Page 1 sur 4

La syndicalisation

Publié : mer. mars 10, 2010 12:32 pm
par Acrux
FTQ-Construction
Des travailleurs victimes d'intimidation


La violence dans le secteur de la construction est encore bien présente sur les chantiers où la FTQ-Construction contrôle l'embauche, sur la Côte-Nord du Québec.

Une équipe de l'émission Enquête de Radio-Canada a sillonné cette région et rencontré des dizaines de travailleurs qui se disent victimes de discrimination, d'intimidation et de menaces par la FTQ-Construction.

« C'est quasiment un régime de terreur, ostie », lance Jean-Marie Chiasson. Ce travailleur de Baie-Comeau dénonce le contrôle sur l'embauche par Bernard Gauthier, le représentant du puissant local 791 des opérateurs de machineries lourdes à Sept-Îles.

Lorsque Radio-Canada demande à M. Chiasson pour quelle raison Bernard Gauthier voulait le sortir du chantier, il répond : « Parce que je ne suis pas FTQ ». « C'est la seule raison valable », ajoute M. Chiasson.

Un autre travailleur de Havre-Saint-Pierre, qui a accepté de parler à Radio-Canada sous le couvert de l'anonymat, dans un sous-sol, déclare que Bernard Gauthier l'empêche de travailler depuis qu'il a quitté la FTQ pour la CSN. « Il m'a dit : "Si tu t'en vas dans une autre centrale syndicale, tu es aussi bien d'aller te jeter au bout du quai" », raconte le travailleur.

De son côté, Richard Petitpas, un conducteur de pelle mécanique, souhaite travailler sur le mégaprojet d'Hydro-Québec sur la rivière Romaine. Il ignore pourquoi le local 791 l'empêche d'entrer sur ce chantier. « Si je vais à Hydro-Québec, c'est Bernard Gauthier. Si je vais voir les entrepreneurs, c'est Bernard Gauthier. C'est Bernard Gauthier, Bernard Gauthier. Comme c'est rendu là, c'est rendu le bon dieu », lance M. Petitpas.

Des menaces physiques

Quatre plaintes pour discrimination ont été déposées contre la FTQ au chantier de La Romaine. Neuf cas de violence contre des travailleurs sur les chantiers d'Hydro-Québec ont été judiciarisés en 2009.

Un contremaître, qui a lui aussi tenu à conserver l'anonymat, a également été victime d'intimidation. « C'est très sérieux comme menaces qu'ils peuvent faire. Ça va du bout des orteils jusqu'au bout des cheveux. C'est des grosses menaces de lésions corporelles. Les jambes, les bras, les dents », révèle-t-il.

Ce dernier raconte qu'il y a quelques mois, il a enregistré une conversation avec Bernard Gauthier, que les syndiqués surnomment « Rambo ». « Tu vas fermer ta câlisse de yeule avant que j'arrive dans le coin. J'essaie de te le dire le plus poliment possible. Jusqu'au moment où je te rencontre, tu es mieux de fermer ta câlisse de yeule. Tu vas voir quand Rambo va t'en crisser une dans les dents, tu ne la trouveras pas drôle », dit Gauthier dans cet échange.

L'intimidation de la FTQ-Construction ne date pas d'hier. Robert Toupin représentait les syndiqués de l'Union internationale des opérateurs-ingénieurs lors du chantier d'Hydro-Québec sur la rivière Toulnustouc, en 2004. À l'époque, la violence avait éclaté.

« C'est inqualifiable! Je pense que pour travailler aujourd'hui, on n'a pas à subir ce type de mesures-là, que ce soit de l'intimidation, des coups et des insultes », indique Me Toupin.

La FTQ-Construction a jusqu'à maintenant refusé de commenter l'affaire. Bernard Gauthier a affirmé à Radio-Canada, à Sept-Îles, qu'il n'y avait pas d'intimidation sur les chantiers de la Côte-Nord.

D'après un reportage de Christian Latreille

http://www.radio-canada.ca/regions/est- ... tion.shtml" onclick="window.open(this.href);return false;

Re: La syndicalisation

Publié : mer. mars 10, 2010 12:44 pm
par Acrux
Une chance que Rambo est là pour assurer la rentabilité du bon syndicat qui pourra ainsi mieux protéger ses employés lors d'éventuels litiges avec d'éventuels employeurs... :gla:

Re: La syndicalisation

Publié : mer. mars 10, 2010 1:21 pm
par tuberale
Acrux a écrit : Une chance que Rambo est là pour assurer la rentabilité du bon syndicat qui pourra ainsi mieux protéger ses employés lors d'éventuels litiges avec d'éventuels employeurs... :gla:

je te suis là-dessus, le poil des bras m'a levé quand j'ai écouté cette nouvelle... :gluk: et après les syndicats se demandent pourquoi ils ont mauvaise presse et que le bon peuple les jugent en fonction de ce genre d,abus. :sarcastic:

Re: La syndicalisation

Publié : mer. mars 10, 2010 2:04 pm
par Anya
Selon Cournoyer
«Plus ça change, plus c’est pareil»
Mise à jour : 10/03/2010 12h45

«Plus ça change, plus c’est pareil. Désespoir!», s’est exclamé Jean Cournoyer, en entretien à Mongrain cet avant-midi. L’ancien ministre du Travail n’est pas étonné du régime de terreur qui prévaut sur les chantiers de construction au Québec.

M. Cournoyer connaît bien les malversations du monde syndical. Il avait commandé en 1974 la commission Cliche, dont le rapport final avait eu des conséquences majeures dans l’industrie, dont une critique sévère envers le président de la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ), Louis Laberge.

Des années plus tard, il constate que rien n’a changé et que la FTQ est toujours dans l’eau chaude. L’intimidation dont elle se servirait pour contrôler les chantiers de construction a toujours cours aujourd’hui en 2010.

«Plus ça change, plus c’est pareil», déplore l’ancien politicien. Il résume ainsi la façon dont la FTQ agit : « Le pouvoir de la FTQ est de dire à l’employeur ‘tu vas faire comme on te dit, sinon on va fermer ton chantier’».

La FTQ fait ensuite venir «50 gars de Montréal» pour fermer le site de construction, soutient-il. Si des employés n’obéissent pas aux ordres et continuent de faire leur travail, «on leur dit que ce ne sera pas bon pour leur santé», rapporte M. Cournoyer.

Et s’ils ne comprennent toujours pas, les menaces deviennent claires : «Tes jambes, tu veux-tu les garder?», leur demanderait-on.

Cournoyer rapporte aussi que la FTQ a un contrôle démesuré sur l’attribution de contrats par le biais des bureaux de placement syndicaux. «Si tu n’es pas membre de la FTQ, tu n’auras pas de job», résume-t-il.

«Ça fait des années que c’est la loi du Far West», dit malheureusement l’ancien membre du cabinet de Robert Bourassa.

Hier, on apprenait que des plaintes avaient été déposées contre des représentants de la FTQ-Construction sur la Côte-Nord pour des cas allégués d’intimidation.
http://lcn.canoe.ca/lcn/infos/national/ ... 22115.html" onclick="window.open(this.href);return false;

Re: La syndicalisation

Publié : mer. mars 10, 2010 2:09 pm
par Anya
:gluk: Ça joue dur dans la construction...

Intimidation sur les chantiers de construction
«Ferme-toi la trappe sinon t’as plus de job! »
Mise à jour : 10/03/2010 00h07

L'intimidation sur les chantiers de construction ne date pas d'hier. Un travailleur de Port-Cartier, qui souhaite garder l'anonymat, était en pleurs lorsque nous l'avons joint au téléphone. Il a travaillé un certain temps sur le chantier de la Consolidated Thompson, au lac Bloom sur la Côte-Nord.

«Je suis un père de famille et je n'ai plus de travail. J'ai été intimidé par un contremaître pour me rendre compte plus tard que mon syndicat, la FTQ, était de connivence avec la compagnie. Il faut que tu te fermes la trappe et que tu entres dans le rang, sinon tu n'as plus de job!», nous a-t-il confié.

À la suite du reportage de notre collègue de TVA Sept-Îles, Alexandre Cantin, concernant les plaintes d'intimidation qui ont été déposées contre des représentants syndicaux de la FTQ-Construction, nous avons reçu plusieurs témoignages, à Mon Topo, de la part de travailleurs affiliés à ce syndicat qui nous ont décrit ce qu'ils qualifient de climat de terreur.

Un résidant de Trois-Rivières, qui préfère lui aussi garder l'anonymat, a été longtemps un membre de la FTQ-Construction. «J'ai déjà eu des menaces de mort de la part d'un représentant de la FTQ parce que je voulais quitter mon local. J'ai malgré tout changé de syndicat, je ne veux plus rien savoir de la FTQ», nous a-t-il raconté.

Une loi contre l'intimidation

Le 8 décembre 2005, l’Assemblée nationale a adopté à l'unanimité le projet de loi 135, qui modifie la Loi R-20 en lui donnant plus de mordant. Québec venait clairement manifester son intention de décourager toute forme d'intimidation sur les chantiers de construction.

«Les sanctions sont très sévères à l'endroit des personnes qui pratiquent ce genre d'intimidation. On parle de la perte du droit de pratique pouvant aller jusqu'à cinq ans à la suite d'une plainte déposée. Le problème c'est qu'il y a très peu de travailleurs qui portent plainte par crainte de représailles», nous explique Alain Lévesque, un vitrier affilié à la CSD-Construction, un des cinq syndicats pour les travailleurs de la construction.
http://lcn.canoe.ca/lcn/infos/national/ ... 11607.html" onclick="window.open(this.href);return false;

Re: La syndicalisation

Publié : mer. mars 10, 2010 9:48 pm
par Placeress
Accrux... le titre est nul par rapport au sujet...... :gla: :gla: :gla: :gla:







Pour ceux qui pourraient être offusqués par mon message à Accrux.... c'est une inside... :lol:

Re: La syndicalisation

Publié : mer. mars 10, 2010 9:55 pm
par Acrux
Placeress a écrit : Accrux... le titre est nul par rapport au sujet...... :gla: :gla: :gla: :gla:







Pour ceux qui pourraient être offusqués par mon message à Accrux.... c'est une inside... :lol:
La ftp-construction c'est un syndicat :p

Et je prévois en mettre d'autres, de d'autres syndicats... :dfume:

Re: La syndicalisation

Publié : mer. mars 10, 2010 9:59 pm
par Placeress
Acrux a écrit : [...]

La ftp-construction c'est un syndicat :p

Et je prévois en mettre d'autres, de d'autres syndicats... :dfume:

Je les attend mon cher.... car le drame de la construction... est autant au niveau de la gestion, qu'au niveau syndical... et c'est là tout le drame... et tu le sais très bien.... :p :p

Donc, la syndicalisation....... c'est un peu croche par rapport au sujet...

Mais bon.. je pense peut-être contre-balancer et mettre un sujet du genre " les gestionnaires", les intérêts, les enveloppes brunes, la magouille, les voyages, les paradis, .... bref, ... tu sais très bien ce que je veux dire..... :gla:




Espèce de démagogue...... :dD:

Re: La syndicalisation

Publié : mer. mars 10, 2010 10:00 pm
par Acrux
Placeress a écrit : [...]



Je les attend mon cher.... car le drame de la construction... est autant au niveau de la gestion, qu'au niveau syndical... et c'est là tout le drame... et tu le sais très bien.... :p :p

Donc, la syndicalisation....... c'est un peu croche par rapport au sujet...

Mais bon.. je pense peut-être contre-balancer et mettre un sujet du genre " les gestionnaires", les intérêts, les enveloppes brunes, la magouille, les voyages, les paradis, .... bref, ... tu sais très bien ce que je veux dire..... :gla:




Espèce de démagogue...... :dD:
Beppo l'aimerait ! :lol:

Re: La syndicalisation

Publié : mer. mars 10, 2010 10:05 pm
par Placeress
Acrux a écrit : [...]

Beppo l'aimerait ! :lol:

Il va aimer le titre... mais pas la suite... j'en suis presque certaine.. en moins que j'en ai manqué des bouts...... :lol:

Re: La syndicalisation

Publié : jeu. mars 11, 2010 12:10 am
par tuberale
Placeress a écrit : [...]



Je les attend mon cher.... car le drame de la construction... est autant au niveau de la gestion, qu'au niveau syndical... et c'est là tout le drame... et tu le sais très bien.... :p :p

Donc, la syndicalisation....... c'est un peu croche par rapport au sujet...

Mais bon.. je pense peut-être contre-balancer et mettre un sujet du genre " les gestionnaires", les intérêts, les enveloppes brunes, la magouille, les voyages, les paradis, .... bref, ... tu sais très bien ce que je veux dire..... :gla:




Espèce de démagogue...... :dD:

Bon ben lâchez-vs lousse qu'on lisent ça...ça promet...... :lol: :lol:

Re: La syndicalisation

Publié : jeu. mars 11, 2010 5:29 pm
par Nikki
Placeress a écrit : [...]



Je les attend mon cher.... car le drame de la construction... est autant au niveau de la gestion, qu'au niveau syndical... et c'est là tout le drame... et tu le sais très bien.... :p :p

Donc, la syndicalisation....... c'est un peu croche par rapport au sujet...

Mais bon.. je pense peut-être contre-balancer et mettre un sujet du genre " les gestionnaires", les intérêts, les enveloppes brunes, la magouille, les voyages, les paradis, .... bref, ... tu sais très bien ce que je veux dire..... :gla:




Espèce de démagogue...... :dD:
Ben oui, c'est ce que j'allais dire... Un des problèmes actuels, c'est que le syndicat intimide ses membres au profit de l'employeur, employeur qui n'est pas blanc comme neige non plus semble-t-il.. alors doit-on juger de tous les syndicats parce qu'il y en a des pourris?...
Ne serait-ce pas comme par exemple, de dire que tous les parents sont violents envers leurs enfants parce qu'il y a une partie des parents qui le sont?...

On fait quoi pour se défendre d'un employeur abuseur qui peut faire ce qu'il veut?

Re: La syndicalisation

Publié : jeu. mars 11, 2010 10:13 pm
par Anya
Construction
Les délégués visés réagissent
Agence QMI
TVA Nouvelles
11/03/2010 20h23

TVA a réussi à parler aux deux délégués syndicaux de la FTQ visés par de graves accusations de menaces et d'intimidation sur les chantiers de la Côte-Nord.

Bernard Gauthier et Michel Bezeau, qu'on accuse de faire régner un régime de terreur sur les chantiers de construction, se montrent très avares de commentaires.

Ils sont agacés par toute l'attention médiatique dont ils font l'objet et l'annonce du déclenchement d'une enquête policière sur ces allégations tempère visiblement leurs propos.

Bernard Gauthier se limite à dire qu'il répondra plus tard à ces allégations: «La souffleuse, explique-t-il, je ne la passe pas pendant la tempête. Je la passe après».

De son côté, Michel Bezeau affirme que le dossier est entre les mains de son avocat: «La seule chose que je peux vous dire, ce que je n'ai rencontré aucun policier. J'ai appris la nouvelle, comme vous, à la télévision».

Il refuse de dire s'il y a de l'intimidation ou du taxage sur le chantier de La Romaine.

Malaise à Sept-Îles

Les accusations dont font l'objet les deux leaders syndicaux ont créé un certain malaise sur la Côte-Nord, où ils entretiennent des relations avec de nombreuses personnes.

C'est le cas de la députée péquiste Lorraine Richard, qui a reçu l'appui de Bernard Gauthier au cours de la campagne électorale. Madame Richard dit qu'elle désapprouve les gestes de menaces et l'intimidation et elle invite ceux qui en sont victimes à porter plainte auprès de la CCQ.

Ambiance tendue

Par ailleurs, un correspondant de MON TOPO a révélé que Michel Bezeau avait tenu une réunion de ses membres, mercredi soir, à Sept-Îles. Dans une ambiance extrêmement tendue, Bezeau aurait nié en bloc toutes les accusations de taxage et d'intimidation et autres dont il est l'objet, parlant d'un canular. Il leur aurait expliqué qu'il n'avait aucun contrôle sur ce qu'ils pensent de lui mais qu'il avait embauché un avocat pour se défendre.

Cela dit, MON TOPO continue de recevoir de nombreux courriels de travailleurs, entrepreneurs et représentants de municipalités qui disent en avoir assez du régime de terreur qui règne dans le secteur de la construction.
http://fr.canoe.ca/infos/societe/archiv ... 02347.html" onclick="window.open(this.href);return false;

Re: La syndicalisation

Publié : jeu. mars 11, 2010 10:33 pm
par Anya
Quand les syndicats mènent la barque
Pierre Duhamel
10/03/2010


Ce qui se passe sur la Côte-Nord n’est pas un fait isolé et nouveau. Je suis tenté de donner tout le blâme à la FTQ-Construction qui semble avoir l’habitude de ces rapports de force primaires et brutaux. La déconfiture de la Gaspésia s’explique en partie par les manières de faire de ce syndicat d’une autre époque. Ce qui me dépasse, c’est néanmoins l’abdication totale des employeurs qui se laissent mener par le bout du nez.

Où, ailleurs que dans cette industrie, les patrons laissent-ils les machines syndicales décider de ceux qui travaillent pour eux ? Je peux comprendre un petit entrepreneur qui a peur des gros bras du gros syndicat. Pourquoi n’appelle-t-il pas la police ? Pourquoi ce ne sont pas eux qui dénoncent de tels abus de pouvoirs ?

Puisque les incidents rapportés ont eu lieu sur la Côte-Nord, je m’étonne du silence total d’entreprises géantes comme Hydro-Québec et Alcoa qui y ont entrepris de gigantesques travaux. Ce sont ces entreprises qui paieront la note si les coûts sont enflés et si le syndicats font à leur guise sur «leur» chantier. L’impunité syndicale est-elle devenue une caractéristique de l’industrie de la construction qui ne peut être dénoncée que par les médias ? Je répète ma question : où sont les patrons ?

En attentant, je vais vous dire où sont les milliards. Plus de 43 milliards de dollars seront investis en 2010 dans cette industrie qui compte pour 12 % de l’économie du Québec. Les plans de relance des gouvernements sont en fait des subventions gigantesques à cette industrie. Parmi toutes les régions, la Côte-Nord est en pleine effervescence, notamment grâce à la modernisation de l’usine d’Alcoa à Baie-Comeau (1,4 milliard $) et à la construction du complexe La Romaine (6,5 milliards $).

L’argent coule à flot et tous veulent s’accaparer du butin. Le tout dans un joyeux contexte syndical qui attise toutes les rivalités. LA FTQ représente 43 % des travailleurs de ce secteur, mais ce sont les quatre autres centrales regroupées dans l’Alliance syndicale de la construction qui engageront, en mai, les négociations du prochain contrat de travail avec la partie patronale.

Dans cette étrange industrie, chaque entreprise doit faire partie d’une association patronale et chaque travailleur d’un syndicat. Le tout régit par la Commission de la construction du Québec qui veille à l’application des lois et des conditions de travail dans l’industrie. Nous sommes aux prises avec le pire de deux mondes : c’est la jungle au niveau des chantiers, mais tout est réglé, organisé, paramétré au niveau central.

Et si on changeait de régime ?
http://duhamel.argent.canoe.ca/non-clas ... la-barque/" onclick="window.open(this.href);return false;

Re: La syndicalisation

Publié : ven. mars 12, 2010 7:59 am
par Lison48
Je viens d'entendre 'Rambo' Gauthier parler avec Claude Poirier et Paul Arcand. :eek: Je pensais que mon mari sacrait... Je n'ai jamais entendu autant de sacres à la minute. :gluk:

Re: La syndicalisation

Publié : ven. mars 12, 2010 8:15 am
par Capuchino
Lison48 a écrit : Je viens d'entendre 'Rambo' Gauthier parler avec Claude Poirier et Paul Arcand. :eek: Je pensais que mon mari sacrait... Je n'ai jamais entendu autant de sacres à la minute. :gluk:
Pauvre ti-pit c'est une victime dans tout ça, faut le comprendre. :gla:

Re: La syndicalisation

Publié : ven. mars 12, 2010 10:29 am
par Beppo
J'ai aussi écouté l'entrevue qui a suivi avec Monsieur Arsenault, un dirigeant de la FTQ je crois. Je trouvais qu'Arcand ne répondait pas trop trop aux objections du représentant quand il lui fournissait une réponse qui semblait adéquate à sa question. Tout de suite le tit Paul changeait de sujet... Sbin pour dire hein?

Re: La syndicalisation

Publié : lun. mars 15, 2010 11:44 am
par Anya
Le Québec dans la tourmente d’une guerre de syndicats
15 mars 2010 | 06h11
Olivier Bourque
Argent

Ancien ministre du Travail sous la gouverne de Robert Bourassa, Jean Cournoyer a constaté bien souvent les frictions syndicales sur les chantiers de construction du Québec. Avec le langage coloré qui le caractérise, il a accordé une entrevue à Argent où il passe au peigne fin ce secteur qui fait encore beaucoup de vagues.

Vous avez été ministre du Travail durant cinq ans au début des années 70. Vous avez vu vous aussi des événements d’intimidation sur les chantiers. Comment cela se passait ?

Lorsque j’étais ministre, il y a eu plusieurs événements de violence sur les chantiers de construction. C’était répétitif et cela s’inscrivait dans une lutte entre la CSN et la FTQ. Tout cela résultait d’une loi qui était passée en 1968 et qui faisait en sorte que les deux centrales devaient coexister dans l’industrie de la construction. Mais la FTQ n’a jamais accepté cette situation de dualité avec sa concurrente. A partir de ce moment-là, on a senti qu’il y avait une course entre les deux pour placer leurs membres respectifs sur les chantiers. Après coup, on collectait les contributions. Mais il y a eu – et il y a encore – beaucoup de batailles entre les deux.

Donc on pourrait dire que nous sommes depuis 1968 dans une guerre de syndicats sur les chantiers ?

Oui absolument. Il faut dire que cette loi avait été adoptée car le code du travail peut difficilement s’appliquer dans le domaine de la construction. Les gros chantiers durent environ 2-3 ans et c’est environ le temps que cela prend pour aller chercher une accréditation syndicale pour tous les employés. Donc c’est impossible. Par conséquent, il y a un système dans lequel le travailleur est représenté par une union durant trois ans. Mais il peut arriver des frictions lorsqu’un employé se présente sur un chantier avec une carte syndicale différente de celle des autres travailleurs. Bien souvent, cette personne-là va se faire «écoeurer» ou se faire menacer.

Est-ce que cela ne démontre pas la force démesurée des syndicats au Québec sur les chantiers de construction ?

Oui et cela démontre surtout la force démesurée de la FTQ-Construction. Il y a plus de membres dans ce syndicat que dans les trois autres centrales syndicales. Nous sommes dans une situation où une centrale domine les autres. Et les choses vont aller en s’empirant selon moi s’il y a moins de chantiers car tout le monde veut sa place. Et comme la FTQ est plus forte, la chicane prend lorsqu’un autre syndicat arrive sur le chantier. Lorsque j’étais ministre du travail, j’avais remarqué qu’on engageait «des agents d’affaires» sur les gros projets et ces personnes étaient vraiment des bandits qui faisaient la loi. Bien souvent des boxeurs ou des «bouncers».

Pensez-vous que c’est pire maintenant ?

Je ne sais pas. Mais ce que j’ai compris de toute l’histoire de cette semaine, c’est qu’un homme a menacé un travailleur de lui casser le bras ou de lui donner un coup de poing dans la face. Si cela s’avère vrai et qu’il est déclaré coupable, moi je considère que cette personne est un bandit.

Récapitulons : si un travailleur veut se placer plus rapidement et avoir une protection, il est mieux d’être membre de la FTQ…

Bon je ne veux pas avoir l’air de faire la promotion de la FTQ… Mais disons que c’est la réalité. Je vous donne un autre exemple : si vous êtes un travailleur très spécialisé, vous pouvez même avoir la chance d’aller travailler sur des chantiers un peu partout dans le monde car la FTQ est affiliée avec des unions internationales. C’est plus difficile avec la CSN.

Qu’est-ce qu’on peut faire avec la FTQ-Construction ?

Avec les événements de cette semaine, je suis retourné au rapport de la Commission Cliche de 1974 qui est très clair en ce sens. On proposait alors de créer un bureau de placement universel et interdire les bureaux de placements syndicaux. Si le gouvernement Charest devait aller de l’avant, il faudrait toutefois qu’il mette la FTQ-Construction sous tutelle afin de mieux coordonner l’action. Il y a 144 000 membres qui travaillent dans la construction, donc ça fait du monde à la messe. Tout doit être bien arrimé.

Mais on a vraiment l’impression qu’il s’agit d’une patate chaude pour le gouvernement car il y a des vives forces à l’arrière…

C’est un système qui a des racines qui nous dépasse. Personne n’a été capable au fil des années de changer ces manière de faire qu’importent les partis politiques. Il y a quelque chose de fondamentalement mauvais dans la tradition des unions internationales qui ne veulent pas voir les autres syndicats sur leur chantier.

Est-ce qu’il y aurait eu un danger (physique ou autre) si vous aviez décidé d’adopter une loi et changer les méthodes en construction ?

Physiquement non, je ne le crois pas, j’étais bien protégé. Mais je dirais que maintenant j’ai un peu plus peur. Car j’ai décidé de parler publiquement. Et je sais que ça dérange des gens. Je ne m’attends pas à me faire attaquer, mais des fois j’y pense.
http://argent.canoe.ca/lca/affaires/que ... 61100.html" onclick="window.open(this.href);return false;

Re: La syndicalisation

Publié : lun. mars 15, 2010 11:46 am
par Anya
FTQ-Construction
La FTQ-Construction contre-attaque
Agence QMI
15/03/2010 09h49 - Mise à jour 15/03/2010 11h28

MONTRÉAL - La FTQ-Construction a décidé de passer à l’attaque dans une conférence de presse pour répliquer aux allégations d’intimidation et de taxage sur des chantiers de construction qui pèsent sur ce syndicat.

Le directeur général de la FTQ-Construction, Richard Goyette, a dirigé des attaques personnelles d’une rare virulence en début de conférence de presse.

Il a d’abord tiré à boulets rouges sur l’ex-ministre Jean Cournoyer, qu’il a qualifié de «pauvre homme». Il réagissait aux opinions fournies par M. Cournoyer à l’agence QMI concernant les allégations d’intimidation par la FTQ-Construction. Il a qualifié les propos de M. Cournoyer à QMI de «cochonneries».

Il faut être «inculte ou barbare» pour penser que c’est la FTQ-Construction qui gère les chantiers, a dit Richard Goyette, en conférence de presse lundi matin à Montréal.

Monsieur Goyette a aussi attaqué l’économiste Pierre Fortin. «Fieffé coquin, fieffé menteur», a dit le directeur général, de la FTQ-Construction à propos de l’économiste Pierre Fortin qui s’était exprimé sur les controverses concernant le domaine de la construction.

«Est-ce un complot», s’est interrogé Richard Goyette en s’en prenant à la présidente de la CSN Claudette Carbonneau.

Richard Goyette n’a cependant pas beaucoup commenté les allégations qui pèsent sur son syndicat. Il a dit avoir confiance en les policiers qui font enquête concernant de l’intimidation par des membres de la FTQ-Construction sur des chantiers de la Côte-Nord. «On croit que la police peut faire la job», a dit Richard Goyette.

La FTQ-Construction a aussi menacé de poursuivre en justice ceux qui la critiquent.

La FTQ-Construction compte envoyer de nombreuses mises en demeure pour faire taire ceux qui répandent de fausses informations concernant ses pratiques sur les chantiers de construction.

Robert Laurin, avocat de la FTQ-Construction, a dit que «cette période-là est révolue», en parlant de rester les bras croisés face aux critiques.

L’avocat est revenu sur le dossier du chantier de la Gaspesia en mentionnant que ce chantier avait été « mal géré », et que, par conséquent, la FTQ-Construction n’est pas responsable de ce fiasco.

La FTQ-Construction refuse toujours qu’une enquête publique ait lieu pour faire la lumière sur les scandales dans le domaine de la construction. «C’est un show» et «des bouffonneries», a dit Richard Goyette à propos d’une enquête publique.

http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/a ... 94959.html" onclick="window.open(this.href);return false;

Re: La syndicalisation

Publié : lun. mars 15, 2010 1:53 pm
par Lison48
Mise à jour: 15/03/2010 07:39
Construction Témoignage
Pas d'intimidation en Ontario

(Journal de Montréal) Dany Doucet
Le Journal de Montréal

L'intimidation et le climat de travail tendu, nos voisins de l'Ontario ne connaissent pas ça dans le secteur de la construction, selon un entrepreneur résidant à Gatineau qui ne travaille plus, maintenant, que de l'autre côté de la frontière.


«La syndicalisation obligatoire des employés de la construction, c'est ça le problème du Québec. En Ontario, il n'y a aucun problème de la sorte nulle part dans la province », estime Jocelyn Dumais, un entrepreneur en construction établi à Gatineau, en Outaouais.


M. Dumais, 59 ans, est propriétaire depuis 39 ans d'une entreprise, Linden Footing, qui construit des fondations pour des centres commerciaux, des grands magasins comme Canadian Tire ou des écoles, entre autres choses.


Il travaille aux quatre coins de l'Ontario, mais plus jamais au Québec, où il habite pourtant. Son siège social, avec une quinzaine d'employés, se trouve à Ottawa.


Pour avoir pelleté du béton

Avec d'autres entrepreneurs, M. Dumais avait fondé à la fin des années 1990 une association pour défendre le libre choix des travailleurs à se syndiquer ou non selon leurs convictions plutôt qu'en vertu d'une loi.


C'est après avoir reçu une contravention de 315 $ pour avoir pelleté du béton aux côtés d'un employé syndiqué, sur un chantier du Québec, qu'il avait décidé de mener cette bataille.


Il remettait ainsi en cause la loi 20 qui régit le monde de la construction au Québec depuis 1968 (le nom a changé).


Après avoir porté sa cause jusqu'en Cour suprême avec l'avocat Julius Grey, en invoquant le principe de la liberté d'association prévu à la Charte canadienne des droits et libertés, il avait été débouté en 1991.


L'actualité lui donne raison

Son association vivote depuis par le biais d'une poignée d'entrepreneurs locaux, elle qui comptait des centaines de membres au plus fort de la bataille, au début des années 2000.


«Quand on a perdu notre cause, on avait l'impression d'être allé au bout de ce qu'on pouvait faire. Mais les derniers événements sont en train de nous donner raison», note M. Dumais.


Il fait évidemment référence aux récents témoignages d'intimidation, de brutalité et de harcèlement sur des chantiers de construction contrôlés par la FTQ-Contruction sur la Côte-Nord.


http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/a ... 73900.html" onclick="window.open(this.href);return false;