On ne mange pas du Danone à l'usine Yoplait
Publié : sam. juil. 10, 2010 8:39 am
Yogourt
On ne mange pas du Danone à l'usine Yoplait
Marc Pigeon
Le Journal de Montréal
10/07/2010 07h13
Un employé d'une usine de yogourts Yoplait a écopé d'une suspension disciplinaire de deux jours pour avoir mangé un yogourt du concurrent Danone à la barbe de son patron.
Le geste se voulait un geste de provocation pour protester contre une directive mettant temporairement fin à la distribution gratuite de yogourts par l'entreprise.
Depuis des années, il existait dans cette entreprise de Granby une politique selon laquelle les employés avaient droit, selon certaines modalités, à des yogourts gratuits.
L'entreprise avait estimé qu'il en coûtait annuellement en moyenne 500 $ par employé pour ces yogourts.
Mais devant les abus, l'entreprise a suspendu pour quelques semaines la distribution gratuite de yogourts.
Un Danone, puis un deuxième
L'un des employés, François D'Amours, ne l'a manifestement pas bien pris.
L'événement s'est produit le 6 mars 2009, lors d'une réunion trimestrielle où était présentée la situation globale de l'entreprise aux cadres et aux syndiqués.
M. D'Amours aurait alors ouvertement mangé un yogourt Danone devant ses collègues, mais surtout devant son patron. Une façon de protester contre la décision.
Tout au long de la réunion, il en a même mangé un second.
Des contenants de yogourt Danone ont aussi été placés sur une table, à la vue de tous.
Selon le patron, plusieurs employés se sont sentis offusqués de cet affront.
Manque de respect
La direction de l'entreprise Aliments Ultima inc. a rapidement sévi: on lui a donné le choix entre signer une lettre d'excuses qui serait affichée au babillard, et une suspension de deux jours de travail, sans solde. Il a refusé de signer une lettre.
«Nous espérons que ces deux journées vous permettront de réfléchir adéquatement sur les notions de fierté et de respect», disait sa lettre de suspension.
La sanction a été contestée et portée devant le tribunal du travail. L'arbitre de griefs, Lyse Tousignant, a récemment rendu sa sentence, confirmant le maintien de la suspension.
«Le moins que l'on puisse dire, est qu'il s'agit d'un manque de respect», estime Me Tousignant.
«La suspension de deux jours, bien qu'elle soit sévère, même très sévère [...], elle n'est tout de même pas déraisonnable, ni injuste», conclut-elle.
On ne mange pas du Danone à l'usine Yoplait
Marc Pigeon
Le Journal de Montréal
10/07/2010 07h13
Un employé d'une usine de yogourts Yoplait a écopé d'une suspension disciplinaire de deux jours pour avoir mangé un yogourt du concurrent Danone à la barbe de son patron.
Le geste se voulait un geste de provocation pour protester contre une directive mettant temporairement fin à la distribution gratuite de yogourts par l'entreprise.
Depuis des années, il existait dans cette entreprise de Granby une politique selon laquelle les employés avaient droit, selon certaines modalités, à des yogourts gratuits.
L'entreprise avait estimé qu'il en coûtait annuellement en moyenne 500 $ par employé pour ces yogourts.
Mais devant les abus, l'entreprise a suspendu pour quelques semaines la distribution gratuite de yogourts.
Un Danone, puis un deuxième
L'un des employés, François D'Amours, ne l'a manifestement pas bien pris.
L'événement s'est produit le 6 mars 2009, lors d'une réunion trimestrielle où était présentée la situation globale de l'entreprise aux cadres et aux syndiqués.
M. D'Amours aurait alors ouvertement mangé un yogourt Danone devant ses collègues, mais surtout devant son patron. Une façon de protester contre la décision.
Tout au long de la réunion, il en a même mangé un second.
Des contenants de yogourt Danone ont aussi été placés sur une table, à la vue de tous.
Selon le patron, plusieurs employés se sont sentis offusqués de cet affront.
Manque de respect
La direction de l'entreprise Aliments Ultima inc. a rapidement sévi: on lui a donné le choix entre signer une lettre d'excuses qui serait affichée au babillard, et une suspension de deux jours de travail, sans solde. Il a refusé de signer une lettre.
«Nous espérons que ces deux journées vous permettront de réfléchir adéquatement sur les notions de fierté et de respect», disait sa lettre de suspension.
La sanction a été contestée et portée devant le tribunal du travail. L'arbitre de griefs, Lyse Tousignant, a récemment rendu sa sentence, confirmant le maintien de la suspension.
«Le moins que l'on puisse dire, est qu'il s'agit d'un manque de respect», estime Me Tousignant.
«La suspension de deux jours, bien qu'elle soit sévère, même très sévère [...], elle n'est tout de même pas déraisonnable, ni injuste», conclut-elle.
Y a longtemps je travaillais pour un compagnie qui fabriquait un four à pain industriel, fallait donc que les ingénieurs fassent des tests de cuisson. T'aurais dû voir les gens se battrent pour des sacs de pain ... du monde qui gagnait 20$ de l'heure en moyenne ... pathétique. Finalement parce que ca faisait juste du chialage on a fini par plutôt les offrir à une tablée populaire, ben encore là y en a qui ont trouvé ca injuste. 
