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Attentat à la bombe à Oslo Norvège

Publié : ven. juil. 22, 2011 12:13 pm
par geneviève-2
Norvège
Une bombe fait des morts au coeur d'Oslo

Texte: AFP / Pierre-Henry DESHAYES
22/07/2011 10h00 - Mise à jour 22/07/2011 11h50
OSLO - Une bombe a explosé près du siège du gouvernement norvégien vendredi à Oslo, faisant «des morts et des blessés», a annoncé la police norvégienne, dans ce qui semble être le premier attentat de l'Histoire du pays scandinave.

Selon les télévisions norvégiennes, la déflagration a fait deux morts, un bilan qui n'a pas été officiellement confirmé.



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OSLO - Une bombe a explosé près du siège du gouvernement norvégien vendredi à Oslo, faisant «des morts et des blessés», a annoncé la police norvégienne, dans ce qui semble être le premier attentat de l'Histoire du pays scandinave.

Selon les télévisions norvégiennes, la déflagration a fait deux morts, un bilan qui n'a pas été officiellement confirmé.

EN IMAGES:
Photos exclusives

L'explosion, qui s'est produite en milieu d'après-midi en plein coeur du quartier officiel, a ravagé le bureau du premier ministre, Jens Stoltenberg, lequel n'était pas sur place à ce moment-là.

«La police peut confirmer qu'il y a des morts et des blessés après l'explosion dans le quartier gouvernemental cet après-midi», a-t-elle indiqué dans un communiqué.

Un porte-parole a fait état d'«une bombe» lors d'un point de presse.

Le quartier a été entièrement bouclé et des chiens renifleurs passaient l'endroit au peigne fin à la recherche d'autres explosifs éventuels tandis que des pompiers luttaient contre les flammes dans un paysage de désolation urbaine.

«Plusieurs dizaines» de personnes ont été hospitalisées pour des blessures plus ou moins graves, a précisé le porte-parole de la police.

Celui-ci a indiqué qu'un véhicule avait été vu, circulant à grande vitesse, peu avant l'explosion sans toutefois pouvoir confirmer qu'il s'agissait d'une voiture piégée.

«Je vois que des fenêtres du bâtiment de VG et du siège du gouvernement ont éclaté. Des personnes gisent en sang dans la rue», a déclaré une journaliste de la radio publique NRK présente sur place.

«Il y a du verre partout. C'est le chaos total. Les fenêtres de tous les immeubles environnants ont été soufflées», a ajouté la journaliste de NRK, Ingunn Andersen, qui dit avoir cru tout d'abord à «un tremblement de terre».

C'est la première fois que la Norvège, pays membre de l'OTAN impliqué en Afghanistan et en Libye, est frappée par un attentat.

Outre les bureaux du premier ministre, le quartier où s'est produite l'explosion abrite plusieurs ministères et la rédaction de Verdens Gang (VG), le plus grand tabloïde du pays.

Très central, il est d'ordinaire aussi très fréquenté mais l'explosion s'est produite à un moment où de nombreux habitants de la capitale sont en vacances en dehors de la ville.

Le chef du gouvernement n'était lui-même pas dans son bureau au moment de la déflagration. «Tout ce que je peux dire c'est que le premier ministre est en sécurité», a déclaré un de ses conseillers, Sindre Fossum Beyer.

Les images des télévisions norvégiennes montraient le siège du premier ministre et d'autres immeubles totalement défigurés, des trottoirs jonchés de bris de verre, de la fumée s'élevant du quartier et de nombreuses ambulances jaunes.

Une heure après l'explosion dont la police a été alertée à 15H26, les sirènes des secours retentissaient encore dans la capitale norvégienne.

La Norvège, membre de l'OTAN, a été plusieurs fois menacée par le passé par des dirigeants d'Al Qaïda pour son implication dans la guerre en Afghanistan.

Re: Attentat à la bombe à Oslo Norvège

Publié : ven. juil. 22, 2011 12:45 pm
par Automne
:( :( :(

Re: Attentat à la bombe à Oslo Norvège

Publié : ven. juil. 22, 2011 4:02 pm
par Pantera72
Je n'en reviens tout simplement pas :/

Re: Attentat à la bombe à Oslo Norvège

Publié : ven. juil. 22, 2011 4:14 pm
par geneviève-2
En plus il y a eue une fusillade cette après-midi :( .Source la télé LCN

Re: Attentat à la bombe à Oslo Norvège

Publié : ven. juil. 22, 2011 6:32 pm
par Anya
Andres Nordeng,citoyen d'Oslo:Témoin de cette explosion qui a fait plusieurs morts
Intervenants : Roch Cholette
Durée : 6:30
Date: 22/07/2011
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Re: Attentat à la bombe à Oslo Norvège

Publié : ven. juil. 22, 2011 6:39 pm
par Anya
Entrevue EXCLUSIF: Borrea Schau-Larsen, journaliste au quotidien VG en Norvège. Deux attaques terroristes font une trentaine de morts à Oslo en Norvège. Elle était à quelques mètres de la bombe qui a explosé au centre-ville.
Date : 22/07/2011
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Chronique de Normand Lester: Une trentaine de morts en Norvège: qui est responsable de cet attentat terroriste ?
Intervenants : Normand Lester
Date : 22/07/2011
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Re: Attentat à la bombe à Oslo Norvège

Publié : ven. juil. 22, 2011 6:50 pm
par Anya
Publié le 22 juillet 2011 à 10h10 | Mis à jour à 18h12
Attaques meurtrières en Norvège: un suspect arrêté

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Agence France-Presse
Oslo

Le commissaire par intérim de la police d'Oslo, Sveinung Sponheim, a confirmé lors d'un point de presse vendredi que le suspect était de nationalité norvégienne «de souche» et qu'il avait 32 ans.

L'homme est vraiment lié aux deux attaques, selon les enquêteurs qui disent ne toujours pas savoir s'il a agi seul.

«Nous ne savons encore rien de ses motivations», a toutefois précisé Sveinung Sponheim.

Le suspect portait un pull estampillé avec le sigle de la police lorsqu'il a été arrêté sur l'île d'Utoeya, près d'Oslo, par la police après la fusillade, mais il n'a jamais travaillé pour celle-ci, selon le commissaire.

Des explosifs non détonés ont aussi été retrouvés sur l'île d'Utoeya où se tenait une université d'été de la jeunesse travailliste, a annoncé Sveinung Sponheim.

Le suspect était entendu vendredi soir par les enquêteurs.

Plus tôt, l'explosion d'une ou deux bombes de forte puissance près du siège du gouvernement norvégien et une fusillade dans les environs d'Oslo ont fait au moins 17 morts et des dizaines de blessés vendredi, mais le bilan risque encore de s'aggraver, a déclaré un responsable de la police norvégienne.

Selon un dernier bilan annoncé par la police norvégienne, sept personnes sont mortes dans une explosion qui s'est produite en plein coeur de la capitale norvégienne, dans un quartier abritant notamment le bureau du premier ministre Jens Stoltenberg, lequel n'était pas sur place au moment de la déflagration. Sur la foi de témoignages, la police a parlé d'«une ou deux bombes».

Presque au même moment, un homme déguisé en policier a ouvert le feu dans une réunion de la jeunesse travailliste à Utoeya, une île en grande banlieue d'Oslo, a rapporté la télévision publique NRK. Dix personnes sont mortes dans la fusillade, a déclaré un responsable de la police locale cité par le journal en ligne Nettavisen.

Le premier ministre devait initialement se rendre vendredi sur l'île d'Utoeya où se tient un camp d'été du parti travailliste au pouvoir.

Situation «très grave»

Le premier ministre norvégien est intervenu sur les ondes pour montrer qu'il était sain et sauf après l'attentat et a qualifié la situation de «très grave».

Il semble que ce soit la première fois que la Norvège, pays membre de l'OTAN engagé en Afghanistan et en Libye, est frappée par un attentat à la bombe.

L'attentat s'est produit en milieu d'après-midi en plein coeur du quartier officiel, qui abrite plusieurs ministères et la rédaction de VG.

Les images des télévisions norvégiennes montraient le siège des bureaux du premier ministre et d'autres immeubles totalement défigurés, des trottoirs jonchés de bris de verre, de la fumée s'élevant du quartier et de nombreuses ambulances jaunes.

«Je vois que des fenêtres du bâtiment de VG et du siège du gouvernement ont éclaté. Des personnes gisent en sang dans la rue», a déclaré une journaliste de la radio publique NRK présente sur place.

«Il y a du verre partout. C'est le chaos total. Les fenêtres de tous les immeubles environnants ont été soufflées», a ajouté la journaliste de NRK, Ingunn Andersen, qui dit avoir cru tout d'abord à «un tremblement de terre».

Éviter les rassemblements

Un porte-parole de la police a appelé les habitants d'Oslo à «éviter les grands rassemblements» et à rentrer chez eux.

«Plusieurs dizaines» de personnes ont été hospitalisées pour des blessures plus ou moins graves, a-t-il précisé.

Le quartier a été entièrement bouclé et des chiens policiers passaient l'endroit au peigne fin à la recherche d'autres explosifs éventuels tandis que des pompiers luttaient contre les flammes dans un paysage de désolation.

Le porte-parole a indiqué qu'un véhicule avait été vu circulant à grande vitesse peu avant l'explosion sans toutefois pouvoir confirmer qu'il s'agissait d'une voiture piégée.

«Nous n'avons pas de théorie principale, nous n'avons même pas de thèse de travail», a déclaré un responsable de la police.

Très central, le quartier est d'ordinaire très fréquenté, mais l'explosion s'est produite à un moment où de très nombreux habitants de la capitale sont en vacances en dehors de la ville.

Le chef du gouvernement n'était lui-même pas dans son bureau au moment de la déflagration. «Tout ce que je peux dire c'est que le premier ministre est en sécurité», a déclaré un de ses conseillers, Sindre Fossum Beyer.

Une heure après l'explosion dont la police a été alertée à 15H26 (13H26 GMT), les sirènes des secours retentissaient encore dans la capitale norvégienne.

La communauté internationale condamne

Les États-Unis et l'Union européenne ont condamné l'explosion meurtrière et adressé leurs condoléances. «Nous condamnons ces actes de violence odieux», a déclaré à l'AFP la porte-parole du département d'État Heide Bronke Fulton. «Nos coeurs sont avec les victimes et leurs familles».

«Je condamne en les termes les plus forts ces actes de lâcheté pour lesquels il n'y a aucune justification», a déclaré le président de l'UE, Herman Van Rompuy.

«La Norvège a apporté ses bons services à la paix dans les régions les plus instables de la planète. La dernière chose qu'elle mérite, c'est un attentat terroriste sur son sol», a déclaré le président du Parlement européen Jerzy Buzek.

Le Canada est «horrifié» par les «actes de violence barbares et insensés» qui ont frappé Oslo vendredi, où deux attentats ont fait de nombreux morts en plein centre-ville et sur une île dans les environs de la capitale, a déclaré le premier ministre Stephen Harper.

«J'ai été stupéfait et vivement attristé lorsque j'ai été mis au courant des attentats survenus aujourd'hui à Oslo et Utoeya», a dit M. Harper dans un communiqué, assurant que «le Canada est solidaire avec la Norvège en ce jour tragique».

«Nous sommes consternés par les pertes humaines et les blessures causées par l'explosion qui s'est produite aujourd'hui dans les édifices du gouvernement (...) Nous sommes aussi horrifiés d'apprendre qu'un tireur a ouvert le feu dans un camp pour jeunes à Utoeya», a-t-il ajouté.

«Le Canada condamne ces actes de violence barbares et insensés, nos pensées et nos prières accompagnent les victimes, les témoins et toutes les personnes touchées par ces attentats», poursuit le texte.

«Au nom de tous les Canadiens, Laureen (Harper, son épouse, ndlr) et moi souhaitons offrir nos plus sincères condoléances, de la part du Canada, au premier ministre Jens Stoltenberg et au peuple norvégien», a conclu le premier ministre canadien.

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Re: Attentat à la bombe à Oslo Norvège

Publié : ven. juil. 22, 2011 11:16 pm
par MayClo
Le bilan s'alourdit toujours... il y aurait au moins 87 morts jusqu'à présent...

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Re: Attentat à la bombe à Oslo Norvège

Publié : ven. juil. 22, 2011 11:21 pm
par bouquet
épouvantable...

Re: Attentat à la bombe à Oslo Norvège

Publié : sam. juil. 23, 2011 8:51 am
par Malike
:( C'est horrible.

Re: Attentat à la bombe à Oslo Norvège

Publié : sam. juil. 23, 2011 9:30 am
par Pantera72
91 décès confirmés ce matin, 84 lors de la fusillade seulement. Ca m'enrage...

Le gars est un chrétien fondamentaliste. Maudites religions qui rendent certains fous et tellement convaincus qu'ils sont meilleurs que les autres et que ça leur donne le droit de tuer...

Re: Attentat à la bombe à Oslo Norvège

Publié : sam. juil. 23, 2011 10:39 am
par Anya
Le Samedi 23 juillet 2011 | Mise en ligne à 7h42
Le Timothy McVeigh de la Norvège
Richard Hétu

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Anders Behring Breivik a été inculpé pour les attaques en Norvège hier. (Photo Getty Images)

Un peu comme les États-Unis après l’attentat contre un édifice fédéral d’Oklahoma City en 1995, la Norvège a découvert avec effroi que le principal suspect dans les attaques d’hier à Oslo et dans l’île d’Utoya est un citoyen de souche aux yeux bleus et aux cheveux blonds, comme on peut le lire dans ce compte rendu du New York Times.

Anders Behring Breivik, âgé de 32 ans et décrit par les médias norvégiens comme un chrétien fondamentaliste et un extrémiste de droite, a été inculpé pour l’attentat à la bombe contre le siège du gouvernement norvégien et la fusillade à Utoya qui ont fait au moins 91 morts.

La police norvégienne ne sait pas si d’autres personnes ont participé aux attaques.

P.S. : Selon le site Little Green Football, Breivik était un fan du site de la New-Yorkaise Pamela Geller, qui a joué un rôle de premier plan dans la campagne contre le projet de construction d’un centre culturel islamique et d’une mosquée près de Ground Zero.

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Re: Attentat à la bombe à Oslo Norvège

Publié : sam. juil. 23, 2011 10:42 am
par Anya
Le Samedi 23 juillet 2011 | Mise en ligne à 10h07
Un mélange d’Oklahoma City et de Polytechnique
André Pratte

À la vue des bâtiments éventrés au coeur d’Oslo, capitale de la paisible Norvège, tous ont pensé à Al-Qaeda. Ces édifices aux fenêtres brisés, cette poussière grise, ces blessés ahuris: un rappel du 11 septembre 2001. Et d’avancer diverses hypothèses: les islamistes ont voulu faire payer le pays pour sa participation aux opérations de l’OTAN en Afghanistan et en Lybie. Ou bien ils ont voulu punir les Norvégiens pour la publication, par certains de leurs quotidiens, des caricatures danoises de Mahomet. Ou encore pour l’arrestation du mollah Krekar, fondateur d’un mouvement kurde, Ansar al-Islam.

Cependant, la tuerie survenue un peu plus tard sur l’île d’Utoeya était atypique. Al-Qaeda n’a pas l’habitude de ce genre de fusillades, encore moins que le responsable se fasse arrêter au lieu de se faire sauter. Cela ressemble plus à la tuerie de Polytechnique, un fou qui tire sur tout ce qui bouge. Marc Lépine en voulait aux femmes, le tueur norvégien en voulait-il aux enfants?

Vendredi soir, la piste islamiste était définitivement écartée. Le coupable est un «Norvégien de souche», Anders Behring Breivik. L’homme a 32 ans et se décrit sur sa page Facebook comme «chrétien» et «conservateur». Il est aussi célibataire et propriétaire d’une petite ferme biologique, ce qui lui aurait permis de se procurer sans attirer l’attention les produits chimiques ayant servi à fabriquer des bombes. On pense à Timothy McVeigh qui, en 1995, a fait sauter un édifice gouvernemental à Oklahoma City, un attentat qui a fait 168 victimes. On peut lire à ce sujet mon collègue Richard Hétu.

Cet attentat nous rappelle un certain nombre de constats:

- aucun pays, même le plus paisible, n’est à l’abri;

- le terrorisme islamiste n’est pas le seul qui existe;

- le contrôle des armes à feu n’est pas une solution magique (à première vue, la Norvège semble disposer d’un règlement sévère en la matière).

Pour ma part, comme tout le monde, je suis particulièrement horrifié par le fait qu’un homme puisse faucher des enfants et des adolescents, comme Breivik l’a fait sur l’île d’Utoeya. Aucune cause ne justifie qu’on s’attaque à des civils. Encore moins à des jeunes, qui ne sont responsables de rien, qui sont encore à apprendre la vie. Il faut vraiment avoir l’esprit détraqué pour agir avec tant de cruauté.

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Re: Attentat à la bombe à Oslo Norvège

Publié : sam. juil. 23, 2011 10:44 am
par Anya
Publié le 23 juillet 2011 à 08h03 | Mis à jour à 10h32
Norvège: un carnage aux motivations politiques?
Agence France-Presse

La police norvégienne interrogeait samedi un «fondamentaliste chrétien» suspecté d'être l'auteur du carnage, la veille, qui a fait au moins 92 morts à Oslo et dans ses environs, le pire massacre commis en Norvège depuis la Seconde Guerre mondiale.

Sur la foi des informations qu'il a postées sur l'internet, l'homme est un Norvégien «de souche» âgé de 32 ans et «fondamentaliste chrétien», a déclaré un responsable de la police Roger Andresen, précisant que ses opinions politiques penchaient «à droite».

Les enquêteurs tiennent cet homme responsable des deux attaques, l'explosion d'une bombe dans le centre d'Oslo et une fusillade sur l'île proche d'Utoeya, a précisé Roger Andresen lors d'un point de presse.

«Nous avons trouvé des raisons pour le tenir responsable des deux épisodes», a-t-il dit.

La police se refusait toutefois à dévoiler le nom du suspect, identifié par les médias norvégiens comme étant Anders Behring Breivik et décrit dans les médias comme proche des milieux d'extrême-droite.

Sur son profil sur Facebook, l'homme à la chevelure blonde mi-longue se décrit comme «conservateur», «chrétien», célibataire, intéressé par la chasse et par des jeux tels que «World of Warcraft» et «Modern Warfare 2».

L'homme avait également des opinions hostiles à l'islam, a indiqué la police, sans toutefois révéler ses mobiles.

Sur Facebook, le suspect se présente aussi comme directeur de Breivik Geofarm, une ferme biologique qui lui a donné accès à des produits chimiques susceptibles d'être utilisés pour la confection d'explosifs.

La centrale d'achat agricole a indiqué samedi qu'il avait acheté six tonnes d'engrais chimiques début mai.

Le carnage, qualifié de «tragédie nationale» par le premier ministre Jens Stoltenberg, a commencé vendredi en milieu d'après-midi par un attentat à la bombe en plein coeur du quartier des ministères à Oslo qui a fait sept morts et neuf blessés graves.

Peu après, le suspect a ouvert le feu sur les participants d'une université d'été de la jeunesse du Parti travailliste (au pouvoir) rassemblés sur l'île d'Utoeya, à une quarantaine de km de la capitale.

L'homme s'est introduit dans le camp en prétendant vouloir s'assurer de la sécurité des participants après l'explosion d'Oslo et a tiré sur les participants. Il portait un pull avec le sigle de la police lorsqu'il a été arrêté après la fusillade qui a duré quelque deux heures.

Selon un nouveau bilan de la police samedi, au moins 85 personnes ont été tuées lors de la fusillade sur l'île.

Plusieurs jeunes ont tenté de s'enfuir à la nage en se jetant à l'eau, ont rapporté des témoins. «J'ai reçu un SMS qui disait: "Ca tire, je me cache"», a raconté le compagnon d'une des jeunes filles participant à l'université d'été.

Un journaliste de l'AFP a vu des policiers à bord de bateaux sonder les eaux à la recherche d'éventuelles victimes supplémentaires. Sur un petit relief de l'île, il y a aussi une victime dont le corps a été recouvert et des policiers partout.

Tous les corps des adolescents tués dans la fusillade n'ont pas encore été retirés, près de 20 heures après les faits.

Selon un journaliste de l'AFP, les survivants du massacre sont rassemblés à quelques kilomètres de là à l'hôtel Sundvolden.

«Il y a de nombreuses scènes très fortes: des parents et des enfants qui se tombent dans les bras, des personnes qui s'effondrent totalement, d'autres qui marchent sans but encore sous le choc», a dit le journaliste.

Les rescapés sont pris en charge par la police, la Croix-Rouge et des pasteurs.

À Utoeya, la police a arrêté samedi un jeune homme ayant un couteau dans sa poche sur le site où venait d'arriver le premier ministre norvégien et où sont rassemblés des rescapés de la fusillade. Le jeune homme a expliqué avoir ce couteau «parce qu'il ne se sentait pas en sécurité».

Espacées d'environ une heure, les deux attaques semblent avoir visé le parti travailliste au pouvoir.

La jeunesse travailliste retournera sur l'île d'Utoeya où le drame a eu lieu pour montrer qu'elle ne cède pas face à la terreur, a annoncé son dirigeant samedi. «Nous n'abdiquons pas dans le combat pour nos convictions. Nous retournerons à Utoeya», a ajouté a déclaré Eskil Pedersen, lui-même rescapé du massacre, lors d'un point de presse sur l'île.

«Jamais depuis la Seconde Guerre mondiale, notre pays n'avait été frappé par un crime de cette ampleur», a déclaré M. Stoltenberg.

Dans une scène réminiscence des attaques du 11 septembre 2001, le journal de référence norvégien Aftenposten publiait samedi en Une une photo du bureau du premier ministre Jens Stoltenberg, ravagé par l'explosion d'une bombe. Sous la tour grise dont presque toutes les fenêtres ont été soufflées, un titre simplissime: «22-07-2011».

Samedi à l'aube, la police d'Oslo a annoncé que l'armée et la police allaient renforcer la sécurité auprès des bâtiments et institutions potentiellement menacés après la double attaque, la plus sanglante en Europe depuis les attentats du 11 mars 2004 à Madrid, qui avaient fait 191 morts et avaient été revendiqués au nom d'Al-Qaïda par une cellule islamiste radicale.

Selon la télévision TV2, le suspect avait deux armes enregistrées en son nom, dont un fusil automatique, des informations non confirmées par la police. Des explosifs qui n'ont pas explosé ont aussi été retrouvés sur l'île d'Utoeya, selon la police.

Pour autant, le ministre norvégien de la Justice Knut Storberget a estimé qu'il n'y avait pas de raison de relever le niveau de menace pesant sur la Norvège.

La double attaque a suscité une vague d'indignation à travers le monde. Les États-Unis, l'OTAN, le Canada, l'Union européenne et de nombreux pays ont condamné la tragédie et adressé leurs condoléances aux Norvégiens.

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Re: Attentat à la bombe à Oslo Norvège

Publié : sam. juil. 23, 2011 3:26 pm
par Anya
Publié le 23 juillet 2011 à 15h15 | Mis à jour à 15h15
L'enfer sur l'île paradisiaque d'Utoeya
Agence France-Presse
Oslo

Traqués, pris pour cible et achevés: pendant près de 2 heures, des dizaines de jeunes Norvégiens sont tombés sous les balles d'un homme de 32 ans déguisé en policier, transformant l'île paradisiaque d'Utoeya dans un lac près d'Oslo en enfer sur Terre.

Quand les premiers coups de feu éclatent vendredi vers 17H00, près de 600 personnes, essentiellement des jeunes, se trouvent sur la petite île pour participer à un camp d'été festif de la jeunesse du parti travailliste du premier ministre Jens Stoltenberg.

«Soudain, on a entendu des tirs derrière une butte», raconte Khamshajiny Gunaratnam, une rescapée de l'horreur d'Utoeya qui a eu la vie sauve en fuyant l'île à la nage. «On s'est dit: mais bon sang qui est en train de chasser ici? Ça ne pouvait être rien d'autre qu'un chasseur», raconte-t-elle sur son blogue.

Revêtu d'un pull portant le sigle «Police», le tireur, un grand blond de 1m90 identifié par les médias norvégiens comme s'appelant Anders Behring Breivik, attire ses victimes en prétendant vouloir les protéger et leur donner des informations importantes, selon plusieurs témoignages.

«Venez ici, j'ai des informations importantes, venez ici, il n'y a rien à craindre», a dit le tireur avant d'ouvrir le feu, a raconté Elise, une adolescente de 15 ans interrogée par l'agence NTB.

Auparavant, une violente explosion avait dévasté le quartier du gouvernement dans le centre d'Oslo, ce que les jeunes militants travaillistes n'ignorent pas: ils sortent précisément d'un point d'information sur cette attaque.

Cachée sous un rocher, la jeune fille se terre à quelques pas du tueur, dont elle entend la respiration «haletante». «Les gens couraient partout comme des fous. Il tirait, il tirait», dit-elle.

L'île, plantée des tentes colorées des militants, se transforme subitement de «paradis» en «enfer», selon les mots du premier ministre norvégien Jens Stoltenberg, qui s'y rend chaque été depuis 1974.

«Je l'ai entendu crier qu'il allait tous nous tuer. On aurait dit qu'il sortait tout droit d'un film nazi», raconte Adrian Pracon, 21 ans, blessé par le meurtrier sur un rivage de l'île après avoir échoué à s'enfuir à la nage.

Quand le tireur a commencé à tirer sur le groupe autour de lui, «je me suis couché et j'ai fait semblant d'être mort. Il était à peine à deux mètres de moi, je l'entendais respirer, je sentais la chaleur de son arme», explique le jeune Norvégien à la télévision australienne ABC, depuis l'hôpital.

Il tire encore plusieurs balles, et l'une atteint l'épaule du jeune homme.

«Il essayait tout le monde, il leur donnait des coups de pied pour voir s'ils étaient en vie, ou bien il leur tirait simplement dessus», explique Adrian.

Dans un long compte-rendu sur son blogue, Khamshajiny --Kamzy-- Gunaratnam raconte ses efforts désespérés avec ses camarades pour se cacher, éviter le tueur, fuir à tout prix, à travers les rochers, les ronces et les balles.

«Nous courions, nous courions. Le pire, c'est quand on a su que celui qui tirait était habillé en policier. À qui devions-nous faire confiance? Si jamais on appelle la police, c'est ce type qui va venir à notre secours?», souligne la jeune femme de 23 ans.

«Mais on a tout de même appelé la police! Mais ils ont mis un temps fou», se souvient-elle.

Ce n'est que peu après 19H00 qu'un commando de la police norvégienne, venu en hélicoptère, arrive enfin à mettre la main sur le suspect.

Kamzy avec son ami Matti parvient à nager vers la rive d'en face, distante de plus de 700 mètres, malgré les tirs sur les fuyards. Un bateau les récupère et les place en sécurité.

«Je n'arrive pas à verser une seule larme», s'émeut Kamzy. Je ne peux pas y croire: aujourd'hui (vendredi) j'ai failli être tuée. Pourchassée et tuée».

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Re: Attentat à la bombe à Oslo Norvège

Publié : dim. juil. 24, 2011 9:37 pm
par Red K
Ce sera sûrement leur petit 911 Norvégien pour plusieurs années.

Je regarais la bette du gars, il ne faut vraiment pas se fier aux apparences. Il n'a vraiment pas l'air d'un criminel et pourtant, il semblait y avoir quelques neurones disfonctionnelles dans le cerveau.

Misère, un intégriste chrétien astheure, on n'est pas sorti du vois.

Re: Attentat à la bombe à Oslo Norvège

Publié : lun. juil. 25, 2011 12:17 am
par Jannic
Publié le 25 juillet 2011 à 00h00 | Mis à jour à 00h00


Une question vertigineuse

Patrick Lagacé
La Presse


La question qui me hante depuis vendredi n'a rien à voir avec «pourquoi». La question qui me hante depuis qu'Anders Behring Breivik a assassiné 93 de ses compatriotes a tout à voir avec «comment».

Pourquoi Breivik a-t-il pris les armes pour «sauvegarder» l'Europe judéo-chrétienne de l'«invasion» musulmane?

C'est une question accessoire. J'ai lu, comme tout le monde, des extraits du «manifeste pour une Europe indépendante» de Breivik, une longue diarrhée délirante de 1500 pages, véritable creuset de reproches aux musulmans. Impossible de discuter avec un jusqu'au-boutiste de l'idée fixe comme Breivik.

Comment des sociétés ouvertes peuvent-elles détecter les fêlés comme Breivik, qui sont prêts à passer à l'action meurtrière?


Ah! ça, c'est une question intéressante.

Mais c'est aussi une question vertigineuse.

***

Avec le terrorisme «organisé», sauce al-Qaïda, même si la nature de la bête tient de la nébuleuse, il y a moyen de l'affaiblir, tout en la traquant. Elle a, pour ainsi dire, pignon sur rue. On peut tenter de l'infiltrer, d'assécher ses sources de financement, d'espionner ses membres connus. On peut aussi doter les aéroports de scanneurs qui auscultent virtuellement les parties intimes des voyageurs, à la recherche de kamikazes...

Mais comment détecter un loup solitaire comme Breivik?

Sachant ce que l'on sait maintenant, Breivik était un monomaniaque hyperactif sur le web, qui maudissait les gauchistes, sûr et certain que le peuple endormi par ses élites ne voyait pas un complot identitaire gros comme la Lune. Lui, il le voyait. C'était sa vie, ce complot...

Or, ils sont des milliers, comme Breivik. Juste sur mon blogue, j'ai au moins 25 «réguliers» du genre. Et je ne parle pas de la twittosphère québécoise...

Comment détecter celui, parmi les écrivaillons divorcés du réel qui sévissent partout dans l'univers virtuel, tuera?

Allons plus loin. Le tueur d'Oslo s'est commandé quelques tonnes d'un engrais qui, une fois bien manipulé, peut servir à fabriquer une bombe, façon Tim McVeigh en 1994, à Oklahoma City. Or, Breivik se disait agriculteur. Comment dépister, dans la masse des agriculteurs légitimes, celui qui veut fertiliser la haine, plutôt que ses champs?

Le fou d'Oslo aimait les jeux vidéo guerriers. Eh bien, il n'est pas le seul, et World of Warcraft ne fabrique pas des meurtriers. Breivik pourfendait le multiculturalisme et prônait la déportation des musulmans non assimilés. Pourtant, il y a des milliers de racistes, comme Breivik, qui ne dépassent jamais le stade des fanfaronnades sur Facebook.

Reste la question des armes automatiques. Bien sûr que les armes ne tuent personne, ce sont les gens qui tuent des gens, si je peux singer le slogan du National Rifle Association. Mais les armes automatiques permettent à des gens de tuer beaucoup, beaucoup de gens en très, très peu de temps...

Reste aussi la question de l'extrême droite, terreau fertile pour les paranos qui mettent tout dans le même bain: immigration, islam, terrorisme. À force de traquer les barbus d'Allah, l'Occident risque d'oublier ses propres fous de Dieu à la peau blanche et aux yeux bleus, qui semblent aussi inoffensifs que des mannequins de catalogues IKEA.

***

Bien sûr que Breivik est un terroriste: ses motivations étaient politiques. Mais dans sa vision paranoïde de la société, de l'immigration et de la classe politique occidentales; dans l'organisation de sa randonnée meurtrière, il ressemble davantage à ces fêlés qui font irruption dans un lieu public et qui se mettent à tirer au hasard. Breivik, c'est Marc Lépine. Pas Oussama ben Laden.

Or, comment une société peut-elle dépister des Lépine, des Cho Seung-hui (Virginia Tech), des Eric Harris et Dylan Klebold (Columbine) des Charles Whitman (Université du Texas, 1966), des Anders Behring Breivik?

Ma réponse est comme la question, elle donne le vertige: à moins d'un coup de chance, c'est impossible. Il y a toujours eu de ces fous solitaires.

Il y en aura d'autres.

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Re: Attentat à la bombe à Oslo Norvège

Publié : lun. juil. 25, 2011 12:02 pm
par Thewinneris
Voici une bonne chronique de Richard Martineau sur cette affaire:


Les "vrais" coupables
Quand vous avez entendu ce qui est arrivé en Norvège, vous avez probablement pensé la même chose que moi.

Si un tel drame peut se dérouler dans un pays aussi pépère, personne n’est à l’abri.


EXPLIQUER L’INEXPLICABLE

Je vous gage mille dollars qu’au cours des prochains jours, les lologues patentés vont faire le tour des médias pour nous nous servir leurs interprétations toutes faites.

C’est immanquable, on y a droit à chaque fois qu’un drame pareil se déroule. Il faut trouver une raison, n’importe laquelle, capable d’expliquer l’inexplicable.

Pour Polytechnique, c’était le machisme. « Il y a un Marc Lépine qui sommeille dans chaque homme. »

Pour Columbine, c’était le heavy métal et les jeux vidéo.

Pour Tucson, c’était les chroniqueurs républicains, qui démonisent le gouvernement démocrate.

Et pour Oslo, ça sera les islamophobes.

Vous verrez, en moins de deux, on va présenter Anders Breivik comme une pauvre victime du discours haineux des militants anti-islamistes.

« Si ce n’était pas de ces méchants racistes qui polluent l’Europe de leur discours parano, cette tragédie ne serait pas arrivée… »


UN CADEAU DU CIEL

Comme s’il fallait arrêter d’être vigilant envers l’islamisme parce qu’un fou a pété les plombs !

Pour les barbus, Breivik est un cadeau du ciel. Désormais, on ne pourra plus critiquer les dérives de l’islamisme sans être mis dans le même bateau que ce psychopathe.

Pourfendre l’extrémisme des fous d’Allah et les dangers du multiculturalisme (les deux lubies du fou d’Oslo) va devenir tabou.

Déjà, hier, ça commençait.

« Je suis soulagé que le tueur soit norvégien et non étranger », a écrit un scientifique sur le site du webzine français Rue89.

C’est quoi, cette sottise ? En quoi le fait que le tueur ait les yeux bleus et les cheveux blonds est-il consolant ?

Les policiers norvégiens auraient dû utiliser cette approche quand ils sont allés rencontrer les proches des victimes.

« J’ai une bonne et une mauvaise nouvelle pour vous. La mauvaise est que votre fils a été tué par un fou. La bonne est que ce fou était norvégien, et non étranger. Nos condoléances… »

Pas sûr que ça aurait marché…

http://martineau.blogue.canoe.ca/2011/0 ... entsSource" onclick="window.open(this.href);return false; :

Re: Attentat à la bombe à Oslo Norvège

Publié : lun. juil. 25, 2011 12:08 pm
par Thewinneris
Bien d'accord avec cette chronique de Richard Martineau!

C'est un cadeau du ciel pour les islamistes de ce monde car avec cette affaire ils vont tenter de faire en sorte que de parler contre leurs invasion devienne tabou! Et vont probablemen réussir car les gens vont avoir peur de passer pour des fous parano racistes! Et on ne se gênera pas de les étiquetter ainsi!

Re: Attentat à la bombe à Oslo Norvège

Publié : mar. juil. 26, 2011 10:48 am
par Anya
Publié le 26 juillet 2011 à 08h41 | Mis à jour à 08h41
Le suspect pourrait être accusé de «crimes contre l'humanité»

Image

Pierre-Henry Deshayes
Agence France-Presse
Oslo

Confrontée aux pires attaques perpétrées sur son territoire depuis la Seconde Guerre mondiale, la Norvège envisage de poursuivre le suspect, Anders Behring Breivik, pour «crimes contre l'humanité», un chef d'accusation passible de 30 ans de prison.

Se disant engagé dans une croisade pour «sauver la Norvège et l'Europe de l'Ouest face, entre autres (...) à une invasion musulmane», le Norvégien de 32 ans a reconnu être l'auteur des deux attaques sanglantes qui ont fait 76 morts, dont de très nombreux jeunes, vendredi dans le pays scandinave.

La police norvégienne envisage maintenant d'invoquer une disposition introduite en 2008 dans le Code pénal qui vise les «crimes contre l'humanité» et qui est passible de 30 ans de prison pour le poursuivre, a déclaré le procureur Christian Hatlo au journal Aftensposten mardi.

«La police a jusqu'à présent invoqué le paragraphe 147 qui porte sur le terrorisme, mais elle n'exclut pas de recourir à d'autres dispositions», a déclaré à l'AFP un porte-parole, Sturla Henreiksboe.

«Aucune décision définitive n'a encore été prise», a-t-il ajouté.

Les faits couverts par le paragraphe 147 ne sont, eux, passibles que d'une peine maximale de 21 ans: les deux premiers alinéas, ceux invoqués par la police, portent sur «la déstabilisation grave de fonctions essentielles de la société» et l'intention de «semer la peur au sein de la population».

«Les noms des victimes vont être publiés progressivement, à mesure que les autopsies sont effectuées et que les proches sont prévenus», a dit M. Heinriksboe, en précisant que les premières identités pourraient être communiquées «probablement dans l'après-midi ou dans la soirée».

Actuellement, Anders Behring Breivik, 32 ans, a une sorte de statut de «suspect officiel», une mise en examen préliminaire propre aux pays scandinaves qui se situe entre le statut de suspect et d'inculpé.

Même s'il a reconnu les faits qui lui sont reprochés, une inculpation ne peut intervenir qu'au terme de l'enquête, selon le système judiciaire norvégien.

Pendant ses auditions, Behring Breivik a affirmé avoir opéré seul, mais il a aussi évoqué l'existence de «deux autres cellules», une affirmation que devront creuser les enquêteurs.

À l'issue de sa première comparution devant le tribunal d'Oslo lundi, le juge Kim Heger a décidé de le placer en détention provisoire pour une période renouvelable de huit semaines, dont quatre en isolement total.

Au terme de cette séance de quelque 40 minutes tenue à huis clos, Behring Breivik a été discrètement exfiltré du tribunal assiégé par la presse mondiale.

Les images télévisées ont permis d'entrevoir un grand homme aux cheveux courts, vêtu d'un pull rouge -il n'a pas été autorisé à comparaître en uniforme comme il le souhaitait- et apparemment calme, une attitude dont il ne s'est pas départi depuis son arrestation selon la police.

Dans la soirée, entre 100 000 et 150 000 personnes ont conflué dans le centre d'Oslo, une ville de 600 000 habitants, pour une gigantesque veillée d'hommage aux victimes.

«Ce soir, les rues sont remplies d'amour», a déclaré le prince héritier Haakon devant l'immense foule massée au bord du fjord de la capitale norvégienne.

Lui succédant à la tribune, le premier ministre Jens Stoltenberg a lancé: «Le mal peut tuer une personne, mais il ne peut tuer un peuple», en appelant à ce qu'il n'y ait «jamais plus de 22 juillet».

La marée humaine a plusieurs fois brandi ses roses vers le ciel en hommage aux victimes.

Drapeaux en berne, la Norvège a aussi honoré la mémoire des victimes en observant une minute de silence entre 12h et 12h01 (entre 6h et 6h01, heure de Montréal), imitée par les autres pays nordiques et les institutions européennes.

Le bilan des attaques a été ramené à 76 morts contre 93 dimanche: huit personnes tuées dans l'attentat à la voiture piégée qui a ravagé le quartier des ministères et 68 abattues sur l'île d'Utoya, à une quarantaine de kilomètres d'Oslo, où quelque 600 jeunes travaillistes étaient rassemblés.

«Dans les moments les plus sombres, je pense que ce qu'il aurait dû finir par faire, c'était de se donner la mort plutôt que de tuer tant de personnes», a déclaré son père, Jens Breivik, lundi lors d'une interview avec la chaîne TV2 depuis le village de Cournanel (sud de la France) où il passe sa retraite.

«Je ressens de la honte et de la peine pour ce qui s'est produit», a dit l'ex-diplomate de 76 ans, qui n'a plus de contacts avec son fils depuis plus d'une quinzaine d'années.

Juste avant la tuerie, Behring Breivik a diffusé sur l'internet un manifeste de 1500 pages rempli de diatribes islamophobes et antimarxistes, où il détaille ses préparatifs.

Le suspect avait fait l'objet d'un signalement aux services de sécurité norvégiens en mars, sur un renseignement faisant état d'un achat modique dans une entreprise polonaise vendant des produits chimiques, mais ils ont estimé que le fait était trop anodin pour y donner suite.

«Même la Stasi en Allemagne de l'Est n'aurait pas pu détecter cette personne», a affirmé Janne Kristiansen, la directrice de l'Agence de sécurité de la police (PST), à la télévision norvégienne.

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