Page 1 sur 1
De déchets de table à biocarburant
Publié : mar. janv. 12, 2010 8:48 am
par .anthurium.
De déchets de table à biocarburant
Mise à jour le mardi 12 janvier 2010 à 6 h 38
Les premiers ministres Stephen Harper et Jean Charest partageront la même tribune à Rivière-du-Loup mardi pour annoncer le financement d'une première usine de biométhanisation au Québec.
Le fédéral contribuera pour 13 millions de dollars aux installations.
L'usine qui produira du biocarburant à partir de déchets organiques de la maison sera vraisemblablement construite à Cacouna, dans le Bas-Saint-Laurent. Elle pourra traiter annuellement 20 tonnes de déchets de table provenant de Rivière-du-Loup et des environs.
Le biométhane produit à Cacouna alimentera les véhicules utiliséslocalement par les municipalités de la région.
L'usine sera gérée par une société composée de partenaires publics municipaux et l'entreprise privée Envirogaz.
En novembre dernier, Québec avait fait connaître son intention de bannir l'enfouissement des matières organiques d'ici 10 ans.
Pour atteindre cet objectif, il faudra construire des usines de biométhanisation et de compostage au coût de 650 millions de dollars. Le gouvernement québécois doit assumer environ la moitié de ces dépenses.
Le premier ministre du Canada Stephen Harper annoncera aujourd'hui, en compagnie de Jean Charest et du maire de Rivière-du-Loup Michel Morin, la contribution fédérale pour l'ensemble des futures usines au Québec. Le Fonds pour l'infrastructure verte s'élève à un milliard de dollars pour l'ensemble du Canada.
Re: De déchets de table à biocarburant
Publié : mar. janv. 12, 2010 8:52 am
par .anthurium.
C'est le genre de chose qu'il faut privilégier. La transformation des déchets en énergie.
Re: De déchets de table à biocarburant
Publié : mar. janv. 12, 2010 10:04 am
par Diane
Une bonne decision
Re: De déchets de table à biocarburant
Publié : mar. janv. 12, 2010 12:30 pm
par Cass!
Intéressant je ne connais absoluement rien la dedans, ca donne le gout de se renseigner, c'est sur qu'on produit trop de décher, le recyclage ne sera jamais une mauvaise chose.
Je me demande parcontre entre l'enfouissement des déchets et leur transformation dans une usine qui produira des polluants pour faire la transformation qu'est ce qui est le mieux?
Réduire leur nombre et le transformer en autre chose oui mais a quel prix?
Re: De déchets de table à biocarburant
Publié : mar. janv. 12, 2010 4:24 pm
par lucide
Effectivement il est temps qu'on aille de l'avant avec des projets plus écologiques.
Il existe quelques solutions, ca demande juste un bon vouloir. Mais on aime ca etre dépendant du pétrole... c'est le cash !
Californie
Des bennes à ordures roulent «vert» grâce aux déchets
Associated Press (AP)
07/01/2010 09h25
Un camion de ramassage des ordures à Castro Valley, en Californie, fonctionnant au gaz naturel liquéfié produit à partir d'une source sale: des détritus en décomposition.
© AP/Marcio Jose Sanchez
Des centaines de camions de ramassage des ordures sillonnent les rues de Californie en utilisant un carburant «vert» produit à partir d'une source sale: des détritus en décomposition issus d'une décharge utilisée depuis 1980 par les habitants et entreprises de la région de San Francisco.
Depuis le mois de novembre, le méthane libéré par la décomposition des déchets à la décharge d'Altamont est aspiré dans des tubes pour être transformé en gaz naturel liquéfié (GNL). Près de 500 bennes à ordures de la compagnie Waste Management utilisent ce carburant écologique en lieu et place du gazole.
L'avantage du procédé est double: le méthane, un gaz à effet de serre, est récupéré avant d'être libéré dans l'atmosphère, et le GNL émet moins de dioxyde de carbone que les carburants traditionnels.
La transformation du méthane se déroule dans une usine innovante. «Nous avons construit la plus grande usine au monde de production de GNL à partir d'une décharge: elle génère 49.400 litres de GNL par jour», précise Jessica Jones, de Waste Management. «Cela évitera l'émission de 30 000 tonnes de CO2 par an dans l'environnement.»
Une centaine de puits dotés de tubes noirs disséminés sur le site, situé à 80 kilomètres à l'est de San Francisco, sont chargés d'aspirer le méthane. D'une superficie de 96 hectares, Altamont est l'une des deux décharges de Californie produisant du GNL. L'autre, plus petite, est située à 65km au sud de Los Angeles. Mais Waste Management prévoit d'ouvrir des usines similaires dans le reste du pays.
Les décharges ont tout ce qu'il faut pour produire naturellement du méthane. Des bactéries décomposent les déchets alimentaires, le papier, l'herbe coupée et d'autres détritus organiques. Au fil du temps, les ordures fermentent, libérant du méthane, un gaz à effet de serre 21 fois plus puissant que le CO2, selon l'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA). "Le méthane est le deuxième gaz à effet de serre le plus important après le dioxyde de carbone", souligne dans un courriel Tom Frankiewicz, un responsable de l'EPA, qui précise que le méthane est également "le principal composant du gaz naturel." L'idée de transformer les ordures en énergie verte n'est pas nouvelle. Le site d'Altamont alimente depuis 1989 une centrale au méthane capable de fournir de l'électricité à 8.000 foyers. Et cet exemple est loin d'être isolé. Plusieurs centaines de décharges aux Etats-Unis utilisent le méthane de leurs déchets pour produire du courant. En 2005, dernière année pour laquelle des données sont disponibles, les centrales électriques fonctionnant au méthane représentaient 10,8% de la production d'énergie renouvelable du pays, électricité hydroélectrique mise à part. L'usine de transformation du méthane en GNL d'Altamont a coûté 15,5 millions de dollars (10,7 millions d'euros) et quatre agences de l'environnement de Californie ont aidé à son financement. Le site est géré par la société Linde Group North America. Avec une durée de vie d'une vingtaine d'années, l'usine, qui vend le GNL à Waste Management et à d'autres clients, est potentiellement rentable. Reste que le coût d'une telle installation, bien plus élevé que celui d'une petite centrale électrique, peut être un obstacle. "Il y a un intérêt croissant, mais (...) ce n'est actuellement rentable que dans les grandes décharges", reconnaît Tom Frankiewicz. "Avec la situation économique actuelle, ce type de programme ne voit le jour que dans les grandes villes des Etats-Unis." Mais, ajoute-t-il, cela devrait changer à l'avenir avec la baisse du coût de cette technologie.