Pornographie juvénile: Un ex-directeur d’école
Publié : ven. août 20, 2010 12:22 pm
Pornographie juvénile
Un ex-directeur d’école au banc des accusés
Agence QMI
Jean-Luc Lavallée
20/08/2010 07h10

QUÉBEC - Denis Bouchard, un homme de 62 ans qui a été entouré d’enfants toute sa vie dans le milieu scolaire, devra passer au moins trois mois derrière les barreaux pour possession de pornographie juvénile.
Le retraité du milieu de l’éducation a travaillé dans huit écoles différentes, d’abord à titre d’enseignant de français et de musique au secondaire, puis il a été directeur d’une école secondaire (pendant un an) et directeur d’une école primaire (pendant dix-sept ans).
L’homme a pris sa retraite il y a huit ans et avait un parcours sans tache jusqu’à son arrestation en 2008. Bouchard est l’un des 27 individus appréhendés aux quatre coins du Québec dans le cadre du Projet Pénalité en juin 2008, mené par une escouade spécialisée composée d’enquêteurs de la SQ et de la GRC.
Les autorités allemandes étaient à l’origine de cette opération et leur avaient mis la puce à l’oreille après avoir découvert les activités illégales d’un groupe d’internautes sur un forum de discussion.
L’analyse du matériel informatique saisi chez Denis Bouchard, à Québec, a permis de découvrir 1 822 fichiers de pornographie juvénile (1 426 photos et 396 vidéos).
La Couronne a dû demander un huis clos, hier, pour montrer au juge un échantillon des fichiers dégradants. Photos de bébés
On pouvait y voir de jeunes garçons nus impliqués dans des activités sexuelles avec d’autres enfants ou avec des adultes. Il y avait également des photos de bébés et d’enfants ligotés, victimes de sévices sexuels.
«Le matériel est particulièrement choquant et le préjudice causé aux enfants est d’autant plus choquant», a plaidé Me Rachel Gagnon, jeudi, à l’étape des représentations sur la peine.
«Il a œuvré toute sa vie dans un milieu où il était en contact avec les enfants. Il était en situation de confiance et d’autorité envers les enfants!», a-t-elle martelé.
L’avocat de la défense estime que sa carrière antérieure auprès des jeunes ne saurait être considérée comme un facteur aggravant. «On n’a aucune raison de croire qu’il est arrivé quoi que ce soit (...) pendant ces longues années passées auprès des jeunes», a déclaré Me Jean-Philippe Grenier.
Six mois de prison ?
La Couronne a réclamé six mois de prison, rappelant au magistrat que l’accession et la possession de pornographie juvénile sont des crimes qui stimulent la production de contenu diffusé sur le Web. «C’est la demande qui fait l’offre. Ce sont des infractions graves pour lesquelles le législateur a prévu des sentences minimales (de 45 jours d’emprisonnement)».
La défense a suggéré 90 jours de prison à être purgés de façon discontinue, insistant sur l’absence d’antécédent de Denis Bouchard, le risque de récidive faible et le fait qu'il a plaider coupable. Le juge Christian Boulet rendra sa décision le 15 octobre.
http://fr.canoe.ca/infos/societe/archiv ... 71048.html" onclick="window.open(this.href);return false;
Un ex-directeur d’école au banc des accusés
Agence QMI
Jean-Luc Lavallée
20/08/2010 07h10

QUÉBEC - Denis Bouchard, un homme de 62 ans qui a été entouré d’enfants toute sa vie dans le milieu scolaire, devra passer au moins trois mois derrière les barreaux pour possession de pornographie juvénile.
Le retraité du milieu de l’éducation a travaillé dans huit écoles différentes, d’abord à titre d’enseignant de français et de musique au secondaire, puis il a été directeur d’une école secondaire (pendant un an) et directeur d’une école primaire (pendant dix-sept ans).
L’homme a pris sa retraite il y a huit ans et avait un parcours sans tache jusqu’à son arrestation en 2008. Bouchard est l’un des 27 individus appréhendés aux quatre coins du Québec dans le cadre du Projet Pénalité en juin 2008, mené par une escouade spécialisée composée d’enquêteurs de la SQ et de la GRC.
Les autorités allemandes étaient à l’origine de cette opération et leur avaient mis la puce à l’oreille après avoir découvert les activités illégales d’un groupe d’internautes sur un forum de discussion.
L’analyse du matériel informatique saisi chez Denis Bouchard, à Québec, a permis de découvrir 1 822 fichiers de pornographie juvénile (1 426 photos et 396 vidéos).
La Couronne a dû demander un huis clos, hier, pour montrer au juge un échantillon des fichiers dégradants. Photos de bébés
On pouvait y voir de jeunes garçons nus impliqués dans des activités sexuelles avec d’autres enfants ou avec des adultes. Il y avait également des photos de bébés et d’enfants ligotés, victimes de sévices sexuels.
«Le matériel est particulièrement choquant et le préjudice causé aux enfants est d’autant plus choquant», a plaidé Me Rachel Gagnon, jeudi, à l’étape des représentations sur la peine.
«Il a œuvré toute sa vie dans un milieu où il était en contact avec les enfants. Il était en situation de confiance et d’autorité envers les enfants!», a-t-elle martelé.
L’avocat de la défense estime que sa carrière antérieure auprès des jeunes ne saurait être considérée comme un facteur aggravant. «On n’a aucune raison de croire qu’il est arrivé quoi que ce soit (...) pendant ces longues années passées auprès des jeunes», a déclaré Me Jean-Philippe Grenier.
Six mois de prison ?
La Couronne a réclamé six mois de prison, rappelant au magistrat que l’accession et la possession de pornographie juvénile sont des crimes qui stimulent la production de contenu diffusé sur le Web. «C’est la demande qui fait l’offre. Ce sont des infractions graves pour lesquelles le législateur a prévu des sentences minimales (de 45 jours d’emprisonnement)».
La défense a suggéré 90 jours de prison à être purgés de façon discontinue, insistant sur l’absence d’antécédent de Denis Bouchard, le risque de récidive faible et le fait qu'il a plaider coupable. Le juge Christian Boulet rendra sa décision le 15 octobre.
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