Les Québécois sont «complètement névrosés»
Publié : jeu. mars 11, 2010 2:25 pm
Quelqu'un à de quoi à rajouter?!Selon Clotaire Rapaille
Les Québécois sont «complètement névrosés»
10/03/2010 22h47
Clotaire Rapaille.
QUÉBEC - Si les Québécois n’ont pas encore opté pour l’indépendance, c’est qu’ils forment avec les Anglais «un couple sado-maso. Et vous allez durer comme ça pour toujours. Si vous vous séparez, c’est foutu, on ne peut plus jouer», dit le psychanalyste français Clotaire Rapaille, embauché par la ville de Québec pour améliorer ses efforts de promotion.
«Ne vous fâchez pas, mais vous êtes complètement névrosés; or, les névrosés sont ceux qui durent le plus. Imaginez un couple sado-maso: le sadique a besoin du maso, le maso a besoin du sadique. Ils ne vont jamais aller jusqu’à se tuer, sinon ils ne pourraient plus jouer le lendemain matin», a lancé M. Rapaille en réponse à une question du public, mercredi matin, sortie qui lui a valu une salve d’applaudissements à la Société des communicateurs.
M. Rapaille est en effet d’avis que «ça dure une éternité des couples comme ça, ce sont les meilleurs couples, ce sont les plus stables».
L’histoire ne dit pas toutefois qui, du Québec ou du reste du Canada, tient le fouet...
Décoder Québec
Clotaire Rapaille travaille à établir le «code de Québec», afin de guider les autorités municipales pour mieux promouvoir la ville.
Il s’intéresse donc à la « dimension d’extrêmes » des résidants de Québec, qui nourrissent une passion pour la radio poubelle et qui sont profondément amoureux de leur ville, mais qui, en même temps, n’arrivent pas, selon Clotaire Rapaille, «à se définir sans qu’il y ait Montréal».
«C’est votre dimension d’extrêmes qui m’intéresse : quand vous êtes déprimés, c’est vraiment la grande déprime, et quand vous réussissez, c’est vraiment la grande réussite (...) Vous aimez et vous haïssez très fort. Ce que ça révèle, je ne le sais pas encore, je suis encore en train de travailler dessus.»
Le psychanalyste embauché par la Ville au coût de 250 000 $ a rencontré à quelques reprises, depuis près de deux mois, les gens de son groupe témoin natifs de Québec, issus de tous les milieux. Il a recueilli des milliers de pages sur leurs «premières empreintes de Québec».
«Vous êtes en amour avec votre ville. Les gens m’ont dit: c’est mon château, ma ville, ma rivière (...) Il y a une passion, donc votre travail, ce sera d’activer cette passion, en comprenant bien que vous avez (cette) tension, avec le côté émotionnel très fort, mais aussi le côté critique des poubelles, la répression, ne pas réussir, qui est très fort. Vous avez cette balance entre les deux que vous allez devoir utiliser avec parcimonie», explique le psychanalyste français habitant New York, qui refuse d’être identifié comme un publicitaire ou un spécialiste du marketing.
