La quiche aux vers, le repas de demain
Publié : jeu. janv. 20, 2011 6:39 pm
La quiche aux vers, le repas de demain

«Un goût... de noisettes»:
Walinka van Tol, étudiante néerlandaise, mord
dans un chocolat d'où dépasse un ver, la protéine du futur, selon des
chercheurs néerlandais persuadés que les insectes finiront par
remplacer la viande dans nos assiettes. «Le jour viendra où un Big Mac
coûtera 120 euros et un Bug (insecte en anglais, NDLR) Mac 12 euros, où
les gens qui mangent des insectes seront plus nombreux que ceux qui
mangent de la viande», a prédit l'entomologiste Arnold van Huis, au
cours d'une conférence à l'université de Wageningen (centre des
Pays-Bas). Walinka van Tol et 200 autres curieux jouaient ce soir-là aux
cobayes pour l'équipe de scientifiques de Wageningen qui mène des
recherches sur les insectes en tant que source de protéine alternative à
la viande, meilleure pour la santé et l'environnement. A la pause, le public s'est rué vers le buffet. Rouleaux de
printemps aux sauterelles, ganache au chocolat et aux larves, quiche aux
vers de farine ont été rapidement engloutis. Mais Marcel Dicke, le chef
du département d'entomologie de l'université de Wageningen, sait qu'il
faudra plus qu'un ver enfoui dans un chocolat pour changer la mentalité
occidentale. «Le problème est là», dit-il à l'AFP, un doigt sur la
tempe. «Les gens croient que c'est sale», explique-t-il, devant une
exposition de moucherons, guêpes, termites et coccinelles, quelques-unes
des 1200 espèces d'insectes comestibles. «Nous devons manger moins de viande ou trouver une alternative»,
assure le chercheur qui affirme manger régulièrement des insectes en
famille. Selon l'agence de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture
(FAO), la planète comptera 9 milliards d'habitants en 2050 alors que la
superficie des terres agricoles a déjà commencé à diminuer.Les insectes
sont riches en protéines, pauvres en graisse et avec dix kilos de
végétaux, on produit six à huit kilos d'insectes, contre un kilo de
viande seulement. Abondants, ils rejettent peu de gaz à effet de serre et de lisier,
et ne transmettent pas de maladies à l'humain qui les consomme. «La
question à se poser devrait vraiment être : pourquoi ne pas manger
d'insectes?», estime Marcel Dicke en citant une étude selon laquelle
chacun mange, à son insu, en moyenne 500 grammes d'insectes par an,
dissimulés dans de la confiture de framboises ou du pain par exemple.
Environ 500 variétés d'insectes sont consommées au Mexique, 250 en
Afrique et 180 en Chine, où ils sont souvent considérés comme des mets
très délicats, souligne Arnold van Huis l'entomologiste. Installé à
Deurne (sud-est des Pays-Bas), Roland van de Ven produit plus d'1,2
tonne de vers de farine par semaine, destinés à des zoos et des
animaleries mais pas seulement : 1 à 2% d'entre eux sont réservés à la
consommation humaine. La demande augmente, souligne-t-il en passant la main dans les
vers qui grouillent dans l'une des innombrables caisses en plastique
empilées jusqu'au plafond du hangar. Il en a vendu 900 kilos en 2010,
contre 300 kilos en 2008, via un site internet et un grossiste du
secteur de la restauration. «Lorsque vous voyez un insecte, il y a un
blocage. C'est différent si les insectes sont transformés et deviennent
invisibles dans les aliments», assure Roland van de Ven
...............................
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«Un goût... de noisettes»:
Walinka van Tol, étudiante néerlandaise, mord
dans un chocolat d'où dépasse un ver, la protéine du futur, selon des
chercheurs néerlandais persuadés que les insectes finiront par
remplacer la viande dans nos assiettes. «Le jour viendra où un Big Mac
coûtera 120 euros et un Bug (insecte en anglais, NDLR) Mac 12 euros, où
les gens qui mangent des insectes seront plus nombreux que ceux qui
mangent de la viande», a prédit l'entomologiste Arnold van Huis, au
cours d'une conférence à l'université de Wageningen (centre des
Pays-Bas). Walinka van Tol et 200 autres curieux jouaient ce soir-là aux
cobayes pour l'équipe de scientifiques de Wageningen qui mène des
recherches sur les insectes en tant que source de protéine alternative à
la viande, meilleure pour la santé et l'environnement. A la pause, le public s'est rué vers le buffet. Rouleaux de
printemps aux sauterelles, ganache au chocolat et aux larves, quiche aux
vers de farine ont été rapidement engloutis. Mais Marcel Dicke, le chef
du département d'entomologie de l'université de Wageningen, sait qu'il
faudra plus qu'un ver enfoui dans un chocolat pour changer la mentalité
occidentale. «Le problème est là», dit-il à l'AFP, un doigt sur la
tempe. «Les gens croient que c'est sale», explique-t-il, devant une
exposition de moucherons, guêpes, termites et coccinelles, quelques-unes
des 1200 espèces d'insectes comestibles. «Nous devons manger moins de viande ou trouver une alternative»,
assure le chercheur qui affirme manger régulièrement des insectes en
famille. Selon l'agence de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture
(FAO), la planète comptera 9 milliards d'habitants en 2050 alors que la
superficie des terres agricoles a déjà commencé à diminuer.Les insectes
sont riches en protéines, pauvres en graisse et avec dix kilos de
végétaux, on produit six à huit kilos d'insectes, contre un kilo de
viande seulement. Abondants, ils rejettent peu de gaz à effet de serre et de lisier,
et ne transmettent pas de maladies à l'humain qui les consomme. «La
question à se poser devrait vraiment être : pourquoi ne pas manger
d'insectes?», estime Marcel Dicke en citant une étude selon laquelle
chacun mange, à son insu, en moyenne 500 grammes d'insectes par an,
dissimulés dans de la confiture de framboises ou du pain par exemple.
Environ 500 variétés d'insectes sont consommées au Mexique, 250 en
Afrique et 180 en Chine, où ils sont souvent considérés comme des mets
très délicats, souligne Arnold van Huis l'entomologiste. Installé à
Deurne (sud-est des Pays-Bas), Roland van de Ven produit plus d'1,2
tonne de vers de farine par semaine, destinés à des zoos et des
animaleries mais pas seulement : 1 à 2% d'entre eux sont réservés à la
consommation humaine. La demande augmente, souligne-t-il en passant la main dans les
vers qui grouillent dans l'une des innombrables caisses en plastique
empilées jusqu'au plafond du hangar. Il en a vendu 900 kilos en 2010,
contre 300 kilos en 2008, via un site internet et un grossiste du
secteur de la restauration. «Lorsque vous voyez un insecte, il y a un
blocage. C'est différent si les insectes sont transformés et deviennent
invisibles dans les aliments», assure Roland van de Ven
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