LE DOMAINE BLEU

Politique
Facture salée pour la sécurité du G8 et du G20
Mise à jour : 26/05/2010 07h54

La facture sera salée pour la sécurité des sommets du G8 et du G20 au Canada. Entrevue avec Jack Layton à ce sujet.
Les contribuables canadiens devront débourser un minimum de 833 millions de dollars pour assurer la sécurité aux sommets du G8 et du G20 qui se tiendront au pays le mois prochain.

Ces chiffres dévoilés par le gouvernement fédéral indiquent que 654 millions de dollars ont été ajoutés aux 179 millions de dollars qui étaient déjà attribués pour l'événement.

Ils révèlent également que la Gendarmerie royale du Canada (GRC), qui dirigera les services de sécurité, recevra 321 millions de dollars additionnels, alors que le ministère de la Sécurité publique bénéficiera de 262 millions de dollars.

De l'argent sera également versé au ministère de la Défense, au Service canadien du renseignement de sécurité, à l'Administration canadienne de la sûreté du transport aérien et à un certain nombre d'autres agences.

Selon le chef du NPD, Jack Layton, ces dépenses sont exagérées. «Ce n’est pas normal! C’est plus que le double que ce que nous avons payé pour les mêmes événements dans les autres pays dans le passé. On peut se demander où sont les contrôles. C’est une hypocrisie de monsieur Harper qui dit toujours que l’on doit contrôler les dépenses», a-t-il déclaré en entrevue sur les ondes de LCN.

«Avec Harper, embaucher 10 000 policiers c’est quelque chose qu’il peut faire sans aucune considération, mais aider ceux qui sont dans le besoin au Canada, c’est quelque chose qu’il préfère ne pas faire. Ses priorités sont évidentes», ajoute monsieur Layton.

Les dirigeants du G8 se réuniront à Huntsville, en Ontario, à la fin de juin. Ils rejoindront ensuite leurs collègues du G20 au sommet qui se déroulera à Toronto.

L'argent servira à la planification, à l'hébergement et aux technologies de l'information. Il permettra également de travailler avec les partenaires pour assurer la sécurité des dirigeants et de leurs délégations.

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Publié le 22 mai 2010 à 09h41 | Mis à jour le 22 mai 2010 à 09h52


G8 et G20: des mesures de sécurité sans précédent


Hugo de Grandpré
La Presse


(TORONTO) À un peu plus d'un mois du G20, le centre-ville de Toronto ne donne pas l'impression d'être bientôt l'hôte de ce qui pourrait être l'événement le plus important de l'histoire canadienne au chapitre de la sécurité.

À quelques intersections, des caméras de surveillance ont été installées. Des pancartes donnent un numéro de téléphone pour ceux qui voudraient savoir pourquoi.

Mais autrement, rien. Ou à peu près. Et pourtant: dans les coulisses, on s'active. «Un G8, un G20 en un seul week-end... C'est phénoménal à organiser», explique Catherine Gagnaire, porte-parole du Bureau de la gestion des sommets, créé par le gouvernement fédéral pour l'occasion.

La police ne le confirme pas, mais les sommets du G8 et du G20 pourraient attirer plus de 10 000 agents, 4000 de plus qu'aux Jeux olympiques de Vancouver, selon des chiffres avancés par le Globe and Mail. Près de 6000 d'entre eux seraient en fonction à Toronto. À cela s'ajouteraient les effectifs fournis par les firmes de sécurité, la Défense et les services de renseignement.
Un rapport remis récemment au conseil municipal de Toronto évoque une «première» au Canada pour les ressources déployées. «C'est certain que c'est un des plus importants déploiements de l'histoire canadienne», reconnaît le sergent Léo Monbourquette, porte-parole du Groupe intégré de la sécurité, qui réunit plusieurs corps policiers pour les sommets.

Peu d'information

Des zones plus ou moins restreintes et des clôtures seront érigées autour du Palais des congrès, l'édifice à l'ombre de la tour du CN où les chefs d'État et leurs délégations se réuniront.

Les organisateurs ont déjà averti les commerçants et résidants du quartier qu'ils pourraient devoir se procurer des cartes d'identité spéciales pour pouvoir circuler plus rapidement.

Mais cette semaine, plusieurs se demandaient encore quel impact le sommet aurait sur leur quotidien.

«On ne nous a pas dit grand-chose sur ce qui va arriver, si nous resterons ouverts ou fermés, si nous aurons besoin d'un laissez-passer... Nous n'avons eu aucune information encore», explique une commerçante, Sabrina Goodman.

Il y a quelques jours, les Torontois ont eu un avant-goût de ce qui les attend: leur club de baseball, les Blue Jays, a décidé de déplacer à Philadelphie sa série de trois matchs contre les Phillies. Ces rencontres devaient ramener à Toronto Roy Halliday, ancien lanceur étoile des Blue Jays, pour la première fois depuis qu'il a été échangé, l'an dernier.

«Avec les ventes de billets qui sont en baisse cette année, ça aurait été une bonne occasion de remplir le stade. J'étais un peu déçu», a lancé Jacob Martin, jeune partisan croisé dans la rue.

Puis, cette semaine, un autre rappel des risques posés par l'accueil d'un G20 est venu d'Ottawa, où des anarchistes ont revendiqué un attentat à la bombe qui a détruit une succursale de la Banque royale.

Défis similaires

Les policiers se disent prêts à faire face à toute éventualité. À Toronto comme à Huntsville, ils ont désigné deux lieux réservés aux manifestations. Or, celui de Huntsville est au beau milieu d'un champ, à 7,5 km du Deerhurst Resort, où se tient le G8. Celui de Toronto est à plus de 20 pâtés de maisons au nord du Palais des congrès.

Déjà, des militants ont annoncé leur intention de manifester où bon leur semblera. «Nous avons certains droits au Canada et nous pouvons manifester là où nous avons besoin de le faire», a déclaré Leslie Woods, porte-parole du Toronto Community Mobilization Network, un mouvement de plusieurs groupes communautaires créé en vue du G20.

Depuis l'annonce de la tenue du G20 à Toronto, l'attention s'est tournée vers la plus grande ville canadienne. Les médias locaux suivent l'affaire de près. Même le Globe and Mail a créé un blogue qui traite «des dérangements et du drame que vivra Toronto d'ici au G20».

Mais pour les policiers, les risques sont partout et l'aspect «grande ville» de la métropole canadienne ne nuit pas aux préparatifs autant qu'on pourrait le croire. «Malgré le fait que le G8 est dans une zone rurale et que le G20 est plutôt en zone urbaine, les défis sont très similaires», a souligné le sergent Monbourquette.

«Premièrement, on travaille très fort afin de limiter l'impact des mesures», a-t-il souligné.


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** voir le vidéo également sur cette même page..**

De grosses dépenses ça, à gros coup de millions ...

Anya a écrit : De grosses dépenses ça, à gros coup de millions ...

Y a rien de trop beau

À LCN, on parle de 4 fois plus cher que prévu....Comme tu le disais Kapucine, y a rien de trop beau.

je ne suis pas contre toute la protection qui est nécessaire dans ces occasions là, il ne faut pas juste le voir comme une sortie d,argent mais c'est avoir les yeux du monde tourné vers le Canada. Il y a aussi que je redemande les occasions qui vont mettre la gouvernance d'Harper sur la sellette, il fait ce qu'il veut des partis de l'opposition mais il ne peut écarter d'un revers de la main un opprobre mondial, ce qui l'oblige à battre en retraite sur ses idées folles et fait sortir quelques scandales du même coup. Si Obama lui demande de tourner à gauche, il va suivre, ne serait-ce que pour continuer à s'illusionner qu'il compte parmi les grands décideurs de ce monde.

Ceci dit......pourquoi aller faire ça à Toronto même, c'est certain qu'il y a à ce moment là une multiplication des coûts énorme? Pour que les madames accompagnatrices puissent aller magasiner ? ..........caline tu fais ça dans le bois ou dans un petit village facile à circonscrire question sécurité.

Publié le 30 mai 2010 à 19h56 | Mis à jour à 20h00

G8 et G20: la vérificatrice générale se penchera sur les coûts

La Presse Canadienne
Ottawa

La vérificatrice générale Sheila Fraser est prête à se pencher sur les coûts engagés pour assurer la sécurité des sommets du G8 et du G20, qui se tiendront au Canada le mois prochain.

«Une fois que les événements auront eu lieu et que les dépenses auront été faites, nous pourrons voir si cela a été fait correctement», a affirmé Mme Fraser lors de l'émission de télévision «Question Period», au réseau CTV, dimanche.

La facture d'un milliard de dollars pour la sécurité a donné lieu à des prises de bec à la Chambre des communes, la semaine dernière. Le ministre de la Sécurité publique, Vic Toews, a défendu ces coûts avec vigueur.

«Ça semble représenter beaucoup d'argent», a déclaré Mme Fraser, qui préfère attendre d'avoir davantage de détails avant de se prononcer sur la question.

Mme Fraser a indiqué que la vérification serait routinière.

«Compte tenu de l'importance des dépenses, c'est généralement quelque chose que nous regarderions», a-t-elle dit.

«Je m'attends à ce que beaucoup de gens soient impliqués là-dedans, a ajouté le vérificatrice générale. Je suis certaine que les coûts du logement, du temps supplémentaire et de l'équipement seront susbtantiels.»

Le ministre Toews a affirmé qu'il ne voyait aucun problème à ce que les dépenses encourues soient vérifiées.

Mme Fraser a également soutenu qu'elle n'avait pas officiellement entendu dire que les députés et les sénateurs avaient changé d'idée quant à la laisser vérifier le budget parlementaire d'un demi milliard de dollars.

Elle a assuré que si on lui demandait de faire une vérification, elle ne concentrerait pas ses efforts sur les membres individuels et les sénateurs, mais qu'elle vérifierait plutôt l'administration générale du Parlement.

Le sommet du G8 doit avoir lieu à Hunstville, en Ontario, les 25 et 26 juin. Il sera immédiatement suivi par celui du G20, à Toronto, les 26 et 27 juin.

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Le donneur de leçons

Publié le 07 juin 2010 à 06h47 | Mis à jour à 06h47
Claude Picher
La Presse


(Montréal) À quelques semaines du sommet du G20 à Toronto, le premier ministre Stephen Harper a beaucoup fait parler de lui en faisant campagne contre une éventuelle taxe internationale sur les institutions financières. On le comprend: d'un point de vue canadien, ce projet est absurde parce qu'il punit les banques canadiennes (et, par ricochet, leurs clients) pour des péchés qu'elles n'ont pas commis. Le Canada n'est d'ailleurs pas le seul pays dans cette situation.

Mais il est un autre dossier, qui a reçu moins d'attention médiatique, où M. Harper fait tout ce qu'il peut pour convaincre ses collègues: il s'agit de l'urgence, pour tous les pays industrialisés, d'assainir leurs finances publiques. C'est certainement moins spectaculaire que l'idée de taxer les banques, mais autrement plus important.

Pourtant, sous le gouvernement Harper, on a vu les finances publiques se détériorer de façon importante. Lorsqu'ils ont été élus pour la première fois en 2006, les conservateurs ont hérité d'une situation financière en excellente santé. Depuis 1998, année après année, Ottawa dégageait de solides surplus. Non seulement ces surplus ont-ils été pulvérisés, mais le ministre Jim Flaherty a renoué avec le cercle vicieux des déficits et de l'endettement: déficit de 49 milliards l'an dernier, de 54 milliards cette année selon les prévisions.

Ce n'est pas tout.

Plusieurs provinces canadiennes ont augmenté leurs dépenses d'une façon qui frise l'irresponsabilité. L'Ontario mène le bal, avec des hausses de dépenses de 22% en deux ans seulement. La province a déclaré un déficit record de 20 milliards l'an dernier, et s'attend à un autre de 21 milliards cette année. Au total, les provinces canadiennes subissent un déficit combiné de 32 milliards l'an dernier, 35 milliards cette année.

Le Canada est le pays le plus décentralisé du G20. Ainsi, un État américain comme la Virginie, dont la population est comparable à celle du Québec, assume une dette publique de 22 milliards; c'est 10 fois moins que la dette du Québec. Ce n'est pas parce que la Virginie est mieux administrée. C'est parce que les États américains ont beaucoup moins de responsabilités, notamment dans les secteurs hautement coûteux de la santé et de l'éducation. Même chose pour les Länder allemands, les départements français et les préfectures japonaises.

Avec la détérioration rapide des finances publiques canadiennes, au fédéral comme dans les provinces, on peut certainement se demander comment Stephen Harper peut se permettre de donner des leçons aux autres.

Quand on se regarde, on se désole; quand on se compare, on se console, dit la maxime.

C'est exactement ce qui se passe ici. Le Canada a beaucoup mieux traversé la crise économique et financière que les autres pays industrialisés.

Ainsi, le déficit du fédéral, en 2009-2010, représente 3,2% du produit intérieur brut (PIB). À quelques poussières près, cela respecte la norme de 3% établie par Maastricht.

C'est relativement élevé, certes, mais voyons un peu les chiffres correspondants ailleurs.

- Irlande: 14,3%

- Grèce: 13,6%

- Royaume-Uni: 11,5%

- États-Unis et Espagne: 11,2%

- Japon: 8,3%

- Portugal: 9,2%

- France: 7,5%

- Moyenne de la communauté européenne: 6,8%

- Allemagne: 3,3% (mais avec une prévision de 6,0% pour 2010-2011)

Ces chiffres ne concernent que les déficits budgétaires des administrations centrales. Dans le cas du Canada où, comme on vient de le voir, les provinces ont des responsabilités et des pouvoirs de taxation largement supérieurs à ceux des administrations subalternes des autres pays, les déficits combinés du fédéral et des provinces atteint 5,2% du PIB, score qui demeure encore meilleur qu'aux États-Unis, en Europe ou au Japon.

Il y a plus.

Pour avoir une meilleure idée de la situation financière d'un pays, il faut aussi considérer l'ampleur de sa dette publique. À ce chapitre, le Canada est de loin le meilleur élève de la classe. À la fin de 2009, la dette nette de l'ensemble des administrations publiques au Canada se situait à 30% du PIB, entre 80 et 90% en Allemagne, en France, aux États-Unis et au Royaume-Uni, à 127% en Italie et à 143% au Japon.

Si le Canada est en si bonne position, c'est à cause des énormes sacrifices qu'il a demandés à ses citoyens, à ses contribuables en premier lieu, pour se sortir du cul-de-sac financier où il se trouvait au milieu des années 90. Dans ces conditions, il n'y a pas de doute: il est bien placé pour demander aux autres de faire pareil.

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Publié le 07 juin 2010 à 21h32 | Mis à jour à 22h07

G8/G20: un lac artificiel à deux millions
Agence France-Presse
Ottawa

Les partis d'opposition canadiens ont fustigé lundi le gouvernement conservateur pour la construction d'un «lac artificiel» au coût de 2 millions de dollars à l'occasion des sommets du G8 et du G20 qui se tiendront à la fin du mois au Canada.

Le lac artificiel doit être construit à l'intérieur du centre des médias à Toronto. Avec ses canots, ses arbres et ses chaises longues, il doit servir de vitrine pour le site du sommet du G8, qui se déroulera les 25 et 26 juin à Huntsville, à 200 kilomètres au nord de la métropole canadienne.

Seulement 150 journalistes, triés sur le volet, auront accès au site d'Huntsville, alors que 3000 autres membres de la presse devront couvrir le sommet à partir de Toronto, où se déroulera aussi le G20 les 26 et 27 juin.

L'opposition a vivement réagi à cette nouvelle, accusant le gouvernement de faire des dépenses injustifiées et «absurdes», alimentant ainsi la polémique des dernières semaines à propos des frais encourus pour l'organisation de ces sommets internationaux.

Il s'agira de «la séance photo la plus coûteuse au monde», a dit le chef du Parti libéral, Michael Ignatieff.

Le chef du Nouveau Parti démocratique (NPD), Jack Layton, a pour sa part tourné l'initiative en ridicule en soulignant que le gouvernement «a besoin de créer un lac artificiel alors que le Canada a plus de lacs que tout autre pays dans le monde».

«C'est une pratique courante pour le pays hôte d'un sommet international de profiter de cette opportunité pour vendre ce que le pays a à offrir. Et c'est exactement ce que nous faisons», s'est défendu le ministre des Affaires étrangères, Lawrence Cannon.

Depuis quelques semaines, l'opposition attaque sans relâche le gouvernement conservateur en raison des sommes importantes engagées pour l'organisation du G8 et du G20. La seule sécurité des sommets devrait coûter un milliard de dollars.

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Publié le 10 juin 2010 à 07h53 | Mis à jour à 09h48

G20: 5,5 millions pour une clôture
Daphné Cameron
La Presse

La clôture qui sera érigée au centre-ville de Toronto à l'occasion du sommet du G20 en juin coûtera près de 5,5 millions de dollars aux contribuables canadiens, a appris La Presse. De plus, cette facture n'inclut pas les frais d'installation.

«Un contrat d'une valeur de 5 488 788,90$ a été attribué à SNC-Lavalin de Toronto, dans le cadre d'un processus ouvert, équitable et très concurrentiel pour la fourniture de clôtures de sécurité à l'occasion du sommet du G20», a confirmé hier Marjolaine Rocheleau, conseillère en communications au ministère des Travaux publics du Canada. Le contrat a été accordé au plus bas soumissionnaire, a-t-elle précisé.


La barrière d'environ 3 m de hauteur, que l'on a commencé à installer au début de la semaine, devrait s'étirer sur plus de 3,5km autour du Metro Toronto Convention Centre, où les chefs d'État des grandes puissances économiques se rencontreront les 26 et 27 juin.

Le coût de la clôture qui sera installée à Hunstville n'est pas compris dans ce contrat.

Lors du sommet de Montebello, en 2007, la GRC avait déboursé plus de 800 000$ pour une clôture autour d'un complexe hôtelier afin d'assurer la sécurité du premier ministre Harper, du président Bush et de leur homologue mexicain, Felipe Calderon. Cette dépense avait suscité le mécontentement des partis de l'opposition. À l'époque, des fournisseurs avaient déclaré à La Presse que la clôture avait coûté près de quatre fois sa valeur marchande.

Le gouvernement Harper essuie de nombreuses critiques en Chambre depuis qu'il a indiqué que les coûts de la sécurité aux sommets du G8 et du G20 allaient s'élever à 1 milliard de dollars.

Avec la collaboration de William Leclerc

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J'ai écouté JL MOngrain concernant ce sujet cette semaine et j'ai ri en titi. Clisse yé fou raide Jean Luc il devait avoir une entrevue avec un représentant Conservateur et en partant il a dit si il vient ici pour .....je me souviens plus les termes qu'il a employé mais c'était drole. Un moment donné un employé a donné à JL une canne à pêche avec un poisson de plastique au bout un poisson ou c'était inscrit contribuable canadian. Ensuite l'entrevue avec Jean Lapierre qui faisait état des dépenses c'était drôles de les voir les 2. Saviez vous que le gouvernement a construit ou rénové des toilettes au cout de $270,000 à 20 kilomètre du site de la rencontre?... Un genre Gazébo à plus de 40 kimotres du site de la rencontre? etcccc... Jean Lapierre a expliqué que le député ou ministres(conservateur) de la région a profité du G20 et 8 pour rénover des sites qui sont à plusieurs Kilomètres du site de la rencontre et refile la facture au gouvernement. Je vous avoue que j'en revenais pas. Jean Lapierre ancien député qui connait la politique. De plus au début de l'émission JL Mongrain a pas été doux envers le premier Ministre et a traiter le parti conservateur de con et je suis d'accord. Harper a dit en chambre que la raison du lac artificiel était pour attirer les touristes. JL a dit ben voyons donc c'est artificiel c'est des faire à croire...quelque chose du genre qui disait JL et de plus il a dit que les journalistes qui seraient présent c'est des journaliste politique, ca rien à voir avec le tourisme. En fin de ligne le repésentant conservateur a pas été en entrevue. J'aurais aimé mettre le lien de l'émission mais il semblerait qu'elle a été enlevé...lol Je crois que c'est à cause que Jean-Luc Mongrain a pas été avec le dos de la cueillère........lol Il avait raison.

Plan du G8 pour la santé maternelle.

Stephen Harper sommé de ne pas omettre l'avortement

Agence QMI
13/06/2010 20h38

MONTRÉAL - Des centaines de femmes, rassemblées au square Dorchester, au centre-ville de Montréal, dimanche, toutes de noir vêtues, ont sommé le premier ministre Stephen Harper de mettre un frein à ses politiques anti-choix.

Invitées par des groupes féministes, syndicaux et de jeunes, les femmes ont commencé par dénoncer le refus de Stephen Harper d’inclure la question de l’avortement dans le plan du G8 pour la santé maternelle.

«Il n’avait pas non plus inclus la contraception et il a finalement fait volte-face en admettant le lien avec la santé des femmes. Mais l’avortement aussi en fait partie», précise Nathalie Parent, coordonnatrice de la Fédération du Québec pour le planning des naissances (FQPN).

Selon Mme Parent, des députés conservateurs travailleraient actuellement à un projet de loi visant à rendre illégal l’avortement au Canada. «Stephen Harper dit ne pas vouloir rouvrir le débat sur l’avortement, alors qu’il montre de la bonne volonté et qu’il renverse sa décision concernant la place de l’avortement au G8», clame Mme Parent.

Attaques contre les femmes

Alexa Conradi, présidente de la Fédération des femmes du Québec (FFQ) croit que le gouvernement conservateur du Canada s’attaque aux droits et libertés de la femme. «Depuis l’élection du présent gouvernement fédéral en 2006, les attaques contre le droit à l’avortement se sont intensifiées», a fait remarquer Mme Conradi.

Pour d’autres manifestantes, l’autonomie de la femme aussi est menacée. «Nos corps n'appartiennent à aucun gouvernement, et nos choix ne concernent que nous-mêmes. Les menaces au droit à l'avortement ne sont qu'un des multiples affronts à l'autonomie des personnes de la part de ce gouvernement», a mentionné pour sa part Bianca Mugyenyi de l’organisme Centre 2110.

«Non seulement n’est-il plus question d’accepter les politiques sexistes et anti-choix du gouvernement Harper, mais nous demandons l’accès universel à des services d’avortement sécuritaires», a renchéri Mme Mugyenyi.

Les femmes présentes avaient été invitées à se munir d’un cintre, souvent utilisé comme symbole dans des démonstrations pro-choix. Cet instrument aurait été utilisé jadis pour pratiquer des avortements ou serait toujours utilisé dans des pays où l'interruption volontaire de grossesse est illégale.

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Publié le 11 juin 2010 à 21h45 | Mis à jour le 11 juin 2010 à 21h45

Au revoir G8, bienvenue G20!
Raymond Giroux
Le Soleil

(Ottawa) Au-delà des péripéties rocambolesques autour de faux lacs, ou encore du désastre financier que constitue la fermeture du coeur de Toronto pendant deux jours, nous serons à la fois témoins et acteurs, fin juin, d'un moment marquant dans l'histoire des relations internationales.

Le bas niveau des débats parlementaires sur les sommets du G8 et du G20 - l'expression bas niveau étant un euphémisme, la réalité dépasse parfois la fiction - a pour effet de gommer le sérieux de l'entreprise.

La méthode Harper, soit un contrôle total des communications et l'utilisation constante de la langue de bois, contribue à la dégradation de l'image des deux sommets.

La mondialisation de l'économie et la montée de nouveaux acteurs incontournables comme la Chine, l'Inde ou le Brésil ont finalement rendu caduque la formule minimale du G8.

De cinq participants au départ, six ensuite avec l'Italie, invitée de dernière minute, puis sept avec l'ajout du Canada sous la pression des Américains qui cherchaient un nouvel équilibre contre les pays européens, et enfin huit avec la Russie dépouillée du communisme, ce forum a maintenant fait son temps.

La convivialité du départ a disparu et les inévitables mesures de sécurité rendent son retour impossible. Les journalistes ne pourront plus croiser le président de la France déambulant tranquillement sur une rue piétonnière, comme cela m'était arrivé à Cologne.

Nous ne voyons plus les chefs de gouvernement en dehors des mises en scène officielles, et eux-mêmes ne font que négocier les virgules de communiqués concoctés par leurs conseillers.

La formule à huit a perdu son sens - ni l'Italie ni le Canada ne méritent d'en être, les deux pays n'ont pas le poids politique et économique pour siéger à la table des très grands.

Mais que donnera de plus la formule à 20? D'abord, les États-Unis et l'Allemagne, par exemple, tiennent plus à leurs relations avec les pays émergents qu'avec leurs voisins immédiats.

Les Sarkozy, Merkel et Cameron peuvent se voir à leur guise, et ignorent le gênant Berlusconi dans la mesure du possible. Vu du Vieux Continent, le G8 a dépassé sa date de péremption.

On a même entendu le président français réclamer la paternité du G20. Sans doute ignore-t-il qui est Paul Martin, le concepteur de cette initiative qu'il avait lancée au plan des ministres des Finances.

Le calendrier lui-même confirme le passage des pouvoirs de l'un à l'autre. Les membres du G8 auront à peine le temps de dévoiler leurs résolutions, à Huntsville, que les médias porteront toute leur attention sur le G20 qui démarre dans l'heure qui suit à Toronto.

Les nouveaux élèves se joindront alors aux anciens, et rien ne pourra s'accomplir sans eux. Il y a certes un risque de paralysie à cause des intérêts divergents des puissances traditionnelles et des nouvelles économies, mais tel est le prix à payer.

Régler le sort de la planète à huit pays, dont deux présents seulement parce qu'il serait impoli de les expulser, a fait son temps. Le terrain de jeu du Canada s'agrandit, et le gouvernement met du temps à le comprendre.

Si la rencontre de Copenhague sur les changements climatiques a classé le pays dans le camp des mauvais joueurs au point de nous exclure du comité restreint chargé du compromis final, celle de Toronto doit servir à remettre le Canada sur les rails.

ll aura fallu attendre deux semaines avant les sommets pour que M. Harper, enfin, admette l'importance de l'environnement dans les discussions.

Le premier ministre a fait chou blanc à Londres et à Paris, la semaine dernière. Espérons qu'il s'y prendra mieux à Toronto, pour se mériter le respect des 19 autres membres de ce groupe d'élite.

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Publié le 12 juin 2010 à 10h23 | Mis à jour le 12 juin 2010 à 10h30

G comme dans Gaspillage
Stéphane Laporte
La Presse

Plus de 1 milliard de dollars, c'est ce que va nous coûter la tenue des sommets du G8 et du G20 au Canada, les 25, 26 et 27 juin prochains. Le premier ministre Harper justifie cette dépense en soutenant que ces sommets sont une occasion unique de vendre le Canada comme une destination touristique de choix. Hello Stephen! Wake up! Le G28, ce n'est pas la Coupe du monde de football.

La planète entière, en ce moment, a les yeux tournés vers l'Afrique du Sud, pas vers Huntsville, en Ontario. Tous les jours, durant un mois, à la télé internationale, environ huit heures de programmation proviendront des stades sud-africains. Les sommets du G8 et du G20 fourniront cinq minutes de nouvelles pendant trois jours. Et si jamais les reportages durent plus longtemps, c'est parce qu'il y aura eu de la casse. Ça, ça attire les touristes! Venez vous faire descendre par une police montée. Venez visiter notre clôture de 5,5 millions de dollars, voyez le devant, mais essayez pas de voir l'arrière!


C'est quoi, d'abord, le sommet du G8? C'est une rencontre réunissant les huit dirigeants des pays riches. Et celui du G20? C'est une rencontre réunissant les huit dirigeants des pays riches et les douze dirigeants téteux qui ne comprenaient pas pourquoi leur pays ne faisait pas partie du G8.

Le G8 débute une journée avant le G20 pour que la petite gang puisse choisir les plus belles chambres avant que la grosse gang arrive. Que font-ils au juste? Ils se réunissent pour pondre un communiqué qui est déjà écrit avant que le sommet commence. Grosse job. Et ils la font à huis clos. Il n'y a rien à voir. Comme tout ça est irrésistiblement attirant pour les touristes. Ma blonde me demandait justement hier: Où va-t-on en vacances l'an prochain? Je lui ai répondu: Ben voyons chérie, dans le pays où se tiendra le prochain G20! Tout le monde choisit sa destination vacances comme ça.

Le G8 se tiendra à Huntsville, dans la région de Muskoka. Par mesure de sécurité, les journalistes qui couvrent le G8 seront cantonnés in beautiful Toronto. Mais Stephen Harper ayant pensé à tout, il a recréé à Toronto un lac artificiel semblable à un lac du Muskoka, pour la minime somme de 2 millions de dollars. Comme ça, les journalistes étrangers pourront voir à quel point c'est beau, le Muskoka, sans y aller. Non mais, Stephen fume-t-il du québécois gold en cachette? C'est quoi, cette affaire-là? Le Truman Show?

Les journalistes ne sont pas là pour voir le lac, ils sont là pour voir Obama! Ce ne sont pas des journalistes touristiques, ce sont des journalistes politiques. Ce ne sont pas des Bruno Blanchet, ce sont des Chantal Hébert. Y'en ont rien à foutre, du Muskoka! Nous-mêmes, on ne sait même pas c'est où, le Muskoka, et on est canadiens, alors imaginez à quel point ça ne fait pas un pli sur les valseuses d'un reporter français du Monde diplomatique.

Comme par hasard, le Muskoka se situe dans la circonscription du ministre de l'Industrie, Tony Clement. Le gars qui a coupé les vivres des FrancoFolies de Montréal mais qui dépense des millions pour promouvoir les anglofolies du Muskoka. Il a brûlé 300 000$ pour faire bâtir des toilettes à 20 km du lieu du sommet? Qui va aller pisser là? Je sais bien que Sarko est amateur de jogging, mais il sortira pas d'un meeting en disant: Aie, les mecs, attendez-moi 2 minutes, je vais aller faire pipi à 20 km! Le beau Tony a aussi dépensé 400 000$ pour restaurer un bateau à vapeur qui sera prêt plusieurs mois après le sommet. C'est quoi, l'idée? Au prochain G20, en Corée du Sud, le Canada va-t-il faire bâtir un pavillon avec un lac artificiel dans lequel il va mettre le bateau à vapeur, pour que les journalistes voient ce qu'ils verraient, s'ils étaient à Muskoka?

Les conservateurs sont tombés sur la tête! Un milliard pour des meetings! Un milliard, c'est le coût du Stade olympique. Ça nous a pris 40 ans et 1000 milliards de cigarettes pour le payer. Comment on va les payer, les deux sommets, on ne fume plus!

Harper ne se lance pas dans ces extravagantes dépenses pour attirer des touristes au Canada. Harper fait ça pour impressionner ses homologues. Tout simplement. Dans le club des maîtres du monde, Harper est le nerd joufflu. Celui qui arrive toujours en retard pour la photo. Celui qui n'a ni le sex-appeal d'Obama ni le pétard à son bras de Sarkozy. Le dirigeant drabe et ennuyant qui a l'air d'un comptable de paroisse. Harper est tanné d'être le laissé-pour-compte. Il veut que la gang l'aime. Alors, il a décidé de mettre le paquet. Envoye la grosse clôture! Envoye le lac artificiel! Et si Sarkozy veut aller à la pêche à l'ours, on va mettre des ours dans le faux lac. Et si Obama veut jouer au basket, on va accrocher un panier sur la tour du CN. Stephen sait recevoir! Et si, en même temps, tout cet argent dépensé en Ontario lui procure des votes, tant mieux, Harper pourra aller à encore plus de sommets.

Au fait, savez-vous pourquoi on organise ces sommets? C'est pour régler les problèmes économiques de la planète. C'est pour trouver des moyens de nous sortir du rouge. Ça ne vous tenterait pas de donner l'exemple et d'organiser des sommets sobres? Les maîtres du monde veulent s'isoler? Qu'ils se réunissent dans le Grand Nord. Ça coûterait moins cher en forces de l'ordre. Il risque d'y avoir moins de manifestants sur une banquise qu'en plein coeur de Toronto. Les dirigeants pourraient en profiter pour regarder la calotte polaire fondre, ça coûte moins cher qu'un faux lac. À court terme, du moins.

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Et dire que le parti Conservateur disait que leur mandat était conservateur... à dépenser des milliards comme ca pour des futilités comme j'ai entendu à l'émission de JL Mongrain c'est loin d'être conservateur. Faux Lac, Toilettes rénovées au cout de 270,000 à plus de 20 km du site de rencontreet beaucoup d'autres choses etcccc Le député de la région a profité de l'occasion pour refiler la facture au gouvernement ce qui veut dire aux contribuables voir mon commentaire plus haut. Le pire est que l'émission de JL Mongrain concernant ca est pas sur internet. J'ai l'impression que TVA a eu un avertissement car si vous aviez écouté vous comprendriez JL Mongrain et Jean Lapierre ont pas été avec le dos de la cuièllere croyez moi

Carmelle a écrit : Et dire que le parti Conservateur disait que leur mandat était conservateur... à dépenser des milliards comme ca pour des futilités comme j'ai entendu à l'émission de JL Mongrain c'est loin d'être conservateur. Faux Lac, Toilettes rénovées au cout de 270,000 à plus de 20 km du site de rencontreet beaucoup d'autres choses etcccc Le député de la région a profité de l'occasion pour refiler la facture au gouvernement ce qui veut dire aux contribuables voir mon commentaire plus haut. Le pire est que l'émission de JL Mongrain concernant ca est pas sur internet. J'ai l'impression que TVA a eu un avertissement car si vous aviez écouté vous comprendriez JL Mongrain et Jean Lapierre ont pas été avec le dos de la cuièllere croyez moi

..Si vous allez sur le site de LCN JL Mongrain vous allez voir que l'émission du 8 juin est plus là

Le Canada riche et enviable

Publié le 21 juin 2010 à 06h54 | Mis à jour à 08h42
Malorie Beauchemin
La Presse

(Ottawa) En prévision des sommets du G8 et du G20, qui se déroulent cette semaine à Muskoka et à Toronto, l'Institut Historica-Dominion a réalisé une vaste enquête afin de savoir comment les étrangers, et les Canadiens, perçoivent le Canada. Images préconçues, idées reçues, mythes et réalités. Aujourd'hui, premier volet: économie et affaires internationales.

Les Canadiens sont travaillants, à l'aise financièrement et jouissent d'un des meilleurs systèmes de santé du monde. C'est du moins ce qui ressort d'une vaste enquête sur la perception du Canada à l'étranger, dont le premier volet porte sur l'économie et les affaires internationales.

Les Canadiens sont différents des Américains, mais leur politique étrangère est souvent dictée par Washington, selon la perception à l'étranger, révèle le sondage Ipsos réalisé pour le compte de l'Institut Historica-Dominion. Si on accorde au Canada le fait d'être une puissance économique, on estime que son influence sur la scène internationale est peut-être un peu moins importante. Par contre, les Canadiens sont perçus à l'étranger comme de grands défenseurs de la paix et des droits de la personne, et ils se considèrent eux-mêmes comme très généreux en matière d'aide internationale, selon l'enquête réalisée auprès de 18 624 adultes de 24 pays représentant plus de 75% du PIB mondial.

Pour 55% de l'ensemble des répondants, le Canada est un pays qui a de l'influence sur la scène internationale. Or, on observe, dans les résultats, une grande disparité de perception entre les différentes régions du monde.

«Les pays qu'on appelle émergents, comme le Brésil, l'Inde, le Mexique, la Chine, l'Indonésie, ont un regard très favorable face au Canada et à sa place en politique internationale et dans l'économie mondiale. Beaucoup plus que, par exemple, les vieux pays du G7: l'Allemagne, la Grande-Bretagne, la France et les États-Unis», souligne Marc Chalifoux, vice-président directeur de l'Institut Historica-Dominion.

La même tendance s'illustre à la question où l'on cherche à savoir si le Canada est une puissance économique mondiale. Des pays émergents, comme la Chine ou le Brésil, se trouvent tout en haut de la liste, approuvant à plus de 70% cette affirmation, alors que le Japon, l'Allemagne ou l'Australie sont beaucoup plus critiques, avec des taux oscillant entre 40 et 50%.

«Si l'axe de pouvoir, la balance sur le plan économique se dirige de plus en plus vers les pays émergents, le Canada est très bien positionné. C'est le reflet, je crois, de plusieurs années de politique étrangère auprès de ces pays-là. Le gouvernement tente beaucoup de tisser des liens avec l'Inde, la Chine, le Brésil, et ça semble porter des fruits, non seulement auprès des gouvernements, mais dans les populations aussi.»

Différents des Américains

Les Canadiens sont «différents» des Américains, selon la vaste majorité de la planète (82% des personnes sondées). Mais environ 6 répondants sur 10 croient par contre que le Canada fait généralement ce que les États-Unis souhaitent qu'il fasse en matière de politique étrangère. Parmi les pays qui considèrent le plus que la politique extérieure du Canada est dictée par Washington, trois sont à majorité musulmane: l'Indonésie, la Turquie et l'Arabie Saoudite, note M. Chalifoux.

Mais même à l'interne, la situation est similaire: l'enquête révèle que 71% des Canadiens sondés estiment que le Canada suit la politique étrangère des États-Unis.

Là où les Canadiens ont une forte opinion de leur pays, c'est en matière d'aide au développement et de la défense des droits. Si 62% des répondants au sondage estiment que le Canada est «un pays très généreux», pas moins de 9 Canadiens sur 10 (91%) jugent que le pays est très prompt à venir en aide à des pays plus pauvres. Cette perception pourrait prendre racine, selon l'analyste, dans les événements de la dernière année, avec la générosité exprimée notamment à l'égard d'Haïti, victime d'un séisme dévastateur en janvier dernier.

Alors que 67% des répondants considèrent que le Canada est un leader dans la défense de la paix et des droits de l'homme dans le monde entier, la Suède est très critique à cet égard (37% seulement approuvent l'énoncé). En fait, le seul pays scandinave du sondage a en général une opinion bien moins bonne du Canada que le reste du monde, selon les résultats obtenus.

Les Canadiens sont travaillants

Là où tout le monde semble s'entendre, c'est sur le fait que les Canadiens sont travaillants, énoncé qui obtient 85% d'approbation. Seul les Japonais font bande à part; la moitié d'entre eux seulement considèrent que les Canadiens triment à l'ouvrage. Même son de cloche à la question où l'on demande si les Canadiens sont à l'aise financièrement. Huit répondants sur 10 disent oui sans hésitation. Les Canadiens, plus humbles, le croient à 60%. «L'herbe est toujours plus verte chez le voisin», analyse Marc Chalifoux.

Finalement, les banques canadiennes et les produits fabriqués au Canada ont bonne réputation à l'international. Dans les pays émergents, surtout, on n'hésiterait pas une seconde à placer son argent dans une banque canadienne. Trois personnes sur quatre, à l'échelle mondiale, disent aussi que les produits fabriqués au Canada sont de bonne qualité.

Le système de santé canadien fait également des envieux, même chez les voisins américains, et ce, malgré le débat persistant qui s'est déroulé aux États-Unis dans les derniers mois sur la réforme proposée par le président Barack Obama. Six Américains sur 10 semblent estimer que le Canada a l'un des meilleurs systèmes de santé du monde. Les Canadiens en sont bien conscients: 77% sont d'accord avec cet énoncé.

Réalisé sur l'internet, du 12 au 22 mai 2010, la vaste enquête Ispos est précise à 3,1 points de pourcentage, 19 fois sur 20 pour les pays qui avaient 1000 répondants. La marge d'erreur augmente à 4,4 points de pourcentage pour les pays dont les échantillons étaient de 500 personnes.

Ce sondage est un projet de l'Institut Historica-Dominion réalisé en partenariat avec le Munk School of Global Affairs et bénéficie du soutien de la Fondation Aurea.

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Sécurité G8 G20 — Trop de mesures pour les énumérer

Écrit par Charles Poulin
Mise à jour le Mercredi, 23 juin 2010 16:14

Il ne semble y avoir aucune limite aux mesures de sécurité mises en place par le gouvernement conservateur pour la tenue des sommets du G8 (qui se tiendra à Huntsville vendredi et samedi) et du G20 (à Toronto, samedi et dimanche). Il est presque impossible de connaître toutes les mesures instaurées tellement elles sont nombreuses et diversifiées.

Il n’y a qu’à regarder les coûts engendrés par la sécurité pour les deux sommets. Selon des groupes de recherche de l’Université de Toronto, le gouvernement canadien a consacré pas moins de 933 M$ (moins de 200 M$ étaient prévus au départ) pour tenter de s’assurer que les deux événements iront comme sur des roulettes.

C’est une somme sans précédent pour ce genre de réunion. À titre comparatif, la sécurité du sommet du G8 italien, tenu en 2009, avait coûté 124 M$ et celui du G20, tenu dans les très-préoccupés-par-la-sécurité Américains a coûté… un maigre 12,2 M$. C’est donc presque sept fois l’argent dépensé aux sommets de l’an dernier.

Et c’est sans compter le lac artificiel de 2 M$ construit dans le centre des médias à Toronto. Le chef du Nouveau Parti démocratique, Jack Layton, a d’ailleurs eu la plus savoureuse remarque à ce sujet.

«J’ai grandi au lac des Deux-Montagnes et on parle maintenant du lac des deux millions, c’est une absurdité, a déclaré le chef néo-démocrate. Quel est le besoin de créer un lac artificiel alors que le Canada a plus de lacs que tout autre pays dans le monde?»

«On peut accroître le tourisme, on peut susciter les investissements d’affaires, a répliqué le ministre des Ressources naturelles, Christian Paradis. On sert de modèle dans le reste du monde et c’est de ça qu’on va parler: des occasions d’affaires.»

Les libéraux fédéraux n’ont pas manqué non plus l’occasion de s’emparer des coûts faramineux accordés à la sécurité. Sur leur site Web, ils ont mis sur pied le «gaspillomètre», où ils calculent que le G8/G20 coûte aux Canadiens 4928$ la seconde, 295 699$ la minute et 17 471 952$ l’heure.

Clôture, caméras et canons soniques

Concrètement, tout cet argent permet des mesures assez impressionnantes. Suffisamment, du moins, pour que les Blue Jays de Toronto, équipe du baseball majeur, déplace sa série du week-end contre les Phillies de Philadelphie dans la ville américaine.

Plusieurs entreprises n’ont pas pris de risque et ont même loué des locaux plus éloignés du site du G20 de Toronto pour être préparées à continuer leurs activités en cas de casse.

L’Association des banquiers canadiens (CBA) affirme, sur son site Web, que les mesures de préparation sont déjà en place depuis quelques jours. Plusieurs employés sont relocalisés dans des bureaux temporaires ou encore travailleront de chez eux.

La clôture qui entoure le Centre des congrès de Toronto, où aura lieu le G20, est longue de 3,5 kilomètres et haute de 3 mètres. Une clôture similaire a aussi été installée autour du Deerhurst Resort, à Huntsville, où se déroulera le G8.

Plusieurs sources estiment qu’entre 10 000 et 20 000 policiers, militaires et autres membres des forces de l’ordre ont été mobilisés pour les deux sommets, chiffre que les responsables de la sécurité, le Groupe intégré de la sécurité du G8 et du G20, refusent de confirmer. Parmi eux, on retrouve des négociateurs, des tireurs d’élite, des unités contre les armes chimiques ou biologiques et des chiens renifleurs de bombe.

Certains policiers seront équipés d’un des quatre canons soniques, qui peuvent émettre un son très strident sur une distance de 1,5 kilomètre. Des caméras de surveillance en circuit fermé, en plus de celles de la police de Toronto déjà en place, ont également été installées un peu partout.

Et peut-être pour tenter de décourager les manifestants, les policiers ont désigné des zones de manifestation un peu lointaine. Celle de Huntsville se situe à 7,5 kilomètres du Deerhurst Resort, au beau milieu d’un champ, celle de Toronto est à 20 coins de rue du Centre des congrès.

Si les forces de l’ordre s’attendent à ce que les gens manifestent seulement à ces endroits, il auront des grosses surprises, car déjà plusieurs groupes ont fait savoir qu’ils n’iraient pas se stationner dans ces enclos, mais se dirigeraient plutôt où bon leur semble.

Circulation

D’autres mesures donneront des maux de tête aux résidants des secteurs sécurisés et des alentours, tout comme aux touristes qui verront leur visite parsemée d’embûches lors de leurs déplacements.

Le site du G8 est déjà interdit d’accès au public depuis dimanche, tandis que celui du G20 à Toronto devrait être bouclé en soirée vendredi. Des restrictions nautiques et aériennes sont aussi actuellement en place.

Les Torontois qui vivent ou travaillent dans la zone sécurisée du G20 ont reçu une carte d’inscription de la police de façon à assurer une circulation rapide aux points de contrôle qui feront partie du périmètre de sécurité. Des laissez-passer similaires ont été distribués aux résidants de Huntsville pour la durée du G8.

La circulation sera fortement perturbée. Le plan de déviation à Toronto est expliqué à cette adresse .

Mais rien n’est encore sûr. Entre le 24 et le 27 juin, les automobilistes ne devraient rien tenir pour acquis. Les utilisateurs du transport en commun non plus, car ils seront eux aussi déviés.

«D’autres fermetures de routes pourraient survenir pour faciliter les manifestations ou les activités de protestation, peut-on lire sur le site du Groupe intégré de la sécurité. Elles seront signalées rapidement par l’entremise de plusieurs moyens de communication.»

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Quel gaspillage d'argent. L'armée aurait couté des pinottes (disons moins cher) comparativement aux différents corps policiers. Harper a dit que l'armée sur les sites aurait donné une mauvaise image. Genre peur que les pays pense que le Canada utilise l'armée parce que les canadiens sont méchants. Plus les autres dépense inutile (Lac artificiel, des toilettes qui sont à plus de 30 km du sites, un Gazébo à plus de 20 km et j'en passe de l'embellissement gratuit pour la province rien de plus et qui va payer? Tout le Canada. Ridicule. Attendez vous de payer plus d'impots l'an prochain car c'est avec nos argents que le gouvernement paie ca donc la facture + 1 millard va nous être refilée ca c'est certain. Certaines dépenses devraient être refilé à la province de l'Ontario (les embellissements de certains sites un que j'ai oublié et dont je me souviens pas ce qui a été fait mais les travaux se trouvent à plus de 300 km du site. On nous rit en pleine face.

Voici quelques autres dépenses inutiles

Par ailleurs, à un coin de rue de là, un parc, qui avait pourtant été réaménagé l'an passé, a été refait pour la somme de 194 000 $.

À Baysville, située à 30 kilomètres de Huntsville, 275 000 $ ont été investis dans un nouveau pavillon et de nouvelles toilettes publiques. Toutefois, les visiteurs du G8 ne les utiliseront jamais.
À Rosseau, situé à 47 kilomètres de Huntsville, le sculpteur Hap Wilson découpe à la tronçonneuse un phare dans un vieil arbre. Il convient lui-même qu'il s'agit d'une sculpture « assez moyenne ». Toutefois, il ajoute qu'il s'agit d'un « tonique pour les petites municipalités de la région qui souffrent depuis des années, puisque ça crée de l'emploi ».
À Dorset, à 40 kilomètres de Huntsville, Charles Butler restaure dans un hangar un bateau à vapeur datant de 1910. Il s'agit d'un travail de longue haleine dans lequel le fédéral a investi 380 000 $. Or, ce bâtiment sera mis à l'eau le 10 juillet, soit deux semaines après la tenue du Sommet du G8.

Le détail des sommes

Voici les budgets de chaque ministère au Canada pour assurer la sécurité des sommets du G8 et du G20 de 2010:

•Gendarmerie royale du Canada : 507 459 400 $
•Sécurité publique et Protection civile : 278 310 228 $
•Défense nationale : 77 570 000 $
•Service canadien du renseignement de sécurité : 3 137 483 $
•Santé : 2 266 619 $
•Agence des services frontaliers du Canada : 1 180 070 $
•Transports : 1 240 581 $
•Administration canadienne de la sûreté du transport aérien : 399 399 $
•Agence de la santé publique du Canada : 583 330 $
•Industrie : 2 839 000 $
•Réserve d’urgence (Cadre budgétaire) : 55 000 000 $