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Vers une récession mondiale?

Publié : mar. juil. 12, 2011 8:13 pm
par Jasmin
Vers une récession mondiale?
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La crise de la dette qui secoue les États-Unis de Barack Obama, mais aussi la zone de l'euro, risque-t-elle de provoquer une nouvelle récession à l'échelle planétaire?

PHOTO: SAUL LOEB, AFP

La crise de la dette qui secoue les États-Unis ainsi que la zone de l'euro risque-t-elle de provoquer une nouvelle récession à l'échelle planétaire? Êtes-vous confiant que la crise va se résorber sur les deux fronts?

Re: Vers une récession mondiale?

Publié : mar. juil. 12, 2011 8:28 pm
par Anya
On en parlait déjà en 2007


Avec un endettement record, les Etats-Unis sont au bord d’une crise économique aussi grave que celle de 1929 avec le risque d’entraîner dans leur sillage l’Europe et la Chine. Une analyse du candidat Pierre Larrouturou.

http://www.agoravox.tv/actualites/econo ... iale-17143" onclick="window.open(this.href);return false;


Re: Vers une récession mondiale?

Publié : mar. juil. 12, 2011 8:43 pm
par Capuchino
J'avoue que je ne trouve pas ça très rassurant. Il n'y a pas trop longtemps j'ai vu un reportage sur TV5 où il parlait de la Grèce et ça semble être le chaos total +++. Autant le pays est dans la dèche, autant les gens deviennent super égocentriques et au lieu de contribuer à aider le pays, la plupart profite de l'occasion pour éluder le plus d'impôts possibles. Ca devient le chacun pour soi et "fuck" le reste. Les images que j'ai vu n'augurent rien de très positif. Maintenant, s'ajoute l'Italie, l'Espagne et les Etats-Unis qui n'a jamais réussi à se sortir la tête de l'eau depuis quelques années. J'ai bien hâte de voir quelle tangente ça va prendre, je crains que bien des pays soient rendu au moment où ils doivent cesser de vivre sur la "marge de crédit", car ils ont atteint la limite. :/

Re: Vers une récession mondiale?

Publié : mar. juil. 12, 2011 8:57 pm
par Diplodocus
Ca devient effectivement inquiétant. Plusieurs observateurs ont prédit ce nouveau ressac, même si l'on croyait passé la crise financière de 2007-2008.

Le problème est assurément plus profond; les pays sont surrendettés et les états ne contrôlent plus leurs dépenses. C'est la course à la surenchère.

Re: Vers une récession mondiale?

Publié : mar. juil. 12, 2011 9:01 pm
par lorraine48
bien à un moment donné l argent va manquer à queque part c est à cout de milliards les endettements et si cela a l allure de 1929 on est pas sorti du bois

Re: Vers une récession mondiale?

Publié : mar. juil. 12, 2011 9:09 pm
par Capuchino
lorraine48 a écrit : bien à un moment donné l argent va manquer à queque part c est à cout de milliards les endettements et si cela a l allure de 1929 on est pas sorti du bois
Tu as raison et ce qui est encore plus inquiétant c'est qu'à l'époque les gens étaient quand même habitués de vivre avec un minimum de confort alors qu'aujourd'hui c'est complètement le contraire les gens sont très très gâtés et ils ne veulent pas se priver de rien. On a juste eu la crise du verglas pis il était temps que ça finisse, j'imagine mal comment les gens réagiraient s'il y avait une grosse crise économique qui s'éterniserait. :gla:

Je ne suis pas une spécialiste en économie, mais les taux d'intérêts à des niveaux aussi bas aussi longtemps n'a pas aidé personne finalement. Ca a juste créer un faux sentiment de richesse.

Re: Vers une récession mondiale?

Publié : mar. juil. 12, 2011 9:12 pm
par Anya
Je mets la suite de ton article Jasmin


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Pierre-Yves McSween
Comptable agréé et chargé de cours à HEC Montréal

LA CRISE DU CONFORT

Nous faisons présentement face à une incompréhension générale de la signification de la dette d'un pays. On parle aux citoyens de dette en pourcentage du PIB et voilà, on vient de perdre tout le monde. Ce qui arrive en Grèce et ailleurs n'est pas sorcier: pour se payer un niveau de confort, les citoyens actuels endettent les générations futures et les États doivent corriger la situation avant d'atteindre le point de non-retour. Pendant qu'une portion de la population profite de l'évasion fiscale, l'autre doit absorber tout le fardeau de la collectivité. Est-ce qu'une récession future est à craindre? Peut-être est-elle à souhaiter pour ramener certaines sociétés sur Terre (comme le Québec par exemple)? La récession fait partie du cycle économique: il vaut mieux se préparer à une récession que de la craindre puisqu'elle est ultimement inévitable. Nous sommes témoins non pas d'une crise de la dette, mais plutôt d'une crise du niveau de vie national causant cette dernière. Nous sommes rendus dans une période de «crise du confort», c'est-à-dire que nous réalisons pour la première fois qu'une génération devra peut-être diminuer son train de vie par rapport à celui de la génération précédente. Nous faisons face à un phénomène mondial de niveau de dépense désiré par rapport au niveau de dépense raisonnable. Entre nos désirs collectifs toujours croissants et nos moyens collectifs de plus en plus limités, il y a un examen de conscience à faire. Notre système économique est notre «matrice» collective: l'outil que nous avons créé est en train de nous dicter comment vivre et nous en sommes prisonniers. Veut-on la pilule bleue ou la pilule rouge?


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Jean-Pierre Aubry
Économiste

ON NE SENT PAS L'URGENCE D'AGIR

La situation est fort inquiétante. Oui, ces deux crises de la dette publique peuvent provoquer une nouvelle récession à l'échelle planétaire. Cependant, il est également possible d'éviter une réaction en chaîne qui mènerait à une forte récession mondiale. La situation est plus corsée en Europe parce que les membres de l'euro en difficulté ne peuvent utiliser le levier monétaire et en raison de l'absence d'un gouvernement central fort pour s'en sortir. De plus, aux États-Unis, il y a beaucoup plus d'espace dans l'assiette fiscale qu'en Europe pour augmenter les taux de taxation. Ce qui m'apparaît comme la plus grande menace, ce ne sont pas les statistiques sur l'endettement des pays en difficulté, mais le fait que leurs dirigeants politiques de ces pays et la très grande majorité de leurs citoyens ne sentent pas l'urgence d'agir, de définir une solution, de créer un consensus pour que tous les agents économiques mettent ensemble l'épaule à la roue. Il y a présentement beaucoup trop de joutes politiques et trop de groupes qui cherchent des coupables et à éviter de mettre l'épaule à la roue. Il faut absolument que les dirigeants politiques et les citoyens des pays en difficulté mettent toute leur énergie pour un retour relativement rapide à l'équilibre budgétaire, même si la façon de le faire n'est pas parfaite. Une fois sortie du bourbier, il sera toujours temps de questionner le rôle du gouvernement, sa taille, l'offre de services publics et la redistribution des revenus.


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Gaétan Frigon
Président exécutif de Publipage inc. et ancien président-directeur général de la Société des alcools du Québec et de Loto-Québec

LA RAISON VA L'EMPORTER

La crise de la dette qui secoue à la fois les États-Unis et la zone euro va se résorber, mais va laisser des séquelles à court et à long terme. Toutefois, lesdites séquelles n'iront pas jusqu'à une nouvelle récession planétaire. Aux États-Unis, chacun en est encore au niveau d'établir son positionnement pour les élections de 2012, les démocrates voulant protéger l'intégrité de Medicare et de Medicaid, et les républicains, incluant les membres du Tea Party, voulant s'assurer qu'il n'y aura pas d'augmentations de taxes. À la fin, je suis persuadé qu'il y aura une entente de réduction des dépenses et d'augmentation des revenus d'environ 4000 milliards sur 10 ans. Ce devrait être suffisant pour éviter le pire tout en sauvant la face de chacun. Pour ce qui est de la zone euro, c'est à la fois pire et mieux qu'aux États-Unis. Pire parce que les pays affectés (Grèce, Espagne, Irlande, Italie) sont les plus pauvres et peuvent difficilement augmenter les taxes au niveau nécessaire sans créer de remous dans la population, mieux parce que les pays forts comme l'Allemagne ne laisseront pas la zone euro s'éclater, car ils auraient trop à perdre. Donc, dans les deux cas, la raison va l'emporter sur la politique partisane.


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Pierre Simard
Professeur à l'École nationale d'administration publique à Québec

CRISE DE L'ÉTAT-PROVIDENCE

Il y a quelques mois, l'économiste Pierre Lemieux publiait un livre intitulé Une crise peut en cacher une autre (Les Belles Lettres). Dans cet ouvrage, il nous rappelle qu'en 2007, on interprétait la crise comme celle du capitalisme. Fini, le laisser-faire économique! Quatre ans plus tard, on doit se rendre à l'évidence que le diagnostic était erroné. Comme l'explique Lemieux - senior fellow à l'Institut économique de Montréal - la crise ne relevait pas d'un manque d'autorité des gouvernements, mais au contraire d'un État beaucoup trop présent dans l'économie. Les États occidentaux, déjà lourdement endettés, ont profité de la crise pour accroître leur déficit et s'endetter davantage. Résultat? La crise économique s'est transformée en crise des finances publiques. Peut-être serait-il plus juste de dire que s'est révélée la crise latente de l'État-providence. Il y a quatre ans, nos politiciens accusaient les banques; aujourd'hui, ce sont les banques qui semoncent nos gouvernements. On évoque même la faillite potentielle de plusieurs gouvernements, y compris celui des États-Unis. De toute évidence, les promesses interventionnistes ne sont pas au rendez-vous et l'endettement de nos gouvernements plombe les possibilités de reprise. Cette crise se résorbera-t-elle? Pour cela, il faudrait que les citoyens cessent de rêver au retour des Nordiques et du prince charmant, et qu'ils obligent les politiciens à mettre de l'ordre dans les finances publiques.


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Françoise Bertrand
Présidente de la Fédération des chambres de commerce du Québec

LE QUÉBEC PEUT TIRER SON ÉPINGLE DU JEU

La crise de la dette aux États-Unis et la zone euro fragilisée sont des symptômes inquiétants d'une économie internationale qui ne semble pas se remettre de la crise. Si le cas européen est pédagogique pour un Québec qui tend à s'endetter, c'est le cas américain qui nous influence le plus. Un défaut de paiement de Washington plomberait une reprise américaine fragile et perturberait certainement l'économie québécoise. Bien que le Québec ait diversifié ses marchés d'exportation, notre voisin du Sud demeure notre principal client. La faiblesse du dollar américain doublée d'une crise de l'emploi mettrait en péril nos exportateurs, surtout ceux du secteur manufacturier. Notre inquiétude est cependant tempérée par le fait que le Québec possède plusieurs atouts pour bien traverser cette période tumultueuse. Or, le secteur des ressources naturelles demeure en excellente santé grâce aux économies émergentes, qui ont grandement besoin de matières premières. Bien entendu, il faut que notre société permette l'exploitation de nos ressources naturelles puisque le développement économique se fait dans l'intérêt de la collectivité québécoise.

http://www.cyberpresse.ca/place-publiqu ... ndiale.php" onclick="window.open(this.href);return false;

Re: Vers une récession mondiale?

Publié : mer. juil. 13, 2011 10:17 am
par Jasmin
hoooo merci Anya
j'avais completement oublié ,
cé tres gentil de ta part .
:top: :hello:

Re: Vers une récession mondiale?

Publié : mer. juil. 13, 2011 10:20 am
par Anya
Jasmin a écrit : hoooo merci Anya
j'avais completement oublié ,
cé tres gentil de ta part .
:top: :hello:
:) De rien Jasmin

Re: Vers une récession mondiale?

Publié : mer. juil. 13, 2011 2:16 pm
par Jasmin
Dette américaine: «crise majeure» en cas de défaut
Agence France-Presse
Washington

Le président de la banque centrale américaine (Fed), Ben Bernanke, a averti mercredi à Washington qu'un défaut de paiement des États-Unis créerait des «problèmes énormes» pour le pays et

une «crise majeure» à l'échelle mondiale.

Si les États-Unis venaient à manquer à leurs obligations vis-à-vis de leurs créanciers, «cela serait une crise majeure», cela «enverrait des ondes de choc à travers l'ensemble du système financier mondial», a déclaré M. Bernanke devant la Commission des services financiers de la Chambre des représentants.

Le président de la Fed faisait là référence au fait que les obligations du Trésor américain sont largement considérées dans le monde entier comme un placement extrêmement sûr, aussi sûr que l'or.

M. Bernanke a averti qu'un défaut de paiement du Trésor américain aurait aussi des conséquences dramatiques pour l'économie américaine.

Cela créerait des «problèmes énormes», a-t-il dit: «les taux d'intérêt commenceraient à monter» à mesure que les créanciers remettraient en question la capacité du pays à rembourser ses dettes, ce qui «affaiblirait notre économie et alourdirait encore notre déficit».

Le chef de la Réserve fédérale a illustré son propos d'une référence à l'Europe, où le coût du financement des États jugés les moins solvables est monté en flèche.

«Nous voyons cela en Europe. Il y a un cercle vicieux qui peut être difficile à casser», a-t-il dit en réponse à une question sur une éventuelle flambée des taux d'intérêt aux États-Unis en cas de défaut de paiement.

Faisant référence au fait que le relèvement du plafond de la dette est rendu nécessaire par les dépenses entraînées par les lois votés par le Congrès, M. Bernanke a estimé que ne pas le relever équivaudrait à «dépenser comme un fou avec sa carte de crédit et refuser ensuite de payer la facture».

Le département du Trésor estime qu'il ne pourra pas éviter de se retrouver en défaut de paiement si le plafond légal de la dette publique du pays n'est pas relevé d'ici au 2 août. Ce plafond a été atteint à la mi-mai, et le ministère indique qu'il aura épuisé tous les expédients dont il use depuis lors pour continuer d'emprunter sur les marchés sans augmenter le niveau de la dette.

Le gouvernement et les élus du Congrès négocient depuis plusieurs semaines un plan d'économies budgétaires sur dix ans qui permettraient de lever l'obstruction des républicains au relèvement du plafond de la dette, mais les discussions piétinent.

«Il faut à la fois un relèvement du plafond de la dette qui nous permettrait d'éviter un défaut», mais «aussi que nous prenions des mesures sérieuses pour changer la trajectoire intenable de notre situation budgétaire» à long terme, a-t-il dit aux élus. «Je pense que ces deux objectifs peuvent être atteints».

M. Bernanke témoignait devant la Commission à l'occasion de la présentation du rapport semestriel de politique monétaire de la Fed, mais l'essentiel des questions que lui posaient les élus avaient trait à la situation des finances publiques.

....................
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Re: Vers une récession mondiale?

Publié : jeu. juil. 14, 2011 12:45 pm
par Danie
Bonjour,

La dette américaine: Cliquez sur le lien pour voir les chiffres actualisés à la seconde près.

http://www.usdebtclock.org/

Il y a plusieurs statistiques intéressantes sur ce lien.

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La dette des principaux pays dans le monde: cliquez sur le lien aussi.

http://www.usdebtclock.org/world-debt-clock.html

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La dette intérieure et extérieure par pays, selon le produit intérieur brut (GDP).
On voit que les pays les plus endettés sont ceux qui causent le plus de maux de tête.
Je n'ai pas d'équivalent en fraçais. Désolée.

Re: Vers une récession mondiale?

Publié : jeu. juil. 14, 2011 9:20 pm
par Anya
Publié le 14 juillet 2011 à 19h23 | Mis à jour à 20h31
Dette: le temps des décisions est venu, affirme Barack Obama

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Agence France-Presse
Washington, DC

Barack Obama a affirmé jeudi aux chefs de file du Congrès que «le temps des décisions est venu» pour résoudre le problème de la dette américaine, après une nouvelle journée sans accord marquée par des avertissements sur les graves conséquences en cas d'inaction du parlement.

«Le temps des décisions est venu. Il nous faut des projets concrets pour faire progresser» ces dossiers, a déclaré M. Obama, selon un responsable démocrate au courant des pourparlers entre le président et les élus.

À l'issue d'une cinquième séance de négociation consécutive à la Maison Blanche -sans résultats- entre le président et les responsables parlementaires, qui a duré une heure vingt, plusieurs élus ont indiqué qu'il n'y aurait pas de nouvelle réunion vendredi.

Selon le responsable démocrate proche des négociations, le président a souhaité que les élus se consultent avec les membres de leurs groupes respectifs pour déterminer ce qui peut être fait. Et il a donné aux élus une période de 24 à 36 heures pour se décider.

De même source, «s'il n'a pas eu de nouvelles d'eux avec un plan d'action, il pourrait convoquer une nouvelle réunion pendant le week-end».

M. Obama va participer à une conférence de presse vendredi à 11H00, a annoncé la Maison Blanche.

Le responsable démocrate a par ailleurs affirmé que M. Obama, engagé dans d'ardues négociations budgétaires avec ses adversaires républicains majoritaires à la Chambre des représentants, n'avait pas renoncé à obtenir «l'accord de plus grande portée possible» afin d'obtenir un relèvement du plafond de la dette avant le 2 août.

Par cette expression, la Maison Blanche évoque d'habitude une réduction du déficit de 4.000 milliards de dollars sur dix ans, au moyen de coupes dans les dépenses, mais aussi de nouvelles recettes fiscales ponctionnées sur les contribuables les plus riches.

Une telle perspective hérisse les républicains qui ont fait de leur credo un refus de nouveaux impôts.

Les mises en garde sur les conséquences d'un éventuel défaut de paiement des États-Unis se sont multipliées jeudi à Washington.

Peu avant la rencontre à la Maison Blanche, le secrétaire au Trésor, Timothy Geithner, s'est rendu au Capitole et a assuré qu'il ne pouvait donner au Congrès davantage de temps pour relever le plafond de la dette au-delà de la date butoir.

«Nous avons examiné toutes les solutions possibles et en aucun cas nous ne pouvons donner plus de temps au Congrès pour résoudre ce problème», a dit M. Geithner à la presse.

Pour sa part, le PDG de la banque américaine JPMorgan Chase s'est inquiété de l'impasse politique persistante. Selon le banquier, un défaut de paiement pourrait être une «catastrophe».

Jeudi encore, le président de la banque centrale américaine (Fed), Ben Bernanke, a exhorté les élus à entendre le message des agences de notation, qui menacent d'abaisser la note des États-Unis sur la dette.

Après Moody's qui a annoncé mardi avoir mis sous surveillance l'État fédéral américain, c'est Standards & Poor's qui a averti jeudi qu'elle envisageait d'abaisser la note des États-Unis.

De son côté, la Chine a demandé aux États-Unis «d'adopter des mesures (...) pour préserver les intérêts des investisseurs».

Face à la pression et aux déclarations alarmantes, le porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney, avait affirmé jeudi avant la réunion que «malgré tout, des progrès ont été effectués».

Les négociations à Washington portent sur le plafond de la dette fédérale autorisé par la loi. Le maximum, 14 294 milliards de dollars, est déjà atteint depuis la mi-mai.

Le Trésor a contourné le problème par des mesures techniques permettant de maintenir la dette américaine sous la barre légale, mais il estime ne pas pouvoir tenir au-delà du 2 août.

Risque de récession avertit le FMI

Les défauts de paiement des États provoquent généralement des récessions, ont conclu deux économistes du Fonds monétaire international dans une étude publiée jeudi.

«Les occurrences des défauts sont associées à de profondes récessions», écrivent ces économistes, Enrique Mendoza et Vivian Yue, dans un article intitulé «Un modèle général d'équilibre des défauts des États et des cycles d'activité».

«En moyenne, le PIB et la consommation descendent environ 5% sous leur tendance», ont-ils calculé à partir de 23 épisodes entre 1977 et 2009, dont la moitié en Amérique latine.

«L'emploi tombe à un niveau inférieur d'environ 15% à celui des trois ans avant les défauts. Les exportations nettes (exportations moins importations, ndlr) bondissent d'environ 10 points de pourcentage par rapport au PIB en l'espace de deux trimestres avant et après le défaut», ont-ils poursuivi.

Les deux chercheurs définissent un modèle économétrique mesurant les effets d'un défaut d'un État sur l'activité des entreprises du pays. Ils met en évidence un «puissant mécanisme d'amplification financière» dans lequel le renchérissement du coût de l'argent pénalise les producteurs.

Le FMI a appelé les États-Unis, à plusieurs reprises depuis fin juin, à trouver au plus vite un compromis qui permettrait d'éviter la perspective d'un défaut dû au plafond légal de la dette.

Dans le cas de la Grèce, après avoir fermement exclu toute restructuration de la dette publique, l'institution a admis début juillet que des efforts des créanciers privés allaient devoir être nécessaires pour que l'État honore ses obligations.

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Re: Vers une récession mondiale?

Publié : jeu. juil. 14, 2011 9:44 pm
par Danie
Merci Anya pour l'article.
Anya a écrit : Les deux chercheurs définissent un modèle économétrique mesurant les effets d'un défaut d'un État sur l'activité des entreprises du pays. Ils met en évidence un «puissant mécanisme d'amplification financière» dans lequel le renchérissement du coût de l'argent pénalise les producteurs.
Une remontée des taux d'intérêt est à prévoir.

Souhaitons que Républicains et Démocrates s'entendent avant minuit moins une.

Re: Vers une récession mondiale?

Publié : jeu. juil. 14, 2011 9:49 pm
par Anya
:) Ça me fait plaisir

Re: Vers une récession mondiale?

Publié : jeu. juil. 14, 2011 9:57 pm
par Danie
Anya, j'ai lu un peu sur le forum et j'ai vu que tu fais un sacré travail de "bibliothécaire"! :)
J'apprécie beaucoup parce que je n'ai pas le temps de lire toute l'actualité.

Re: Vers une récession mondiale?

Publié : jeu. juil. 14, 2011 9:58 pm
par Anya
Dette : divisions chez les républicains
Le Jeudi 14 juillet 2011 | Mise en ligne à 7h20 Commentaires (80)
Richard Hétu

Le chef de la minorité républicaine du Sénat, Mitch McConnell, a mis en garde les parlementaires de son parti contre la tentation d’empêcher le relèvement du plafond de la dette. Selon lui, une telle approche pourrait contribuer à la réélection de Barack Obama, comme il l’a expliqué hier lors d’une interview radiophonique :

«Le président pourrait faire valoir que les républicains ont aggravé la situation économique et tenter de convaincre le public, non sans raison, si les gens commencent à ne pas recevoir leurs chèques de retraite et que les familles de militaires reçoivent des lettres disant que leurs combattants ne sont pas payés. C’est un argument qui pourrait être gagnant. Et, tout à coup, nous (républicains) devrions assumer une part de responsabilité dans la mauvaise économie. C’est une très mauvaise position de départ pour une élection.»

Le sénateur McConnell a fait ce commentaire pour défendre sa solution de rechange pour éviter un défaut de paiement, solution qui consiste à adopter une mesure au Congrès déléguant au président le pouvoir de relever le plafond de la dette. Certains démocrates se sont dits favorables à ce plan qui mettrait les États-Unis à l’abri de la catastrophe économique qu’ils prédisent en cas de non relèvement du plafond de la dette d’ici le 2 août.

Mais, comme l’explique le Washington Post dans cet article, la proposition du sénateur républicain est opposée par plusieurs conservateurs proches du Tea Party, dont le numéro deux des républicains à la Chambre des représentants, Eric Cantor, dont l’influence est en train de surpasser celle du président de la Chambre, John Boehner. C’est avec lui que Barack Obama a eu un échange tendu hier à la Maison-Blanche.

Sarah Palin s’est également opposée hier soir à la solution de rechange du sénateur McConnell. Comme d’autres conservateurs proches du Tea Party, elle s’oppose à l’idée même du relèvement du plafond de la dette, et ce, même si celui-ci est assorti de coupes budgétaires. Dans une intervention à Fox News hier, elle a ressorti une expression qui lui a été reprochée dans la foulée de la fusillade de Tuscon. S’adressant aux républicains du Congrès, elle a dit : «Ne reculez, rechargez.»

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Le Mercredi 13 juillet 2011 | Mise en ligne à 20h49 | Commentaires (15)
Obama : «Cela coulera peut-être ma présidence»
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Re: Vers une récession mondiale?

Publié : jeu. juil. 14, 2011 10:02 pm
par Danie
Si le Tea Party ne veut pas relever la dette ou hausser taxes et impôts, que propose-t-il?

Re: Vers une récession mondiale?

Publié : jeu. juil. 14, 2011 10:14 pm
par Anya
Le « plafond de la dette américaine », c'est quoi en fait ?
Par Pascal Riché | Rue89 | 14/07/2011 | 10H50

Pendant que l'Europe s'efforce dans une ambiance de panique de résoudre le problème de la dette de la Grèce, un autre pays, les Etats-Unis, peine à trouver un accord politique permettant d'éviter l'accident financier. A regarder le montant des dettes en jeu, il y aurait de quoi s'affoler 42 fois plus :

Etats-Unis : 14 000 milliards de dollars de dette (100% du PIB),

Grèce : 330 milliards de dette (120% du PIB)

Mais personne, sur la planète finance, ne considère encore les Etats-Unis comme étant dans une situation critique. Si les Etats-Unis connaissent une difficulté, ce n'est pas parce que les créanciers refusent de lui prêter de l'argent. C'est parce que le Congrès et la Maison-Blanche se chamaillent. L'affaire du « plafond de la dette » est avant tout politique (et un peu théâtrale).

1. Qu'appelle-t-on le plafond de la dette ?

Pour financer la différence entre ses recettes et ses dépenses, les Etats émettent des titres de dettes (des obligations, ou Bons du Trésor). C'est le cas de l'administration fédérale américaine, dont l'endettement continue de croitre sans arrêt depuis des années. Les Américains adorent fabriquer des petits compteurs vertigineux pour le figurer.

Si aucune décision n'est prise, cet endettement atteindra le 2 août la limite autorisée par les parlementaires américains, ce fameux « plafond de la dette », au-delà duquel l'Etat fédéral n'a plus le droit d'émettre des obligations. Pour relever ce plafond, un accord est nécessaire entre le président (démocrate) Barack Obama et la majorité (républicaine) du Congrès. Mais ceux-ci s'étripent jusque-là sans résultat, entre éclats de voix et claquements de porte. Histoire d'agrémenter un peu l'ambiance, l'agence de notation Moody's vient de menacer de dégrader la note des titres d'endettement des Etats-Unis, comme s'il s'agissait d'un vulgaire pays latino-américain (ou européen).

Ce plafond global est fixé, depuis 1917, par le Congrès (auparavant, ce dernier donnait des autorisations au coup par coup).

Il est fixé depuis février 2010 à 14 294 000 milliards de dollars. Il a en réalité déjà été atteint le 16 mai, mais le secrétaire au Trésor, Timothy Geithner, a gagné du temps en cessant provisoirement d'alimenter certaines réserves prévues pour les retraites de fonctionnaires fédéraux.

Ces mesures ont permis de reporter au 2 août le moment fatidique. Geithner a promis que ces réserves recommenceraient à être abondées normalement une fois qu'un accord sur le relèvement du plafond serait trouvé.

2. Que se passe-t-il le 2 août, faute d'accord ?

On n'en est pas encore là : les Etats-Unis jouent surtout à se faire peur. Jouons donc nous aussi.

Si cela devait arriver, le gouvernement fédéral perdrait alors le droit d'emprunter. Et s'il ne veut pas être en situation de défaut de paiement vis-à-vis de ses créanciers, il devra réagir :

Soit en levant en urgence un impôt ou en réduisant certaines dépenses publiques ;

Soit en reportant le paiement de factures, voire de salaires.

Dans l'un ou l'autre cas, l'économie plongerait : l'austérité brutale n'a jamais été l'amie de la croissance. La crédibilité des Etats-Unis souffrirait également sur les marchés financiers, rendant le financement de l'économie plus difficile. Même s'il cessait de payer les intérêts de sa dette, le gouvernement devrait encore trouver 120 milliards par mois pour que les recettes fiscales couvre les dépenses fédérales.

En résumé : ce serait une cata.

Bref, personne n'envisage encore vraiment sérieusement un tel scénario noir. Et encore moins un défaut de paiement vis à vis des créanciers du gouvernement américain – les détenteurs de bons du Trésor. La note accordée par Moody's à la dette américaine est encore la meilleure du marché : AAA. Autrement dit : le risque d'un défaut de paiement est considéré comme quasi-nul. Le communiqué de Moody's n'est qu'un petit coup de semonce, pour presser le Congrès de trouver un accord avec la Maison-Blanche.

3. Que négocient le Congrès et la Maison-Blanche ?

La Chambre des représentants refuse de modifier le niveau du plafond de la dette tant que l'administration Obama ne se sera pas engagée sur des réductions de dépenses publiques.

Le débat est avant tout un show politique. En réalité, les augmentations de dépenses ou baisses d'impôts qui expliquent que les Etats-Unis atteignent aujourd'hui leur plafond de la dette ont toutes été autorisées par le même Congrès qui aujourd'hui s'indigne des dérapages de la dette.

L'ampleur du relèvement est également enjeu d'une négociation. Ceux qui profitent politiquement d'un tel débat sur les dépenses publiques (la plupart du temps : les républicains, qui rêvent de faire maigrir l'Etat fédéral) ont intérêt à ne pas accepter un relèvement du plafond trop important. Ainsi pourront-ils dans quelques années retrouver leur toge de vertu budgétaire, s'y draper, et dénoncer de nouveau l'impéritie fédérale.

Tout cela relève donc d'un petit théâtre assez rodé. Depuis 1962, le plafond a été relevé 74 fois. Depuis 2001, dix fois ! Lorsque la majorité à la Chambre des représentants est du même bord que le président, cela se passe évidemment bien mieux. Cette fois ci, à un an et demi de l'élection présidentielle, le relèvement du plafond a lieu dans une ambiance plus hystérique. Mais, à moins que les élus américains ne soient devenus complètement fous, il aura bien lieu.

http://www.rue89.com/explicateur/2011/0 ... ine-214067" onclick="window.open(this.href);return false;

Re: Vers une récession mondiale?

Publié : jeu. juil. 14, 2011 10:19 pm
par Anya
Risque d’une autre récession aux États-Unis
14 juillet 2011 | 16h01
Caroline Pailliez
Argent

Le fléau des dettes souveraines se propage en Amérique. Les agences de notations menacent d’abaisser la cote de crédit des États-Unis. Or, le Canada et le Québec risquent d’en payer le prix, préviennent les économistes.

Moody’s relèguera les États-Unis au rang des mauvais élèves en abaissant sa note de crédit de AAA, soit la meilleure possible, à AA, si les membres du Congrès ne s’entendent pas sur le relèvement du plafond de la dette.

À partir du 2 août prochain, le Trésor ne pourra plus faire face à ses engagements sans émettre d’obligations et dépasser le plafond d’endettement qu’il s’est fixé à 14,294 G$. Or, le président américain ne parvient toujours pas à convaincre les membres du Congrès de voter le relèvement de ce plafond.

C’est la première fois que les États-Unis voient leur note abaissée depuis leur première analyse de crédit, il y a plus d’un siècle.

Le spectre d’une nouvelle crise

« Si l’agence Moody’s abaisse sa note, les investisseurs vont vouloir se départir de leurs titres américains, ce qui aura pour effet de hausser les taux d’intérêt. Les consommateurs vont alors devoir contracter leurs dépenses », prévient Germain Belzile, directeur de la recherche à l’Institut économique de Montréal.

«Les politiciens américains devront de toute façon couper dans les dépenses de l’État pour rembourser leurs créanciers ou pour redresser leurs finances », ajoute l’économiste.

Or, des coupes claires et trop profondes dans les programmes publics risquent de mettre à mal une reprise déjà fragile, a prévenu le président de la Réserve fédérale Ben Bernanke jeudi. Il invite les membres du Congrès à voter rapidement en faveur d’un relèvement de plafond de la dette pour pouvoir se refinancer sur les marchés financiers.

Ben Bernanke a ajouté qu'un défaut sur la dette américaine serait dévastateur. « Ce serait un résultat calamiteux. Cela créerait un grave choc financier qui aurait des répercussions non seulement sur l'économie américaine, mais aussi sur l'économie mondiale », dit-il.

M. Belzile, en revanche, reste plus optimiste. « La crise de la dette que connaissent actuellement les pays européens a permis de positionner le dollar américain comme un titre refuge. Si les États-Unis aussi ne sont plus dignes de confiance, où pourraient bien se tourner les investisseurs? Dans une certaine mesure, ils pourraient acheter des obligations canadiennes ou australiennes. Mais somme toute, les créanciers vont être plus patients. »

Une inquiétude pour les marchés canadiens

Le Canada, fortement tributaire du marché américain, ne sortira pas indemne d’une contraction de la consommation aux États-Unis.

Le pays s’accaparait près de 74,9 % des exportations canadiennes en 2010 et près de la moitié des importations la même année. « Si la demande venant du sud venait à se tarir, les entreprises canadiennes verraient leur agenda se vider rapidement », explique M. Belzile.

Le dollar canadien, qui a atteint sa parité le 30 décembre dernier devrait lui aussi en prendre pour son grade. À 1,0420 $ US au cours de clôture au 13 juillet, il devrait continuer à prendre de la valeur, apportant alors son lot de complications pour les entreprises exportatrices du pays.

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Re: Vers une récession mondiale?

Publié : ven. juil. 15, 2011 3:54 am
par babou214
Capuchino a écrit : [...]

Tu as raison et ce qui est encore plus inquiétant c'est qu'à l'époque les gens étaient quand même habitués de vivre avec un minimum de confort alors qu'aujourd'hui c'est complètement le contraire les gens sont très très gâtés et ils ne veulent pas se priver de rien. On a juste eu la crise du verglas pis il était temps que ça finisse, j'imagine mal comment les gens réagiraient s'il y avait une grosse crise économique qui s'éterniserait. :gla:

Je ne suis pas une spécialiste en économie, mais les taux d'intérêts à des niveaux aussi bas aussi longtemps n'a pas aidé personne finalement. Ca a juste créer un faux sentiment de richesse .
:jap: Ça aide les banques à s'enrichir ;) Et ça donne bonne conscience aux gouvernement qui augmentent leur dette :/