Le bassin d'adresses internet est vide
Publié : ven. févr. 04, 2011 11:36 am
Le bassin d'adresses internet est vide
«Un réservoir de plus de quatre
milliards d'adresses internet a été vidé ce matin», a déclaré le patron
de l'Icann Rod Beckstrom lors d'une conférence de presse à Miami. «C'est
complètement vide, il n'y en a plus».
Pour autant,
il a répété que le monde du tout connecté n'était pas au bord de
l'«IPocalypse»: le stocks d'adresses de l'Icann a en fait été distribué à
des registres régionaux de noms de domaines, qui seront en mesure de
fournir ces numéros identifiants en attendant le basculement du standard
actuel, baptisé IPv4, au standard IPv6, virtuellement inépuisable.
«C'est
comme quand on est à court de plaques d'immatriculation», a déclaré
pour sa part Olaf Kolkman, président de l'organisme technique
chapeautant les aspects techniques d'internet, l'IAB (Internet
architecture board).
Le standard actuel IPv4 supporte «seulement» 4
milliards d'adresses IP (formées de séries de 4 nombres séparés par des
points) gérées par l'Icann.
Cela fait plusieurs
années que l'Icann demande l'adoption du nouveau standard IPv6, qui peut
accueillir environ 340 sextillions d'adresses (soit 340 fois 10 à la
puissance 36): suffisamment pour que mille milliard d'individus
disposent chacun de mille milliards d'adresses IP, selon le président de
l'Icann Rod Beckstrom.
L'effort et l'investissement
nécessaires pour basculer sur le standard IPv6 reposent surtout sur les
fournisseurs d'accès, qui doivent faire en sorte que leurs réseaux
puissent gérer ces nouvelles adresses et router le trafic.
«Si
le fournisseur d'accès fait ce qu'il faut, ça ne devrait pas être un
gros problème», a déclaré à l'AFP le directeur d'exploitation de
l'opérateur britannique Timico, Trefor Davies.
«Il
faut vraiment considérer ça comme un moment historique», a-t-il ajouté.
«C'est la nature même d'internet qui change avec cette transition»,
dit-il à l'AFP.
D'après M. Beckstrom, le basculement
total sur le standard IPv6 devrait prendre plusieurs années et coûter
au total des milliards de dollars - y compris des frais qui de toutes
façons correspondent au remplacement de certains équipements.
Du
côté des consommateurs, le basculement pourrait passer inaperçu, car la
suite complexe de numéros IP devrait continuer d'apparaître sous la
forme de noms de domaine avec des préfixes .com, .org, .fr etc
«Toutes
les conditions sont en place pour une transition réussie sur l'IPv6», a
assuré M. Beckstrom. «L'avenir d'internet et de l'innovation qu'il
engendre reposent sur l'IPv6», a-t-il ajouté.
Les
adresses au standard IPv4 devraient commencer par être épuisées en Asie,
où la demande connaît la plus forte expansion. Une fois que les
registres régionaux seront eux-mêmes à court d'adresses au format IP,
ils devraient commencer à recourir au standard IPv6.
Dans un premier temps, il faudra que les systèmes puissent gérer les deux standards.
Certains
ordinateurs et autres appareils pourraient devoir partager des numéros
identifiants. «Internet ne tombera pas en panne: il se dégradera
lentement», a expliqué récemment à l'AFP un responsable de Google,
Lorenzo Colitti.
Google et Facebook, ainsi que
d'autres acteurs du secteur, doivent ajouter des adresses IPv6 à leur
système lors d'un essai d'une journée au printemps afin d'identifier
d'éventuels problèmes: la journée mondiale de l'IPv6 commencera à 00H01
GMT le 8 juin.
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http://technaute.cyberpresse.ca/nouvell ... cueil_POS1" onclick="window.open(this.href);return false;
«Un réservoir de plus de quatre
milliards d'adresses internet a été vidé ce matin», a déclaré le patron
de l'Icann Rod Beckstrom lors d'une conférence de presse à Miami. «C'est
complètement vide, il n'y en a plus».
Pour autant,
il a répété que le monde du tout connecté n'était pas au bord de
l'«IPocalypse»: le stocks d'adresses de l'Icann a en fait été distribué à
des registres régionaux de noms de domaines, qui seront en mesure de
fournir ces numéros identifiants en attendant le basculement du standard
actuel, baptisé IPv4, au standard IPv6, virtuellement inépuisable.
«C'est
comme quand on est à court de plaques d'immatriculation», a déclaré
pour sa part Olaf Kolkman, président de l'organisme technique
chapeautant les aspects techniques d'internet, l'IAB (Internet
architecture board).
Le standard actuel IPv4 supporte «seulement» 4
milliards d'adresses IP (formées de séries de 4 nombres séparés par des
points) gérées par l'Icann.
Cela fait plusieurs
années que l'Icann demande l'adoption du nouveau standard IPv6, qui peut
accueillir environ 340 sextillions d'adresses (soit 340 fois 10 à la
puissance 36): suffisamment pour que mille milliard d'individus
disposent chacun de mille milliards d'adresses IP, selon le président de
l'Icann Rod Beckstrom.
L'effort et l'investissement
nécessaires pour basculer sur le standard IPv6 reposent surtout sur les
fournisseurs d'accès, qui doivent faire en sorte que leurs réseaux
puissent gérer ces nouvelles adresses et router le trafic.
«Si
le fournisseur d'accès fait ce qu'il faut, ça ne devrait pas être un
gros problème», a déclaré à l'AFP le directeur d'exploitation de
l'opérateur britannique Timico, Trefor Davies.
«Il
faut vraiment considérer ça comme un moment historique», a-t-il ajouté.
«C'est la nature même d'internet qui change avec cette transition»,
dit-il à l'AFP.
D'après M. Beckstrom, le basculement
total sur le standard IPv6 devrait prendre plusieurs années et coûter
au total des milliards de dollars - y compris des frais qui de toutes
façons correspondent au remplacement de certains équipements.
Du
côté des consommateurs, le basculement pourrait passer inaperçu, car la
suite complexe de numéros IP devrait continuer d'apparaître sous la
forme de noms de domaine avec des préfixes .com, .org, .fr etc
«Toutes
les conditions sont en place pour une transition réussie sur l'IPv6», a
assuré M. Beckstrom. «L'avenir d'internet et de l'innovation qu'il
engendre reposent sur l'IPv6», a-t-il ajouté.
Les
adresses au standard IPv4 devraient commencer par être épuisées en Asie,
où la demande connaît la plus forte expansion. Une fois que les
registres régionaux seront eux-mêmes à court d'adresses au format IP,
ils devraient commencer à recourir au standard IPv6.
Dans un premier temps, il faudra que les systèmes puissent gérer les deux standards.
Certains
ordinateurs et autres appareils pourraient devoir partager des numéros
identifiants. «Internet ne tombera pas en panne: il se dégradera
lentement», a expliqué récemment à l'AFP un responsable de Google,
Lorenzo Colitti.
Google et Facebook, ainsi que
d'autres acteurs du secteur, doivent ajouter des adresses IPv6 à leur
système lors d'un essai d'une journée au printemps afin d'identifier
d'éventuels problèmes: la journée mondiale de l'IPv6 commencera à 00H01
GMT le 8 juin.
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