Le parc Jurassique
Publié : mar. mai 17, 2011 4:31 pm
17 Mai 2011
08:05 am, Richard Martineau / Franc-parler, 570 mots
Le parc Jurassique
Ces temps-ci, chaque fois qu’il est question de politique, c’est toujours le même mot qui revient : changement.
« On veut du changement, un vent frais, du sang neuf. On est tanné des vieux visages et des vieilles cassettes… »
LES CATACOMBES
S’il y a un milieu qui aurait aussi besoin d’ouvrir les fenêtres et de passer le Swiffer (pour ne pas dire la gratte), c’est le monde syndical.
Ça sent tellement le renfermé, là-dedans, qu’on se croirait dans une crypte.
Regardez Claudette Carbonneau.
Ce week-end, la tyrannosaure de la CSN a dit que l’ADQ était « l’antichambre qui menait à un État totalitaire ».
Pourquoi ?
Parce que les militants adéquistes ont — scandale ! — demandé que les syndicats fassent preuve de transparence, divulguent leurs états financiers, cessent d’utiliser les cotisations de leurs membres pour faire de l’activisme politique et instaurent le scrutin secret pour l’accréditation syndicale, afin de permettre aux travailleurs de voter plus librement.
Je dormais peut-être quand on a abordé le sujet dans mes cours d’histoire, mais… depuis quand la transparence est une notion totalitaire ???
J’ai toujours pensé que c’était l’OPACITÉ et le SECRET qui étaient les mamelles des dictatures…
DES CHOSES À CACHER
Je ne sais pas sur quelle planète vit madame Carbonneau, mais elle devrait sortir de sa tour d’ivoire et discuter avec des vrais travailleurs, de temps en temps : elle se rendrait compte que les mesures « révolutionnaires » proposées par l’ADQ ne choquent absolument personne.
En fait, elles font consensus.
On a bien le droit de savoir ce que les syndicats font avec l’argent de nos cotisations, non ? Et on a bien le droit de voter en secret pour ne pas subir de pression ?
Et si la présidente de la CSN veut appuyer l’Association de défense des gais albinos d’Afrique du Sud, elle n’a qu’à leur envoyer un chèque personnel, elle n’a pas besoin de piger dans les cotisations de ses membres !
La liberté de choix, ça ne vous dit rien, madame Carbonneau ? L’imputabilité, la transparence, vous n’avez jamais entendu parler de ça ?
Pourquoi avez-vous si peur d’ouvrir vos livres, de rendre des comptes et de laisser les gens voter comme ils l’entendent ?
Avez-vous des choses à cacher ?
ON FAIT PEUR AU MONDE !
À côté du monde syndical, le monde politique est tellement « frais », « jeune » et « fringant » qu’il ressemble à une pub de Red Bull.
Tiens, j’ai une idée pour les bonzes de la compagnie IMAX : ils devraient produire un documentaire en 3D sur l’oligarchie syndicale québécoise.
Vous aimez ça, l’archéologie, les reliques, les organisations secrètes, les recoins poussiéreux et les squelettes d’animaux mythiques ?
Vous allez être servis !
J’imagine déjà leurs enfants crier en regardant les mâchoires de Gérald Larose s’ouvrir ou écarquiller les yeux d’émerveillement devant la statue de Jean Lapierre qui se dresse mystérieusement devant le mausolée du Syndicat des cols bleus de Montréal, tel le Sphinx devant la Grande Pyramide…
DES RELIQUES D’UNE ÉPOQUE RÉVOLUE
Chaque fois que je vois l’un de ces dinosaures rugir à la télé, je me pose toujours la même question :
Y a-t-il un citoyen québécois, un seul, qui les prend encore au sérieux ?
08:05 am, Richard Martineau / Franc-parler, 570 mots
Le parc Jurassique
Ces temps-ci, chaque fois qu’il est question de politique, c’est toujours le même mot qui revient : changement.
« On veut du changement, un vent frais, du sang neuf. On est tanné des vieux visages et des vieilles cassettes… »
LES CATACOMBES
S’il y a un milieu qui aurait aussi besoin d’ouvrir les fenêtres et de passer le Swiffer (pour ne pas dire la gratte), c’est le monde syndical.
Ça sent tellement le renfermé, là-dedans, qu’on se croirait dans une crypte.
Regardez Claudette Carbonneau.
Ce week-end, la tyrannosaure de la CSN a dit que l’ADQ était « l’antichambre qui menait à un État totalitaire ».
Pourquoi ?
Parce que les militants adéquistes ont — scandale ! — demandé que les syndicats fassent preuve de transparence, divulguent leurs états financiers, cessent d’utiliser les cotisations de leurs membres pour faire de l’activisme politique et instaurent le scrutin secret pour l’accréditation syndicale, afin de permettre aux travailleurs de voter plus librement.
Je dormais peut-être quand on a abordé le sujet dans mes cours d’histoire, mais… depuis quand la transparence est une notion totalitaire ???
J’ai toujours pensé que c’était l’OPACITÉ et le SECRET qui étaient les mamelles des dictatures…
DES CHOSES À CACHER
Je ne sais pas sur quelle planète vit madame Carbonneau, mais elle devrait sortir de sa tour d’ivoire et discuter avec des vrais travailleurs, de temps en temps : elle se rendrait compte que les mesures « révolutionnaires » proposées par l’ADQ ne choquent absolument personne.
En fait, elles font consensus.
On a bien le droit de savoir ce que les syndicats font avec l’argent de nos cotisations, non ? Et on a bien le droit de voter en secret pour ne pas subir de pression ?
Et si la présidente de la CSN veut appuyer l’Association de défense des gais albinos d’Afrique du Sud, elle n’a qu’à leur envoyer un chèque personnel, elle n’a pas besoin de piger dans les cotisations de ses membres !
La liberté de choix, ça ne vous dit rien, madame Carbonneau ? L’imputabilité, la transparence, vous n’avez jamais entendu parler de ça ?
Pourquoi avez-vous si peur d’ouvrir vos livres, de rendre des comptes et de laisser les gens voter comme ils l’entendent ?
Avez-vous des choses à cacher ?
ON FAIT PEUR AU MONDE !
À côté du monde syndical, le monde politique est tellement « frais », « jeune » et « fringant » qu’il ressemble à une pub de Red Bull.
Tiens, j’ai une idée pour les bonzes de la compagnie IMAX : ils devraient produire un documentaire en 3D sur l’oligarchie syndicale québécoise.
Vous aimez ça, l’archéologie, les reliques, les organisations secrètes, les recoins poussiéreux et les squelettes d’animaux mythiques ?
Vous allez être servis !
J’imagine déjà leurs enfants crier en regardant les mâchoires de Gérald Larose s’ouvrir ou écarquiller les yeux d’émerveillement devant la statue de Jean Lapierre qui se dresse mystérieusement devant le mausolée du Syndicat des cols bleus de Montréal, tel le Sphinx devant la Grande Pyramide…
DES RELIQUES D’UNE ÉPOQUE RÉVOLUE
Chaque fois que je vois l’un de ces dinosaures rugir à la télé, je me pose toujours la même question :
Y a-t-il un citoyen québécois, un seul, qui les prend encore au sérieux ?