Sillery se mobilise contre une garderie
Publié : mer. mai 11, 2011 8:34 am
Publié le 11 mai 2011
Sillery: pas de garderie dans ma rue!
Pierre-André Normandin
Le Soleil
(Québec) L'arrivée d'une nouvelle garderie au Collège Jésus-Marie cause bien des remous à Sillery, où des résidants ont signé une pétition pour demander l'abandon du projet. Ceux-ci craignent une augmentation de la circulation dans leur rue et une baisse de la valeur de leurs maisons.
La semaine dernière, l'établissement d'enseignement privé que fréquentent plus d'un millier d'élèves du primaire et du secondaire dévoilait son projet de Petit collège, qui permettra d'accueillir 28 enfants d'âge préscolaire dans une résidence de la rue du Père-Massé qui sera convertie. Rapidement, des voisins ont commencé à faire circuler une pétition, signée par une quarantaine de personnes, pour bloquer l'arrivée de la garderie.
«On s'y oppose parce qu'on trouve qu'il aurait dû y avoir une consultation. On est dans un quartier historique», dit l'une de ces résidantes, Madeleine Bastien. Selon elle, un secteur historique où les règles sont strictes pour l'aménagement des bâtiments ne se prête pas à l'établissement d'une garderie. Les résidants craignent surtout de voir la circulation s'alourdir dans l'étroite rue du Père-Massé, où sera aménagée la garderie.
Surprise de la fronde dans le quartier, la conseillère Francine Lortie a convoqué les citoyens à une rencontre demain soir pour tenter de calmer leurs craintes.
L'élue et la direction de l'établissement les assureront ainsi qu'aucune voiture ne devrait emprunter leur rue puisque l'entrée de la garderie sera aménagée à même le site du Collège Jésus-Marie. «On s'est assuré qu'il n'y ait aucune circulation par Père-Massé. Les parents qui iront reconduire leurs enfants passeront uniquement par la grande entrée centrale du Collège», dit Francine Lortie. Même qu'aucun terrain de jeu ne sera aménagé près de la garderie pour ne pas indisposer les voisins.
Craintes injustifiées
La directrice des services financiers du Collège, Nathalie Fortier, ne comprend pas non plus les craintes des citoyens de voir la valeur de leurs résidences baisser avec l'arrivée des enfants. «Pourtant, il y a la garderie Pamplemousse à quatre ou cinq rues. Est-ce que les maisons ont perdu de leur valeur?»
Au contraire, celle-ci estime que le projet fera augmenter la valeur du quartier. «Le bâtiment, de la façon dont on va l'utiliser, il va être juste plus beau, il va prendre de la valeur. Je trouve drôles ces inquiétudes parce que quand les gens vont voir qu'il y a une garderie à proximité, les jeunes familles vont être attirées», croit Nathalie Fortier.
Les résidants contestataires considèrent toutefois que la garderie aurait pu être disposée ailleurs sur les terrains du Collège. Après tout, ceux-ci couvrent 160 000 m2, soit l'équivalent de 30 terrains de football. Pourquoi avoir choisi de bâtir près de leurs maisons?
Pour faire d'une pierre deux coups, explique Nathalie Fortier. D'abord, les religieuses de Jésus-Marie tentent depuis 10 ans de vendre la résidence, sans succès. Et le Collège s'est vu refuser sa demande de construire un nouveau bâtiment sur son site pour accueillir une garderie de 52 à 80 enfants. C'est alors que l'idée de convertir la maison unifamiliale abandonnée en petite garderie a germé.
Un autre citoyen contestataire, Jean-François Gaudet, rejette cette explication. «On le sait très bien qu'ils veulent garder leurs terrains pour faire des condos.»
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Sillery: pas de garderie dans ma rue!
Pierre-André Normandin
Le Soleil
(Québec) L'arrivée d'une nouvelle garderie au Collège Jésus-Marie cause bien des remous à Sillery, où des résidants ont signé une pétition pour demander l'abandon du projet. Ceux-ci craignent une augmentation de la circulation dans leur rue et une baisse de la valeur de leurs maisons.
La semaine dernière, l'établissement d'enseignement privé que fréquentent plus d'un millier d'élèves du primaire et du secondaire dévoilait son projet de Petit collège, qui permettra d'accueillir 28 enfants d'âge préscolaire dans une résidence de la rue du Père-Massé qui sera convertie. Rapidement, des voisins ont commencé à faire circuler une pétition, signée par une quarantaine de personnes, pour bloquer l'arrivée de la garderie.
«On s'y oppose parce qu'on trouve qu'il aurait dû y avoir une consultation. On est dans un quartier historique», dit l'une de ces résidantes, Madeleine Bastien. Selon elle, un secteur historique où les règles sont strictes pour l'aménagement des bâtiments ne se prête pas à l'établissement d'une garderie. Les résidants craignent surtout de voir la circulation s'alourdir dans l'étroite rue du Père-Massé, où sera aménagée la garderie.
Surprise de la fronde dans le quartier, la conseillère Francine Lortie a convoqué les citoyens à une rencontre demain soir pour tenter de calmer leurs craintes.
L'élue et la direction de l'établissement les assureront ainsi qu'aucune voiture ne devrait emprunter leur rue puisque l'entrée de la garderie sera aménagée à même le site du Collège Jésus-Marie. «On s'est assuré qu'il n'y ait aucune circulation par Père-Massé. Les parents qui iront reconduire leurs enfants passeront uniquement par la grande entrée centrale du Collège», dit Francine Lortie. Même qu'aucun terrain de jeu ne sera aménagé près de la garderie pour ne pas indisposer les voisins.
Craintes injustifiées
La directrice des services financiers du Collège, Nathalie Fortier, ne comprend pas non plus les craintes des citoyens de voir la valeur de leurs résidences baisser avec l'arrivée des enfants. «Pourtant, il y a la garderie Pamplemousse à quatre ou cinq rues. Est-ce que les maisons ont perdu de leur valeur?»
Au contraire, celle-ci estime que le projet fera augmenter la valeur du quartier. «Le bâtiment, de la façon dont on va l'utiliser, il va être juste plus beau, il va prendre de la valeur. Je trouve drôles ces inquiétudes parce que quand les gens vont voir qu'il y a une garderie à proximité, les jeunes familles vont être attirées», croit Nathalie Fortier.
Les résidants contestataires considèrent toutefois que la garderie aurait pu être disposée ailleurs sur les terrains du Collège. Après tout, ceux-ci couvrent 160 000 m2, soit l'équivalent de 30 terrains de football. Pourquoi avoir choisi de bâtir près de leurs maisons?
Pour faire d'une pierre deux coups, explique Nathalie Fortier. D'abord, les religieuses de Jésus-Marie tentent depuis 10 ans de vendre la résidence, sans succès. Et le Collège s'est vu refuser sa demande de construire un nouveau bâtiment sur son site pour accueillir une garderie de 52 à 80 enfants. C'est alors que l'idée de convertir la maison unifamiliale abandonnée en petite garderie a germé.
Un autre citoyen contestataire, Jean-François Gaudet, rejette cette explication. «On le sait très bien qu'ils veulent garder leurs terrains pour faire des condos.»
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