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Sacs d'épicerie: Réutilisables, mais pas recyclables

Publié : sam. janv. 29, 2011 11:54 am
par Anya
Recyclage
Réutilisables, mais pas recyclables
Dany Doucet
29/01/2011 02h42

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Les consommateurs ont l'impression de faire un grand pas pour l'environnement lorsqu'ils utilisent leurs sacs d'épicerie réutilisables, mais la vérité n'est pas aussi verte qu'elle paraît.

Cinq ans après leur introduction sur le marché en remplacement des sacs en plastique traditionnels, des sacs réutilisables atteignent maintenant la fin de leur vie utile et révèlent un défaut qu'on n'avait pas anticipé: la plupart ne sont pas recyclables.

Pour cette raison, ces sacs prennent le chemin des dépotoirs du Québec, a découvert Le Journal de Montréal, et non la filière du recyclage, contrairement aux sacs qu'ils ont remplacés, qui deviennent, eux, entièrement recyclables ici (à lire demain).

Parce qu'ils sont déchirés ou devenus trop usés, les consommateurs se départissent de leurs sacs réutilisables en les plaçant dans leur bac de récupération. Les 38 centres de tri du Québec les voient apparaître de plus en plus souvent.

Là, ils sont toutefois écartés du processus de récupération et placés dans des conteneurs de rejets qui les conduiront à un dépotoir, où ils seront enfouis.

Le plastique des sacs réutilisables pourrait être récupéré, mais la plupart d'entre eux sont munis de poignées en tissu, parfois d'oeillets métalliques, de surcoutures, de parois en polyester ou d'autres matériaux; bref, des «contaminants» inacceptables dans le processus de recyclage du plastique ( voir graphique page 2).

La recyclabilité d'un produit est pourtant l'un des trois critères de base pour qu'il soit considéré comme «vert» ( voir encadré ci-contre).

Des sacs irrécupérables

«Le problème des sacs réutilisables, c'est qu'ils n'ont pas été conçus pour être récupérés et recyclés», explique Michel Camirand, directeur général du Groupe RCM, un important centre de tri situé à Yamachiche, en Mauricie.

Ils ont plutôt été conçus pour être attrayants et... très économiques. La plupart sont fabriqués en Chine.

«Il va falloir qu'une norme soit imposée à ceux qui les fabriquent. En ce moment, ceux qu'on voit passer s'en vont directement au site d'enfouissement», ajoute Johnny Izzy, directeur général des deux centres de tri exploités par Gaudreau Environnement à Victoriaville.

«Nous en recevons de façon exceptionnelle, ici, mais ceux qu'on a s'en vont aux poubelles», note André Poitras, directeur général de la société V.I.A., qui exploite des centres de tri à Québec, Lévis et Rivièredu- Loup. L'entreprise demande aux consommateurs de ne pas mettre leurs sacs en plastique dans les bacs bleus.

Ils deviennent des déchets

«Au rythme où passent les objets récupérés sur nos tapis mécaniques (10 ou 15 tonnes de matière à l'heure), il est impensable de commencer à tailler ces sacs pour détacher les dif férentes composantes», explique M. Camirand.

La Société des alcools du Québec est l'une des rares entreprises à distribuer des sacs faits d'un seul matériau: plastique, nylon ou tissu. Cependant, aucun recycleur québécois ne peut encore transformer ces sacs, si bien qu'ils sont exportés en Chine, où ils sont souvent brûlés, à des fins énergétiques, avec d'autres sacs, s'ils n'ont pas déjà été jetés aux ordures ici.

Les sacs réutilisables fabriqués entièrement en tissu pourraient être recyclés dans certaines industries de guenilles, mais le réseau de récupération est difficilement accessible pour un simple consommateur. Les sacs en tissu sont toutefois plus résistants, plus faciles à laver et à réparer.

«Lorsque ceux-ci sont abimés, nous suggérons d'en faire des chiffons», note Rébecca Salesse, porte-parole de Recyc-Québec, l'organisme provincial responsable de la mise en valeur des matières résiduelles.

* * *

Le Journal de Montréal a choisi, au hasard, une vingtaine de sacs réutilisables utilisés au Québec pour demander à des exploitants de centres de tri ce qu'ils faisaient avec ceux-ci lorsqu'ils arrivaient chez eux. Conclusion: dans tous les cas, ces sacs sont envoyés au dépotoir. Certains sacs en plastique pourraient être recyclables s'ils étaient démembrés pour séparer le tissu du plastique ou du nylon, par exemple, ce que personne ne fait. Les sacs en tissu ne peuvent être recyclés dans les centres de tri où sont acheminés les produits de la collecte sélective. D'autres sacs ne sont carrément pas recyclables parce qu'ils contiennent trop de matériaux non recyclables.

* Les matériaux ont été identifiés par les centres de tri selon leur aspect et non chez leurs distributeurs.

* La provenance des sacs est indiquée sur les étiquettes qui se trouvent dans les sacs.

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Re: Sacs d'épicerie: Réutilisables, mais pas recyclables

Publié : sam. janv. 29, 2011 11:56 am
par Anya
Environnement
Pourquoi ne sont-ils pas recyclables?
Dany Doucet
29/01/2011 03h21

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Pourquoi a-t-on voulu diminuer la quantité de sacs en plastique partout au monde?

On leur reprochait surtout de se retrouver trop souvent dans l'environnement, de polluer visuellement, de consommer du pétrole pour leur production et, même, de contaminer certains animaux aquatiques, comme les baleines et les tortues, qui les confondent avec des méduses. Le mouvement pour la réduction des sacs en plastique émane d'ailleurs d'États côtiers, notamment l'Australie.

Combien de sacs en plastique sont utilisés au Québec?

Encore aujourd'hui, Recyc-Québec estime à entre 1,4 et 2,7 milliards le nombre de sacs en plastique distribués chaque année, ce qui équivaut à environ cinq sacs par semaine et par personne.

La consommation de sacs en plastique a-t-elle diminué depuis cinq ans?

Les grandes chaînes d'épiceries comme Loblaws, Metro et Sobeys (IGA) estiment que la consommation de sacs en plastique a diminué de 70% à 80% depuis l'arrivée des sacs réutilisables, mais, surtout, depuis qu'elles exigent des frais de cinq sous l'unité. Le Québec poursuit son objectif de réduire de 50% la consommation de sacs en plastique d'ici 2012.

Combien de sacs réutilisables sont en circulation?

Selon Recyc-Québec, les chaînes d'alimentation à elles seules en auraient distribué 13,5 millions au Québec.

Que penser des sacs en plastique biodégradables?

Ces sacs (connus sous le nom «oxo») ne sont pas recyclables et contaminent le plastique recyclé lorsqu'ils s'y retrouvent. Ils doivent être enfouis.

* * *

Il n'y a pas de normes guidant la fabrication des sacs réutilisables, si bien que chacun conçoit le modèle de son choix avec différents matériaux qui n'ont pas besoin d'être recyclables. Tant que ce sera le cas, plusieurs sacs réutilisables finiront en se décomposant dans des centres d'enfouissement plutôt qu'en donnant une nouvelle vie à d'autres produits.

* Les oeillets: Certains sacs sont munis d'oeillets ou d'anneaux métalliques qui doivent être enlevés pour recycler le plastique.

* Les coutures: Pour être plus solides, les sacs sont cousus avec un renfort de tissu. Ces fibres ne sont pas recyclables et peuvent même contaminer le plastique recyclé.

* Les poignées:
Pour fabriquer un sac résistant, capable de transporter plus de marchandise qu'un sac en plastique traditionnel et de durer plusieurs années, il faut de bonnes poignées. La plupart des sacs sont donc munis de courroies en tissu ou en nylon et non en plastique comme le reste du sac. Cela complique le recyclage, car il faudrait que les consommateurs les retirent avant de les placer dans leur bac de recyclage, ce qu'ils ne font pas.

* Les cloisons: Plusieurs sacs ont des cloisons intérieures faites d'un matériau différent, comme le nylon et le tissu ou d'autres matériaux composés. Ces cloisons sont difficiles à retirer.

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Re: Sacs d'épicerie: Réutilisables, mais pas recyclables

Publié : sam. janv. 29, 2011 1:10 pm
par MayClo
Et bien. Je m'en doutais un peu qu'il était difficile, voire impossible, de recycler tous ses sacs réutilisables. C'est dommage. J'espère qu'ils vont tentés (les fabriquants) de remédier à cette situation, ou du moins l'améliorer.

Re: Sacs d'épicerie: Réutilisables, mais pas recyclables

Publié : sam. janv. 29, 2011 1:46 pm
par rachel
moi j'utilise toujours mes sacs en tissus qui viennent de chez Loblaws comme ca pas de probleme

Re: Sacs d'épicerie: Réutilisables, mais pas recyclables

Publié : sam. janv. 29, 2011 2:29 pm
par Nikki
Je pense malgré tout qu'un seul sac, même s'il n'est pas recyclable, doit éviter une quantité de sacs de plastique dont on imagine probablement pas le nombre...

Par contre, ce serait vraiment mieux qu'ils puissent être recyclés parce qu'ils ont une durée de vie quand même limitée...

Re: Sacs d'épicerie: Réutilisables, mais pas recyclables

Publié : sam. janv. 29, 2011 2:51 pm
par Skarhet
Une belle non-nouvelle du JdeM !!

Re: Sacs d'épicerie: Réutilisables, mais pas recyclables

Publié : sam. janv. 29, 2011 3:18 pm
par pucinette
Skarhet a écrit : Une belle non-nouvelle du JdeM !!
Tellement....

Re: Sacs d'épicerie: Réutilisables, mais pas recyclables

Publié : sam. janv. 29, 2011 3:19 pm
par pucinette
Nikki a écrit : Je pense malgré tout qu'un seul sac, même s'il n'est pas recyclable, doit éviter une quantité de sacs de plastique dont on imagine probablement pas le nombre...

Par contre, ce serait vraiment mieux qu'ils puissent être recyclés parce qu'ils ont une durée de vie quand même limitée...
oui et non, je me servais de ces sacs là pour ma poubelle, maintenant j'achète des sacs pour poubelle... Ca revient pas mal au même je trouve...

Re: Sacs d'épicerie: Réutilisables, mais pas recyclables

Publié : sam. janv. 29, 2011 3:34 pm
par Nikki
pucinette a écrit : [...]


oui et non, je me servais de ces sacs là pour ma poubelle, maintenant j'achète des sacs pour poubelle... Ca revient pas mal au même je trouve...
Peut-être. Mais quand même, fais un calcul rapide, et je pense qu'on consomme beaucoup plus de sacs qu'on peut en utiliser. Ici par exemple, je dois acheter pour 4 l'équivalent de 6 ou 7 sacs réutilisables par semaine, ce qui doit équivaloir à une 20aine de petits sacs. Jamais je ne passerais cette quantité dans ma poubelle, surtout compte tenu que maintenant, je recycle beaucoup et je fais du compost (ce qui diminue énormément aussi le nombre de sacs)...

Je parlais avec un gars qui a visité l'égypte (les pyramides et le désert notamment) et il disait qu'on trouvait des tonnes de ces petits sacs qui trainaient partout... Ça m'a comme donné un choc j'avoue...

Re: Sacs d'épicerie: Réutilisables, mais pas recyclables

Publié : sam. janv. 29, 2011 3:44 pm
par sawman
Skarhet a écrit : Une belle non-nouvelle du JdeM !!
En quoi c'est une non-nouvelle? Ça concerne l'environnement non?

Re: Sacs d'épicerie: Réutilisables, mais pas recyclables

Publié : sam. janv. 29, 2011 3:58 pm
par pucinette
sawman a écrit : [...]


En quoi c'est une non-nouvelle? Ça concerne l'environnement non?

Je ne peux pas répondre à sa place, mas moi je pense plus à non-nouvelle dans le sens que tout le monde le sait et que le JDM publie l'article comme si c'était une grande découverte alors qu'on s'en doute pas mal tous et toutes que c'est pas si "écolo" que ça. Ce n'était pas contre Anya, ni le fait qu'elle ait posté cet article :)

Re: Sacs d'épicerie: Réutilisables, mais pas recyclables

Publié : dim. janv. 30, 2011 1:02 am
par Mimosa
Nikki a écrit : [...]


Peut-être. Mais quand même, fais un calcul rapide, et je pense qu'on consomme beaucoup plus de sacs qu'on peut en utiliser. Ici par exemple, je dois acheter pour 4 l'équivalent de 6 ou 7 sacs réutilisables par semaine, ce qui doit équivaloir à une 20aine de petits sacs. Jamais je ne passerais cette quantité dans ma poubelle, surtout compte tenu que maintenant, je recycle beaucoup et je fais du compost (ce qui diminue énormément aussi le nombre de sacs)...

Je parlais avec un gars qui a visité l'égypte (les pyramides et le désert notamment) et il disait qu'on trouvait des tonnes de ces petits sacs qui trainaient partout... Ça m'a comme donné un choc j'avoue...

Quand on regarde des images ou des vidéo du septième continent, ça fesse en maudit de penser à tous ces fichus sacs (et le reste !) ... :/

Re: Sacs d'épicerie: Réutilisables, mais pas recyclables

Publié : dim. janv. 30, 2011 12:55 pm
par Lison48
Skarhet a écrit : Une belle non-nouvelle du JdeM !!
C'est un dossier sur l'environnement (de samedi à mardi) dans le JdM.

Re: Sacs d'épicerie: Réutilisables, mais pas recyclables

Publié : dim. janv. 30, 2011 12:57 pm
par Lison48
Mise à jour: 30/01/2011 03:36
Recyclage
Une recette québécoise

(Journal de Montréal)
Dany Doucet

Il y a longtemps que le Groupe RCM cherche la recette qui lui permettrait de recycler des sacs de plastique.

Elle a trouvé la formule, en collaboration avec le Centre de recherche industrielle du Québec (CRIQ), en les recyclant avec des contenants multicouches. Ces récipients cartonnés et plastifiés sont notamment utilisés par le fabricant québécois de jus Lassonde.

Lassonde en produit quelque 100 000 par année, le producteur laitier Natrel un autre 100 000, le fabricant d'emballages Tetrapak près d'un demi-million, en plus d'autres manufacturiers.

Jusqu'ici, ces contenants se retrouvaient eux aussi dans les dépotoirs québécois, faute de technologie pour les recycler.

«On a fait 103 tests de laboratoire et investi 3,7 M$ en trois ans pour trouver notre recette», soutient M. Camirand.

Deuxième vie

Avec ces matériaux, Groupe RCM peut maintenant produire des billes de résine recyclées qui peuvent servir à fabriquer certains produits de plastique.

Grâce à 30 sacs d'épicerie et 3 contenants multicouches, par exemple, il est possible de produire assez de billes de résine pour fabriquer un pot à fleurs (voir photo).

On peut aussi fabriquer des matériaux de construction, des ponceaux ou des drains agricoles, par exemple.

* Groupe RCM est un organisme sans but lucratif qui compte 193 employés répartis dans trois usines en Maurice, dont 154 personnes handicapées de la région.



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Re: Sacs d'épicerie: Réutilisables, mais pas recyclables

Publié : dim. janv. 30, 2011 1:00 pm
par Lison48
Mise à jour: 30/01/2011 03:56
Recyclage
Les sacs plastiques, eux, sont recyclables

(Journal de Montréal)
Dany Doucet


L'arrivée des premiers sacs réutilisables usés dans les centres de tri et leur réacheminent quasi automatique vers les dépotoirs, comme le révélait Le Journal hier, survient en même temps que le Québec acquiert finalement la capacité de recycler tous les sacs de plastique traditionnels consommés ici.


Ces jours-ci, le Groupe RCM procède au démarrage de nouveaux équipements, à son usine de Yamachiche, en Mauricie, qui lui permettront de recycler en billes de résine presque tous les sacs de plastique distribués au Québec, en particulier ceux des épiceries.

Recyc-Québec estime qu'entre 1,2 et 2,4 milliards de sacs de plastique sont encore distribués annuellement dans la province.

Jusqu'ici, ceux-ci étaient considérés comme des déchets nuisibles en raison de leur non-recyclabilité, de leur éparpillement dans la nature et de l'utilisation du pétrole dans leur fabrication.

L'usine de Yamachiche risque de changer l'équation écologique en leur donnant une deuxième vie, dans la peau d'autres produits de plastique.

D'autant plus que les sacs réutilisables destinés à les remplacer ne sont toujours pas recyclables, eux, comme le révélait Le Journal de Montréal hier.

«On pourra recevoir ici tous les sacs d'épicerie du Québec, de l'Ontario et des Maritimes», soutient Michel Camirand, directeur général du Groupe RCM.

La question se pose maintenant: vaut-il mieux utiliser une dizaine de sacs réutilisables durant cinq ans (ce semble être leur durée de vie), fabriqués en Asie (dans des conditions inconnues), qu'il faut laver régulièrement, mais qui sont non recyclables... ou consommer 350 sacs de plastique par année (c'est la moyenne par personne), qui sont complètement recyclables et qui peuvent aussi être en partie réutilisés pour les déchets de la maison?

En d'autres mots, lequel des deux sacs laisse maintenant l'empreinte écologique la moins importante?

«La question n'est pas farfelue. Oui, la question se pose, mais je n'ai pas la réponse», dit Catherine Reid, ingénieure chimiste au Centre inter-universitaire de recherche sur le cycle de vie des produits, procédés et services (CIRAIG) de l'École Polytechnique de Montréal.

«Ça va devenir le temps de se poser la question», ajoute Johny Izzy, directeur général chez Gaudreau Environement, à Victoriaville, qui exploite deux des plus importants centres de tri du Québec.



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Re: Sacs d'épicerie: Réutilisables, mais pas recyclables

Publié : dim. janv. 30, 2011 1:02 pm
par Lison48
Mise à jour: 30/01/2011 03:49
Recyclage
Avant, personne n'en voulait

(Journal de Montréal)
Dany Doucet


Le Québec a suivi la plupart des pays développés du monde en restreignant la libre circulation des sacs de plastique, au cours des cinq dernières années.

Mais est-il allé trop vite ?

Ce mouvement a été initié par des pays côtiers, comme l'Australie, qui avaient constaté que des mammifères marins (tortue, baleine) s'empoisonnaient avec des sacs flottants qu'ils confondaient avec des méduses.

Depuis, la Société des alcools du Québec n'en offre plus à ses clients. La plupart des épiceries en proposent moyennant cinq sous l'unité. Certaines villes les ont carrément bannis de leur territoire.

Personne n'en voulait

Bref, la consommation des sacs de plastique a vite diminué.

Personne n'en voulait non plus dans les 38 centres de tri du Québec qui devaient, très souvent, payer pour se départir des ballots de sacs de plastique récupérés.

«Des fois on avait des clients, des fois non. Quand on n'en avait pas, ça nous coûtait 20$ la tonne pour les transporter au dépotoir, 70$ la tonne pour l'enfouissement», explique Michel Camirand.

Au mieux, les centres de tri trouvent preneurs en Chine à 10, 20 ou 30$ la tonne, mais souvent à 0$.

Là-bas, après avoir traversé la planète en bateau, ils sont surtout brûlés à des fins énergétiques, pour alimenter des papetières notamment. Ils sont parfois recyclés en résine de plastique.



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Re: Sacs d'épicerie: Réutilisables, mais pas recyclables

Publié : dim. janv. 30, 2011 1:03 pm
par Lison48
Mise à jour: 30/01/2011 03:46
Recyclage
On y est allé un peu vite

(Journal de Montréal)
Dany Doucet


Le Québec a peut-être troqué les sacs de plastique conventionnels contre les sacs réutilisables un peu trop vite, selon différents spécialistes du recyclage interrogés par Le Journal de Montréal.

C'est notamment l'opinion de Pierre Filion, directeur général de la Fédération des plastiques et alliances composites, qui représente les intérêts des recycleurs de plastique.

Ce dernier estime que des étapes ont été négligées avant d'encourager les consommateurs à changer leurs habitudes de consommation en faveur des sacs réutilisables.

«On s'est vite donné bonne conscience en remplaçant les sacs de plastique par des sacs réutilisables sans faire les études sur le cycle de vie complet des deux produits, estime-til.

«On a poussé à outrance les sacs recyclables sans se soucier de leur véritable impact environnemental.»

Un centre de profits

Les grands gagnants de cette mutation rapide des habitudes de consommation pourraient être les entreprises qui ont ainsi transformé des coûts en profits.

En effet, les sacs de plastique vendus à cinq cents l'unité sont devenus rentables pour les magasins et épiceries, qui en vendent encore des millions.

C'est le cas de toutes les chaînes d'épicerie.

Chez Métro, par exemple, la distribution de sacs de plastique a baissé de 80% depuis 2006, mais 30 millions de sacs sont maintenant vendus, selon sa directrice des affaires corporatives, Marie-Claude Bacon.

À la Société des alcools du Québec, on économise 3 millions $ en ne donnant plus 80 millions de sacs de papier et de plastique par année.



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Re: Sacs d'épicerie: Réutilisables, mais pas recyclables

Publié : dim. janv. 30, 2011 1:16 pm
par Skarhet
sawman a écrit : [...]


En quoi c'est une non-nouvelle? Ça concerne l'environnement non?
Oui ça concerne l'environnement... Sauf que entre un sac de plastique qu'on jette après une utilisation et le sac réutilisable qui dure de très nombreuses années il y a une grande marge. J'ai jamais eu à jeter un sac réutilisable encore. Donc on s'entend que c'est pas comme si c'était catastrophique et que c'était digne d'un grand dossier comme si c'était la nouvelle du siècle.

Re: Sacs d'épicerie: Réutilisables, mais pas recyclables

Publié : dim. janv. 30, 2011 3:01 pm
par Anya
Publié le 30 janvier 2011 à 11h24 | Mis à jour à 12h31
Les libéraux commettent une «erreur» en voulant abolir Recyc-Québec
Patrice Bergeron
La Presse Canadienne
Québec

Le gouvernement Charest commet une «erreur» en voulant abolir Recyc-Québec, une «histoire à succès», affirment organismes environnementaux et centrales syndicales.

Ces groupes dénoncent la décision du gouvernement, qui avait été formulée dans le budget du ministre Raymond Bachand, mais qui est débattue actuellement en commission parlementaire.

Certains y voient même la première étape vers l'abolition de la consigne, visée par le lobby de certaines grandes entreprises qui y sont défavorables.

Recyc-Québec, qui administre la consigne et s'occupe de la gestion des matières résiduelles, fait partie d'une série d'organismes que les libéraux veulent abolir par souci d'économie.

Or, Recyc-Québec fait ses frais et a même dégagé un surplus de plus de 40 millions $ au fil des années.

«Recyc-Québec est une histoire à succès, une affaire qui marche», a rappelé le président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Réjean Parent, dans une entrevue téléphonique diffusée dimanche. Très engagé dans la cause environnementale et la collaboration avec Recyc-Québec, son syndicat a déposé un mémoire en commission parlementaire.

«Quand on a quelque chose qui fonctionne, quand on a un outil intéressant, il faut le casser, il faut briser l'outil», a déploré M. Parent en ironisant.

Le syndicaliste se questionne sur les véritables motifs de l'abolition de l'organisme, qui serait avalé par le ministère de l'Environnement. Il demande donc au gouvernement de faire la «démonstration claire» du bien-fondé de sa décision.

C'est d'ailleurs aussi la position de l'opposition péquiste, qui réclame aussi des preuves, par la voix de son porte-parole, le député Sylvain Simard.

Le ministre de l'Environnement, Pierre Arcand, «se met le pied dans la bouche», puisque la portion qu'il espère économiser est infime dans le budget du gouvernement, juge M. Parent.

«Le discours sur la plus grande efficacité, ça ne s'est pas matérialisé. Faire plus avec moins, ça fait un beau slogan, mais ça ne marche pas souvent, pour ne pas dire jamais. Il faut vraiment chercher l'intention: à qui le crime profite.»

Réjean Parent dénonce également le comité de transition mis sur pied par le ministre, «au mépris des institutions parlementaires, comme si c'était déjà fait».

Abolir Recyc-Québec équivaut à un «faux pas», de l'avis de la Chaire éco-conseil de l'Université du Québec à Chicoutimi (UQAC). Son titulaire, Claude Villeneuve, est une des figures québécoises les plus respectées dans la recherche sur l'environnement. Il déposera un mémoire cette semaine en commission parlementaire.

«C'est une erreur, a-t-il commenté en entretien téléphonique. Recyc-Québec est une machine perfectible, mais relativement efficace et efficiente.»

Aucune étude ou analyse détaillée ne permet d'étayer la position du gouvernement, a fait remarquer M. Villeneuve. Il a même demandé à avoir accès aux éventuelles études, par la loi d'accès à l'information, mais n'a rien reçu.

En contrepartie, une analyse du vérificateur général de 2006, ainsi que le rapport Boudreau préconisent le maintien de Recyc-Québec, a-t-il argué, en ajoutant que l'OCDE recommande aussi de séparer le législatif de l'exécutif dans le domaine de la gestion des matières résiduelles.

De la même façon, Loto-Québec est séparée du ministère du Revenu et les hôpitaux se gèrent de façon autonome par rapport au ministère de la Santé, a-t-il cité en exemple.

«Un ministère est plus exposé à la décision politique qu'une société d'État», a dit M. Villeneuve.

Le dirigeant d'une entreprise du domaine du recyclage est plus catégorique. Selon ce gestionnaire d'expérience qui a préféré parler sous le couvert de l'anonymat, Recyc-Québec est déjà ballotté par de puissants lobbys dans le domaine du commerce de détail, de l'empaquetage et de la mise en marché, hostiles à la consigne.

«La fermeture de Recyc-Québec, pour moi, c'est l'étape 1 vers l'abolition de la consigne au Québec», a-t-il affirmé en ajoutant qu'il s'exposerait à des menaces s'il dénonçait à visière levée les lobbys.

Il a d'ailleurs évoqué l'embauche d'un ancien lobbyiste anticonsigne, Jonathan Gagnon, au cabinet du ministre de l'Environnement.

Le véritable enjeu tourne autour de 1,8 milliard de contenants consignés, de la mutation du marché des boissons gazeuses vers l'eau embouteillée et de l'iniquité entre les producteurs, les pollueurs, les payeurs et les systèmes de centres de tri, a expliqué l'entrepreneur.

«Tout le monde est en train de s'organiser pour qu'on recule sur la consigne au Québec, alors que nulle part ailleurs dans le monde on n'a reculé.»

Même s'il avait déjà fait part de ses inquiétudes, le Front commun québécois pour une gestion écologique des déchets a refusé d'accorder une entrevue avant le dépôt de son mémoire cette semaine.

Enfin, l'attachée de presse de la ministre de l'Environnement n'a pas donné suite à des appels.

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Re: Sacs d'épicerie: Réutilisables, mais pas recyclables

Publié : dim. janv. 30, 2011 4:39 pm
par .anthurium.
L'avenir est dans les nouvelles technologie. Je trouve hypocrite de la pars des commerces de nous faire payer les sacs sous prétexte de "sauver l'environnement."

C'est une façon de faire payer plus aux clients avec la bénédiction et les encouragement des médias et des gens.