Le Verdict - C'est votre opinion
Publié : dim. avr. 04, 2010 8:29 pm
Ça commence lundi 20 heures à Radio-Canada
Le Verdict : plus de peur que de mal
Spectacles - Télévision
Écrit par Caroline Roy et Pascale Lévesque
Vendredi, 02 avril 2010 13:36
Mise à jour le Vendredi, 02 avril 2010 18:07
Sur le plateau du Verdict, la nervosité des invités est palpable. Pour les calmer, durant les pauses, c’est tout juste si Véronique Cloutier ne leur fait pas de massage. Bon, n’exagérons rien, mais disons que l’animatrice doit presque se faire maternelle avec eux. C’est du moins ce que RueFrontenac.com a constaté en assistant à l’enregistrement de deux émissions, dont une pilote, du nouveau talk-show de Radio-Canada.
« Connaître ce que les gens n’aiment pas, c’est douloureux, connaître ce que les gens aiment, c’est malaisant… J’étais très nerveux, très stressé », a confié Normand Brathwaite dès sa sortie du plateau, jeudi soir dernier. Il a fallu que Véro calme l’artiste multidisciplinaire, visiblement figé par la nervosité, entre les prises.
Qu’on ne se méprenne pas, Le Verdict n’a rien d’un interrogatoire de police ! N’empêche, personne, en particulier les artistes et autres personnalités publiques, n’aime se faire dire ses quatre vérités, surtout en pleine télévision. « Pourtant, on s’aperçoit que nos invités sont beaucoup plus durs avec eux-mêmes que ce que les résultats des sondages dévoilent », souligne le coconcepteur Louis Morissette, se faisant rassurant.
Louis-José Houde s'est prêté au jeu des questions et des perceptions. Le Verdict est animé par Véronique Cloutier. Ci-dessus, le plateau de l'émission qui sera diffusée le 12 avril.
Photos Chantal Poirier.
Les artistes, jusqu’à présent, s'en sortent tous indemnes, selon lui. Même Louis-José Houde, qui partageait la vedette ce soir-là avec Normand Brathwaite, a survécu, alors qu’il avait été troublé dans la journée par deux pages frontispices de magazines people faisant état de sa séparation. Ironiquement, c’est en grande partie sur la réticence de l'humoriste à dévoiler sa vie privée aux médias que Le Verdict a sondé le public.
Cela dit, même s’il souhaite limiter sa visibilité médiatique, son attachée de presse Sylvie Savard a bien voulu accepter pour lui l’invitation de Véronique Cloutier.
« C’est le premier pilote, tourné il y a plusieurs mois, qui m’a convaincue. Parce que j’ai vu que les questions de sondage se basaient sur des faits et non sur des présomptions », dit-elle. Ce que confirme l’animatrice en entrevue.
Réponses positives
Les artistes ont en majorité répondu à l'appel et ceux qui ont refusé, assure-t-elle, l’ont fait pour des raisons de disponibilité. « On a pris le soin de vérifier leurs engagements ! », ajoute Véronique en riant.
Un peu à la blague, Normand Brathwaite a confié avoir accepté de participer sans trop réfléchir, parce qu’il avait confiance dans le duo Cloutier-Morissette. « Nous sommes 32 dans le showbizz, c’était inévitable que j’y aille, dit-il. Il fallait bien que quelqu’un accepte d’y aller en premier pour lancer l’émission ! »
Alex Perron, qui a pris part au second pilote tourné à la mi-mars, sera de retour pour un vrai verdict ultérieurement. Loin d’être traumatisé par l'expérience – on l’a confronté avec de faux résultats pour garder la surprise –, il est toujours enthousiaste à l'idée de se retrouver sur la sellette.
Même s’il est très conscient des impacts... surtout lorsque, dans son cas, le public est sondé sur l’homosexualité, un sujet encore délicat. « C’est sûr qu’il y a un stress, qui n’est pas le même que pour n’importe quel autre show de télé. Si je me plante au Match des étoiles, c’est inoffensif, ce n’est pas mon job de danser. Mais ça remet en question la personne que tu es. Faut aller là avec bien de l’humilité et de l’ouverture », plaide l’humoriste.
L’expérience de l'émission pilote a fait réaliser à Alex Perron que tout était dans la capacité de la personne à s’accepter. « Si on est fragile, ça peut faire mal, glisse-t-il. » Il faut dire que lors du pilote, une erreur dans le graphique des résultats de sondage a rendu blême le comique, et même le public en studio : on pouvait y lire que la population québécoise considéraiit qu’il avait utilisé son homosexualité pour percer en humour ! Malaise… mais heureusement, c'était une erreur.
Heureusement aussi, la beauté du Verdict, dira Alex, c’est cette possibilité de s’expliquer lorsque confronté à une perception bizarre ou erronée. « Tu as l’occasion de prendre une croyance populaire à ton sujet et d'aller t’expliquer là-dessus, clame Véro. C’est tout le temps le fun de se faire passer la rondelle pour aller la placer dans le but. C’est pareil à Tout le monde en parle. Si tu n’as rien à te reprocher, tout va bien sortir au montage. Tu ne vas pas passer pour un imbécile si tu ne l’es pas ! »
Ce qui explique que malgré leur nervosité, les artistes invités au Verdict peuvent en profiter pour lâcher leur fou et faire leur numéro, comme nous l’avons constaté sur le plateau jeudi soir. La preuve ? Louis-José Houde, qui ne s’est pas privé pour faire le clown en s’improvisant danseur de breakdance sur le plancher ultra-glissant de la scène.
Le Verdict : plus de peur que de mal
Spectacles - Télévision
Écrit par Caroline Roy et Pascale Lévesque
Vendredi, 02 avril 2010 13:36
Mise à jour le Vendredi, 02 avril 2010 18:07
Sur le plateau du Verdict, la nervosité des invités est palpable. Pour les calmer, durant les pauses, c’est tout juste si Véronique Cloutier ne leur fait pas de massage. Bon, n’exagérons rien, mais disons que l’animatrice doit presque se faire maternelle avec eux. C’est du moins ce que RueFrontenac.com a constaté en assistant à l’enregistrement de deux émissions, dont une pilote, du nouveau talk-show de Radio-Canada.
« Connaître ce que les gens n’aiment pas, c’est douloureux, connaître ce que les gens aiment, c’est malaisant… J’étais très nerveux, très stressé », a confié Normand Brathwaite dès sa sortie du plateau, jeudi soir dernier. Il a fallu que Véro calme l’artiste multidisciplinaire, visiblement figé par la nervosité, entre les prises.
Qu’on ne se méprenne pas, Le Verdict n’a rien d’un interrogatoire de police ! N’empêche, personne, en particulier les artistes et autres personnalités publiques, n’aime se faire dire ses quatre vérités, surtout en pleine télévision. « Pourtant, on s’aperçoit que nos invités sont beaucoup plus durs avec eux-mêmes que ce que les résultats des sondages dévoilent », souligne le coconcepteur Louis Morissette, se faisant rassurant.
Louis-José Houde s'est prêté au jeu des questions et des perceptions. Le Verdict est animé par Véronique Cloutier. Ci-dessus, le plateau de l'émission qui sera diffusée le 12 avril.
Photos Chantal Poirier.
Les artistes, jusqu’à présent, s'en sortent tous indemnes, selon lui. Même Louis-José Houde, qui partageait la vedette ce soir-là avec Normand Brathwaite, a survécu, alors qu’il avait été troublé dans la journée par deux pages frontispices de magazines people faisant état de sa séparation. Ironiquement, c’est en grande partie sur la réticence de l'humoriste à dévoiler sa vie privée aux médias que Le Verdict a sondé le public.
Cela dit, même s’il souhaite limiter sa visibilité médiatique, son attachée de presse Sylvie Savard a bien voulu accepter pour lui l’invitation de Véronique Cloutier.
« C’est le premier pilote, tourné il y a plusieurs mois, qui m’a convaincue. Parce que j’ai vu que les questions de sondage se basaient sur des faits et non sur des présomptions », dit-elle. Ce que confirme l’animatrice en entrevue.
Réponses positives
Les artistes ont en majorité répondu à l'appel et ceux qui ont refusé, assure-t-elle, l’ont fait pour des raisons de disponibilité. « On a pris le soin de vérifier leurs engagements ! », ajoute Véronique en riant.
Un peu à la blague, Normand Brathwaite a confié avoir accepté de participer sans trop réfléchir, parce qu’il avait confiance dans le duo Cloutier-Morissette. « Nous sommes 32 dans le showbizz, c’était inévitable que j’y aille, dit-il. Il fallait bien que quelqu’un accepte d’y aller en premier pour lancer l’émission ! »
Alex Perron, qui a pris part au second pilote tourné à la mi-mars, sera de retour pour un vrai verdict ultérieurement. Loin d’être traumatisé par l'expérience – on l’a confronté avec de faux résultats pour garder la surprise –, il est toujours enthousiaste à l'idée de se retrouver sur la sellette.
Même s’il est très conscient des impacts... surtout lorsque, dans son cas, le public est sondé sur l’homosexualité, un sujet encore délicat. « C’est sûr qu’il y a un stress, qui n’est pas le même que pour n’importe quel autre show de télé. Si je me plante au Match des étoiles, c’est inoffensif, ce n’est pas mon job de danser. Mais ça remet en question la personne que tu es. Faut aller là avec bien de l’humilité et de l’ouverture », plaide l’humoriste.
L’expérience de l'émission pilote a fait réaliser à Alex Perron que tout était dans la capacité de la personne à s’accepter. « Si on est fragile, ça peut faire mal, glisse-t-il. » Il faut dire que lors du pilote, une erreur dans le graphique des résultats de sondage a rendu blême le comique, et même le public en studio : on pouvait y lire que la population québécoise considéraiit qu’il avait utilisé son homosexualité pour percer en humour ! Malaise… mais heureusement, c'était une erreur.
Heureusement aussi, la beauté du Verdict, dira Alex, c’est cette possibilité de s’expliquer lorsque confronté à une perception bizarre ou erronée. « Tu as l’occasion de prendre une croyance populaire à ton sujet et d'aller t’expliquer là-dessus, clame Véro. C’est tout le temps le fun de se faire passer la rondelle pour aller la placer dans le but. C’est pareil à Tout le monde en parle. Si tu n’as rien à te reprocher, tout va bien sortir au montage. Tu ne vas pas passer pour un imbécile si tu ne l’es pas ! »
Ce qui explique que malgré leur nervosité, les artistes invités au Verdict peuvent en profiter pour lâcher leur fou et faire leur numéro, comme nous l’avons constaté sur le plateau jeudi soir. La preuve ? Louis-José Houde, qui ne s’est pas privé pour faire le clown en s’improvisant danseur de breakdance sur le plancher ultra-glissant de la scène.