Des présumés terroristes visaient le parlement
Publié : jeu. août 26, 2010 12:16 am
Publié le 26 août 2010 à 00h00 | Mis à jour à 00h00
Des présumés terroristes visaient le parlement

Joël-Denis Bellavance
La Presse
(Ottawa) Les deux individus arrêtés hier matin par la Gendarmerie royale du Canada (GRC), soupçonnés d'entretenir des liens avec le réseau terroriste Al-Qaïda, voulaient frapper un grand coup en faisant exploser des bombes au parlement.
Selon ce que La Presse a pu apprendre hier soir, le complot était avancé au point où les suspects avaient des détonateurs en leur possession.
«Ils avaient le parlement dans leur ligne de mire. C'était leur objectif», a confié une source digne de foi. L'un des individus aurait d'ailleurs séjourné dans un camp d'entraînement qui forme des terroristes dans les régions du Pakistan et de l'Afghanistan.
La GRC a arrêté les deux hommes vers 8 h hier matin, le premier dans une résidence du 91, rue Esterlawn Private, dans le quartier Carlingwood à Ottawa, et le deuxième, considéré comme le leader, dans un immeuble résidentiel du quartier Bayshore. Leur identité n'a pas été dévoilée.
Dans la mi-trentaine, l'individu arrêté dans le quartier Bayshore fréquentait le Collège Algonquin, une institution postsecondaire anglophone. Dans les derniers mois, il s'est rendu plusieurs fois dans les bibliothèques publiques pour y utiliser les ordinateurs afin de communiquer avec des complices à l'étranger. Cette manoeuvre visait à brouiller les pistes, selon nos sources. Il utilisait son ordinateur à la maison pour regarder des messages radicaux visant les pays occidentaux.
La GRC doit tenir une conférence de presse à 13h aujourd'hui afin de dévoiler plus de détails sur l'enquête qui a mené à ces arrestations et de préciser la nature des accusations qui seront portées contre les deux hommes.
D'autres personnes devraient être arrêtées relativement à cette affaire au cours des prochains jours, toujours selon nos sources.
L'un des suspects arrêtés hier s'apprêtait à se rendre à l'étranger, selon certaines informations qui circulaient hier.
Les enquêteurs ont fait remorquer une voiture garée au 91, rue Esterlawn Private et saisi du matériel informatique à l'intérieur de cette résidence.
«Vers 8h (hier) matin, les enquêteurs de l'équipe intégrée de la sécurité nationale de la division A ont arrêté deux résidants d'Ottawa relativement à des infractions de terrorisme. Des mandats de perquisition sont en voie d'être exécutés pour réunir des éléments de preuve supplémentaires. D'autres arrestations sont prévues», peut-on lire dans le communiqué de presse publié hier par la GRC.
Selon ce que La Presse a pu apprendre, la GRC a affecté plusieurs policiers à cette enquête, baptisée Projet Samosa, qui dure depuis près d'un an. Des policiers ont pris les suspects en filature pendant plusieurs mois afin de recueillir des preuves. La police d'Ottawa et des agents du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) ont aussi participé à l'enquête.
C'est d'ailleurs le SCRS, qui récolte de l'information d'autres agences d'espionnage à l'étranger, qui a été mis au parfum des intentions des présumés terroristes. Il a prévenu la GRC, qui a immédiatement mis sur pied une équipe d'enquêteurs.
Matthew Weiler, qui demeure non loin du 91, rue Esterlawn Private, a indiqué à La Presse Canadienne hier avoir vu une dizaine de voitures de police converger dans le secteur durant les arrestations. Selon des voisins, la résidence est habitée depuis environ un an par un couple dont l'homme est barbu et la femme porte la burqa.
Chris McCluskey, porte-parole du ministre de la Sécurité publique, Vic Toews, a déclaré que le Canada n'est pas à l'abri d'un attentat terroriste et que les autorités canadiennes doivent demeurer «vigilantes».
Le Congrès islamique canadien a exprimé le souhait que les suspects soient traités dans le respect des principes de justice et de présomption d'innocence. Il a aussi invité tous les leaders musulmans du Canada à dénoncer publiquement les groupes islamiques radicaux.
Depuis les attentats du 11 septembre 2001, c'est la deuxième fois que les autorités policières arrêtent des individus soupçonnés de planifier des attaques au Canada. En juin 2006, la GRC a arrêté 18 individus de la région de Toronto qui complotaient pour faire sauter des camions devant la Bourse de Toronto et l'édifice du SCRS vers 9h le 11 septembre 2006.
Des 18 personnes arrêtées - 14 adultes et quatre adolescents - 11 ont été reconnues coupables. Le leader du groupe, Zakaria Amara, a été condamné à la prison à vie après avoir plaidé coupable. Les attentats visaient à forcer le Canada à se retirer de l'Afghanistan.
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Des présumés terroristes visaient le parlement

Joël-Denis Bellavance
La Presse
(Ottawa) Les deux individus arrêtés hier matin par la Gendarmerie royale du Canada (GRC), soupçonnés d'entretenir des liens avec le réseau terroriste Al-Qaïda, voulaient frapper un grand coup en faisant exploser des bombes au parlement.
Selon ce que La Presse a pu apprendre hier soir, le complot était avancé au point où les suspects avaient des détonateurs en leur possession.
«Ils avaient le parlement dans leur ligne de mire. C'était leur objectif», a confié une source digne de foi. L'un des individus aurait d'ailleurs séjourné dans un camp d'entraînement qui forme des terroristes dans les régions du Pakistan et de l'Afghanistan.
La GRC a arrêté les deux hommes vers 8 h hier matin, le premier dans une résidence du 91, rue Esterlawn Private, dans le quartier Carlingwood à Ottawa, et le deuxième, considéré comme le leader, dans un immeuble résidentiel du quartier Bayshore. Leur identité n'a pas été dévoilée.
Dans la mi-trentaine, l'individu arrêté dans le quartier Bayshore fréquentait le Collège Algonquin, une institution postsecondaire anglophone. Dans les derniers mois, il s'est rendu plusieurs fois dans les bibliothèques publiques pour y utiliser les ordinateurs afin de communiquer avec des complices à l'étranger. Cette manoeuvre visait à brouiller les pistes, selon nos sources. Il utilisait son ordinateur à la maison pour regarder des messages radicaux visant les pays occidentaux.
La GRC doit tenir une conférence de presse à 13h aujourd'hui afin de dévoiler plus de détails sur l'enquête qui a mené à ces arrestations et de préciser la nature des accusations qui seront portées contre les deux hommes.
D'autres personnes devraient être arrêtées relativement à cette affaire au cours des prochains jours, toujours selon nos sources.
L'un des suspects arrêtés hier s'apprêtait à se rendre à l'étranger, selon certaines informations qui circulaient hier.
Les enquêteurs ont fait remorquer une voiture garée au 91, rue Esterlawn Private et saisi du matériel informatique à l'intérieur de cette résidence.
«Vers 8h (hier) matin, les enquêteurs de l'équipe intégrée de la sécurité nationale de la division A ont arrêté deux résidants d'Ottawa relativement à des infractions de terrorisme. Des mandats de perquisition sont en voie d'être exécutés pour réunir des éléments de preuve supplémentaires. D'autres arrestations sont prévues», peut-on lire dans le communiqué de presse publié hier par la GRC.
Selon ce que La Presse a pu apprendre, la GRC a affecté plusieurs policiers à cette enquête, baptisée Projet Samosa, qui dure depuis près d'un an. Des policiers ont pris les suspects en filature pendant plusieurs mois afin de recueillir des preuves. La police d'Ottawa et des agents du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) ont aussi participé à l'enquête.
C'est d'ailleurs le SCRS, qui récolte de l'information d'autres agences d'espionnage à l'étranger, qui a été mis au parfum des intentions des présumés terroristes. Il a prévenu la GRC, qui a immédiatement mis sur pied une équipe d'enquêteurs.
Matthew Weiler, qui demeure non loin du 91, rue Esterlawn Private, a indiqué à La Presse Canadienne hier avoir vu une dizaine de voitures de police converger dans le secteur durant les arrestations. Selon des voisins, la résidence est habitée depuis environ un an par un couple dont l'homme est barbu et la femme porte la burqa.
Chris McCluskey, porte-parole du ministre de la Sécurité publique, Vic Toews, a déclaré que le Canada n'est pas à l'abri d'un attentat terroriste et que les autorités canadiennes doivent demeurer «vigilantes».
Le Congrès islamique canadien a exprimé le souhait que les suspects soient traités dans le respect des principes de justice et de présomption d'innocence. Il a aussi invité tous les leaders musulmans du Canada à dénoncer publiquement les groupes islamiques radicaux.
Depuis les attentats du 11 septembre 2001, c'est la deuxième fois que les autorités policières arrêtent des individus soupçonnés de planifier des attaques au Canada. En juin 2006, la GRC a arrêté 18 individus de la région de Toronto qui complotaient pour faire sauter des camions devant la Bourse de Toronto et l'édifice du SCRS vers 9h le 11 septembre 2006.
Des 18 personnes arrêtées - 14 adultes et quatre adolescents - 11 ont été reconnues coupables. Le leader du groupe, Zakaria Amara, a été condamné à la prison à vie après avoir plaidé coupable. Les attentats visaient à forcer le Canada à se retirer de l'Afghanistan.
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