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Une nation de futurs petits salariés
Publié : jeu. mars 03, 2011 12:49 pm
par .anthurium.
Une nation de futurs petits salariés
Publié le 01 mars 2011 à 06h37 | Mis à jour le 01 mars 2011 à 06h37
Claude Picher
La Presse
(Montréal) En annonçant son intention d'obliger les élèves de 6e année à consacrer la moitié de leur année scolaire à l'apprentissage intensif de l'anglais, le gouvernement Charest a déclenché un autre débat important.
D'un côté, il y a ceux, comme le chercheur Christian Dufour, qui pensent qu'il s'agit là d'une «menace à l'identité québécoise», rien de moins. De l'autre, il y a les parents - majoritaires selon les sondages - qui pensent que leurs enfants réussiront beaucoup mieux dans la vie s'ils sont bilingues.
Sur le plan financier, il n'y a aucun doute possible: les revenus de travail des Québécois francophones bilingues sont largement supérieurs à ceux de tous les autres travailleurs, anglophones compris.
Une recherche fort éclairante sur le sujet est un mémoire de maîtrise présenté en 2005 par Dominique Lemay au département des sciences économiques de l'Université de Montréal; ce qui donne une valeur particulière au document, c'est que le directeur de maîtrise est l'économiste François Vaillancourt, spécialiste reconnu de la question.
Le mémoire est basé sur les données du recensement de 2001.
Voyons ce qu'il nous apprend.
Les travailleurs francophones bilingues trônent au sommet du classement, avec un revenu moyen de 38 851$. Ils sont suivis de près par les Anglo-Québécois bilingues, avec 38 745$. Assez loin derrière arrivent les anglos unilingues avec 34 097$. Chez les allophones qui parlent les deux langues (et souvent, dans leur cas, une troisième), le revenu moyen passe à 33 097$. Enfin, les francophones unilingues doivent se contenter d'une cinquième place, à 29 665$. Autrement dit, l'écart entre le francophone bilingue et son compatriote unilingue est de 31%, ce qui est énorme. Une fois les impôts payés, c'est presque 100$ nets de plus par semaine pour financer une plus belle maison, se payer de meilleures vacances, payer des études supérieures à ses enfants, épargner pour la retraite.
Ces chiffres, nous l'avons vu, datent de 10 ans. Tout indique que, depuis ce temps, l'écart des revenus entre bilingues et unilingues s'est encore élargi.
Ce n'est pas tout. Les travailleurs unilingues sont moins susceptibles d'avoir de l'avancement chez leur employeur. Ils ont peu de chances d'améliorer leur sort en changeant d'entreprise. Ils restent donc au bas de l'échelle toute leur vie. Ainsi, chez les jeunes travailleurs francophones âgés de 24 à 35 ans, l'écart des revenus entre bilingues et unilingues se situe à 24%, ce qui est déjà important. À mesure que l'on avance dans les tranches d'âge, la différence augmente. Dans le groupe des 55-64 ans, les revenus des bilingues dépassent de 45% les revenus des unilingues. Aujourd'hui, on peut raisonnablement penser que l'écart atteint, ou peut-être même dépasse la barre des 50%. À ce niveau, il ne faut même plus parler d'écart, mais de fossé.
Dans ces conditions, on peut bien comprendre les parents qui tiennent à ce que leurs enfants apprennent l'anglais, et l'apprennent bien.
Notons aussi qu'avec le temps, les Québécois francophones bilingues ont réussi à améliorer considérablement leur situation par rapport aux Anglo-Québécois. En 1970, les travailleurs francophones, même bilingues, avaient peu d'espoir de toucher des revenus aussi élevés qu'un «Anglais». En fait, l'unilingue anglophone gagnait en moyenne 11% de plus qu'un francophone bilingue. On l'a vu plus haut, les anglos unilingues arrivent maintenant derrière les Québécois bilingues.
L'étude montre aussi que les écarts de revenus s'accentuent avec le niveau de scolarité. Ainsi, chez ceux qui décrochent au début du secondaire, il n'y a pratiquement aucune différence de revenu entre bilingues et unilingues. En revanche, chez les diplômés des cycles supérieurs (cinq ans ou plus d'études universitaires), la différence saute aux yeux: 62 139$ en moyenne chez les Québécois bilingues, contre seulement 48 228$ chez les unilingues. La morale de l'histoire: restez aux études et apprenez l'anglais.
Certes, certains diront que ces alignements de chiffres ne présentent qu'une banale vision comptable, que la «menace à l'identité québécoise», au fond, est beaucoup plus importante que cela. Dans une économie de plus en plus mondialisée, former une nation de futurs petits salariés unilingues m'apparaît comme une menace autrement plus sérieuse.
Re: Une nation de futurs petits salariés
Publié : jeu. mars 03, 2011 1:14 pm
par Mimosa
Si les foyers bilingues gagnent plus d'argent que les unilingues (anglophones compris) ils attendent quoi pour les forcer (eux aussi) à apprendre le français afin de maitriser 2 langues ?
Ce serait pour leur bien financier, hein

Re: Une nation de futurs petits salariés
Publié : jeu. mars 03, 2011 1:32 pm
par Nikki
Même si je pense qu'on peut faire dire n'importe quoi aux chiffres, j'estime que c'est une très bonne chose pour nos enfants d'apprendre l'anglais pour au moins devenir fonctionnels dans la vie de tous les jours et au travail...
Par contre, je me demande comment ça se mesure le bilinguisme?...
On peut être fonctionnel justement, savoir lire un document technique et tenir une conversation de base par exemple, ou totalement bilingue, ce qui permet des échanges plus détaillés avec les anglophones...
Au travail par exemple, à moins de travailler en traduction mettons, un anglais de base est souvent très suffisant. On ne souhaite pas devenir ami avec les fournisseurs en Californie (par exemple) mais on veut se faire comprendre.
Alors, est-ce que ça se mesure le bilinguisme?
Re: Une nation de futurs petits salariés
Publié : jeu. mars 03, 2011 1:44 pm
par Malike
Bien sûr ca se mesure, avec des tests de vocabulaire entre autres et une entrevue. De toute manière quand on se dit bilingue c'est qu'on maîtrise bien la langue, autant à l'oral qu'à l'écrit, et qu'on a un vocabulaire conséquent. Sinon une personne peut n'être que fonctionnelle, elle se débrouille mais juste pour les échanges minimaux. Ca peut être suffisant dans certaines fonctions mais certainement pas pour des postes de gestion de plus haut niveau.
Perso je prône le bilinguisme, je ne vois pas pourquoi on s'en priverait. J'y crois aux chiffres qui sont avancés, je l'ai constaté dans ma recherche d'emploi combien c'est plus facile se trouver du boulot en étant bilingue, j'ai débuté à un salaire plus élevé juste pour cette raison.
Re: Une nation de futurs petits salariés
Publié : jeu. mars 03, 2011 2:41 pm
par MayClo
J'ai fait le programme d'anglais intensif dès la sixième année et j'en suis très contente. Je pense aussi que c'est une bonne chose de faire apprendre l'anglais aux jeunes. Bien que j'aime la langue française, le fait que je parle, écrit et lit bien l'anglais me permet d'avoir de meilleures opportunités d'emploi.
Pour le salaire, mon boulot présent me demande d'être parfaitement bilingue et je pense pas être plus payer qu'un unilingue francophone...
Re: Une nation de futurs petits salariés
Publié : jeu. mars 03, 2011 4:20 pm
par Nikki
Malike a écrit : Bien sûr ca se mesure, avec des tests de vocabulaire entre autres et une entrevue. De toute manière quand on se dit bilingue c'est qu'on maîtrise bien la langue, autant à l'oral qu'à l'écrit, et qu'on a un vocabulaire conséquent. Sinon une personne peut n'être que fonctionnelle, elle se débrouille mais juste pour les échanges minimaux. Ca peut être suffisant dans certaines fonctions mais certainement pas pour des postes de gestion de plus haut niveau.
Perso je prône le bilinguisme, je ne vois pas pourquoi on s'en priverait. J'y crois aux chiffres qui sont avancés, je l'ai constaté dans ma recherche d'emploi combien c'est plus facile se trouver du boulot en étant bilingue, j'ai débuté à un salaire plus élevé juste pour cette raison.
Oui, ça se mesure dans ce sens, mais comment décider que les salariers les mieux payés sont bilingues?.. Qui a sondé qui pour le savoir?
Re: Une nation de futurs petits salariés
Publié : jeu. mars 03, 2011 5:58 pm
par Lucie08
Ici, au gouvernement, on a une prime au bilinguisme. Pour mesurer le degré de bilinguisme, il y a des tests de langue. Généralement, on demande un résultat minimal de B-B-B aux tests de langue (oral, écrit et compréhension). Si le poste est haut et exigeant en terme de bilinguisme, comme en traduction, on demandera C-C-C ou carrément une exemption. Au niveau de l'exemption tu n'as plus à refaire tes tests de langue puisque tu as prouvé que tu était complètement bilingue.
Évidement, le poste qui exige une exemption est mieux payé que le poste de niveau B-B-B.
Ici en Outaouais, être bilingue est quasiment essentiel. Pour travailler au gouvernement, il faut être bilingue. Et généralement, ce sont les francophones qui en profitent le plus. La prime au bilinguisme n'intéresse pas ou peu les anglophones.
J'ai perdu ma prime l'an dernier. Le poste que j'ai accepté est considéré comme un poste ou l'anglais est essentiel, mais pas le français. Il a été créé pour une employée anglophone qui n'était pas bilingue et qui n'a jamais souhaité l'être. Ils lui ont donc créé un poste pour elle ou le français n'était pas obligatoire. En acceptant ce poste, j'ai donc perdu ma prime de bilinguisme que j'avais obtenu grâce à mes tests de langue. Mais j'ai bon espoir qu'un jour, mon poste sera reclassifié et qu'on y exigera le bilinguisme. Pour travailler dans un service de correspondance ministérielle, le bilinguisme devrait primer. Après tout on doit offrir un service dans les deux langues officielles. Et oui, j'ai vu une nette différence de salaire avant et après la prime.
Re: Une nation de futurs petits salariés
Publié : jeu. mars 03, 2011 6:13 pm
par Nikki
Je m'incline. Je croyais que les gens étaient peu testés à ce sujet...
Re: Une nation de futurs petits salariés
Publié : jeu. mars 03, 2011 6:14 pm
par Pantera72
Lucie08 a écrit : Ici, au gouvernement, on a une prime au bilinguisme. Pour mesurer le degré de bilinguisme, il y a des tests de langue. Généralement, on demande un résultat minimal de B-B-B aux tests de langue (oral, écrit et compréhension). Si le poste est haut et exigeant en terme de bilinguisme, comme en traduction, on demandera C-C-C ou carrément une exemption. Au niveau de l'exemption tu n'as plus à refaire tes tests de langue puisque tu as prouvé que tu était complètement bilingue.
Évidement, le poste qui exige une exemption est mieux payé que le poste de niveau B-B-B.
Ici en Outaouais, être bilingue est quasiment essentiel. Pour travailler au gouvernement, il faut être bilingue. Et généralement, ce sont les francophones qui en profitent le plus. La prime au bilinguisme n'intéresse pas ou peu les anglophones.
J'ai perdu ma prime l'an dernier. Le poste que j'ai accepté est considéré comme un poste ou l'anglais est essentiel, mais pas le français. Il a été créé pour une employée anglophone qui n'était pas bilingue et qui n'a jamais souhaité l'être. Ils lui ont donc créé un poste pour elle ou le français n'était pas obligatoire. En acceptant ce poste, j'ai donc perdu ma prime de bilinguisme que j'avais obtenu grâce à mes tests de langue. Mais j'ai bon espoir qu'un jour, mon poste sera reclassifié et qu'on y exigera le bilinguisme. Pour travailler dans un service de correspondance ministérielle, le bilinguisme devrait primer. Après tout on doit offrir un service dans les deux langues officielles. Et oui, j'ai vu une nette différence de salaire avant et après la prime .
La prime au bilinguisme au fédéral est de 800$ brut par an pour tous ceux qui y ont droit. Ca revient à un peu plus de 15$ brut par semaine.
Re: Une nation de futurs petits salariés
Publié : jeu. mars 03, 2011 6:17 pm
par Pantera72
Nikki a écrit : Je m'incline. Je croyais que les gens étaient peu testés à ce sujet...
Pas au fédéral en tout cas. Pour obtenir un poste bilingue, tu dois avoir la cote de bilinguisme prévue pour le poste. Le niveau de bilinguisme d'une personne est testée à l'oral, à l'écrit et à la lecture. C'est assez demandant comme "testage".
Re: Une nation de futurs petits salariés
Publié : jeu. mars 03, 2011 6:25 pm
par Consult1
Christian Dufour me fait grimper au plafond - pour lui, le bilinguisme mène à l'assimilation automatique.
Je suis 99.9% bilingue et ma fille de 13 ans me suit de très près. Le seul impact "négatif" de cette situation est que nous n'avons pas à écouter de mauvaises traductions de films ou de séries télés ou lire des livres traduits par des francais qui traduisent "high school" par "lycée" et qui parlent du "parquet" plutot que de la "cour criminelle". Ça nous donne un plus grand choix de produits culturels et de sources d'information mais nous restons fondamentalement francophones.
Au niveau professionnel, ça me permet de faire affaire sur une base quotidienne avec des anglophones et ça me donne une langue commune pour discuter avec des allemands ou des espagnols.
De clamer que le bilinguisme va diminuer la consommation de produits culturels francophones (comme Christian Dufour le fait) relève d'un misérabilisme et d'un défaitisme déplorable. Si on pense qu'on va forcer les gens à aller voir des films québécois parce qu'ils ne parlent que français, c'est loser en maudit...
Re: Une nation de futurs petits salariés
Publié : jeu. mars 03, 2011 9:12 pm
par Nadjal
J'ai un tres bon niveau d'anglais, je n'ai aucun probleme a suivre un dialogue en anglais je comprends le sens d'une chanson en anglais et je peux traduire a peu pres tout ce que je lis par contre... pour le parler je n'ai aucune confiance en moi, j'ai toujours l'impression de ne pas dire ce qu'il faut ou que mon interlocuteur ne comprendra pas quand je parle, pour cette raison jamais je n'appliquerais pour un emploi ''bilingue'' a moins justement de me faire confirmer par un test que oui j'y suis apte. Pour moi c'est super important que mes enfants apprennent l'anglais, et un bon anglais donc il est déja prevus que des l'an prochain Kealan en plus des cours prévus a l'école il aurat des cours privé et la petite va suivre des qu'elle pourrat aussi. Je suis fiere de ma langue maternelle mais aujourd'hui on n'a plus le luxe d'etre uniquement unilangue.
Re: Une nation de futurs petits salariés
Publié : jeu. mars 03, 2011 10:18 pm
par zazotte
Consult1 a écrit : Christian Dufour me fait grimper au plafond - pour lui, le bilinguisme mène à l'assimilation automatique.
Je suis 99.9% bilingue et ma fille de 13 ans me suit de très près. Le seul impact "négatif" de cette situation est que nous n'avons pas à écouter de mauvaises traductions de films ou de séries télés ou lire des livres traduits par des francais qui traduisent "high school" par "lycée" et qui parlent du "parquet" plutot que de la "cour criminelle". Ça nous donne un plus grand choix de produits culturels et de sources d'information mais nous restons fondamentalement francophones.
Au niveau professionnel, ça me permet de faire affaire sur une base quotidienne avec des anglophones et ça me donne une langue commune pour discuter avec des allemands ou des espagnols.
De clamer que le bilinguisme va diminuer la consommation de produits culturels francophones (comme Christian Dufour le fait) relève d'un misérabilisme et d'un défaitisme déplorable. Si on pense qu'on va forcer les gens à aller voir des films québécois parce qu'ils ne parlent que français, c'est loser en maudit...

Je ne peux que te japoniser!
Je ne fais que me "débrouiller" en anglais et maudit que j'en ai raté des occasions de travail a cause de ça. Je viens d'une région et c'est vraiment pas là que j'aurais pu apprendre l'anglais. Les profs étaient tellement mauvais qu'ils nous faisait apprendre que des mots de vocabulaires... J'ai eu mes premiers vrais cours d'anglais au Cégep...
On est rendu dans un marché mondial ou la langue officielle est l'anglais... faut peut-être arrêter de penser que c,est pour nous coloniser. Si j'ai besoin de parler èa un fournisseur Allemand je vais être bien contente qu'il parle anglais et bien j'imagine que lui aussi ça va être la même chose si y'a pas a parler Français... un moment donné faut arrêté de voir juste notre nombril et nos craintes irraisonné d'assimilation.
Re: Une nation de futurs petits salariés
Publié : sam. mars 05, 2011 2:52 pm
par Skeletan
Pantera72 a écrit : [...]
Pas au fédéral en tout cas. Pour obtenir un poste bilingue, tu dois avoir la cote de bilinguisme prévue pour le poste. Le niveau de bilinguisme d'une personne est testée à l'oral, à l'écrit et à la lecture. C'est assez demandant comme "testage".

Et il faut le refaire à chaque 5 ans, si je ne m'abuse.
Re: Une nation de futurs petits salariés
Publié : dim. mars 06, 2011 10:39 pm
par Biche Pensive
J'ai suivi le programme d'immersion en 6ème année et, aujourd'hui, je suis bilingue. Je travaille pour une compagnie privée qui exige le bilinguisme pour tous ses employés. Il n'y a pas de différence de salaire entre un employé bilingue ou unilingue francophone pcq'il n'y a pas d'employé unilingue francophone. Dans le cadre de mon travail, je dois être capable de rédiger et de conserver en anglais couramment. Pour parler, pas de problème, mais l'écriture c'est plus difficile. Mon niveau d'anglais écrit est acceptable, mais il n'est pas à la hauteur de celui de mes collègues anglophones. La bonne nouvelle: je m'améliore à tous les ans
J'ai vu ma mère en arracher toute sa vie pour se trouver et conserver ses emplois à cause de son anglais jugé insuffisant.
Dans mon cas, comme ds celui de ma mère, nous ne parlons pas d'emplois de gestion, mais d'emplois dont la clientèle est à l'international.
Je trouve qu'être unilingue, c'est se fermer de trop nombreuses portes. Alors oui pour l'anglais en 6ème!
Re: Une nation de futurs petits salariés
Publié : dim. mars 06, 2011 11:16 pm
par Boule à mites
Je suis tout à fait en faveur de l'apprentissage de l'anglais... mais pas à tout prix pour tous.
Je connais des gens qui se vantent d'être aussi à l'aise dans deux ou trois langues... mais ils écrivent plus ou moins au son et même à l'oral, grammaticalement, c'est parfois un désastre. Peut-être que ça peut les aider de mal maîtriser quelques langues au lieu d'une seule, mais je pense que leurs possibilités sont extrêmement limitées de bien d'autres façons.