Les raëliens veulent réhabiliter la croix gammée
Publié : dim. juil. 03, 2011 10:17 am
Publié le 03 juillet 2011 à 05h00 | Mis à jour à 08h39
Les raëliens veulent réhabiliter la croix gammée

Ian Bussières
Le Soleil
(Québec) Habitué des controverses, notamment avec le lancement de la société de clonage humain Clonaid en 1997, le mouvement raëlien récidive aujourd'hui, à l'occasion de la Journée de la fierté gaie à Toronto, où il tiendra un kiosque afin de réhabiliter la croix gammée, tristement célèbre comme emblème du Parti national-socialiste, mais que plusieurs religions considèrent comme un symbole de paix depuis des siècles.
Fondé en 1974 par le journaliste français Claude Vorilhon dit Raël, le mouvement raëlien utilise de nouveau depuis quatre ans une croix gammée, ou swastika, insérée dans une étoile de David dans son logo après avoir abandonné le symbole en Amérique et en Europe de 1991 à 2007.
«Nous avions stylisé le symbole pour en faire disparaître la croix gammée afin de faire comprendre à Israël que nous étions prêts à faire des concessions si le pays était d'accord pour que nous y construisions une ambassade à l'intention des Elohim», a expliqué au Soleil Diane Brisebois, guide-prêtre raëlienne à Toronto, en parlant des extraterrestres qui, selon le credo raëlien, auraient créé l'humanité.
«Comme ça n'a rien changé et qu'Israël refuse toujours, nous sommes revenus à notre symbole original, soit celui qu'on retrouvait sur la soucoupe volante dans laquelle Raël s'est rendu et aussi sur la combinaison de l'extraterrestre que Raël a rencontré», poursuit-elle.
D'où l'idée de lancer le World Swastika Rehabilitation Day, qui a eu lieu une première fois le 11 juillet 2010, puis le 26 juin dernier. «Au Canada, nous avons décidé de le faire coïncider avec la Journée de la fierté gaie de Toronto, à laquelle nous participons toujours et qui attire un million de personnes, pour obtenir davantage de visibilité», indique Mme Brisebois.
Symbole de paix «sali»
«La swastika est un symbole de paix qui a été sali par les nazis», ajoute-t-elle, rappelant que bien avant Adolf Hitler, plusieurs religions, dont l'hindouisme et le bouddhisme, utilisaient le symbole depuis très longtemps.
«Par exemple, il y a une municipalité ontarienne située près de la frontière du Québec qui porte toujours le nom de Swastika, malgré plusieurs tentatives gouvernementales de le faire modifier. On y avait découvert de l'or en 1907, bien avant la montée des nazis en Allemagne, et on l'avait baptisée ainsi parce que la croix gammée était un symbole de chance», poursuit Diane Brisebois.
Autrefois bien installé à Valcourt, au Québec, le mouvement raëlien a maintenant son quartier général nord-américain à Las Vegas, aux États-Unis. «Il était temps d'aller ailleurs, où nous sommes moins connus, car au Québec, il ne reste plus beaucoup de gens qui ne connaissent pas le mouvement raëlien», explique la guide-prêtre.
Quant à Claude Vorilhon, il voyagerait beaucoup. «Au cours de la dernière année, il a passé beaucoup de temps au Japon, où il a été très bien accueilli. Il a aussi voyagé en Australie, en Afrique et en Europe pour faire connaître le mouvement», conclut Mme Brisebois.
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Les raëliens veulent réhabiliter la croix gammée

Ian Bussières
Le Soleil
(Québec) Habitué des controverses, notamment avec le lancement de la société de clonage humain Clonaid en 1997, le mouvement raëlien récidive aujourd'hui, à l'occasion de la Journée de la fierté gaie à Toronto, où il tiendra un kiosque afin de réhabiliter la croix gammée, tristement célèbre comme emblème du Parti national-socialiste, mais que plusieurs religions considèrent comme un symbole de paix depuis des siècles.
Fondé en 1974 par le journaliste français Claude Vorilhon dit Raël, le mouvement raëlien utilise de nouveau depuis quatre ans une croix gammée, ou swastika, insérée dans une étoile de David dans son logo après avoir abandonné le symbole en Amérique et en Europe de 1991 à 2007.
«Nous avions stylisé le symbole pour en faire disparaître la croix gammée afin de faire comprendre à Israël que nous étions prêts à faire des concessions si le pays était d'accord pour que nous y construisions une ambassade à l'intention des Elohim», a expliqué au Soleil Diane Brisebois, guide-prêtre raëlienne à Toronto, en parlant des extraterrestres qui, selon le credo raëlien, auraient créé l'humanité.
«Comme ça n'a rien changé et qu'Israël refuse toujours, nous sommes revenus à notre symbole original, soit celui qu'on retrouvait sur la soucoupe volante dans laquelle Raël s'est rendu et aussi sur la combinaison de l'extraterrestre que Raël a rencontré», poursuit-elle.
D'où l'idée de lancer le World Swastika Rehabilitation Day, qui a eu lieu une première fois le 11 juillet 2010, puis le 26 juin dernier. «Au Canada, nous avons décidé de le faire coïncider avec la Journée de la fierté gaie de Toronto, à laquelle nous participons toujours et qui attire un million de personnes, pour obtenir davantage de visibilité», indique Mme Brisebois.
Symbole de paix «sali»
«La swastika est un symbole de paix qui a été sali par les nazis», ajoute-t-elle, rappelant que bien avant Adolf Hitler, plusieurs religions, dont l'hindouisme et le bouddhisme, utilisaient le symbole depuis très longtemps.
«Par exemple, il y a une municipalité ontarienne située près de la frontière du Québec qui porte toujours le nom de Swastika, malgré plusieurs tentatives gouvernementales de le faire modifier. On y avait découvert de l'or en 1907, bien avant la montée des nazis en Allemagne, et on l'avait baptisée ainsi parce que la croix gammée était un symbole de chance», poursuit Diane Brisebois.
Autrefois bien installé à Valcourt, au Québec, le mouvement raëlien a maintenant son quartier général nord-américain à Las Vegas, aux États-Unis. «Il était temps d'aller ailleurs, où nous sommes moins connus, car au Québec, il ne reste plus beaucoup de gens qui ne connaissent pas le mouvement raëlien», explique la guide-prêtre.
Quant à Claude Vorilhon, il voyagerait beaucoup. «Au cours de la dernière année, il a passé beaucoup de temps au Japon, où il a été très bien accueilli. Il a aussi voyagé en Australie, en Afrique et en Europe pour faire connaître le mouvement», conclut Mme Brisebois.
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