Les Détestables — Mardi 19 hres à V, dès le 6 septembre
Publié : mar. mai 31, 2011 10:29 am
Publié le 31 mai 2011 à 05h00 | Mis à jour à 07h28
Les «vieux» prennent leur revanche à V

Richard Therrien
Le Soleil
Ils sont malcommodes, vulgaires, irrévérencieux, totalement imprévisibles et piègent leurs victimes dans les lieux publics avec le bon vieux principe de la caméra cachée. Ce sont Les détestables, des «vieux» qui s'en prennent non pas aux têtes blanches comme eux, mais bien aux jeunes, qui restent cois devant leur effronterie et leur audace, dont ils seraient eux-mêmes incapables.
Louis Morissette a remarqué ce concept flamand à son passage au marché de la télévision à Cannes, l'automne dernier. La version originale de cette émission de gags vraiment pas comme les autres, Benidorm Bastards, fait fureur en Belgique et a été adaptée dans une vingtaine de pays. «J'étais mort de rire quand je l'ai vue, et j'ai tout de suite dit à Maxime Rémillard que c'était un concept pour lui», raconte Louis Morissette.
Le président et chef de la direction de V n'a fait ni une ni deux : après avoir visionné des épisodes, il a donné le feu vert à Morissette pour l'adaptation québécoise. Treize émissions d'une demi-heure seront tournées dans les deux prochains mois chez nous et diffusées sur V dès cet automne. Une adaptation américaine est en cours de production.
«C'est l'insolence des adolescents dans un corps de 75 ans», explique Louis Morissette pour illustrer le concept. Exemple de gag : une jeune victime surprend un couple âgé sortant d'un buisson, et venant manifestement de forniquer. Une deuxième femme, qui complète le trio, les suit quelques secondes plus tard, se rhabillant elle aussi, et laissant la jeune femme médusée.
«C'est la revanche des vieux sur des jeunes. On n'attrape que des jeunes en bas de 30 ans. Et ce qui est assez fascinant, c'est que personne ne pogne les nerfs!» raconte Louis Morissette, surpris par la politesse des jeunes vis-à-vis des vieux. Il faut dire qu'un ado qui voit un monsieur de 72 ans lui arracher sa planche à roulettes en lui faisant un doigt d'honneur reste forcément figé. Même surprise lorsqu'un jeune homme se fait reprocher d'avoir reluqué les fesses d'une mémé par son mari, ou quand il voit deux aînés se «frencher» goulûment en se caressant en public.
La vieillesse étant une question délicate, Louis Morissette s'attend à ce que l'émission fasse réagir. «Mais si les gens le comprennent comme moi, ce sont des winners, ils sortent toujours gagnants de toutes les situations. Pour une fois, on ne montre pas les vieux comme des victimes.» Il produira lui-même l'adaptation des sketchs flamands, avec sa nouvelle compagnie de production, Cube Média, et ses partenaires du Bye bye, Alain Chicoine et Louis-Philippe Drolet.
Pour camper ces détestables «cascadeurs», huit comédiens âgés ont été choisis parmi des candidats de 60 à 78 ans. «Il y en a parmi eux qui n'ont jamais joué de leur vie.» Louis Morissette promet que dans la forme, Les détestables s'éloigne des Gags ou des Insolences d'une caméra, avec des images léchées et une trame musicale très présente. «Il n'y a pas de rires en canne, et on ne fait pas d'accolades avec les victimes en regardant la caméra après le gag. C'est tout sauf ça.»
Un homme occupé
Ce n'est pas la première incursion de Louis Morissette à V, puisqu'il jouait le personnage de Bruno dans la série Prozac, dont la suite a été suspendue, faute de budget. Dommage, son personnage de salaud devait prendre de l'importance dans la deuxième saison.
En plus d'entreprendre jeudi le tournage des Enfants de la télé, Louis Morissette se rendra en Allemagne à la fin du mois prochain pour superviser une nouvelle adaptation du Verdict.
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Les «vieux» prennent leur revanche à V

Richard Therrien
Le Soleil
Ils sont malcommodes, vulgaires, irrévérencieux, totalement imprévisibles et piègent leurs victimes dans les lieux publics avec le bon vieux principe de la caméra cachée. Ce sont Les détestables, des «vieux» qui s'en prennent non pas aux têtes blanches comme eux, mais bien aux jeunes, qui restent cois devant leur effronterie et leur audace, dont ils seraient eux-mêmes incapables.
Louis Morissette a remarqué ce concept flamand à son passage au marché de la télévision à Cannes, l'automne dernier. La version originale de cette émission de gags vraiment pas comme les autres, Benidorm Bastards, fait fureur en Belgique et a été adaptée dans une vingtaine de pays. «J'étais mort de rire quand je l'ai vue, et j'ai tout de suite dit à Maxime Rémillard que c'était un concept pour lui», raconte Louis Morissette.
Le président et chef de la direction de V n'a fait ni une ni deux : après avoir visionné des épisodes, il a donné le feu vert à Morissette pour l'adaptation québécoise. Treize émissions d'une demi-heure seront tournées dans les deux prochains mois chez nous et diffusées sur V dès cet automne. Une adaptation américaine est en cours de production.
«C'est l'insolence des adolescents dans un corps de 75 ans», explique Louis Morissette pour illustrer le concept. Exemple de gag : une jeune victime surprend un couple âgé sortant d'un buisson, et venant manifestement de forniquer. Une deuxième femme, qui complète le trio, les suit quelques secondes plus tard, se rhabillant elle aussi, et laissant la jeune femme médusée.
«C'est la revanche des vieux sur des jeunes. On n'attrape que des jeunes en bas de 30 ans. Et ce qui est assez fascinant, c'est que personne ne pogne les nerfs!» raconte Louis Morissette, surpris par la politesse des jeunes vis-à-vis des vieux. Il faut dire qu'un ado qui voit un monsieur de 72 ans lui arracher sa planche à roulettes en lui faisant un doigt d'honneur reste forcément figé. Même surprise lorsqu'un jeune homme se fait reprocher d'avoir reluqué les fesses d'une mémé par son mari, ou quand il voit deux aînés se «frencher» goulûment en se caressant en public.
La vieillesse étant une question délicate, Louis Morissette s'attend à ce que l'émission fasse réagir. «Mais si les gens le comprennent comme moi, ce sont des winners, ils sortent toujours gagnants de toutes les situations. Pour une fois, on ne montre pas les vieux comme des victimes.» Il produira lui-même l'adaptation des sketchs flamands, avec sa nouvelle compagnie de production, Cube Média, et ses partenaires du Bye bye, Alain Chicoine et Louis-Philippe Drolet.
Pour camper ces détestables «cascadeurs», huit comédiens âgés ont été choisis parmi des candidats de 60 à 78 ans. «Il y en a parmi eux qui n'ont jamais joué de leur vie.» Louis Morissette promet que dans la forme, Les détestables s'éloigne des Gags ou des Insolences d'une caméra, avec des images léchées et une trame musicale très présente. «Il n'y a pas de rires en canne, et on ne fait pas d'accolades avec les victimes en regardant la caméra après le gag. C'est tout sauf ça.»
Un homme occupé
Ce n'est pas la première incursion de Louis Morissette à V, puisqu'il jouait le personnage de Bruno dans la série Prozac, dont la suite a été suspendue, faute de budget. Dommage, son personnage de salaud devait prendre de l'importance dans la deuxième saison.
En plus d'entreprendre jeudi le tournage des Enfants de la télé, Louis Morissette se rendra en Allemagne à la fin du mois prochain pour superviser une nouvelle adaptation du Verdict.
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