Exilés à cause de la peur
Publié : ven. août 21, 2009 6:12 pm
sti ca pas de sens cibole
Leur agresseur est sorti de prison
Réfugié à Québec, et vivant à la belle étoile depuis une semaine, un couple de l'Estrie vit dans la peur de voir resurgir son ancien agresseur, récemment sorti de prison.
Victime de tentative de meurtre, d'agression sexuelle armée, de séquestration, de harcèlement criminel et de voies de fait de la part de Jean Boisvert, en 2005, Louise Leclerc et Guy Cayer ont fui leur maison, victimes, aujourd'hui, de la peur.
«Le 31 juillet 2005, mon ex-conjoint est venu chez moi et il a poignardé mon copain à deux reprises. Moi, il m'a tiré par les cheveux et séquestré dans une cabane. Il m'a frappé au point où j'ai perdu des dents et j'ai dû me faire opérer pour le nez», a raconté la femme, rencontrée dans un parc de la ville.
«Cette journée-là, quand on est rentré chez nous, il était caché en arrière de la porte et c'est là qu'il m'a poignardé. J'ai été opéré à coeur ouvert et j'ai été deux semaines dans le coma», a ajouté M. Cayer, qui dit avoir peur depuis que Boisvert a fini de purger sa peine de trois ans et neuf mois.
Il avait été condamné à six ans de pénitencier par le juge, mais comme il est demeuré détenu pendant les procédures, qui ont duré un an et demi, il a pu reprendre sa liberté au début du mois.
Finir la job?
«Il a dit à un codétenu qu'à sa sortie, il allait finir la job, c'est à dire qu'il allait nous tuer tous les deux», a spécifié la femme de 52 ans.
Au poste de police de la MRC Val Saint- François, en Estrie, le directeur de police nous a confirmé qu'il y avait bel et bien eu enquête sur ces allégations. «Nous avons rencontré les détenus mais personne n'a pu nous confirmer cette menace verbale. Cependant, même si les victimes craignaient que M. Boisvert ne se rende pas en maison de transition, nous pouvons vous confirmer qu'il s'y trouve présentement», a précisé Patrice Saint-Martin. Les policiers de l'endroit auraient d'ailleurs, de façon informelle, conseillé à la dame et à son conjoint de quitter la région.
Malgré les conditions strictes imposées à l'agresseur, le couple Leclerc-Cayer craint pour sa sécurité et celle de leurs proches. Dans le rapport des libérations conditionnelles imposées à Jean Boisvert, on peut d'ailleurs y lire que «des informations récentes portent à croire (qu'il) a toujours l'intention de causer du tort (à ses) victimes» et «qu'une plainte formelle a été déposée auprès des autorités policières». On peut y lire aussi qu'il a de «la difficulté à gérer (ses) émotions» et qu'il y a «absence d'empathie envers les victimes». Les intervenants soulignent également qu'il est «réfractaire à l'autorité».
Camping urbain
Suivant les recommandations des policiers, la couturière et le machiniste, ont quitté emploi et logement et se retrouvent aujourd'hui avec très peu de moyens. «On a cherché une chambre, payable à la semaine, mais ils n'acceptent que les personnes seules, mais Loulou a peur d'être toute seule. On a aussi regardé à l'Auberivière, mais là, c'est les filles d'un bord pis les gars de l'autre», a mentionné Guy Cayer pour expliquer le fait qu'ils dorment à la belle étoile depuis une semaine.
«Louise est en attente de son chômage, on a pas ben ben d'argent», a t-il ajouté. « Dans le fond, nous autres, tout ce que l'on veut c'est un peu d'aide. Si quelqu'un peut nous trouver un petit loyer et qu'il est capable d'attendre une semaine ou deux, point de vue monétaire...», a mentionné la dame qui a dû quitter un emploi de couturière pour se réfugier à Québec.
Visiblement épuisé, le couple espère trouver un bon samaritain. D'ici là, ils se débrouillent comme ils le peuvent avec le peu de moyens qu'ils possèdent. «On attend tard le soir, pour qu'il n'y ait plus de monde dans les rues et on sort nos «sleeping bags» pis on se couche sur un banc... mais on se lève à cinq heures du matin pour pas que personne ne voie... qu'on est des itinérants...», a laissé tombé la dame, la larme à l'oeil.
«On trouve pas ça drôle mais au moins, on est toujours ensemble...», a ajouté M. Cayer.

Leur agresseur est sorti de prison
Réfugié à Québec, et vivant à la belle étoile depuis une semaine, un couple de l'Estrie vit dans la peur de voir resurgir son ancien agresseur, récemment sorti de prison.
Victime de tentative de meurtre, d'agression sexuelle armée, de séquestration, de harcèlement criminel et de voies de fait de la part de Jean Boisvert, en 2005, Louise Leclerc et Guy Cayer ont fui leur maison, victimes, aujourd'hui, de la peur.
«Le 31 juillet 2005, mon ex-conjoint est venu chez moi et il a poignardé mon copain à deux reprises. Moi, il m'a tiré par les cheveux et séquestré dans une cabane. Il m'a frappé au point où j'ai perdu des dents et j'ai dû me faire opérer pour le nez», a raconté la femme, rencontrée dans un parc de la ville.
«Cette journée-là, quand on est rentré chez nous, il était caché en arrière de la porte et c'est là qu'il m'a poignardé. J'ai été opéré à coeur ouvert et j'ai été deux semaines dans le coma», a ajouté M. Cayer, qui dit avoir peur depuis que Boisvert a fini de purger sa peine de trois ans et neuf mois.
Il avait été condamné à six ans de pénitencier par le juge, mais comme il est demeuré détenu pendant les procédures, qui ont duré un an et demi, il a pu reprendre sa liberté au début du mois.
Finir la job?
«Il a dit à un codétenu qu'à sa sortie, il allait finir la job, c'est à dire qu'il allait nous tuer tous les deux», a spécifié la femme de 52 ans.
Au poste de police de la MRC Val Saint- François, en Estrie, le directeur de police nous a confirmé qu'il y avait bel et bien eu enquête sur ces allégations. «Nous avons rencontré les détenus mais personne n'a pu nous confirmer cette menace verbale. Cependant, même si les victimes craignaient que M. Boisvert ne se rende pas en maison de transition, nous pouvons vous confirmer qu'il s'y trouve présentement», a précisé Patrice Saint-Martin. Les policiers de l'endroit auraient d'ailleurs, de façon informelle, conseillé à la dame et à son conjoint de quitter la région.
Malgré les conditions strictes imposées à l'agresseur, le couple Leclerc-Cayer craint pour sa sécurité et celle de leurs proches. Dans le rapport des libérations conditionnelles imposées à Jean Boisvert, on peut d'ailleurs y lire que «des informations récentes portent à croire (qu'il) a toujours l'intention de causer du tort (à ses) victimes» et «qu'une plainte formelle a été déposée auprès des autorités policières». On peut y lire aussi qu'il a de «la difficulté à gérer (ses) émotions» et qu'il y a «absence d'empathie envers les victimes». Les intervenants soulignent également qu'il est «réfractaire à l'autorité».
Camping urbain
Suivant les recommandations des policiers, la couturière et le machiniste, ont quitté emploi et logement et se retrouvent aujourd'hui avec très peu de moyens. «On a cherché une chambre, payable à la semaine, mais ils n'acceptent que les personnes seules, mais Loulou a peur d'être toute seule. On a aussi regardé à l'Auberivière, mais là, c'est les filles d'un bord pis les gars de l'autre», a mentionné Guy Cayer pour expliquer le fait qu'ils dorment à la belle étoile depuis une semaine.
«Louise est en attente de son chômage, on a pas ben ben d'argent», a t-il ajouté. « Dans le fond, nous autres, tout ce que l'on veut c'est un peu d'aide. Si quelqu'un peut nous trouver un petit loyer et qu'il est capable d'attendre une semaine ou deux, point de vue monétaire...», a mentionné la dame qui a dû quitter un emploi de couturière pour se réfugier à Québec.
Visiblement épuisé, le couple espère trouver un bon samaritain. D'ici là, ils se débrouillent comme ils le peuvent avec le peu de moyens qu'ils possèdent. «On attend tard le soir, pour qu'il n'y ait plus de monde dans les rues et on sort nos «sleeping bags» pis on se couche sur un banc... mais on se lève à cinq heures du matin pour pas que personne ne voie... qu'on est des itinérants...», a laissé tombé la dame, la larme à l'oeil.
«On trouve pas ça drôle mais au moins, on est toujours ensemble...», a ajouté M. Cayer.