MARINY CHAV CONDAMNÉE À 6 ANS POUR MEURTRE
Publié : ven. juil. 15, 2011 12:28 pm
Procès de Mariny Chav: l’accusée est sans remords
JOSIANE YELLE
Judiciaire - Publié le 13 juin 2011 à 10:13
Mariny Chav, cette femme de 38 ans ayant plaidé coupable à l’homicide involontaire de sa belle-mère, Francine Coderre-Grégoire, survenu à Lorraine en mars 2007, n’éprouverait aucun remord et serait portée à se victimiser.
C’est du moins ce qu’a affirmé le docteur en psychologie Éric Bergeron, appelé à la barre des témoins lors du procès qui s’est entamé au Palais de justice de Saint-Jérôme le 8 juin dernier.
Selon celui-ci, l’accusé démontre une « absence de remords évidente ». Il a déclaré qu’il s’agit d’une personne qui n’a pas d’introspection et qui n’est pas intéressée à comprendre pourquoi elle a tué. Le Dr Bergeron a d’ailleurs indiqué que Mariny Chav se croit plutôt victime, caractérisant même cela de « leitmotiv ».
« Elle n’a pas de décentrement par rapport à elle-même », a-t-il ajouté.
Pour sa part, l’avocat de la défense a questionné le témoin expert sur la possibilité que l’accusé ait subi un traumatisme lors de son immigration du Cambodge et de son passage dans des camps de réfugiés.
Ce à quoi le Dr Bergeron a répondu, en étant on ne peut plus clair, qu’il « n’y avait pas d’éléments traumatiques qui expliquent ça ». Ce dernier a d’ailleurs parlé de « charge de rage importante » et « d’un récit, sur le plan psychologique, qui ne tient pas la route ».
Quelques larmes, sans plus
Le fils et le mari de la victime ont également été appelés à témoigner. Chacun a lu une lettre qu’il avait préalablement rédigée. Durant les lectures, le juge a longuement observé l’accusé qui, passible depuis le début de l’audition, essuyait quelques larmes.
« Jamais je ne pourrai oublier ce qui s’est passé et le mal que ça nous a fait », a affirmé le mari de la défunte, Bernard Grégoire. Celui-ci a parlé d’un véritable « calvaire » et a demandé une sentence juste et exemplaire.
Le fils, Stéphane Grégoire, a avoué avoir été « carrément démoli » lorsque, du jour au lendemain, son univers s’est écroulé. « Comment dire "papa, c’est ma blonde qui a tué m’man", comment t’expliques à tes enfants que c’est maman qui a tué grand-maman? »
Ces témoignages ont également permis d’apprendre que les deux hommes ont déposé une poursuite en dommages de plus de 900 000 $ contre Mariny Chav.
Le sergent enquêteur de la Sûreté du Québec (SQ), Patrick Duclos, a également témoigné.
Rappelons que Mariny Chav a été arrêtée par la SQ seulement deux ans après les faits. Elle vivait, pendant ce temps, dans la maison de sa victime avec son conjoint de l’époque, Stéphane Grégoire.
La suite de l’audition et le prononcé de la sentence sont prévus le 29 juin prochain.
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JOSIANE YELLE
Judiciaire - Publié le 13 juin 2011 à 10:13
Mariny Chav, cette femme de 38 ans ayant plaidé coupable à l’homicide involontaire de sa belle-mère, Francine Coderre-Grégoire, survenu à Lorraine en mars 2007, n’éprouverait aucun remord et serait portée à se victimiser.
C’est du moins ce qu’a affirmé le docteur en psychologie Éric Bergeron, appelé à la barre des témoins lors du procès qui s’est entamé au Palais de justice de Saint-Jérôme le 8 juin dernier.
Selon celui-ci, l’accusé démontre une « absence de remords évidente ». Il a déclaré qu’il s’agit d’une personne qui n’a pas d’introspection et qui n’est pas intéressée à comprendre pourquoi elle a tué. Le Dr Bergeron a d’ailleurs indiqué que Mariny Chav se croit plutôt victime, caractérisant même cela de « leitmotiv ».
« Elle n’a pas de décentrement par rapport à elle-même », a-t-il ajouté.
Pour sa part, l’avocat de la défense a questionné le témoin expert sur la possibilité que l’accusé ait subi un traumatisme lors de son immigration du Cambodge et de son passage dans des camps de réfugiés.
Ce à quoi le Dr Bergeron a répondu, en étant on ne peut plus clair, qu’il « n’y avait pas d’éléments traumatiques qui expliquent ça ». Ce dernier a d’ailleurs parlé de « charge de rage importante » et « d’un récit, sur le plan psychologique, qui ne tient pas la route ».
Quelques larmes, sans plus
Le fils et le mari de la victime ont également été appelés à témoigner. Chacun a lu une lettre qu’il avait préalablement rédigée. Durant les lectures, le juge a longuement observé l’accusé qui, passible depuis le début de l’audition, essuyait quelques larmes.
« Jamais je ne pourrai oublier ce qui s’est passé et le mal que ça nous a fait », a affirmé le mari de la défunte, Bernard Grégoire. Celui-ci a parlé d’un véritable « calvaire » et a demandé une sentence juste et exemplaire.
Le fils, Stéphane Grégoire, a avoué avoir été « carrément démoli » lorsque, du jour au lendemain, son univers s’est écroulé. « Comment dire "papa, c’est ma blonde qui a tué m’man", comment t’expliques à tes enfants que c’est maman qui a tué grand-maman? »
Ces témoignages ont également permis d’apprendre que les deux hommes ont déposé une poursuite en dommages de plus de 900 000 $ contre Mariny Chav.
Le sergent enquêteur de la Sûreté du Québec (SQ), Patrick Duclos, a également témoigné.
Rappelons que Mariny Chav a été arrêtée par la SQ seulement deux ans après les faits. Elle vivait, pendant ce temps, dans la maison de sa victime avec son conjoint de l’époque, Stéphane Grégoire.
La suite de l’audition et le prononcé de la sentence sont prévus le 29 juin prochain.
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