Un calendrier qui suscite des critiques
Publié : ven. avr. 09, 2010 5:18 pm
Un calendrier qui se remarque
Mise à jour le jeudi 8 avril 2010 à 19 h 15
http://www.radio-canada.ca/regions/otta ... atre.shtml" onclick="window.open(this.href);return false;


Les oeuvres de la Winnipegeoise Diana Thorneycroft figurent sur le calendrier présenté par le théâtre français du CNA.
La distribution d'un calendrier présentant la programmation du théâtre français du Centre national des arts (CNA) suscite des réactions chez certains citoyens. Les oeuvres exposées sur le calendrier, de l'artiste winnipegoise Diana Thorneycroft, sont des photographies de figurines visant à promouvoir la thématique « Le kitsch qui nous mange », choisie par le directeur artistique du théâtre français, Wajdi Mouawad.
Il s'agit d'images provocatrices qui posent un regard critique sur les symboles canadiens. Certaines d'entre elles présentent notamment Wayne Gretzky qui se fait dévorer par des lions ou encore des enfants qui se sont arraché la langue en la collant sur un mât en métal au bout duquel flotte le drapeau canadien.
« Moi personnellement, je n'aime pas ça. C'est beau d'aller loin avec l'art, c'est beau pousser un peu les limites, mais moi personnellement, je ne cautionne pas ça, ça ne me fait pas plaisir que mes taxes servent à ça », soutient Raphaël Mercier, un passant interrogé sur la question. « J'ai vu qu'il y avait du sang. Ce n'est pas quelque chose que je mettrais dans la maison », souligne de son côté Lise Campbell, une autre passante.
Une prise de position
Guy Warin, adjoint à la direction artistique du théâtre français, explique qu'il faut voir au-delà de l'image pour comprendre sa signification. « Dans notre société, on tombe dans cette facilité de tout ramener au premier niveau. Et je pense qu'on ne questionne même plus l'art au sein même de notre société et que même les médias tombent dans cette facilité d'être dans le premier degré », déplore-t-il.
« Vous me parlez de l'image avec les petits garçons qui collent leur langue sur un drapeau. Ça évoque finalement un geste que souvent les enfants font quand ils sont jeunes, mais de le faire sur un drapeau canadien, il y a une métaphore, il y a une interprétation à y apporter », précise M. Warin.
Le metteur en scène Gilles Provost, qui a dirigé le théâtre de l'Île à Gatineau pendant plus de 35 ans, n'est ni surpris ni choqué par ce calendrier. « Après la brochure de l'an dernier, où il y avait toutes ces femmes avec les seins nus, ça ne m'a pas surpris. J'ai trouvé ça plutôt doux. Et ça correspond à l'image que Wajdi veut non seulement donner, mais qu'il communique avec son répertoire. Ce n'est pas juste le divertissement, c'est la réflexion, c'est prendre des positions », soutient M. Provost.
Il est encore trop tôt pour connaître le succès de cette nouvelle campagne publicitaire du théâtre français, puisque les envois postaux n'ont été expédiés qu'il y a deux semaines. Toutefois, l'administration du Centre national des arts espère rajeunir son public grâce à cette campagne.
Voici d'autres images







Mise à jour le jeudi 8 avril 2010 à 19 h 15
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Les oeuvres de la Winnipegeoise Diana Thorneycroft figurent sur le calendrier présenté par le théâtre français du CNA.
La distribution d'un calendrier présentant la programmation du théâtre français du Centre national des arts (CNA) suscite des réactions chez certains citoyens. Les oeuvres exposées sur le calendrier, de l'artiste winnipegoise Diana Thorneycroft, sont des photographies de figurines visant à promouvoir la thématique « Le kitsch qui nous mange », choisie par le directeur artistique du théâtre français, Wajdi Mouawad.
Il s'agit d'images provocatrices qui posent un regard critique sur les symboles canadiens. Certaines d'entre elles présentent notamment Wayne Gretzky qui se fait dévorer par des lions ou encore des enfants qui se sont arraché la langue en la collant sur un mât en métal au bout duquel flotte le drapeau canadien.
« Moi personnellement, je n'aime pas ça. C'est beau d'aller loin avec l'art, c'est beau pousser un peu les limites, mais moi personnellement, je ne cautionne pas ça, ça ne me fait pas plaisir que mes taxes servent à ça », soutient Raphaël Mercier, un passant interrogé sur la question. « J'ai vu qu'il y avait du sang. Ce n'est pas quelque chose que je mettrais dans la maison », souligne de son côté Lise Campbell, une autre passante.
Une prise de position
Guy Warin, adjoint à la direction artistique du théâtre français, explique qu'il faut voir au-delà de l'image pour comprendre sa signification. « Dans notre société, on tombe dans cette facilité de tout ramener au premier niveau. Et je pense qu'on ne questionne même plus l'art au sein même de notre société et que même les médias tombent dans cette facilité d'être dans le premier degré », déplore-t-il.
« Vous me parlez de l'image avec les petits garçons qui collent leur langue sur un drapeau. Ça évoque finalement un geste que souvent les enfants font quand ils sont jeunes, mais de le faire sur un drapeau canadien, il y a une métaphore, il y a une interprétation à y apporter », précise M. Warin.
Le metteur en scène Gilles Provost, qui a dirigé le théâtre de l'Île à Gatineau pendant plus de 35 ans, n'est ni surpris ni choqué par ce calendrier. « Après la brochure de l'an dernier, où il y avait toutes ces femmes avec les seins nus, ça ne m'a pas surpris. J'ai trouvé ça plutôt doux. Et ça correspond à l'image que Wajdi veut non seulement donner, mais qu'il communique avec son répertoire. Ce n'est pas juste le divertissement, c'est la réflexion, c'est prendre des positions », soutient M. Provost.
Il est encore trop tôt pour connaître le succès de cette nouvelle campagne publicitaire du théâtre français, puisque les envois postaux n'ont été expédiés qu'il y a deux semaines. Toutefois, l'administration du Centre national des arts espère rajeunir son public grâce à cette campagne.
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