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Congrès islamique controversé: 2 000 participants attendus

Publié : mar. sept. 14, 2010 11:08 pm
par Anya
Congrès islamique controversé: 2 000 participants attendus à Montréal
Écrit par Vincent Larouche
Mardi, 14 septembre 2010 20:37
Mise à jour le Mardi, 14 septembre 2010 21:12

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Montréal est l'hôte d'un congrès islamique qui devrait attirer quelque 2000 musulmans la semaine prochaine. Le Palais des congrès de Montréal deviendra un grand lieu de prière pour l'occasion, à l'instar des grandes mosquées (ici la mosquée Baitun Nur, à Calgary). Photo Reuters

Pas moins de 2 000 participants sont attendus au Palais des congrès de Montréal, la semaine prochaine, pour un congrès islamique controversé accusé à maintes reprises d’être lié à la mouvance intégriste des Frères Musulmans, allégations qu’un des organisateurs a niées vigoureusement en entrevue à Rue Frontenac mardi.

Amad Shakur, un des dirigeants de l’organisme United for Change basé en Caroline du Nord, a accepté l’entrevue après que l’animateur Benoît Dutrizac, du 98,5 FM, a évoqué ses liens présumés avec la mouvance des Frères Musulmans, un mouvement qui prône l’instauration de gouvernements islamiques et qui soutient le Hamas palestinien, dont il est aussi l’inspirateur idéologique.
Entrevue
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«Non, malheureusement, c’est faux. Nous comptons sur nos propres ressources. C’est facile de lancer des accusations. Parfois, au lieu de trouver de nouvelles histoires, les journalistes sont paresseux... Ils savent que s’ils accusent les musulmans d’être liés au terrorisme, ça fonctionne», dit-il.

«La plus grosse de l’histoire de Montréal»

Mais l’organisateur aura fort à faire pour dissiper tous les soupçons qui planent sur la conférence prévue pour le 25 septembre sur le thème Nos familles, nos fondations et qui est annoncée comme «la plus grosse conférence islamique dans l’histoire de Montréal».

Un des conférenciers, le Dr Jamal Badawi, professeur émérite de l’Université Saint Mary’s de Halifax, a été nommé comme coconspirateur dans un procès aux États-Unis contre des collecteurs de fonds pour le Hamas. Il n’a toutefois pas été traduit en justice dans cette affaire. Il a aussi dénoncé publiquement les attentats terroristes contre les civils, mais sa position est plus floue sur le concept même des attentats-suicides.

Sur le site de référence Islam Online, Badawi est présenté comme l’auteur d’une fatwa qui précise les situations où un musulman peut battre sa conjointe.

Quant à Yasir Qadhi, un professeur natif du Texas ayant étudié en Arabie Saoudite, il s’est retrouvé au cœur d’un débat enflammé en 2001 après que le quotidien britannique Daily Telegraph lui a attribué des propos négationnistes sur l’Holocauste. «Hitler n’a jamais eu l’intention de détruire massivement les juifs», aurait-il déclaré.

Qadhi prétend toutefois avoir été mal cité et a ensuite répété à plusieurs reprises que l’Holocauste avait été un crime terrible.

Tariq Ramadan

Quant au conférencier-vedette, Tariq Ramadan, il est un intellectuel bien connu et le petit-fils du fondateur des Frères Musulmans. Penseur de l’islam moderne et réformiste pour certains analystes, il est accusé par d’autres de dissimuler ses idées homophobes, sexistes et intégristes sous un vernis présentable. Ramadan ne sera pas présent en personne mais s’adressera aux participants par vidéoconférence.

Des sites spécialisés comme Pointdebascule.ca et Global Muslim Brotherhood Daily Report ont aussi accusé d’autres organisateurs et participants d’être liés aux Frères Musulmans.

La vice-présidente du Congrès musulman canadien, Salma Siddiqui, est du même avis. «Selon nos sources, (le congrès) est organisé et financé par les Frères Musulmans», dit-elle.

«Personne ne peut le prouver car ils ne sont pas à l’avant-plan, mais vous n’avez qu’à voir qui est là à se battre pour l’islamisme, ils ont la même idéologie», affirme Mme Siddiqui, dont l’organisme n’a pas été invité à participer à l’événement.

Mais Amad Shakur, de son côté, invite les médias à venir assister à l’événement au Palais des congrès pour constater qu’il n’y aura aucune promotion de l’intolérance ou de la haine.

«En commençant par la famille, nous voulons renforcer moralement et spirituellement notre communauté. Avec de hauts taux de divorces, il faut créer des lieux pour discuter d’enjeux importants, par exemple la polygamie, qui est un enjeu dans nos communautés et pas chez les chrétiens. Nous utilisons encore le luxe de la polygamie, mais il y a des difficultés qui y sont associées, et nous devons contester le statu quo à ce sujet», dit-il.

Et pourquoi choisir Montréal pour cet événement qui doit attirer des participants de partout en Amérique du Nord?

«Montréal est un endroit qui accueille bien la diversité culturelle», répond-il.

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Re: Congrès islamique controversé: 2 000 participants attendus

Publié : sam. sept. 25, 2010 9:42 pm
par Anya
Publié le 25 septembre 2010 à 19h09 | Mis à jour à 19h09
Un congrès islamique controversé se tient à Montréal

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Valérie Simard
La Presse

Près de 2000 personnes se sont rassemblées samedi au Palais des congrès de Montréal pour assister à la conférence Nos familles nos fondations, un congrès islamique controversé, accusé d'être lié au mouvement intégriste des Frères musulmans.

Abordant les thèmes de la famille et du mariage, l'événement était organisé par l'organisme United for Change, basé en Caroline du Nord. Annoncé comme étant «la plus grande conférence islamique de l'histoire de Montréal», le congrès proposait des ateliers comme La polygamie en Occident: un avantage ou un inconvénient?, La violence conjugale dans la communauté musulmane et La famille musulmane dans l'Ouest: entre l'idéal et le réel, un exposé du controversé Dr Jamal Badawi qui a souvent été critiqué pour ses propos radicaux, notamment sur la charia et les attentats-suicides.

Autre conférencier controversé: Tariq Ramadan, un intellectuel bien connu dont les idées sur l'islam moderne ne font pas l'unanimité. Certains le qualifient de musulman modéré, d'autres, d'intégriste islamiste. Tariq Ramadan est également le petit-fils du fondateur des Frères Musulmans, un mouvement radical islamique que des sites spécialisés comme Pointdebascule.ca et Global Muslim Brotherhood Daily Report et des organismes tels que le Congrès musulman du Canada accusent d'être derrière l'organisation de la conférence tenue samedi à Montréal.

Des accusations que réfutent les organisateurs de l'événement. «Nous n'avons rien à voir avec les Frères Musulmans, insiste le directeur du marketing de United for Change, Amadou Shakur. Nous ne les connaissons pas. Nous ne leur parlons pas. Nous ne savons pas ce qu'ils font. Nous n'avons pas de sympathie ou d'empathie envers eux. Rien.»

Charia

Le fondateur du Congrès musulman du Canada (CMC), Tarek Fatah, accuse également les organisateurs de camoufler leurs réelles intentions. «Ce qu'ils veulent, c'est apporter la loi de la charia au Canada, dénonce-t-il. Les politiciens devraient condamner la tenue d'un tel congrès.»

Amadou Shakur est catégorique: les musulmans doivent obéir à la loi criminelle du Canada. Il ne cache cependant pas l'appui de son organisation à la charia, «la loi de Dieu». «Nous devons faire ce que nous avons besoin de faire pour protéger la société», déclare-t-il, après avoir cité en exemple un voleur indomptable à qui on couperait la main.

Les participants rencontrés au congrès semblaient cependant bien loin de la controverse entourant cet événement qui a attiré beaucoup de jeunes et de femmes. «Je n'ai pas entendu parler d'une controverse, affirme Bilal Ruzzeh, un Palestinien d'origine installé à Montréal depuis huit ans. Je suis ici parce que j'ai une famille depuis peu et que je veux entendre des points de vue, savoir où chercher de l'information pour réussir ma vie de famille.»

«La conférence parle beaucoup de mariage et nous sommes dans ces âges-là, dit Hébrah Asfour, une Montréalaise d'origine égyptienne âgée de 19 ans qui a assisté à l'événement en compagnie de sa soeur. Nous n'avons pas le même mode de vie que ceux qui vivent dans les pays musulmans. Un événement comme celui-là nous permet de nous poser des questions, de nous aider à mieux vivre avec des valeurs et des principes qui sont différents de ceux des autres.» Partage-t-elle la position de United for Change, favorable à la polygamie? «C'est accepté dans la religion, mais c'est difficile dans les faits de pouvoir la pratiquer. Personnellement, je ne pourrais pas l'accepter.»

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Re: Congrès islamique controversé: 2 000 participants attendus

Publié : sam. sept. 25, 2010 9:47 pm
par Anya
La famille musulmane au coeur de Montréal
Mariage, polygamie, violence conjugale, tous les sujets sont débattus aujourd'hui au Palais des congrès
Brian Myles 25 septembre 2010


Environ 2000 personnes sont attendues aujourd'hui à Montréal pour une conférence sur la famille faisant la part belle au débat sur la polygamie et à une organisation imprégnée de l'idéologie des Frères musulmans, qui encourage l'instauration d'États fondés sur la charia.

L'organisme United for Change, basé en Caroline du Nord, invite les musulmans à discuter de la famille, au Palais des congrès. Il y sera question «de modernité et de traditions, et de tous les sujets visant à renforcer la famille: le mariage, la polygamie et la violence conjugale», explique l'organisateur de la conférence, Amad Shakur.

Polygamie? Selon M. Shakur, si la population comprenait le contexte historique et social de cette pratique, elle ne réagirait pas avec indignation. «Notre but, c'est d'améliorer et d'enrichir le monde dans lequel nous vivons. Si c'est géré correctement, la polygamie pourrait en faire partie», explique-t-il.

Il en va de l'émancipation des femmes. La polygamie pourrait les protéger des affres du divorce, de la solitude, de l'union libre, avance l'organisateur. «Nous essayons de transformer un navire qui coule dans l'immoralité en un navire qui navigue sur la moralité», dit M. Shakur.

Les Frères musulmans

Cette conférence confirme par ailleurs l'ascendant des Frères musulmans au Québec et au Canada, à telle enseigne que des groupes de la société civile commencent à s'en inquiéter.

Cette semaine, Jacques Brassard, ex-ministre du Parti québécois, et trois cosignataires (Germain Belzile, Jean-Charles Chebat, des HEC, et Pierre Brassard) ont publié une lettre dans le Suburban pour dénoncer l'événement. «Nos démocraties libérales et pluralistes sont menacées par l'idéologie islamiste. La tentation totalitaire du XXIe siècle, irriguée par les Frères musulmans, utilise les méthodes modernes de communication pour renforcer sa présence, son prestige et ses idées», écrivent-ils. Fugues, le magazine des gais, lesbiennes et transsexuels, a exprimé des inquiétudes similaires.

Nés en Égypte, en 1928, les Frères musulmans forment un mouvement hétérogène et non hiérarchisé dont la finalité est de réislamiser la société par le bas, pour reprendre une expression de Gilles Kepel. Le fondateur, Hassan al-Banna, prônait l'instauration d'un parti unique et d'un gouvernement fondé sur la charia (la loi coranique). Il encourageait la ségrégation entre les filles et les garçons dans les écoles, l'esprit du djihad chez les jeunes, la fermeture des salles de danse, la censure des chansons.

De nos jours, peu de groupes se réclament ouvertement de l'héritage spirituel d'al-Banna. Les Frères musulmans se présentent comme un mouvement pluraliste, respectueux de la démocratie, voué à l'intégration des musulmans et à la poursuite d'un dialogue constructif avec l'Occident. Mais, au Canada, l'héritage d'Hassan al-Banna semble plus facile à assumer.

L'Association des musulmans du Canada (la MAC, en anglais) affirme noir sur blanc, dans son site Internet, qu'elle s'efforce d'appliquer l'islam «tel que compris dans son contexte contemporain par le regretté imam Hassan al-Banna, le fondateur des Frères musulmans. La MAC considère cette idéologie comme la meilleure représentation de l'islam tel qu'énoncé par le prophète Mahomet.» Le Devoir a contacté la MAC, sans succès.

Retour de Ramadan

Or, la MAC est l'un des partenaires de United for Change. L'un de ses anciens administrateurs, Jamal Badawi, sera conférencier aujourd'hui. Badawi a tenu des propos controversés par le passé. Il a notamment précisé les conditions dans lesquelles un homme peut corriger sa femme (la punition doit rester symbolique). Il a aussi déclaré que les auteurs d'attentats suicide ne commettaient pas un suicide, mais un acte héroïque.

Aux États-Unis, Badawi a fait partie de longue liste des coconspirateurs non accusés, dans le procès de la Holy Land Foundation for Relief and Development. En 2008, cinq leaders de l'organisation ont été reconnus coupables d'avoir transféré 12 millions de dollars au groupe terroriste Hamas, le bras armé des Frères musulmans, dont le but avoué est d'annihiler l'État d'Israël et d'instaurer un État islamique sur tout le territoire historique de la Palestine.

Tariq Ramadan, le petit-fils d'Hassan al-Banna, sera présent par téléconférence. Aucun penseur du monde musulman ne suscite autant la controverse que ce collaborateur de la MAC. Pour les uns, Ramadan est un réformateur et un moderniste. Pour les autres, il est passé maître dans l'art du double discours. En France, Caroline Fourest lui a consacré un essai dans lequel elle le présente comme «l'un des plus dangereux» émissaires de la pensée d'al-Banna.

Tariq Ramadan n'est pas étranger à la controverse. Il a déjà proposé un moratoire sur la lapidation, par opposition à une réprobation complète. Il a aussi collaboré à Press TV, un réseau contrôlé par le gouvernement iranien. Sans oublier qu'il a déjà signé la préface d'un livre de Youssef al-Qaradâwî, l'idéologue très en vue des Frères musulmans, qui cautionne les attentats suicide et la violence contre les Juifs, les gais et les lesbiennes.

Amad Shakur, porte-parole de United for Change, n'a «aucune inquiétude» à propos de Tariq Ramadan. Il assure enfin n'avoir «aucun lien avec les Frères musulmans». «Nous avons un soutien de la MAC, mais ça ne veut pas dire que nous appuyons la charia. Ce serait injuste, comme association», précise-t-il.

Tarek Fatah, fondateur du Congrès musulman canadien (CMC), n'en revient tout simplement pas de la naïveté des citoyens et députés canadiens. Il cite en exemple le cas de la député bloquiste Meili Faille, qui a accepté un voyage payé de la MAC, d'une valeur de 6000 $, pour visiter les Émirats arabes unis. Mme Faille a avoué son erreur et elle s'est engagée à rembourser les coûts du voyage.

Selon le CMC, les Frères musulmans devraient être ajoutés à la liste des organisations terroristes. «Ce sont les Duplessis de leur temps. À la différence près que Duplessis ne voulait pas saper les fondements de la civilisation occidentale», affirme Fatah.

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