Un questionnaire à caractère sexuel «douteux»
Publié : jeu. déc. 02, 2010 2:55 am
Un questionnaire à caractère sexuel «douteux»
Mise à jour : 01/12/2010 06h54
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Une enseignante de la Rive-Sud fait l'objet d'une enquête administrative et a été retirée de sa salle de classe, après avoir distribué à des élèves de 13 ans un questionnaire à caractère sexuel qui a fait bondir plusieurs parents, il y a quelques jours.
Cette prof, qui oeuvre à l'école André- Laurendeau de l'arrondissement Saint- Hubert, a remis à des élèves de deuxième secondaire un questionnaire de type vrai ou faux qu'elle avait elle-même concocté, a expliqué hier le directeur général de la Commission scolaire Marie-Victorin, André Byette.
Ce test, administré dans le cadre d'un cours d'éthique et culture religieuse, dressait une liste d'énoncés relatifs à la sexualité humaine et visait, semble-t-il, à faire tomber des préjugés, selon ce qu'aurait raconté l'enseignante à ses supérieurs.
Le hic, c'est que certaines questions figurant dans ce test de connaissances étaient «inappropriées pour le groupe d'âge des élèves», tranche la sexologue Julie Pelletier, à qui le Journal de Montréal en a soumis une copie.
Mme Pelletier croit que la disparition des cours d'éducation à la sexualité, dans les écoles du Québec, n'est pas étrangère à cette situation malheureuse.
Indignation
La trentaine d'élèves à qui ce questionnaire a été distribué - des jeunes de 13 ans pour la plupart - ont dû notamment se prononcer sur la véracité d'énoncés concernant la taille du pénis des personnes de race noire, la pénétration anale et même les propriétés du sperme.
Au moins trois parents se sont plaints formellement du contenu de ce test à la Commission scolaire Marie-Victorin. L'organisme a depuis déclenché une «enquête administrative.»
«Ce questionnaire, je le trouve douteux, même pour des étudiants de niveau collégial, lance André Byette. On désapprouve le contenu de certaines questions. C'est totalement inadéquat», s'indigne-t-il.
«En quoi ça peut aider l'éducation à la sexualité des adolescents ?, demande-t-il. Il y a des liens que je ne fais pas.»
M. Byette juge que le moyen pris par cette enseignante pour «faire tomber des préjugés» est, «à tout le moins, extrêmement maladroit.»
Suppléant en renfort
Aussitôt que la direction de l'école a été informée de l'existence de ce test, la semaine dernière, la prof a été sommée de récupérer toutes les copies en circulation et de «cesser immédiatement de parler de sexualité à ses élèves», ajoute le directeur général.
Au retour du week-end, à la suite de nouvelles plaintes de parents, «on a demandé à l'enseignante de ne plus avoir de contacts avec les élèves, le temps de l'enquête administrative et le temps que la Commission scolaire prenne une décision», indique André Byette. Un suppléant doit la remplacer à compter d'aujourd'hui.
Source: http://lcn.canoe.ca/lcn/infos/regional/ ... 65405.html" onclick="window.open(this.href);return false;
Mise à jour : 01/12/2010 06h54
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Une enseignante de la Rive-Sud fait l'objet d'une enquête administrative et a été retirée de sa salle de classe, après avoir distribué à des élèves de 13 ans un questionnaire à caractère sexuel qui a fait bondir plusieurs parents, il y a quelques jours.
Cette prof, qui oeuvre à l'école André- Laurendeau de l'arrondissement Saint- Hubert, a remis à des élèves de deuxième secondaire un questionnaire de type vrai ou faux qu'elle avait elle-même concocté, a expliqué hier le directeur général de la Commission scolaire Marie-Victorin, André Byette.
Ce test, administré dans le cadre d'un cours d'éthique et culture religieuse, dressait une liste d'énoncés relatifs à la sexualité humaine et visait, semble-t-il, à faire tomber des préjugés, selon ce qu'aurait raconté l'enseignante à ses supérieurs.
Le hic, c'est que certaines questions figurant dans ce test de connaissances étaient «inappropriées pour le groupe d'âge des élèves», tranche la sexologue Julie Pelletier, à qui le Journal de Montréal en a soumis une copie.
Mme Pelletier croit que la disparition des cours d'éducation à la sexualité, dans les écoles du Québec, n'est pas étrangère à cette situation malheureuse.
Indignation
La trentaine d'élèves à qui ce questionnaire a été distribué - des jeunes de 13 ans pour la plupart - ont dû notamment se prononcer sur la véracité d'énoncés concernant la taille du pénis des personnes de race noire, la pénétration anale et même les propriétés du sperme.
Au moins trois parents se sont plaints formellement du contenu de ce test à la Commission scolaire Marie-Victorin. L'organisme a depuis déclenché une «enquête administrative.»
«Ce questionnaire, je le trouve douteux, même pour des étudiants de niveau collégial, lance André Byette. On désapprouve le contenu de certaines questions. C'est totalement inadéquat», s'indigne-t-il.
«En quoi ça peut aider l'éducation à la sexualité des adolescents ?, demande-t-il. Il y a des liens que je ne fais pas.»
M. Byette juge que le moyen pris par cette enseignante pour «faire tomber des préjugés» est, «à tout le moins, extrêmement maladroit.»
Suppléant en renfort
Aussitôt que la direction de l'école a été informée de l'existence de ce test, la semaine dernière, la prof a été sommée de récupérer toutes les copies en circulation et de «cesser immédiatement de parler de sexualité à ses élèves», ajoute le directeur général.
Au retour du week-end, à la suite de nouvelles plaintes de parents, «on a demandé à l'enseignante de ne plus avoir de contacts avec les élèves, le temps de l'enquête administrative et le temps que la Commission scolaire prenne une décision», indique André Byette. Un suppléant doit la remplacer à compter d'aujourd'hui.
Source: http://lcn.canoe.ca/lcn/infos/regional/ ... 65405.html" onclick="window.open(this.href);return false;