Cyberflânage
Publié : ven. avr. 02, 2010 9:07 am
Publié le 02 avril 2010 à 05h00 | Mis à jour à 08h22
Cyberflânage: seconde enquête en trois ans à la Ville de Québec
En novembre 2007, la Ville de Québec avait pincé 29 de ses employés pour leur utilisation abusive d'Internet (perte de temps sur le Web, visite de sites pornographiques) au terme d'une enquête de six mois dont la facture a atteint le million de dollars.
Pierre-André Normandin
Le Soleil
(Québec) La Ville de Québec embauche une firme de sécurité privée pour mener une nouvelle enquête sur l'utilisation douteuse d'Internet chez certains employés municipaux. Trois ans après avoir découvert que 29 fonctionnaires perdaient leur temps en ligne, le problème aurait refait surface.
«Les représentants de la Ville procèdent présentement à plusieurs enquêtes disciplinaires relativement à l'utilisation inadéquate des technologies de l'information dans un service de la Ville», peut-on lire dans une récente décision du comité exécutif de la Ville de Québec. L'enquête étant toujours en cours, le service ciblé n'a pas été identifié, ni le nombre d'employés visés.
Pour tirer au clair cette histoire, l'administration Labeaume vient d'autoriser l'embauche de la firme SIRCO (Sûreté industrielle et renseignement corporatif), un mandat de 90 000 $. L'entreprise se spécialise dans les «services privés d'enquêtes et de protection. Vérification, stupéfiants, filature, fraudes, laboratoire», peut-on lire sur son site.
L'une des spécialités de la firme est d'enquêter sur l'«utilisation inappropriée d'Internet, la récupération de données, l'analyse d'utilisation de poste informatique». L'entreprise précise dans son site Internet qu'«une utilisation inappropriée ou abusive des équipements informatiques peut aussi être source de préjudice et mettre en cause la responsabilité juridique de l'entreprise : fraude, détournement d'usage, diffamation, discrimination, utilisation illicite, vol de propriété intellectuelle, etc.».
Déjà 29 fautifs épinglés
En novembre 2007, la Ville de Québec avait pincé 29 de ses employés pour leur utilisation abusive d'Internet, au terme d'une enquête de six mois dont la facture a atteint le million de dollars. Perte de temps sur Internet, visite de sites pornographiques, les fautifs avaient été identifiés grâce aux serveurs informatiques qui avaient enregistré un trafic virtuel élevé à leur poste de travail.
Au terme de l'enquête, cinq avaient simplement reçu une lettre de réprimande, mais 10 avaient été suspendus sans solde de cinq jours à un an. Toutefois, les 14 policiers épinglés dans cette affaire attendent toujours de connaître leur sanction, leur cas étant traité par un comité de discipline qui n'a toujours pas rendu sa décision après de trois ans de démarches. Outre la police, ExpoCité avait été éclaboussé dans cette enquête, sept des employés (dont quatre cadres) ayant été pincés à faire du cyberflânage.
Cette nouvelle enquête est toutefois étonnante dans la mesure où la Ville avait annoncé début 2008 l'achat d'un logiciel pour filtrer les sites Internet. Le logiciel acquis pour 51 000 $ devait empêcher les 3000 employés ayant accès à Internet d'accéder à certaines pages au contenu douteux. Visiblement, le service de la Ville qui fait présentement l'objet d'une enquête a su contourner les obstacles virtuels.
Pour l'instant, la Ville refuse de préciser quel service est concerné et combien d'employés sont visés. Chose certaine, pour justifier une sanction, leur utilisation d'Internet doit être nettement répréhensible, puisque la politique de la Ville sur l'utilisation des technologies de l'information accorde une certaine tolérance.
Le document daté de juin 2005 précise qu'il est interdit d'utiliser le courriel pour «la transmission de messages de type chaînes de lettres ou de messages futiles», d'accéder à du «matériel verbalement ou graphiquement offensant (pornographie, obscénité, violence, diffamation, racisme ou tout autre objet de même nature)» ou de participer «à des jeux et paris». Les sanctions vont d'une simple lettre de réprimande au congédiement.
Tous les employés de n'importe quelle cie devrait être obligé de rembourser en double le salaire perçu lors de cyberflânage.
Cyberflânage: seconde enquête en trois ans à la Ville de Québec
En novembre 2007, la Ville de Québec avait pincé 29 de ses employés pour leur utilisation abusive d'Internet (perte de temps sur le Web, visite de sites pornographiques) au terme d'une enquête de six mois dont la facture a atteint le million de dollars.
Pierre-André Normandin
Le Soleil
(Québec) La Ville de Québec embauche une firme de sécurité privée pour mener une nouvelle enquête sur l'utilisation douteuse d'Internet chez certains employés municipaux. Trois ans après avoir découvert que 29 fonctionnaires perdaient leur temps en ligne, le problème aurait refait surface.
«Les représentants de la Ville procèdent présentement à plusieurs enquêtes disciplinaires relativement à l'utilisation inadéquate des technologies de l'information dans un service de la Ville», peut-on lire dans une récente décision du comité exécutif de la Ville de Québec. L'enquête étant toujours en cours, le service ciblé n'a pas été identifié, ni le nombre d'employés visés.
Pour tirer au clair cette histoire, l'administration Labeaume vient d'autoriser l'embauche de la firme SIRCO (Sûreté industrielle et renseignement corporatif), un mandat de 90 000 $. L'entreprise se spécialise dans les «services privés d'enquêtes et de protection. Vérification, stupéfiants, filature, fraudes, laboratoire», peut-on lire sur son site.
L'une des spécialités de la firme est d'enquêter sur l'«utilisation inappropriée d'Internet, la récupération de données, l'analyse d'utilisation de poste informatique». L'entreprise précise dans son site Internet qu'«une utilisation inappropriée ou abusive des équipements informatiques peut aussi être source de préjudice et mettre en cause la responsabilité juridique de l'entreprise : fraude, détournement d'usage, diffamation, discrimination, utilisation illicite, vol de propriété intellectuelle, etc.».
Déjà 29 fautifs épinglés
En novembre 2007, la Ville de Québec avait pincé 29 de ses employés pour leur utilisation abusive d'Internet, au terme d'une enquête de six mois dont la facture a atteint le million de dollars. Perte de temps sur Internet, visite de sites pornographiques, les fautifs avaient été identifiés grâce aux serveurs informatiques qui avaient enregistré un trafic virtuel élevé à leur poste de travail.
Au terme de l'enquête, cinq avaient simplement reçu une lettre de réprimande, mais 10 avaient été suspendus sans solde de cinq jours à un an. Toutefois, les 14 policiers épinglés dans cette affaire attendent toujours de connaître leur sanction, leur cas étant traité par un comité de discipline qui n'a toujours pas rendu sa décision après de trois ans de démarches. Outre la police, ExpoCité avait été éclaboussé dans cette enquête, sept des employés (dont quatre cadres) ayant été pincés à faire du cyberflânage.
Cette nouvelle enquête est toutefois étonnante dans la mesure où la Ville avait annoncé début 2008 l'achat d'un logiciel pour filtrer les sites Internet. Le logiciel acquis pour 51 000 $ devait empêcher les 3000 employés ayant accès à Internet d'accéder à certaines pages au contenu douteux. Visiblement, le service de la Ville qui fait présentement l'objet d'une enquête a su contourner les obstacles virtuels.
Pour l'instant, la Ville refuse de préciser quel service est concerné et combien d'employés sont visés. Chose certaine, pour justifier une sanction, leur utilisation d'Internet doit être nettement répréhensible, puisque la politique de la Ville sur l'utilisation des technologies de l'information accorde une certaine tolérance.
Le document daté de juin 2005 précise qu'il est interdit d'utiliser le courriel pour «la transmission de messages de type chaînes de lettres ou de messages futiles», d'accéder à du «matériel verbalement ou graphiquement offensant (pornographie, obscénité, violence, diffamation, racisme ou tout autre objet de même nature)» ou de participer «à des jeux et paris». Les sanctions vont d'une simple lettre de réprimande au congédiement.
Tous les employés de n'importe quelle cie devrait être obligé de rembourser en double le salaire perçu lors de cyberflânage.