Liberté 105
Publié : mer. mai 26, 2010 9:44 am
26 Mai 2010 08:43 am
Richard Martineau
Liberté 105
Vous trouvez que la population vieillit ? Vous vous demandez comment les jeunes travailleurs vont faire pour payer la pension de tous ces retraités ?
Vous n’avez encore rien vu.
Selon un texte paru dans le journal britannique The Independent, des chercheurs affirment qu’en 2012, ils auront mis au point des médicaments permettant de retarder le processus de vieillissement.
Les gens, disent-ils, pourront vivre jusqu’à 120 ans, même jusqu'à 150.
UNE CATSTROPHE ÉCONOMIQUE
« On pourra voir grandir nos arrière-petits-enfants, même nos arrière-arrière-petits-enfants », prévoient-ils.
Médicalement, c’est extraordinaire. Mais économiquement, ça va être catastrophique.
Car notre système économique est comme le mariage : il n’a pas été prévu en fonction d’une société où les gens peuvent vivre aussi vieux.
Quand l’institution du mariage a été créée, les gens mouraient du scorbut à 25 ans. C’était facile de se jurer fidélité jusqu’à la mort ! Mais maintenant que les gens vivent jusqu’à 80 ans, c’est une autre paire de manches.
Il en arrive, des choses, en 60 ans ! On en rencontre des gens, on en subit, des tentations !
Idem pour l’économie. Payer des pensions pendant 15 ans (de 65 ans, l’âge où les gens prennent leur retraite, à 80 ans, l’âge où ils meurent), c’est une chose.
Mais que fera-t-on quand les gens vivront jusqu’à 120 ans ? On n’est toujours bien pas pour leur payer une pension pendant 55 ans !
MÉCHANTE TAXE SANTÉ
Et vous imaginez l’impact sur le système de santé ?
À partir de 70 ans, le corps commence à se déglinguer. Un petit bobo par-ci, un petit bobo par-là. Plus on vieillit, plus on va chez le médecin.
Qu’est-ce que ça va être quand les gens vont vivre jusqu’à 120 ans ?
Combien de fois peut-on remplacer les genoux et les hanches d’une personne ?
Il va falloir payer une taxe santé annuelle de 20 000 $ pour pouvoir financer le système et assurer des soins à tout le monde !
Cette histoire montre à quel point il existe un énorme fossé entre la science et l’économie.
C’est comme si la science, la haute technologie et la médecine filaient à 500 KM/h sur une autoroute à dix voies alors que l’économie roulait encore à 50 km/h sur un chemin de terre.
À un moment donné, le système économique ne peut plus suivre.
On n’a plus suffisamment d’argent pour payer les coûts engendrés par les découvertes scientifiques et le progrès technologique.
FAIRE DES CHOIX
C’est bien beau, inventer des machines performantes capables de guérir toutes sortes de maladies hyper pointues. Mais si on n’a pas assez d’argent pour les utiliser, qu’est-ce que ça donne ?
C’est comme s’acheter un IPad 3G alors qu’on n’a pas les moyens de se payer un forfait téléphonique. On se retrouve avec un beau gadget qui ne sert à rien.
Qu’on le veuille ou non, il faudra faire des choix. À moins qu’on fasse pousser de l’argent dans les arbres, ou qu’on invente un nouveau modèle économique, on ne pourra pas soigner tout le monde.
Alors, on privilégiera qui ? On écartera qui ?
Méchant beau dilemme…
JOB D’AVENIR
En tout cas, une chose est sûre : si j’avais 20 ans aujourd’hui, je me lancerais dans la fabrication et la distribution de manger mou.
Il y a une piasse à faire là…
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Richard Martineau
Liberté 105
Vous trouvez que la population vieillit ? Vous vous demandez comment les jeunes travailleurs vont faire pour payer la pension de tous ces retraités ?
Vous n’avez encore rien vu.
Selon un texte paru dans le journal britannique The Independent, des chercheurs affirment qu’en 2012, ils auront mis au point des médicaments permettant de retarder le processus de vieillissement.
Les gens, disent-ils, pourront vivre jusqu’à 120 ans, même jusqu'à 150.
UNE CATSTROPHE ÉCONOMIQUE
« On pourra voir grandir nos arrière-petits-enfants, même nos arrière-arrière-petits-enfants », prévoient-ils.
Médicalement, c’est extraordinaire. Mais économiquement, ça va être catastrophique.
Car notre système économique est comme le mariage : il n’a pas été prévu en fonction d’une société où les gens peuvent vivre aussi vieux.
Quand l’institution du mariage a été créée, les gens mouraient du scorbut à 25 ans. C’était facile de se jurer fidélité jusqu’à la mort ! Mais maintenant que les gens vivent jusqu’à 80 ans, c’est une autre paire de manches.
Il en arrive, des choses, en 60 ans ! On en rencontre des gens, on en subit, des tentations !
Idem pour l’économie. Payer des pensions pendant 15 ans (de 65 ans, l’âge où les gens prennent leur retraite, à 80 ans, l’âge où ils meurent), c’est une chose.
Mais que fera-t-on quand les gens vivront jusqu’à 120 ans ? On n’est toujours bien pas pour leur payer une pension pendant 55 ans !
MÉCHANTE TAXE SANTÉ
Et vous imaginez l’impact sur le système de santé ?
À partir de 70 ans, le corps commence à se déglinguer. Un petit bobo par-ci, un petit bobo par-là. Plus on vieillit, plus on va chez le médecin.
Qu’est-ce que ça va être quand les gens vont vivre jusqu’à 120 ans ?
Combien de fois peut-on remplacer les genoux et les hanches d’une personne ?
Il va falloir payer une taxe santé annuelle de 20 000 $ pour pouvoir financer le système et assurer des soins à tout le monde !
Cette histoire montre à quel point il existe un énorme fossé entre la science et l’économie.
C’est comme si la science, la haute technologie et la médecine filaient à 500 KM/h sur une autoroute à dix voies alors que l’économie roulait encore à 50 km/h sur un chemin de terre.
À un moment donné, le système économique ne peut plus suivre.
On n’a plus suffisamment d’argent pour payer les coûts engendrés par les découvertes scientifiques et le progrès technologique.
FAIRE DES CHOIX
C’est bien beau, inventer des machines performantes capables de guérir toutes sortes de maladies hyper pointues. Mais si on n’a pas assez d’argent pour les utiliser, qu’est-ce que ça donne ?
C’est comme s’acheter un IPad 3G alors qu’on n’a pas les moyens de se payer un forfait téléphonique. On se retrouve avec un beau gadget qui ne sert à rien.
Qu’on le veuille ou non, il faudra faire des choix. À moins qu’on fasse pousser de l’argent dans les arbres, ou qu’on invente un nouveau modèle économique, on ne pourra pas soigner tout le monde.
Alors, on privilégiera qui ? On écartera qui ?
Méchant beau dilemme…
JOB D’AVENIR
En tout cas, une chose est sûre : si j’avais 20 ans aujourd’hui, je me lancerais dans la fabrication et la distribution de manger mou.
Il y a une piasse à faire là…
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