600 entreprises paient une taxe à la mafia à Montréal

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Anya
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600 entreprises paient une taxe à la mafia à Montréal

Message par Anya »

600 entreprises paient une taxe à la mafia à Montréal
Écrit par Vincent Larouche
Lundi, 25 octobre 2010 21:36
Mise à jour le Lundi, 25 octobre 2010 22:13

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Environ 600 commerçants montréalais paient une taxe de «protection» à la mafia italienne à Montréal, alors que plusieurs entrepreneurs en construction, eux, doivent lui verser 5 % de la valeur des contrats qu'ils obtiennent, selon ce que révèlent deux journalistes chevronnés dans un nouveau livre.

Les recherches d'André Cédilot, chroniqueur judiciaire à La Presse pendant 35 ans, et d'André Noël, journaliste d'enquête au même quotidien depuis plus de 20 ans, révèlent l'ampleur de ce racket de protection appelé «pizzo», un concept importé de l'Italie. Ils présentent le résultat de plusieurs années de travail dans leur livre Mafia Inc., publié aux Éditions de l'Homme et offert en magasins dès mardi.

Selon eux, les commerçants qui versent cette taxe sont majoritairement issus de l'est de Montréal, notamment Saint-Léonard. «La plupart sont Italiens, mais ça déborde un peu, il y en a de la communauté portugaise notamment», a expliqué André Cédilot lundi au cours d'une rencontre avec les médias.

Le paiement se fait parfois de façon subtile. Par exemple, les dirigeants du clan Rizzuto peuvent entrer dans un restaurant, y manger copieusement et partir sans payer. D'autres mafiosis peuvent imposer certains fournisseurs à un entrepreneur ou le forcer à acheter des produits qu'il ne veut pas. Le livre relate un épisode où un caïd s'était fait installer un système d'alarme d'une valeur de 12 000 $. Il avait ensuite fait envoyer la facture à une entreprise montréalaise, sans l'avertir. Le dirigeant de la compagnie, en voyant le nom du client, avait accepté d'acquitter immédiatement la note, sans rechigner.

Un contrôle important sur la construction

Certains hommes d'affaires sont très heureux de payer le «pizzo», expliquent les auteurs, car ils peuvent ensuite demander des services à la mafia, notamment pour avoir accès à certains marchés, collecter une dette ou régler des querelles avec un concurrent.

Le livre relate aussi le témoignage d'un policier de la GRC, le sergent Lowry McDougall, qui a récemment témoigné sur l'infiltration du milieu québécois de la construction par la mafia, devant un tribunal italien. Le policier a affirmé que la mafia contrôle «une partie importante» du secteur de la construction dans le sud du Québec. «Selon lui, de nombreux entrepreneurs en construction devaient eux aussi payer un «pizzo», soit une commission équivalant à 5 % de la valeur des contrats», écrivent les auteurs.

Cédilot et Noël reviennent aussi sur les révélations de l'émission Enquête, qui a dévoilé au grand jour l'existence d'un club sélect d'entrepreneurs en construction qui s'entendaient entre eux pour fixer les prix et se partager les contrats publics. «Selon une hypothèse soulevée par des policiers, les entrepreneurs qui voulaient faire partie du club devaient payer une commission au clan Rizzuto. Si l'information était exacte, ils étaient à la fois victimes d'extorsion et complices d'un système de collusion», lit-on dans leur ouvrage.

André Cédilot espère que Mafia Inc. aidera à «ouvrir les yeux» des politiciens sur l'importance de combattre cette organisation criminelle et son pouvoir corrupteur avant que la situation ne devienne complètement hors de contrôle, comme en Italie.

Au cours de leur enquête, les auteurs ont recueilli les confidences de l'ancien chef de la GRC, Giuliano Zaccardelli, qui raconte une anecdote révélatrice sur le peu de volonté de certains politiciens de combattre la mafia.

À la fin des années 1990, avant de devenir le grand patron de la police fédérale, Zaccardelli avait été nommé sous-commissaire responsable de la «guerre au crime organisé». Nomination qui lui valut une invitation au bureau du premier ministre Jean Chrétien.

Jean Chrétien peu intéressé

«Le policier se rendit au rendez-vous avec l'enthousiasme d'un boy-scout, confiant que le premier ministre allait lui donner des tapes dans le dos et l'assurer de son soutien. La rencontre dura le temps d'une poignée de mains. Chrétien félicita le sous-commissaire pour sa nomination puis lui demanda, dans le style relâché qui le caractérisait : Le crime organisé, ça existe-tu vraiment, ça ?»

Zaccardelli se souvient d'être sorti «estomaqué» de cette brève rencontre. «Ça commençait bien mon nouveau mandat !» lance-t-il. Zaccardelli sera ensuite celui qui fera débloquer des fonds supplémentaires pour que la GRC déclenche une enquête majeure sur la famille Rizzuto, qui culminera avec l'opération Colisée, au cours de laquelle les dirigeants du clan furent arrêtés.

Par ailleurs, les auteurs relatent les paroles prophétiques du parrain Vito Rizzuto, au moment de son extradition vers les États-Unis en 2006 afin d'être jugé pour un triple meurtre. Alors que les policiers l'emmenaient en voiture vers l'aéroport, il aurait évoqué la possibilité d'une vague de violence au sein du crime organisé québécois.

Il affirma aux enquêteurs qu'il était le seul à pouvoir maintenir une paix relative entre les diverses organisations criminelles à Montréal. «Comme s'il voulait les convaincre qu'ils faisaient une grave erreur en l'expédiant aux États-Unis. Sans lui, le fragile équilibre qui régnait dans le monde interlope serait rompu», lit-on dans leur récit.

L'avenir allait lui donner raison avec une vague d'assassinats, de kidnappings et d'incendies dans les cafés italiens, tous mêlés à la mafia.

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kapucine
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Re: 600 entreprises paient une taxe à la mafia à Montréal

Message par kapucine »

Wow .. Jean Chrétien :gluk:
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Anya
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Re: 600 entreprises paient une taxe à la mafia à Montréal

Message par Anya »

Publié le 26 octobre 2010 à 16h20 | Mis à jour à 18h00
L'infiltration de la mafia laisse de glace Charest

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Martin Ouellet
La Presse Canadienne
Québec

Malgré de nouvelles révélations sur le contrôle exercé par le crime organisé, Jean Charest reste de glace et ne voit pas l'utilité d'une enquête publique sur l'industrie de la construction.

Une semaine après la fin des travaux de la commission Bastarache sur le processus de nomination des juges, l'opposition péquiste est revenue à la charge, mardi, dans le dossier de la corruption.

Avec la publication récente d'un livre sur l'infiltration de la mafia dans l'économie québécoise, le premier ministre ne peut plus se mettre la tête dans le sable et doit autoriser la tenue d'une enquête publique, a soutenu la chef péquiste Pauline Marois à l'Assemblée nationale.

«Combien de temps encore la mafia va-t-elle pouvoir faire la pluie et le beau temps dans le domaine de la construction? Tant que le premier ministre va être là ou tant que le Parti libéral va être au pouvoir?», a lancé Mme Marois pendant la période de questions.

Dans leur livre Mafia inc., les journalistes André Cédilot et André Noël affirment que la mafia montréalaise exerce un «racket de protection» auprès de quelque 600 commerçants de l'est de Montréal.

Les auteurs racontent aussi qu'un policier de la GRC, qui témoignera à Radio-Canada, a récemment affirmé devant un tribunal italien que la mafia contrôle une partie importante du secteur de la construction au Québec.

Ce policier aurait confié que de nombreux entrepreneurs québécois sont contraints de payer un «pizzo», soit une cote de 5 pour cent pour les contrats obtenus.

«Est-ce que le premier ministre trouve normal que l'on doive s'en remettre à la justice italienne et aux journalistes, si bons soient-ils, pour découvrir et comprendre un système mafieux, celui qui coûte une fortune aux payeurs de taxes?», a lancé Mme Marois.

Pendant que l'opération policière «Marteau» piétine et que le premier ministre reste sourd aux appels de tous horizons en faveur d'une enquête publique, la réputation du Québec souffre à l'étranger, a dénoncé la leader souverainiste.

«Le premier ministre a peur d'une commission d'enquête. Le gouvernement à l'évidence craint ce qu'une commission d'enquête révélerait. (...) Est-ce que ça signifie que le premier ministre a peur de ce qu'on pourrait entendre lors d'une commission d'enquête? Qu'est-ce que craint le premier ministre?», a-t-elle fait valoir.

Comme d'habitude lorsque le sujet épineux de la corruption est soulevé, le débat en Chambre s'est vite transformé en dialogue de sourds.

Le premier ministre a accusé sa vis-à-vis du Parti québécois «d'essayer de détruire, autant que possible, ses adversaires politiques» sur la foi d'allégations et d'insinuations.

«Ces tactiques-là, ça ne marche pas, ça ne donne pas de résultat. Ça ne sert qu'à salir la classe politique au complet», a-t-il estimé.

Pour M. Charest, les ressources déployées jusqu'à présent sont suffisantes pour mener les enquêtes et débusquer les criminels qui sévissent dans l'industrie de la construction.

Le gouvernement, a argué le premier ministre, a mis «des moyens extraordinaires» entre les mains des policiers pour qu'ils puissent enquêter, réunir des preuves et traîner les délinquants devant les tribunaux.

Environ 500 personnes - policiers, inspecteurs, fonctionnaires du Revenu - ont été mobilisées pour aller au «fond des choses, a-t-il dit.

Le ministre de la Sécurité publique, Robert Dutil, a renchéri.

«Nous avons pris la voie de faire des enquêtes policières, qui sont beaucoup plus rapides que de créer une commission d'enquête publique», a-t-il avancé.

Une commission enquête publique aurait mis au moins «un an» à se mettre en branle, selon M. Dutil.

http://www.cyberpresse.ca/dossiers/cris ... cueil_POS1" onclick="window.open(this.href);return false;
Dernière modification par Anya le mar. oct. 26, 2010 6:31 pm, modifié 1 fois.
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Anya
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kapucine a écrit : Wow .. Jean Chrétien :gluk:
Parlant de Jean Chrétien...

Politique fédérale
Commission Gomery: victoire de Jean Chrétien
Agence QMI
26/10/2010 17h39 - Mise à jour 26/10/2010 18h09

OTTAWA - La Cour d’appel fédérale vient de donner raison une fois de plus à Jean Chrétien au sujet de blâmes qui lui avaient été adressés par le juge John Gomery dans son rapport sur le scandale des commandites.

Dans une décision rendue mardi, le tribunal confirme l’annulation par la Cour fédérale des reproches adressés par le juge Gomery à Jean Chrétien et à son chef de cabinet Jean Pelletier, décédé l’année dernière.

La Cour fédérale estimait que le juge Gomery avait fait preuve de partialité et exigé que les commentaires défavorables à Jean Chrétien et à Jean Pelletier soient retirés du rapport final de la commission Gomery.

La décision, rendue en juin 2008, concluait que le juge Gomery avait commis une erreur en faisant des déclarations dans les médias au sujet de MM. Chrétien et Pelletier avant même de publier son rapport.

«Les déclarations du commissaire indiquent que, pendant qu'il dirigeait les audiences et avant d'avoir entendu la totalité de la preuve, il est arrivé à des conclusions au sujet de questions sur lesquelles il devait faire enquête et rapport», avait écrit le juge Max Teitelbaum.

Le juge Teitelbaum avait été particulièrement outré par certains propos du juge Gomery au sujet des balles de golf distribuées par Jean Chrétien. Le magistrat avait dit ce qui suit dans une entrevue à un média: «C'est tellement décevant que le premier ministre ait fait inscrire son nom sur les balles de golf. C'est vraiment une attitude villageoise, vous savez, offrir des balles de golf gratis.»

De l’avis du juge Teitelbaum, cette déclaration était carrément insultante à l'endroit de M. Chrétien et de ses origines.

La décision de mardi de la Cour d’appel fédérale tient sur deux pages et ne vient donc que confirmer ces conclusions.

http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/a ... 73919.html" onclick="window.open(this.href);return false;
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Re: 600 entreprises paient une taxe à la mafia à Montréal

Message par Anya »

Frapper la mafia pendant qu’il en est encore temps
Écrit par Daniel Renaud
Mise à jour le Mardi, 26 octobre 2010 16:05

Les gouvernements et la police devraient faire de la mafia leur priorité, pendant que cette dernière a un genou à terre à Montréal, croit le vétéran journaliste spécialisé en affaires criminelles, André Cédilot.

L’ex-journaliste de La Presse et son collègue, André Noël, viennent de publier un important livre sur la mafia intitulé Mafia inc, grandeur et misère du clan sicilien au Québec, qui est l’œuvre de toute une vie et une véritable bible pour qui veut comprendre le crime organisé italien, constater toute l’ampleur qu’il a prise et appréhender la menace insidieuse qu’il représente.

«C’est clair que l’ombre de la mafia plane sur l’industrie de la construction au Québec et personne ne fait rien», déplore André Cédilot en entrevue à Ruefrontenac.com.

«Je ne me prononcerai pas sur l’utilité de la Commission Bastarache, répond le journaliste à ceux et celles qui croient que l’enquête sur le processus de nomination des juges rate la véritable cible, mais dans la construction, il y a actuellement un laisser-aller politique alors qu’il faudrait que l’on passe la gratte», dit-il, employant une expression consacrée.

M. Cédilot rappelle que l’enquête Colisée menée contre le Clan Rizzuto, qui a connu son aboutissement en novembre 2006, a permis de lier une douzaine d’entreprises de construction à la mafia, confirmant ainsi la mainmise du crime organisé italien sur cette industrie.

«Ce n’est que la pointe de l’iceberg. Mais les policiers en savent beaucoup et ils mettent ça dans un tiroir. Il faudrait plutôt agir immédiatement, pendant que la mafia est déstabilisée, parce qu’elle va se relever», prévient l’expert en affaires criminelles.

«La police a frappé la mafia (Colisée) et les Hells (Printemps 2001 et SharQc) mais elle ne les a pas asséchés au niveau financier. Il faut les attaquer dans leur portefeuille», dit-il.

Immobilisme

André Cédilot déplore que des officiers chevronnés de la GRC aient alerté les gouvernements il y a quinze ans et que rien n’ait été fait depuis.

Le journaliste refuse de se prononcer sur les moyens à prendre pour combattre la mafia, tel la création d’une brigade antimafia comme celle créée par le juge italien Giovanni Falcone, assassiné en 1992, ou des investissements massifs dans les escouades policières spécialisées dans la lutte contre le crime organisé italien.

Il se souvient cependant d’une citation du juge Robert Cliche qui a présidé une commission sur les libertés syndicales dans l’industrie de la construction au milieu des années 70.

«Il disait que des commissions d’enquête sur le crime organisé, il en faudrait une aux quinze ans. On en a la preuve aujourd’hui», conclut-il.

- Outre André Noel, les journalistes Antonio Nicaso et Peter Edward de Toronto ont également participé à la rédaction de Mafia inc, grandeur et misère du clan sicilien au Québec.

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Re: 600 entreprises paient une taxe à la mafia à Montréal

Message par Anya »

27 octobre 2010, 2:09
Par: Josée Legault
Mafia, construction & politique

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Depuis plus d'un an déjà, sur la scène québécoise, l'impression généralisée est qu'une crise politique en suit une autre.

Après l'adoption sous bâillon de la loi 115 légalisant et balisant les écoles anglaises dites passerelles, voilà que l'on retourne au sujet qui domine l'actualité au Québec depuis cette même dernière année, soit ce que j'appelle les «3 C»: corruption, collusion et construction. Le tout, couronné d'allégations d'interventions de la mafia.... Misère...

Ce qui nous mène à un 4ième C: commission.

Comme dans cette fameuse commission d'enquête indépendante et élargie sur les «3C» que réclament depuis plus d'un an la population et les partis d'opposition. On parle ici d'une commission qui, dans un monde idéal, porterait aussi sur le processus d'octroi de contrats gouvernementaux et le financemement des partis. Ou, si vous préférez, sur un 5ième C, comme dans contributions aux partis politiques....

Or, sans surprise aucune, ce matin, à la période de questions, le premier ministre Jean Charest a continué de refuser la mise sur pied d'une telle commission. Et ce, malgré le retour du mot «mafia» dans le dossier.

Comme à son habitude, il dit s'en remettre à la police, à son Opération Marteau, de même qu'à Jacques Duchesneau, à qui le gouvernement a confié la création d'un genre d'escouade anti-collusion, mais dont les travaux sont «confidentiels» et dont les résultats, jusqu'à maintenant, sont nuls.

Image
Et pourtant, le monsieur, il coûte cher, très cher, aux contribuables:
http://lcn.canoe.ca/lcn/infos/national/ ... 92802.html" onclick="window.open(this.href);return false;

**********************************************

En vrac, en voici donc une brève tournée:

- Radio-Canada rapporte qu'il y aurait eu une «commission» de 5% allant à la mafia: «Lors d'un procès en Italie, le sergent Lowry McDougall, de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), qui suit depuis des années la mafia canadienne, a affirmé que le clan Rizzuto influençait l'attribution des contrats en échange d'une ristourne.

En juin dernier, le sergent McDougall a été appelé comme témoin expert dans le cadre d'un important procès pour blanchiment d'argent de 600 millions de dollars qui impliquerait le clan Rizzuto, à Rome.» http://www.radio-canada.ca/nouvelles/so ... tion.shtml" onclick="window.open(this.href);return false;

- Cet article paru dans Le Devoir sur «Laval, Eldorado des firmes de génie-conseil»: http://www.ledevoir.com/politique/ville ... ie-conseil" onclick="window.open(this.href);return false;

- Encore dans Le Devoir, on explique ici la facilité avec laquelle des entrepreneurs en construction ont toujours accès à la liste des soumissionnaires, facilitant ainsi la collusion: http://www.ledevoir.com/politique/quebe ... contournee" onclick="window.open(this.href);return false;

- Et puis, tenez, en bonus, cet article d'enquête paru dans La Presse sur la mafia et le ministère de l'Environnement: http://www.cyberpresse.ca/actualites/20 ... u-vert.php" onclick="window.open(this.href);return false;

Bref, le premier ministre a beau s'entêter à tenter de remettre l'«économie» au sommet de l'«agenda» politique, des allégations troublantes sur les «3 C» ne cessent de rattraper son gouvernement...

***************************************************

«Une nouvelle proposition pour rétablir la confiance»

C'est en ces termes que trois députés péquistes - Bernard Drainville, Nicolas Marceau et Nicolas Girard, qualifient leur nouvelle proposition portant sur le 5ième C, soit les contributions aux partis politiques. http://www.ledevoir.com/politique/quebe ... -confiance" onclick="window.open(this.href);return false;

La voici: que la contribution maximale d'une personne soit réduite à seulement 100$; que le financement des partis politiques soit couvert en majeure partie par l'État et ce, avancent-ils, sans qu'il en coûte nécessairement plus aux contribuables.

Si vous me lisez régulièrement, vous connaissez peut-être mon point de vue sur la question. Fort similaire, d'ailleurs, à cette proposition, laquelle, semble aussi répondre en bonne partie aux inquiétudes montantes quant aux liens de plus en plus apparents entre le financement privé des partis, l'usage de prête-noms par des entreprises, l'octroi de généreux contrats en retour, l'influence possible de collecteurs de fonds sur des nominations à la magistrature, au gouvernement et les sociétés d'État, etc...

Bref, une suggestion à regarder de près.

***************************************************

À lire et à conserver:

Pour ceux et celles que le sujet de la mafia et de la construction intéresse, je vous recommande hautement la lecture de cet article fascinant de Monique Deslauriers, politologue, sur le caractère transnational et très politique de la mafia (l'auteure donne comme exemple, parmi d'autres, la ville de New York.)
http://www.vigile.net/L-economie-mafieuse" onclick="window.open(this.href);return false;

Et pour ceux qui pensent que c'est un phénomène récent, même ici, ce petit rappel, aussi douleureux soit-il: http://www.ledevoir.com/2009/10/23/273029.html" onclick="window.open(this.href);return false;

***************************************************
http://www.voir.ca/blogs/jose_legault/a ... tique.aspx" onclick="window.open(this.href);return false;
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Anya
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Re: 600 entreprises paient une taxe à la mafia à Montréal

Message par Anya »

Au nom de la libre concurrence

Kathleen Lévesque , Alec Castonguay
28 octobre 2010 Actualités en société

L'industrie de la construction est venue tourmenter hier une fois de plus le gouvernement Charest avec l'existence d'une brèche dans la loi anticollusion, ainsi que la mise au jour des liens avec la mafia. Toute cette matière explosive a alimenté pour une énième fois les demandes pour la tenue d'une enquête publique.

L'opposition officielle à l'Assemblée nationale ne s'est pas fait prier pour talonner les libéraux lors de la période de questions. Toute l'équipe a été mise à contribution.

D'entrée de jeu, Pauline Marois a attaqué sur le front de la mafia: «Est-ce que le premier ministre peut nous expliquer comment, en 2010, une famille mafieuse de Montréal peut influencer l'octroi des contrats de construction?»

La chef péquiste s'appuyait ainsi sur le témoignage du policier Lowry McDougall, de la Gendarmerie royale du Canada, au cours d'un procès qui s'est déroulé récemment en Italie. M. McDougall affirme que le clan Rizzuto influençait l'attribution des contrats dans le secteur de la construction en échange d'une ristourne de 5 %. L'information est révélée dans le livre Mafia inc. des journalistes André Cédilot et André Noël.

Malgré les questions répétées depuis deux jours en Chambre, Jean Charest est demeuré de glace. Hier, il a réitéré la volonté de son gouvernement de mener non pas une enquête, mais des enquêtes sur les allégations soulevées. «Nous continuerons d'agir avec détermination», a affirmé le premier ministre.

Mais pour le PQ, il est clair que le gouvernement a laissé la mafia gangrener le système d'octroi de contrats au Québec. Seule une enquête publique peut apporter un éclairage véritable sur la situation, martèle-t-on. «Tout le monde au Québec a compris que si le Parti libéral refusait une enquête publique sur la construction, c'est qu'il a des choses à se reprocher», a lancé Mme Marois.

Puis, ce fut au tour du ministre des Affaires municipales, Laurent Lessard, d'être mis sur la sellette à cause du contournement de la loi anticollusion. C'est au nom de la libre concurrence que le gouvernement a permis à l'industrie de la construction de se constituer une liste des soumissionnaires, ce qu'il interdit maintenant aux municipalités.

C'est ainsi que Laurent Lessard justifie qu'il se soit plié aux arguments de l'industrie de la construction. Comme le révélait hier Le Devoir, le Bureau des soumissions déposées du Québec (BSDQ), un organisme appartenant à l'industrie de la construction, a mis en place en mai dernier un système informatique permettant de connaître le nombre et l'identité des soumissionnaires pour un contrat municipal.

Ce système, appelé TES (Transmission électronique de soumissions), est une liste volontaire d'entrepreneurs généraux qui souhaitent se faire connaître afin de recevoir les offres de services de sous-traitants. Mais ce faisant, la non-divulgation des soumissionnaires imposée aux municipalités depuis le 1er septembre dernier ne change rien à la possibilité pour des entrepreneurs de se concerter pour établir les prix ou pour inviter un concurrent à ne pas soumissionner: ils savent qui s'est procuré les documents d'appels d'offres.

«La loi est contournée par des entrepreneurs à cause de la négligence du ministère des Affaires municipales [...] qui a donné son assentiment à la mise en place de la transmission électronique des soumissions. [...] Il ne fait rien pour que cet outil ne serve pas à des fins de collusion», a soutenu le député Daniel Ratthé, porte-parole du PQ en matière d'affaires municipales.

L'Association de la construction du Québec est intervenue auprès du ministre, car la disposition de non-divulgation dans le projet de loi 76 ne se limitait pas au monde municipal. Le projet de loi 102 adopté en juin dernier est venu modifier la précédente loi et ainsi ouvrir la porte à l'industrie de la construction. «C'est une recommandation qui nous était faite pour permettre une libre concurrence, pour éviter les effets pervers», a indiqué le ministre.

Certains grands donneurs d'ouvrages estiment pourtant que pour éviter la collusion et l'intimidation entre les entrepreneurs en construction, l'identité des soumissionnaires lors des appels d'offres doit absolument être protégée. C'est le cas de la Commission scolaire de Montréal (CSDM), la plus importante au Québec.

Même si les commissions scolaires ne sont pas soumises à la règle de non-divulgation, la CSDM a changé son processus d'attribution de contrats depuis que la controverse a éclaté, en octobre 2009. Elle utilise toujours le site Constructo.ca, soit le Système électronique d'appels d'offres (SEAO) du gouvernement du Québec, mais elle interdit de dévoiler le nom des soumissionnaires intéressés par un chantier. «On a changé nos pratiques, même si on n'était pas obligé. On donne beaucoup de contrats, en raison de la grosseur de notre parc immobilier. Pour éviter la collusion, il faut cesser d'afficher les soumissionnaires», dit Alain Perron, responsable des relations avec les médias à la CSDM.

Avant d'entrer en Chambre, M. Lessard avait expliqué assez laborieusement qu'il s'agissait d'une minorité de contrats municipaux, ceux concernant les bâtiments spécialisés, qui étaient visés par la TES. En comparaison, ce sont 80 % des contrats qui portent sur des travaux de voirie et d'aqueduc.

«Avec le BSDQ, on fait des analyses périodiques pour faire en sorte qu'on puisse détecter si quelqu'un triche ou pas», a dit le ministre pour se montrer rassurant.

Au BSDQ, on a plutôt expliqué au Devoir que si le gouvernement souhaitait obtenir des informations, il obtiendrait la collaboration de l'organisme. Mais pour l'instant, aucune vérification du genre n'avait été faite.

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Re: 600 entreprises paient une taxe à la mafia à Montréal

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Publié le 11 novembre 2010 à 06h12 | Mis à jour à 06h12
La mafia, la construction et les villes

Yves Boisvert
La Presse

Ça fait un peu drôle de voir les politiciens hurler à l'Assemblée nationale à cause des liens entre la mafia et l'industrie de la construction. C'est vraiment une nouvelle, pour eux?

Depuis longtemps déjà, les indices, puis les preuves s'accumulent. La mafia est lourdement présente dans l'industrie de la construction au Québec, et particulièrement à Montréal. Son emprise n'a fait que croître.

Mardi, Radio-Canada a «révélé» plusieurs faits troublants qu'on avait pu apprendre dans La Presse sous la plume d'André Cédilot et d'André Noël en 2008 et 2009. Notamment qu'il existe un cartel des firmes de construction, appelé le «Fabulous Fourteen». Ce groupe non identifié, dominé par des entrepreneurs d'origine italienne, manipule les appels d'offres pour des chantiers publics de la Ville depuis des années.

L'enquête Colisée avait capté sur écoute un des chefs de la mafia sicilienne à Montréal, Francesco Del Balso, qui menaçait de mort un entrepreneur de Québec. L'homme avait eu le malheur d'accepter un contrat de pose de céramique à Montréal. Del Balso lui avait signifié de déguerpir.

Del Balso (actuellement en prison) agissait-il à titre de sous-traitant ou comme actionnaire du Fab Fourteen? On ne le sait pas vraiment. Mais on sait que les liens entre dirigeants mafieux et entrepreneurs en construction sont nombreux.

On se demande encore ce que faisait Frank Catania, fondateur d'une grande entreprise de construction, au café Cosenza, sorte de quartier général de la mafia, en 2005. Il était en présence du parrain Nick Rizzuto (abattu hier). Rizzuto recevait des liasses de billets qu'il dissimulait dans ses chaussettes. La police a filmé la scène. On a vu également que Paolo Renda, mafieux disparu cette année, avait organisé une collecte pour faire un cadeau de retraite à M. Catania. Drôles d'amis.

Renda avait sa propre entreprise, Construction Renda, dans laquelle travaillaient la femme et la fille de Vito Rizzuto. Il avait loué des locaux à la firme BT Céramique, propriété de Francesco Bruno. Le même Bruno est accusé d'avoir aidé Tony Accurso, le roi de la construction au Québec, à éluder l'impôt.

Ce qu'il y a de vraiment nouveau dans le reportage de Radio-Canada, c'est que l'inspecteur responsable de l'escouade Marteau, Denis Morin, parle ouvertement du phénomène.

«Notre renseignement tend à démontrer qu'il y a une certaine collusion entre de grandes entreprises de construction afin de se partager les contrats», dit-il. Il n'en nomme aucune, cependant. «On a à établir l'ampleur du phénomène. On est porté à croire qu'il y a des liens entre ces entreprises et la mafia.»

Que ce soit dit en toutes lettres par le patron de l'escouade anticorruption est très important. On ne peut plus simplement se contenter de dire que ce sont des rumeurs. On ne peut plus non plus attendre l'aboutissement de toutes les enquêtes. Il faut agir au plan politique pour casser le système.

Que fait un cartel? Il élimine la concurrence pour protéger ses membres. Éliminant la concurrence, il fait gonfler les prix. Et s'il s'agit d'entreprises dirigées directement ou indirectement par la mafia, il accroît l'emprise du crime organisé sur l'économie légale et son pouvoir. C'est une des conclusions qui ressortent de l'excellent livre de Cédilot et Noël, Mafia inc., qui vient de paraître.

La mafia n'en continue pas moins ses pratiques: corruption, menace, racket de protection. Cette concurrence déloyale finit par pourrir non seulement le milieu économique, mais des pans de la politique elle-même, largement financée par les gens des firmes de construction.

Tandis que des enquêtes sont lancées, et en attendant une vaste enquête publique, l'Administration n'est pas impuissante face aux pratiques douteuses.

Déjà, le Vérificateur de la Ville de Montréal, dans l'affaire des compteurs d'eau, a montré en 2009 le besoin d'une plus grande concurrence. Les villes doivent ouvrir véritablement les appels d'offres à la concurrence.

Elles doivent aussi punir les firmes qui se rendent complices de violations de l'éthique par les employés municipaux, comme l'exige Louise Harel. C'est bien beau, des codes d'éthique, mais pour qu'ils soient efficaces, il faut frapper aussi les entreprises fautives.

L'été dernier, le conseil municipal a accordé un contrat de 885 000$ à Construction Garnier pour des travaux au circuit Gilles-Villeneuve. Rien d'irrégulier ici, et il n'est pas question de la mafia. Mais en 2008, le président de cette société, Joe Borsellino, avait invité en Italie le haut fonctionnaire Robert Marcil, en compagnie du vice-président de Génivar et de l'ex-directeur de la FTQ-Construction, le très suspect Jocelyn Dupuis. Un grave manquement à l'éthique, même s'il a payé son voyage: à la Ville, M. Marcil était responsable de dossiers de Garnier, qui a obtenu des millions en contrats.

M. Marcil a quitté son poste, mais Garnier n'a subi aucune conséquence. Sans une condamnation en vertu de la Loi sur la concurrence - chose rarissime -, rien ne l'empêche d'obtenir des contrats publics. Ce n'est pas normal.

Les suggestions de Louise Harel pour renforcer le projet de loi 109 sur l'éthique dans le monde municipal, actuellement à l'étude à Québec, en sont un exemple: on peut et on doit agir pour nettoyer le monde municipal.

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Anya
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Re: 600 entreprises paient une taxe à la mafia à Montréal

Message par Anya »

10 novembre 2010, 3:24
«On veut les envoyer en prison!»
Josée Legault

Depuis le printemps 2009, les sondages ont indiqué à répétitition que plus de 80% des Québécois la veulent, cette commission d'enquête publique sur les allégations de collusion et de corruption dans l'industrie de la contruction, le processus d'octroi de contrats gouvernementaux et le lien de tout ce portrait pas très joli avec le financement des partis.

Rien de moins.

Mais rien ne fut, ni ne sera fait en ce sens..

Et donc, depuis le printemps 2009, le gouvernement Charest martèle qu'il faut s'en remettre à la police... Tenez, «martèle», ça rappelle «Marteau».... comme dans «Opération Marteau»...

Mais depuis deux semaines, la mafia et les allégations de corruption au niveau municipal opèrent un retour en force dans l'actualité.

«Les nouvelles révélations quant aux liens entre la Mafia et l'industrie de la construction au Québec ont rebondi aujourd'hui à l'Assemblée nationale.Pour la chef de l'Opposition péquiste, Pauline Marois, les reportages qui révèlent que la mafia recueille 5% des contrats obtenus par un cartel de 14 importants entrepreneurs québécois démontrent la nécessité de tenir rapidement une enquête publique sur l'industrie de la construction. (...)

«Pendant combien de temps nos taxes vont-elles faire vivre la mafia?» a lancé Mme Marois à l'Assemblée nationale.

Mais pour le premier ministre Charest, les révélations de Radio-Canada démontrent justement qu'il faut s'en remettre aux enquêtes policières. Ces enquêtes sont les seules susceptibles de déboucher sur des accusations criminelles.» Extrait de: http://www.cyberpresse.ca/actualites/qu ... cueil_POS2" onclick="window.open(this.href);return false;

Voir aussi: http://www.radio-canada.ca/nouvelles/so ... tion.shtml" onclick="window.open(this.href);return false;

Et au Téléjournal de ce soir, il y aura un reportage sur des proches de la mafia et des dirigeants de la FTQ qui auraient acheté des condos dans une tour financée par un prêt illégal.

Ouf... N'en jetez plus, la cour est pleine...

****************************************************
Dans ce contexte empoisonné, pas surprenant que ce matin, le tout ait rebondi, une fois de plus, à la période de questions. La routine habituelle, quoi.

Alors que la chef de l'opposition officielle, Pauline Marois, parlait de la nécessité de briser l'«omerta» entourant ce qui est en voie de devenir une véritable montagne d'allégations troublantes et qu'on accusait le gouvernement, par son inaction, de se faire le «complice» du crime organisé, le premier ministre, le ministre de la Sécurité publique, le ministre de la Justice et le ministre des Affaires municipales ont entonné en choeur leur même refrain: attendons le résultat des enquêtes policières!

Nonobstant, bien entendu, ce petit détail: des corps de police eux-mêmes ont demandé une enquête publique....

Mais ce matin, l'Oscar du cabotinage est allé au ministre des Affaires municipales, Laurent Lessard.

Répondant à une énième question de l'opposition officielle sur le sujet et se remettant toujours aux pouvoirs magiques de la police plutôt qu'à une commission d'enquête, il s'est exclamé à propos d'on ne sait trop qui, dans les faits: «On veut pas les envoyer à la télévision, on veut les envoyer en prison!»

Eh bien, les Québécois aussi, ils aimeraient voir en prison ceux qui volent les fonds publics par corruption et collusion... mais ils craignent, voyez-vous, de ne pas vivre assez vieux pour le voir.

Ce qu'ils veulent, c'est qu'une commission d'enquête publique et indépendante déconstruise - si vous me passez l'expression dans les circonstances - le SYSTÈME qui semble s'être installé.

Ce qui, en passant, n'empêcherait aucunement la police de faire son boulot. Bien au contraire...

Or, dans la mesure où plus le temps passe, plus les allégations se multiplient et plus le premier ministre refuse d'agir de manière concrète, il ne pourra dorénavant reprocher à la population de croire dur comme fer qu'en bout de piste, son gouvernement aurait peut-être des choses à cacher.

http://www.voir.ca/blogs/jose_legault/a ... n-187.aspx" onclick="window.open(this.href);return false;
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