LE DOMAINE BLEU

Le blogue Patrick Lagacé
Le Vendredi 2 juillet 2010 | Mise en ligne à 9h10

Jean-Daniel Lafond : la vision carte postale du Canada



Jean-Daniel Lafond, le mari de notre bien-aimée Gouverneure générale Michaëlle Jean, donne une entrevue au magazine L’Express sur sa canadianité. Une entrevue consternante à bien des égards, mais résumons la vision du Canada de Son Excellence comme étant la version carte postale du pays. Un exemple : la francophonie hors-Québec, euh, pardon, « la francophonie canadienne » est une belle et grande chose, une belle et grande chose vigoureuse, qui serait encore plus belle et encore plus vigoureuse si, justement, on cessait de parler de « francophonie hors-Québec »…

Extrait :

Je me bats, non pas pour un Québec qui a le français en langue officielle d’un côté et un français “hors Québec” – ce qui me semble extrêmement méprisant. Je me bats pour un Canada qui m’appartient, comme francophone, dans son ensemble. Il serait bon d’avoir un patriotisme canadien français et de reconnaître qu’il y a une citoyenneté canadienne française. De ce point de vue, la fonction que j’occupe m’a permis de redécouvrir la vigueur de cette francophonie “hors Québec” qui serait plus à l’aise si on l’appelait tout simplement “canadienne”.

Pas un mot sur l’assimilation galopante des francos. Juste la version carte postale, celle des grandes cérémonies où règnent la pompe, le faste et les ronds de jambe, celle où la francophonie mise en vitrine au Manitoba ou en Alberta pour la visite officielle de la Gouverneure générale est toujours plus vigoureuse que dans le salon du barbier qui s’appelle Tremblay mais dont les enfants parlent tous anglais. Sans parler de ses petits-enfants…

Un autre extrait, sur le nationalisme :

Je n’ai jamais adhéré à un parti politique. À mes yeux, les enjeux sont plus larges. On a l’avantage d’appartenir à un territoire pancanadien qui tient debout parce qu’il a cette couleur particulière avec les deux langues enchâssées dans la Constitution. Je crois profondément que l’affirmation de soi ne passe pas par la rupture. Mon expérience en témoigne: je n’ai jamais rompu avec la France. Québec, Canada français, ces mots m’agacent un peu car la force du mot Canada est plus grande que celle du mot Québec. Dès mon arrivée, j’ai cru profondément que le vrai combat était non pas celui du séparatisme – une aberration géopolitique – mais celui mené pour la culture, pour que ce pays ou ce bout de pays, cette province, cette réalité culturelle soit respectés. Et le fait que nous soyons ici est à mes yeux une reconnaissance. Les vrais premiers Québécois, ici, sont des néo-Québécois: ma femme est née en Haïti, moi en France. Une image accomplie de l’immigrant.

On peut trouver le documentaire La liberté en colère, sur des souverainistes québécois, sur Google Video…
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Entrevue au magazine L’Express sur sa canadianité.
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Bof ! Un arriviste. J'ai même pas envie d'argumenter.

Extrait de la chronique de Richard Martineau de ce jour.

LE MENTEUR

Un petit commentaire en terminant sur Jean-Daniel Lafond...

«Je n'ai jamais été fasciné par le nationalisme», a lancé le «prince consort» au magazine L'Express.

Ben voyons...

Tous ceux qui ont déjà vu les documentaires que le mari de Michaëlle Jean a réalisés avant de vanter les charmes de la monarchie britannique savent que non seulement l'homme était fasciné par le nationalisme québécois, mais qu'il était un sympathisant felquiste!

C'est une chose de changer d'idée. C'en est une autre de travestir son passé...

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Nationalisme

Jean-Daniel Lafond affirme que le Québec libre est mort

Agence QMI
Dominique La Haye
05/07/2010 16h18

OTTAWA – Le nationalisme québécois «ne sert plus», affirme Jean-Daniel Lafond, le mari de la gouverneure générale Michaëlle Jean, ajoutant du même souffle que l’idée d’indépendance est morte et enterrée.

«Le combat pour le Québec libre est mort en octobre 1970», déclare-t-il dans une longue entrevue accordée au magazine français L’Express et publiée le 30 juin.

Le mari de Michaëlle Jean poursuit en indiquant que le nationalisme québécois – né selon lui sous l’influence du clergé au XIXe siècle – constitue désormais un «obstacle à l’expansion du Québec».

«Or, le nationalisme québécois revendique la nostalgie d’un pays perdu. Et ce nationalisme ne sert plus», poursuit-il.

Sans mentionner le terme «Québécois pure laine», M. Lafond dit mal comprendre que les Québécois se définissent par le sang.

«Je n’ai jamais compris qu’au Québec on puisse se définir d’abord par le sang, alors que, s’il y a bien un sang métissé, c’est celui-là», ajoute-t-il.

Il précise que, selon lui, les «vrais premiers Québécois» sont des «néo-Québécois», donnant l’exemple de Michaëlle Jean, née en Haïti et de lui-même, originaire de la France. Monarchie

M. Lafond, qui accompagne son épouse depuis cinq ans dans ses fonctions de représentante de la reine au Canada, estime néanmoins que la monarchie n’est plus que symbolique.

«Aujourd’hui, le Canada britannique est en train de s’effilocher, les liens avec la couronne sont symboliques», dit-il.

Il estime par ailleurs que Mme Jean n’aurait jamais dû renoncer à sa nationalité française, ce qu’elle a été contrainte de faire il y a cinq ans pour accéder aux fonctions de gouverneure générale.

«Ma femme l’a abandonnée (sa nationalité française). Je pense qu’elle n’aurait pas dû le faire, car la Constitution canadienne reconnaît la double nationalité. Moi, j’ai refusé: ma nationalité française fait aussi partie de mon identité profonde», confie-t-il au magazine français.

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À Rideau Hall
Lafond ne voulait pas de la reine

Agence QMI David Akin
07/07/2010 03h57

OTTAWA - Jean-Daniel Lafond ne voulait pas que la reine Élisabeth II dépose ses valises à Rideau Hall lorsqu’elle a visité Ottawa la semaine dernière, a appris l’Agence QMI.

Même si M. Lafond et sa femme, la gouverneure générale Michaëlle Jean, étaient à l’extérieur du pays pour une visite d’État en Chine lors de l’arrivée de la reine dans la capitale le 30 juin, M. Lafond aurait demandé à la reine Élisabeth et à son mari, le prince Philip, de se trouver un autre endroit où passer la nuit.

Il s'agissait d'une requête plutôt bizarre qui a fait froncé quelques sourcils au sein des autorités à Ottawa, en partie parce que Rideau Hall est, dans les faits, propriété de la reine.

Il a été impossible de savoir pourquoi M. Lafond aurait tenté de refuser l’hospitalité à la reine.

«C’est très, très déplorable, a déclaré le président national de la Ligue monarchiste du Canada, Robert Finch. Je suis simplement étonné et intrigué par la façon dont le conjoint de la représentante de la reine du Canada aurait eu le culot de faire toute une histoire à propos de l’intention de la reine de demeurer dans sa propre résidence. Il s'agit de sa résidence, après tout.»

M. Lafond demeure à Rideau Hall et il porte le titre de Son Excellence, parce qu’il est le conjoint de la gouverneure générale, qui est la représentante de la reine au Canada.

Selon nos sources, Michaëlle Jean n’aurait rien à voir avec cette requête plutôt saugrenue.

Requête ignorée

La demande de Jean-Daniel Lafond pour que la reine se trouve une chambre dans un hôtel du centre-ville a été ignorée. Élisabeth II aurait passé trois nuits dans la Résidence du gouverneur général, qui est le nom officiel pour Rideau Hall.

Le personnel de Mme Jean a refusé faire des commentaires en invoquant des préoccupations concernant la sécurité.

Il s’agit de la plus récente et possiblement de la dernière controverse impliquant Jean-Daniel Lafond, dont les anciens liens avec les souverainistes québécois ont soulevé des préoccupations lorsqu’il est débarqué à Rideau Hall en 2005, après la décision du premier ministre Paul Martin de nommer son épouse au poste de gouverneure générale.

Jean-Daniel Lafond et Michaëlle Jean prendront congé de Rideau Hall à la fin de leur mandat cet automne. Mme Jean deviendra ensuite envoyée spéciale de l’UNESCO pour Haïti. Rideau Hall, qui compte 107 pièces, est la résidence officielle du gouverneur général depuis 1867.

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Anya a écrit : À Rideau Hall
Lafond ne voulait pas de la reine

Agence QMI David Akin
07/07/2010 03h57

OTTAWA - Jean-Daniel Lafond ne voulait pas que la reine Élisabeth II dépose ses valises à Rideau Hall lorsqu’elle a visité Ottawa la semaine dernière, a appris l’Agence QMI.

Même si M. Lafond et sa femme, la gouverneure générale Michaëlle Jean, étaient à l’extérieur du pays pour une visite d’État en Chine lors de l’arrivée de la reine dans la capitale le 30 juin, M. Lafond aurait demandé à la reine Élisabeth et à son mari, le prince Philip, de se trouver un autre endroit où passer la nuit.

Il s'agissait d'une requête plutôt bizarre qui a fait froncé quelques sourcils au sein des autorités à Ottawa, en partie parce que Rideau Hall est, dans les faits, propriété de la reine.

Il a été impossible de savoir pourquoi M. Lafond aurait tenté de refuser l’hospitalité à la reine.

«C’est très, très déplorable, a déclaré le président national de la Ligue monarchiste du Canada, Robert Finch. Je suis simplement étonné et intrigué par la façon dont le conjoint de la représentante de la reine du Canada aurait eu le culot de faire toute une histoire à propos de l’intention de la reine de demeurer dans sa propre résidence. Il s'agit de sa résidence, après tout.»

M. Lafond demeure à Rideau Hall et il porte le titre de Son Excellence, parce qu’il est le conjoint de la gouverneure générale, qui est la représentante de la reine au Canada.

Selon nos sources, Michaëlle Jean n’aurait rien à voir avec cette requête plutôt saugrenue.

Requête ignorée

La demande de Jean-Daniel Lafond pour que la reine se trouve une chambre dans un hôtel du centre-ville a été ignorée. Élisabeth II aurait passé trois nuits dans la Résidence du gouverneur général, qui est le nom officiel pour Rideau Hall.

Le personnel de Mme Jean a refusé faire des commentaires en invoquant des préoccupations concernant la sécurité.

Il s’agit de la plus récente et possiblement de la dernière controverse impliquant Jean-Daniel Lafond, dont les anciens liens avec les souverainistes québécois ont soulevé des préoccupations lorsqu’il est débarqué à Rideau Hall en 2005, après la décision du premier ministre Paul Martin de nommer son épouse au poste de gouverneure générale.

Jean-Daniel Lafond et Michaëlle Jean prendront congé de Rideau Hall à la fin de leur mandat cet automne. Mme Jean deviendra ensuite envoyée spéciale de l’UNESCO pour Haïti. Rideau Hall, qui compte 107 pièces, est la résidence officielle du gouverneur général depuis 1867.

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Un drole de numéro ce monsieur Lafond. Tsé sa femme représente la reine, il a profité c'est certain des avantages liés à ce rôle pis lui, refuse l'hospitalité à la reine. Y'a comme quelquechose que je ne comprend pas. Probablement que toutes les chambres étaient occupées par ses amis séparatistes

Se peut-il que la sénilité ait déjà commencé a faire son oeuvre dans le cerveau de ce monsieur?
Il habite dans une propriété de la reine et il a penser lui refuser de séjourner chez elle !

Il est sénile je vous dis. En plus d'être arriviste.

C'est le roi des cons, donc il ne veut pas de compétition sous son toit !

fleurissimo a écrit : Se peut-il que la sénilité ait déjà commencé a faire son oeuvre dans le cerveau de ce monsieur?
Il habite dans une propriété de la reine et il a penser lui refuser de séjourner chez elle !

Il est sénile je vous dis. En plus d'être arriviste.

Chez-nous! C'est nous contribuables qui payons pour cette demeure pas la reine. Sinon le monsieur aussi est notre invité, avec avantages en plus alors en effet il ferait mieux d'apprécier l'hospitalité et fermer sa bouche. De toute manière ce serait le temps qu'il commence à faire ses boîtes non?!

Propos controversés

Le mari de la vice-reine réplique

Agence QMI
07/07/2010 13h38


Jean-Daniel Lafond
© Agence QMI

OTTAWA – Jean-Daniel Lafond nie les affirmations voulant qu’il n’ait pas voulu que la reine Élisabeth II s’installe à Rideau Hall lorsqu’elle a visité Ottawa la semaine dernière.

«Je démens (…) fermement les propos insultants et mal intentionnés qui me sont attribués », affirme le conjoint de la gouverneure générale Michaëlle Jean dans une courte déclaration expédiée aux médias.

«Les actuelles allégations sont d'autant plus dénuées de fondement que nous avons accueilli chaleureusement Sa Majesté la Reine et le Duc d'Edimbourg juste avant de quitter le Canada pour une visite d'amitié en Chine en leur souhaitant non seulement une bonne visite au pays mais aussi un séjour agréable à Rideau Hall, soutient M. Lafond. C'est dans les mêmes termes que nous les avons salués à leur départ à Toronto à notre retour de Chine, et c'est avec émotion que nous avons reçu leurs marques d'amitié. »

L’Agence QMI rapportait mardi que même si M. Lafond et Mme Jean étaient à l’extérieur du pays pour une visite d’État en Chine lors de l’arrivée de la reine dans la capitale le 30 juin, M. Lafond aurait demandé à la reine Élisabeth II et à son mari, le prince Philip, de se trouver un autre endroit où passer la nuit.

Cette requête aurait fait froncé quelques sourcils, à Ottawa, en partie parce que Rideau Hall est, dans les faits, propriété de la reine.

Jean-Daniel Lafond et Michaëlle Jean prendront congé de Rideau Hall à la fin de leur mandat, cet automne. Mme Jean deviendra ensuite envoyée spéciale de l’UNESCO pour Haïti.

Rideau Hall, qui compte 107 pièces, est la résidence officielle du gouverneur général depuis 1867.

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Chronique
L'amnésique
Richard Martineau
08/07/2010 06h28


J'ai beau me creuser les méninges, je ne comprends pas pourquoi Jean-Daniel Lafond, le mari de la gouverneure générale Michaëlle Jean, a dit ce qu'il a dit sur l'indépendance du Québec.

Craint-il que ses anciennes convictions nuisent à l'avancement de sa carrière sur la scène internationale ?

Rêve-t-il d'être premier ministre du Canada un jour?

Photoshopper son passé

Qu'un homme change d'idée au cours de sa vie, tout le monde comprend ça.

On a déjà vu des tenants du Oui appuyer le Non et des tenants du Non se ranger du côté du Oui.

On a même vu Guy Bertrand passer du rouge au bleu et du bleu au rouge tellement vite qu'il a fini par devenir mauve.

Mais renier complètement son passé ? «Photoshopper» une partie de son histoire ? Affirmer sans cligner des yeux qu'on n'a jamais été fasciné par le séparatisme québécois, alors qu'on a couché sur pellicule ses sympathies felquistes ?

Ça prend du front tout le tour de la tête.

Alain Dubuc et Pierre-Karl Péladeau ont tous deux été marxistesléninistes (!) quand ils étaient jeunes, et aucun des deux ne le renie. Alain Dubuc en a même parlé avec humour aux Francs-Tireurs.

Pourquoi tenteraient-ils de cacher ce fait? Ça fait partie de leur histoire, de leur évolution. Ils étaient des produits de leur époque, et à l'époque, les jeunes tripaient sur Marx, Mao et les Grateful Dead. Je suis sûr qu'ils ont même inhalé pendant que leur blonde se fabriquait une jupe en terre cuite...

Avant le chant du coq

Si Jean-Daniel Lafond avait eu de la classe, il aurait dit : «Oui, j'ai été indépendantiste, mais les temps ont changé, le contexte n'est plus le même et je ne crois plus à cette option.»

Personne ne lui en aurait voulu.

Il a plutôt décidé de renier trois fois son passé avant que le coq n'ait chanté.

Quel manque de courage...

C'est comme un gars qui, confronté à une photo d'une de ses anciennes blondes, feint de ne pas la connaître.

«Quoi ? J'ai couché avec cette fille ? Non, non, vous vous êtes trompé, ce n'est pas moi sur la photo, c'est mon frère jumeau... Je ne vous ai jamais dit que j'avais un frère jumeau ?»

Jacques Godbout avait raison

Tenez, moi, il y a une douzaine d'années, j'étais citoyen du monde. Je croyais dur comme fer que les gens pouvaient se détacher complètement de leurs racines et devenir des êtres désincarnés, de purs esprits.

J'ai même écrit un livre sur le sujet avec Jacques Godbout, Le Buffet.

Godbout vantait l'importance des racines, de l'histoire, de l'appartenance, et moi, je tripais «citoyen du monde».

Eh bien, je peux dire aujourd'hui que Godbout avait tout à fait raison et moi complètement tort. Les idées que je défendais dans ce livre étaient des âneries.

Des concepts à la mode, qui ne tiennent plus debout aujourd'hui.

Quand je relis ce livre, j'ai l'impression de voir une vieille photo de moi avec une chemise pied-de-poule et du crayon Coal sous les yeux.

«J'ai changé»

Comprenez bien : je ne dis pas que l'indépendance du Québec n'est plus pertinente. Je dis seulement que si Jean- Daniel Lafond n'y croit plus, il n'avait qu'à le dire.

Au lieu de renier qui il était.

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