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Décrochage: Charest offusque les parents

Publié : sam. nov. 13, 2010 10:06 am
par Anya
Décrochage: Charest offusque les parents
Lisa-Marie Gervais 10 novembre 2010
Le Devoir

Les parents n'apprécient pas du tout le fait que le premier ministre les blâme pour les taux élevés de décrochage scolaire. «Ça me surprend qu'il dise ça. [...] C'est gros de dire que les parents ne s'impliquent pas», a soutenu François Paquet, président de la Fédération des comités de parents du Québec. Il rétorquait ainsi aux propos du premier ministre Jean Charest qui avait montré du doigt la responsabilité des parents dans le décrochage scolaire.

Devant une assemblé de gens d'affaires à Québec, hier, M. Charest avait déclaré que c'était «trop facile de blâmer le système». «Chaque fois que la question du décrochage scolaire est soulevée, on vise les commissions scolaires, on vise les professeurs, on vise les politiciens. Mais on oublie les acteurs les plus importants: les parents», avait-il affirmé.

Selon le premier ministre, ce sont eux qui ont «le premier rôle à jouer quant au succès de leur enfant à l'école.» «Ils devraient tous les jours s'enquérir auprès de leurs enfants sur leurs études. Je pense que ça ne se fait pas assez. Je sais que ça ne se fait pas assez», a-t-il dit comme pour enfoncer le clou dans un point de presse. La semaine dernière, deux études coup sur coup ont fait état du bas taux de diplomation au Québec, soit 72 % chez les moins de 20 ans.

Marie-Michèle Lemaire, mère d'une famille reconstituée de six enfants, dont deux souffrent de déficit de l'attention, en a long à répliquer au premier ministre. «Le premier ministre a probablement des enfants parfaits, dans des collèges privés, mais dans la vraie vie, ça ne se passe pas toujours bien, a-t-elle indiqué. Je mettrais M. Charest au défi d'avoir deux ou trois enfants atteints d'un déficit d'attention avec ou sans médicament dans son bureau. Peut-être qu'il changerait sa vision.»

Celle qui est coordonnatrice de l'organisme PANDA (Personnes aptes à négocier avec le trouble du déficit de l'attention) insiste pour dire que les parents, surtout ceux dont les enfants éprouvent des difficultés d'apprentissage, en ont souvent plein les bras. «Il va falloir que M. Charest refasse ses devoirs et voie que les parents ont de la bonne volonté. Et qu'un enfant atteint d'un déficit d'attention, et que c'est neurologique, ce n'est la faute ni de l'enfant ni du parent.»

Place à l'amélioration

«Demander aux parents d'en faire plus, certes, mais encore faut-il se doter d'outils qui permettent aux parents de bien tenir leur rôle», rappelle M. Paquet, qui demande que les écoles soient un peu plus flexibles envers les parents. «C'est pas tout le monde qui peut prendre du temps sur les heures de bureau pour aller rencontrer les enseignants. Je connais plusieurs parents qui ont des enfants en difficulté et ils ne peuvent pas tous se libérer en plein jour pour ça.»

Geneviève Moquin, mère d'un enfant atteint du syndrome de Gilles de la Tourette, croit pour sa part que les parents seraient moins essoufflés et plus à même d'aider leurs enfants s'il y avait plus de services dans les écoles. «Mon enfant demande plus d'attention et il n'a pas de services à l'école. Pour en avoir, il faut presque aller à l'hôpital avec lui», a-t-elle raconté. Mme Moquin a sa petite idée sur les taux effarants de décrochage. «Il y a des enfants avec des TDAH [troubles de déficits de l'attention et d'hyperactivité], mais il n'y a pas de services. Comment veux-tu que les enfants et les parents ne se découragent pas?»

La tâche des parents est énorme, croit M. Paquet. «Personne n'est simplement un parent. Je suis informaticien, président de la Fédération, le premier ministre aussi c'est un parent. On a tous un bagage», a-t-il noté. M. Paquet croit que les parents ne doivent pas hésiter à communiquer avec les enseignants s'ils ont du mal à accompagner leurs enfants dans leurs tâches.

M. Paquet croit que le problème du décrochage scolaire en est un de société, dont la responsabilité est partagée. «Il faut arrêter de chialer contre le système. Plusieurs médias le font. Quand on rentre dans la tête des enfants et des parents que le système est pourri, ça n'aide pas le jeune, souligne-t-il. On a tous un rôle à jouer. Les parents, l'école, les profs, les politiciens, les médias. Tout le monde doit faire son examen de conscience.»

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Re: Décrochage: Charest offusque les parents

Publié : sam. nov. 13, 2010 10:07 am
par Anya
La faute au système
Denise Bombardier 13 novembre 2010
Le Devoir

Le premier ministre Jean Charest devait bien se douter qu'en rappelant le rôle essentiel des parents dans l'éducation de leurs enfants il allait provoquer des réactions aussi passionnelles, mais on ne va pas lui en faire le reproche. Car c'est un des tabous les plus chers aux adeptes de «c'est la faute au système». En effet, il est malvenu de mettre en cause la responsabilité des individus dans le dysfonctionnement social.

On est délinquant, criminel ou victime consentante à cause des carences de l'enfance, et dans le cas du décrochage scolaire la faute repose sur la société tout entière. Paradoxe ultime dans une société reposant par ailleurs sur le droit individuel. Les individus ont tous les droits, sauf qu'il est interdit de rendre ces derniers responsables de leurs actes. Si les enfants abandonnent l'école, n'allez surtout pas blâmer les parents puisque c'est la faute de tous.

À vrai dire, nous avons une attitude tordue face à la responsabilité personnelle parce qu'elle sous-tend une obligation de juger les actes, ce qui entraîne une culpabilisation pour celui qui les pose. Ne dites surtout pas aux parents qu'ils sont les premiers responsables de leur enfant, car cela les perturbe, les provoque ou les accable. Il faut donc taire, publiquement du moins, cette réalité, à savoir que trop de parents ne sont pas à la hauteur et ont tendance à se décharger de leurs tâches sur les enseignants, le système, le gouvernement et en dernier recours les psys de toutes catégories.

Il flotte dans la société un interdit de blâmer les parents semblable à l'interdit de publication des tribunaux. La société actuelle serait plutôt composée essentiellement de victimes ayant besoin de l'État nounou, version laïque de l'État providence. Les parents sont donc des géniteurs qui mettent au monde des enfants, propriétés de la société. Qu'est-ce que c'est que ces histoires anciennes où l'on enseignait que les parents devaient se sacrifier pour leurs enfants? Être parent supposait contraintes, oubli de soi, vertus obsolètes aux yeux de trop nombreux pères et mères «adulescents».

Il faut dire que la vie actuelle des jeunes parents paraît infernale dans cette obligation de concilier l'inconciliable. Travail, famille, épanouissement personnel sont des contradictions dans les termes. La vie quotidienne s'est transformée en marathon permanent dans lequel l'enfant peut apparaître comme un frein. Dans le monde idéal de cette vie de fous, chacun devrait jouer un rôle. La famille s'occupant de l'affection, l'école de l'éducation, le travail du gagne-pain, de l'épanouissement du moi et de la satisfaction de l'ambition. Trop de parents estiment donc que l'apprentissage scolaire et l'éducation dans toutes ses dimensions reviennent aux seuls établissements scolaires.

Cela étant, il faut admettre que la société actuelle se préoccupe davantage de la santé que de l'éducation. Le «qui s'instruit s'enrichit» est en recul, et ce n'est pas le nouveau héros des jeunes, champion du monde de poker (8,9 millions de dollars), qui va aider la cause de l'éducation, lui qui a abandonné l'université pour le tapis vert. Mais Jonathan Duhamel lui-même reconnaît être une exception et met les jeunes en garde, les invitant à ne pas décrocher.

Les parents des baby-boomers se sont souvent saignés à blanc pour faire instruire leurs enfants, voulant leur épargner l'expérience de leur dure vie laborieuse. Les pères étaient peut-être moins présents, plus réservés dans leurs sentiments, moins enclins à dire «je t'aime», mais ils s'échinaient à travailler pour payer des études à leur progéniture. Certes, ce type de parents existe toujours, les écoles privées sont remplies d'enfants qui ne viennent ni d'Outremont ni de la Grande Allée de Québec. Des parents qui s'impliquent dans le cursus scolaire, qui rassurent leurs enfants, les aident dans la mesure de leurs moyens. Mais combien de parents, faute de temps, d'intérêt, par indifférence ou, lâchons le mot, par égoïsme, préfèrent accuser le système, traiter les profs d'incompétents et le gouvernement d'inapte plutôt que s'interroger sur leurs responsabilités paternelles et maternelles.

L'État a le dos large. Surtout au Québec où il est à la fois décrié par la gauche, qui le souhaite plus tentaculaire, et la droite, qui le dénonce tout en ne boudant pas les subventions de tous genres, aux entreprises en particulier. «Chacun son métier et les vaches seront bien gardées», écrit La Fontaine. L'éducation des enfants est prioritairement la responsabilité des parents. Quelle contrainte mais quel bonheur à la fois d'être assis à côté de son enfant et de partager avec lui ce monde fascinant des connaissances. Lorsqu'à huit ou neuf ans j'arrivais de l'école, ma mère m'attendait, impatiente de s'attabler à mes côtés, pour m'apprendre la page de grammaire que nous allions aborder en classe le lendemain. C'était sa consolation de n'avoir pu poursuivre des études. Sa fébrilité d'apprendre fut mon héritage et le culte du savoir qu'elle m'a transmis, une façon de m'aimer. Aucun système, aucun État, et je dirais aucune école ne remplace cette expérience fondatrice.

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Re: Décrochage: Charest offusque les parents

Publié : lun. nov. 15, 2010 12:07 am
par Anya
Publié le 11 novembre 2010 à 00h27 | Mis à jour le 11 novembre 2010 à 00h27
Décrochage: Laurier Fortin ne comprend pas la sortie de Charest

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Isabelle Pion
La Tribune

(Sherbrooke) Le premier ministre Jean Charest a une très mauvaise compréhension du décrochage scolaire, estime Laurier Fortin, professeur à l'Université de Sherbrooke et spécialiste de cette question.

M. Fortin a réagi ainsi lorsque La Tribune lui a demandé de commenter les propos du premier ministre Jean Charest, rapportés dans les médias. M. Charest s'est étonné, mardi, du peu d'attention qu'on donne au rôle des parents dans la question de l'abandon scolaire. Il a notamment fait valoir que ces derniers doivent davantage questionner leurs enfants sur leurs études.

«Je ne comprends pas qu'il ait sorti ça. C'est une mauvaise compréhension», a commenté le chercheur, hier, lorsqu'il a été invité à réagir sur les propos du premier ministre. «Ça fait longtemps qu'il n'a pas lu d'articles scientifiques», note M. Fortin, interviewé en marge d'une rencontre régionale qui réunissait des intervenants du milieu de l'éducation en Estrie.

Les études du professeur Fortin ont démontré que les causes de l'abandon scolaire sont multiples. «C'est sûr qu'il y a une association entre la réussite et la famille. Mais entre les deux, il y a aussi l'école», a commenté M. Fortin. Le directeur général de la Commission scolaire des Sommets, Christian Provencher, abonde dans le même sens.

«Je ne mets pas le blâme sur un seul coupable», a-t-il indiqué en mentionnant les multiples facteurs qui peuvent conduire à l'abandon scolaire. La CSS met actuellement différentes mesures en place afin d'améliorer tout particulièrement le taux de diplomation chez ses garçons.

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Re: Décrochage: Charest offusque les parents

Publié : lun. nov. 15, 2010 5:46 pm
par Anya
Le cri d’alarme de Paul Gérin-Lajoie
Écrit par Jean-Philippe Pineault
Mise à jour le Lundi, 15 novembre 2010 15:25

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Le père du ministère de l’Éducation du Québec, Paul Gérin-Lajoie, est attristé. Attristé de voir autant de jeunes, particulièrement des garçons, larguer l’école sans un diplôme en poche. Attristé que «son» ministère n’écoute pas les besoins de ses élèves pour les amener à réussir, trop occupé à réformer des réformes. Mais attristé surtout que le décrochage scolaire ait des emprises partout. Même dans sa propre famille.

À 90 ans bien sonnés, l’ancien homme fort du gouvernement de Jean Lesage a encore toute sa lucidité et les yeux vifs. Seuls sa voix rude et ses cheveux blancs immaculés trahissent son âge vénérable. Dans le bureau de son appartement d’Outremont, des livres s’empilent par centaines. Des journaux, des revues. De la littérature aussi. «Mon intérêt pour l’éducation ne fait qu’augmenter avec les années», dit-il.

Il s’insurge quand il voit les taux de décrochage ahurissants qui affligent l’éducation au Québec. «Le décrochage est LE problème majeur de l’éducation aujourd’hui, insiste-t-il. Nous espérons pouvoir faire notre part pour contrer cette situation.»

Paul Gérin-Lajoie sait plus que quiconque que l’abandon scolaire frappe partout. Même dans les meilleures familles. «Quand je vous donne une opinion sur le décrochage, ce n’est pas seulement des idées que j’ai, mais des constatations que je fais avec ma propre famille. Tous ne sont pas rendus à la fin de leurs études et je le regrette», a confié le père de quatre enfants et grand-père de 14 petits-enfants et qui compte aussi trois arrière-petits enfants.

Une école sur mesure

Paul Gérin-Lajoie est d’avis que l’école échoue à garder ses élèves, simplement parce qu’elle ne s’intéresse pas à eux, à ce qu’ils sont réellement, à leurs besoins, trop occupée à se transformer sans cesse. «Il n’y a pas de formule magique (pour contrer le décrochage), mais je crois qu’il faudrait beaucoup plus pour développer l’intérêt des jeunes. Parce que le gros problème, il est là : les jeunes manquent d’intérêt dans l’école», pense-t-il.

Selon lui, le réseau scolaire peut cultiver le goût des jeunes pour l’école en leur offrant des formations sur mesure. «Les adolescents devraient pouvoir choisir leur école en fonction de l’intérêt qu’ils ont pour les spécialités développées dans telle ou telle école. Ça veut dire que les élèves ne devraient pas nécessairement aller dans leur école de quartier, mais plutôt dans l’école qui les attire le plus», propose-t-il.

«Pour développer l’intérêt, il faut développer le sport et favoriser le développement d’écoles particulières qui ont des missions spécialisées, certains endroits, c’est le football, ou le domaine culturel, comme la musique par exemple», illustre le nonagénaire.

La faute aux fonctionnaires

Même s’il ne veut pas s’adonner à une campagne de démolition des fonctionnaires du ministère de l’Éducation, Paul Gérin-Lajoie estime que ceux-ci sont complètement déconnectés des vrais besoins des enfants dans les classes. Il cite la «saga» de la réforme que les ministres de l’Éducation successifs n’ont pas cessé de réformer.

Trop de changements, dit-il. Et les enfants oubliés. «Je regrette de parler comme ça, mais ça été des changements dictés par des fonctionnaires qui n’ont pas tout le temps les deux pieds et la tête dans la réalité des familles. Qu’on laisse les programmes fonctionner et qu’on s’occupe de l’intérêt des enfants, laisse-t-il tomber. En ce moment, j’ai l’impression qu’on a fait des réformes de cabinet qui affectent de manière malheureuse les familles.»

Paul Gérin-Lajoie n’est pas toujours tendre envers le ministère qu’il a lui-même mis au monde il y a près de 50 ans. Chaque fois qu’il le critique, il le fait à contrecoeur. «Je n’aime pas faire ça», souffle-t-il. Mais l’enjeu est trop important. Pour plein de familles du Québec. Comme la sienne.

Paul Gérin-Lajoie se prononce sur...

les écoles-passerelles

«Je trouve qu’on fait des montagnes avec des souris. Il s’agit de petits nombres d’élèves. Le débat national dit linguistique prend trop d’ampleur. Pas parce que c’est pas important, mais parce que c’est bien organisé. On lui donne trop d’importance.»

les droits de scolarité

«Ça me peine beaucoup qu’on s’éloigne de la gratuité. Il ne faut jamais oublier néanmoins qu’il y a un système de prêts et bourses qui est très important. Ça laisse malheureusement les étudiants avec de grosses dettes et puis ça, c’est un problème qui devrait être étudié pour que le gouvernement y apporte certaines atténuations.»

sa vision initiale du ministère de l’Éducation

«Dans l’ensemble, le résultat net, c’est que le Ministère s’est développé comme je pouvais le désirer. Mais je regrette qu’on ait voulu faire tellement de changements. Je le regrette beaucoup.»

sa fondation

«Nous croyons qu’il faut travailler à l’éducation des jeunes au Canada et dans plusieurs pays du monde. L’éducation de base et l’éducation professionnelle sont de première importance de nos jours pour que les jeunes puissent trouver des emplois.»

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Re: Décrochage: Charest offusque les parents

Publié : mer. nov. 17, 2010 4:32 pm
par lorraine48
biem moi là dessus je trouve qu il a peut être un peu raison , en tant que parents nous nous devons d apporter à nos jeunes le désir d apprendre et le soir il faut s asseoir avec eux pour les devoirs et les lecons, mais comme les deux travaillent et le soir on a notre journée dans le corps , en arrivant il faut faire à souper, laver la vaisselle , faire le lavage ,baigner les enfantsramasser dans la maison ,leur apprendre leur lecon faire les devoirs avec eux leur expliquer, <a un moment on est fatigué surtout si on en a deux et parfois on a envie d envoyer la poussière en dessous du tapis,

Re: Décrochage: Charest offusque les parents

Publié : lun. déc. 20, 2010 11:52 pm
par Anya
Publié le 20 décembre 2010 à 17h19 | Mis à jour à 18h11
Pour lutter contre le décrochage, Québec met de l'avant l'argent... et les filles!

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Sylvain Larocque
La Presse Canadienne

Pour convaincre les garçons de persévérer à l'école, le gouvernement a décidé de leur parler franchement.
Dans un site Web dévoilé lundi, le ministère de l'Éducation y va d'arguments «pragmatiques».

D'abord l'argent: le détenteur d'un diplôme d'études professionnelles (DEP) ou collégiales (DEC) gagne en moyenne 35 pour cent de plus qu'un non-diplômé, soit environ 9000 $ par année. De quoi acheter 782 billets de cinéma ou 134 jeux vidéos, précise le site.

Ensuite l'amour: «Tu n'y as peut-être jamais pensé, mais les filles, elles, sont à l'école. Donc, si tu veux avoir plus de chances de rencontrer ta future blonde, tu ferais mieux de t'asseoir sur le banc d'école à côté d'elle.»

En fait, la liste des arguments énumérés par le site Web est longue: «Qui est fier de dire qu'il n'a pas terminé son secondaire?» Quitter l'école pour un emploi mal payé, «ça ne veut pas dire être libre». Sans oublier: les décrocheurs courent deux fois plus de risques de faire une dépression et d'être au chômage que les diplômés, en plus de vivre moins longtemps!

Au-delà du site Web, la campagne se décline en capsules télévisées qui seront présentées sur RDS jusqu'au 17 janvier et du 28 mars au 28 avril. On y présente les témoignages de travailleurs qui ont songé à abandonner l'école mais qui ont persévéré et d'autres qui ont décroché puis raccroché.

En conférence de presse lundi, la ministre de l'Éducation, Line Beauchamp, a assuré que l'initiative ne se voulait pas «moralisatrice». Son but, a-t-elle dit, est de placer les jeunes devant les conséquences des choix qui s'offrent à eux: «lâcher» l'école ou obtenir son diplôme.

C'est à dessein que la campagne est lancée à quelques jours de Noël, alors que les plusieurs élèves viennent de recevoir leurs bulletins scolaires.

«Le temps des Fêtes, c'est souvent un moment charnière, où le jeune qui est découragé par un (mauvais) résultat obtenu (...) est peut-être en réflexion et se dit «est-ce que ça vaut la peine que je continue? Je pourrais peut-être aller travailler tout de suite», a affirmé Mme Beauchamp, en soulignant le rôle important que jouent les parents dans le cheminement de leurs enfants.

La campagne coûtera 400 000 $ à Québec. Elle fait partie d'un plan d'action dont l'objectif est de faire en sorte qu'en 2020, 80 pour cent des jeunes de moins de 20 ans détiennent un diplôme ou une qualification, contre 71,5 pour cent actuellement.

«On n'a jamais prétendu que des campagnes promotionnelles suffisaient à elles seules pour changer la donne», a convenu la ministre.

Le site Web est accessible par le biais des adresses jefinis.com ou jelache.com.

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Re: Décrochage: Charest offusque les parents

Publié : mar. déc. 21, 2010 9:07 am
par Lost25
lorraine48 a écrit : biem moi là dessus je trouve qu il a peut être un peu raison , en tant que parents nous nous devons d apporter à nos jeunes le désir d apprendre et le soir il faut s asseoir avec eux pour les devoirs et les lecons, mais comme les deux travaillent et le soir on a notre journée dans le corps , en arrivant il faut faire à souper, laver la vaisselle , faire le lavage ,baigner les enfantsramasser dans la maison ,leur apprendre leur lecon faire les devoirs avec eux leur expliquer, <a un moment on est fatigué surtout si on en a deux et parfois on a envie d envoyer la poussière en dessous du tapis,
:jap: :jap: :jap:

Re: Décrochage: Charest offusque les parents

Publié : mar. déc. 21, 2010 11:15 am
par Anya
Publié le 21 décembre 2010 à 06h59 | Mis à jour à 09h49
Décrochage scolaire: une campagne destinée aux garçons

Louise Leduc
La Presse

Une nouvelle campagne de lutte contre le décrochage scolaire et de promotion de l'apprentissage d'un métier est lancée. Elle s'adresse aux garçons et mise sur l'appât du gain.

Lancée sur la chaîne RDS, la campagne est faite de témoignages de jeunes qui ont persévéré dans leurs études et qui ont fait de belles carrières. Les capsules seront présentées du 20 décembre au 17 janvier, puis du 28 mars au 28 avril. L'ensemble de la campagne, qui trouve son prolongement dans l'internet, coûtera 400 000$.

En conférence de presse, Line Beauchamp, ministre de l'Éducation, a expliqué que l'approche se veut pragmatique et non moralisatrice. Il s'agit de dire aux jeunes gens «qu'ils ont le choix, que ce sont eux qui décident». Il s'agit de leur expliquer les conséquences qu'aura pour eux le fait de poursuivre leurs études ou de les abandonner.

Dans une vidéo, un jeune note par exemple qu'en ne finissant pas l'école secondaire, on doit travailler beaucoup plus d'heures pour obtenir un salaire décent. Normal, dit-il: sans diplôme, «tu ne vaux pas cher l'heure».

De façon encore plus concrète, il fait remarquer: «Si une fille te demande où tu t'es rendu à l'école, c'est tough de dire que t'as pas fini ton secondaire.»

Le site internet comprend aussi un «calculateur de train de vie» où l'on peut voir que, pour s'acheter un ordinateur, une voiture ou louer un appartement, il faut pas mal d'argent. Celui qui détient un diplôme d'études professionnelles ou collégiales gagne «9000$ de plus par année», est-il écrit.

L'attrait de l'argent et l'envie d'autonomie financière expliquent peut-être le fait que les garçons accèdent plus tôt au marché du travail, a dit la ministre. Il faut maintenant leur signaler que, s'ils peuvent toujours décrocher un petit boulot, ils n'auront jamais que de petits salaires en comparaison de ceux qu'ils pourraient obtenir en étudiant plus longtemps.

La ministre a aussi fait valoir que, même si le taux d'obtention du diplôme d'études secondaires avant l'âge de 20 ans a augmenté de 7% depuis 2003, il n'est pas question de «mettre des lunettes roses».

La conférence de presse s'est tenue à Montréal, à l'École des métiers de l'équipement motorisé, dont les diplômés décrochent un emploi dans 9 cas sur 10, a dit la ministre, qui a aussi souligné d'excellents taux de placement en boucherie, en soudure et en dessin industriel.

Si les garçons veulent savoir ce que cela leur rapportera financièrement d'obtenir un diplôme, les journalistes ont voulu savoir ce que donnent de telles campagnes de promotion.

À cela, la ministre a répondu que «les campagnes ne suffisent pas à elles seules à changer la donne» mais qu'elles s'ajoutent à d'autres mesures qui, ensemble, donnent des résultats.

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