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Des effets biologiques à l'homophobie

Publié : jeu. févr. 03, 2011 1:00 pm
par Jasmin
Des effets biologiques à l'homophobie

Un psychologue montréalais a pour la première fois montré les effets biologiques de l'homophobie chez ses victimes. Une hormone liée au stress, le cortisol, est plus élevée chez les homosexuels et bisexuels victimes de discrimination.

«C'est la première fois qu'on établit un lien entre l'homophobie et le cortisol», explique Michael Benibgui, qui a fait cette étude dans le cadre d'un doctorat en psychologie à l'Université Concordia, en entrevue depuis New York où il étudie désormais. «On savait que le stress est lié à la dépression et au suicide, et que les jeunes homosexuels et bisexuels sont beaucoup plus à risque de ces problèmes. On sait que l'homophobie en est probablement responsable. Mes résultats, même s'ils ne constituent pas une preuve de ce lien, ajoutent aux effets négatifs de l'homophobie.»

L'étude a étudié 50 hommes et femmes homosexuels et bisexuels d'universités et cégeps montréalais, principalement par l'entremise d'associations et de cliniques spécialisées. Ils ont témoigné de leur expérience de l'homophobie - altercations liées à leur identité sexuelle, intimidation et discrimination - et à leur «homophobie internalisée», un sentiment d'inadéquation lié à l'orientation sexuelle, par le biais de questionnaires standardisés.

Être victime d'homophobie augmentait la production de cortisol, mais pas l'homophobie internalisée. Par contre, les deux phénomènes étaient liés à une prévalence plus forte de symptômes de dépression et d'anxiété et de pensées suicidaires. De plus, être victime d'homophobie augmentait la probabilité d'avoir une homophobie internalisée.

«Il faudrait maintenant voir si ces résultats sont observables dans une population plus large, particulièrement chez les homosexuels ou bisexuels qui n'ont pas encore accepté leur orientation sexuelle, dit M. Benibgui. Idéalement, il faudrait établir la preuve que l'homophobie est responsable de la dépression et du suicide chez ces populations avec une étude longitudinale, qui suivrait une même population pendant plusieurs années. Le taux de suicide est 14 fois plus élevé chez les homosexuels et bisexuels que chez les hétérosexuels au secondaire et au cégep.»

Pour ce faire, il propose de recruter des participants à une autre étude dans les forums de discussion homosexuels, où l'anonymat favorise la participation des jeunes incertains, et parmi les jeunes de la rue, «qui sont souvent des homosexuels ou des bisexuels qui ont été rejetés par leur famille».

Le chercheur montréalais a observé un effet bénéfique du soutien des proches. «Même s'ils ont beaucoup souffert de discrimination homophobe, ceux qui ont été acceptés et soutenus par leur entourage présentent très peu de symptômes de dépression.»

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Re: Des effets biologiques à l'homophobie

Publié : jeu. févr. 03, 2011 1:14 pm
par Chico_Fan
Si le cortisol est une hormone reliée au stress, et que forcément vivre de l'homophobie provoque du stress, en quoi c'est une nouvelle? C'est juste quelque chose qui suit logiquement non?

Re: Des effets biologiques à l'homophobie

Publié : jeu. févr. 03, 2011 1:20 pm
par Nikki
Chico_Fan a écrit : Si le cortisol est une hormone reliée au stress, et que forcément vivre de l'homophobie provoque du stress, en quoi c'est une nouvelle? C'est juste quelque chose qui suit logiquement non?
Faudrait quand même laisser un peu de lousse aux gens qui veulent partir des discussions... C'est peut-être pas une nouvelle de dernière heure, mais ça peut tout de même initier certaines discussions.. C'est pas nécessairement tout le monde qui lit sur le sujet...

Re: Des effets biologiques à l'homophobie

Publié : jeu. févr. 03, 2011 1:32 pm
par Chico_Fan
Nikki a écrit : [...]


Faudrait quand même laisser un peu de lousse aux gens qui veulent partir des discussions... C'est peut-être pas une nouvelle de dernière heure, mais ça peut tout de même initier certaines discussions.. C'est pas nécessairement tout le monde qui lit sur le sujet...
Je ne comprends pas ta réponse, je réagis à la nouvelle comme je le fais pour toutes les discussions, c'est en aucun cas dirigé envers la personne qui a parti la discussion.

Re: Des effets biologiques à l'homophobie

Publié : jeu. févr. 03, 2011 1:45 pm
par Nikki
D'accord, j'avais mal compris.. Je pensais que tu disais que cette discussion n'avait pas lieu d'être...

Désolée..

Re: Des effets biologiques à l'homophobie

Publié : jeu. févr. 03, 2011 1:58 pm
par Fleur de Jasmin
Il me semble que la fréquence des rapports sexuels, a un rôle important à jouer, sur le taux de cortisol.
Plus les rapports sont fréquents et moins, le taux de cortisol est élevé. :)

Re: Des effets biologiques à l'homophobie

Publié : jeu. févr. 03, 2011 11:03 pm
par MsPontchartrain
Chico_Fan a écrit : Si le cortisol est une hormone reliée au stress, et que forcément vivre de l'homophobie provoque du stress, en quoi c'est une nouvelle? C'est juste quelque chose qui suit logiquement non?
Je parie que s'ils étendaient leur ''étude'' sur des ados et autres personnes victimes de bullying, pour quelque raison que ce soit, on aurait le même genre de résultat. Je pense comme toi que c'est une ''fausse nouvelle". La corrélation avec l'homosexualité est un peu douteuse. Ça me paraît aller de soi qu'une personne qui subit de l'intimidation et de la discrimination verra son stress augmenter et probablement ses sentiments dépressifs également. L'orientation sexuel ne me semble pas constituer une variable importante dans l'équation ...