La presse en lock-out?
Publié : dim. sept. 06, 2009 5:17 pm
http://lejournaldequebec.canoe.ca/journ ... 20050.html
La direction du journal La Presse menace de « suspendre » ses activités d’ici le 1er décembre, c’est-à-dire l’équivalent d’un lock-out, si une entente n’intervient pas prochainement avec le syndicat pour une importante réduction de coûts.
À leur arrivée au travail jeudi matin, les travailleurs syndiqués du quotidien montréalais de la rue Saint-Jacques avaient reçu un communiqué interne à ce sujet, signé de la main du président et éditeur, Guy Crevier.
« À compter du 1er décembre prochain, La Presse ne pourra tout simplement plus poursuivre ses activités sans changements importants dans ses coûts », a écrit Guy Crevier.
« Au fond, c’est un lock-out et on n’ose pas utiliser le terme », a commenté Michel Grant, professeur expert en relations de travail à l’UQAM, après avoir pris connaissance de l’annonce de la direction.
Les huit syndicats de La Presse ne se sont pas montrés surpris, mais ils ont déploré les méthodes de la direction.
La présidente du Syndicat des travailleurs de l’information de La Presse et de Cyberpresse, Hélène De Guise, a néanmoins indiqué qu’elle « espérait » en arriver à une entente avec la partie patronale.
« Il y a beaucoup de demandes sur la table, a-t-elle affirmé au cours d’un bref point de presse. Pour l’instant, c’est un ensemble et nous allons tranquillement avancer dans la négociation en considérant l’ensemble des demandes. »
13 M$ recherchés
Le groupe à qui appartiennent La Presse et Cyberpresse, Gesca, une filiale de l’empire Power Corporation, avait déjà fait savoir, en juin, qu’il souhaitait réduire de 26 millions $ les coûts d’exploitation de La Presse, dont 13 millions $ devaient provenir de concessions faites par les employés.
Depuis, le quotidien a arrêté de publier le dimanche et a réduit la largeur de ses éditions survivantes pour économiser du papier.
La vice-présidente responsable des communications chez Gesca, Caroline Jamet, a indiqué que La Presse avait aussi conclu des ententes avec des institutions financières pour refinancer les régimes de retraite.
L’employeur veut notamment allonger la semaine de travail de 32 heures sur quatre jours dont bénéficient actuellement 69 pour cent des employés à temps plein du quotidien pour la faire passer à 35 heures sur cinq jours. Cette mesure se traduira ultimement par le licenciement d’une centaine d’employés, a indiqué Mme Jamet. Selon les syndicats, la direction réclame en outre une réduction de six pour cent des salaires de plusieurs employés de même que des concessions à l’égard des régimes de retraite.
√ L’action de Power Corporation a clôturé hier à 28,18 $, en hausse de 1,2 pour cent, à la Bourse de Toronto.
√ En entrevue à LCN, Michel Grant, professeur associé en relations de travail de l’Université du Québec à Montréal, a affirmé qu’effectivement de nombreux médias imprimés font face à une nouvelle réalité.
√ Pour l’analyste médias Claude Thibodeau, il ne fait aucun doute que le quotidien connaît de sérieux problèmes financiers. « La famille Desmarais, qui possède Power Corporation, ne s’est jamais vraiment souciée de la rentabilité de La Presse, qui est plutôt pour elle un porte-étendard de sa philosophie. Le journal, c’est un puissant outil de communication qui sert à transmettre sa vision. »
Qu'en pensez-vous? Moi ça me dérangerais car déja que le journal de montréal a pas gros d'articles intéressant depuis son lock-out, ça en ferait un autre pis finalement on va être de moins en moins informé par les journaux.
La direction du journal La Presse menace de « suspendre » ses activités d’ici le 1er décembre, c’est-à-dire l’équivalent d’un lock-out, si une entente n’intervient pas prochainement avec le syndicat pour une importante réduction de coûts.
À leur arrivée au travail jeudi matin, les travailleurs syndiqués du quotidien montréalais de la rue Saint-Jacques avaient reçu un communiqué interne à ce sujet, signé de la main du président et éditeur, Guy Crevier.
« À compter du 1er décembre prochain, La Presse ne pourra tout simplement plus poursuivre ses activités sans changements importants dans ses coûts », a écrit Guy Crevier.
« Au fond, c’est un lock-out et on n’ose pas utiliser le terme », a commenté Michel Grant, professeur expert en relations de travail à l’UQAM, après avoir pris connaissance de l’annonce de la direction.
Les huit syndicats de La Presse ne se sont pas montrés surpris, mais ils ont déploré les méthodes de la direction.
La présidente du Syndicat des travailleurs de l’information de La Presse et de Cyberpresse, Hélène De Guise, a néanmoins indiqué qu’elle « espérait » en arriver à une entente avec la partie patronale.
« Il y a beaucoup de demandes sur la table, a-t-elle affirmé au cours d’un bref point de presse. Pour l’instant, c’est un ensemble et nous allons tranquillement avancer dans la négociation en considérant l’ensemble des demandes. »
13 M$ recherchés
Le groupe à qui appartiennent La Presse et Cyberpresse, Gesca, une filiale de l’empire Power Corporation, avait déjà fait savoir, en juin, qu’il souhaitait réduire de 26 millions $ les coûts d’exploitation de La Presse, dont 13 millions $ devaient provenir de concessions faites par les employés.
Depuis, le quotidien a arrêté de publier le dimanche et a réduit la largeur de ses éditions survivantes pour économiser du papier.
La vice-présidente responsable des communications chez Gesca, Caroline Jamet, a indiqué que La Presse avait aussi conclu des ententes avec des institutions financières pour refinancer les régimes de retraite.
L’employeur veut notamment allonger la semaine de travail de 32 heures sur quatre jours dont bénéficient actuellement 69 pour cent des employés à temps plein du quotidien pour la faire passer à 35 heures sur cinq jours. Cette mesure se traduira ultimement par le licenciement d’une centaine d’employés, a indiqué Mme Jamet. Selon les syndicats, la direction réclame en outre une réduction de six pour cent des salaires de plusieurs employés de même que des concessions à l’égard des régimes de retraite.
√ L’action de Power Corporation a clôturé hier à 28,18 $, en hausse de 1,2 pour cent, à la Bourse de Toronto.
√ En entrevue à LCN, Michel Grant, professeur associé en relations de travail de l’Université du Québec à Montréal, a affirmé qu’effectivement de nombreux médias imprimés font face à une nouvelle réalité.
√ Pour l’analyste médias Claude Thibodeau, il ne fait aucun doute que le quotidien connaît de sérieux problèmes financiers. « La famille Desmarais, qui possède Power Corporation, ne s’est jamais vraiment souciée de la rentabilité de La Presse, qui est plutôt pour elle un porte-étendard de sa philosophie. Le journal, c’est un puissant outil de communication qui sert à transmettre sa vision. »
Qu'en pensez-vous? Moi ça me dérangerais car déja que le journal de montréal a pas gros d'articles intéressant depuis son lock-out, ça en ferait un autre pis finalement on va être de moins en moins informé par les journaux.