Une roche de près de 20 tonnes en cadeau
Publié : lun. août 15, 2011 9:37 am
http://www.cyberpresse.ca/la-voix-de-le ... cueil_POS1" onclick="window.open(this.href);return false;
(Acton Vale) Le maire de Saint-Théodore-d'Acton a posé un geste pour le moins inusité ce week-end. Dany Larivière a transporté une immense roche qui ferait près de 20 tonnes dans l'entrée du domicile de son ex-femme en guise de cadeau d'anniversaire. Un cadeau dont elle ne voulait guère, et qui lui fait peur, dit cette dernière.
«C'est un cadeau. Ça faisait des années qu'elle me demandait une grosse garnotte, je lui en ai trouvé une», a justifié le maire lorsque joint au téléphone, hier. «Je dis que c'est un 18 carats-tonnes, ou un 24 carats-tonnes», a-t-il ajouté en blaguant.
«Je ne comprends pas du tout son geste. Je ne voulais pas du tout de ce cadeau», a indiqué l'ex-femme du maire Larivière, Isabelle Prévost, avec des sanglots dans la voix.
Cette dernière n'a pas voulu commenter davantage le geste de son ex-mari, les relations étant très mauvaises entre les deux ex-conjoints, de l'aveu de ces derniers, qui sont divorcés depuis un an. «J'ai peur pour ma vie et celle de mes enfants», a seulement voulu expliquer Mme Prévost.
Le maire, qui possède une entreprise d'excavation à Saint-Théodore-d'Acton, a justifié son geste notamment par les sommes qu'il aurait eu à débourser dans le cadre du divorce, entre autres pour avoir la garde partagée de ses enfants. «Si je n'avais pas obtenu la garde de mes enfants, je vous dis que Father 4 Justice, sur le pont Jacques-Cartier, ç'aurait été moi. Et des roches comme celle qu'il y a dans son entrée, il n'y en aurait pas eu seulement une», a-t-il lancé.
M. Larivière s'est fait arrêter à deux reprises par des policiers de SQ d'Acton lorsqu'il déplaçait sa roche de nuit vers le domicile de Mme Prévost. «Je l'ai transporté avec un chargeur sur roues. Ils (les policiers de la SQ) trouvaient cela spécial, un tel chargement à trois heures du matin. Je leur ai dit que c'était un cadeau que j'allais porter. Ils ont vérifié mes papiers, tout était en règle, et m'ont suivi et ont assisté à la scène», a-t-il relaté.
Plainte
Lorsqu'elle a vu la roche, Mme Prévost a porté plainte à la police, dimanche matin, vers 7h30. «Ils ne sont venus qu'en après-midi!», a dénoncé Annik Yergeau, propriétaire de la maison où Mme Prévost habite en colocation. Une fois sur place, les policiers ont contacté le maire Larivière hier après-midi pour lui demander de venir ôter la roche. «L'homme n'a pas voulu la déplacer», a indiqué Éloïse Cossette, porte-parole de la Sûreté du Québec.
«Ils m'ont téléphoné pour me dire d'aller enlever la roche en me disant qu'ils allaient me ramasser et me mettre en dedans, a rétorqué ce dernier. Jusqu'à présent, je suis toujours libre», dit-il. «Je ne l'enlèverai pas du tout, poursuit-il. C'est un cadeau et ça lui appartient!»
Mme Yergeau indique pour sa part que la SQ l'a «autorisée à envoyer la facture du déplacement de la roche directement au maire Larivière».
«De notre côté, une enquête sera faite pour vérifier si des accusations peuvent être déposées pour méfait ou harcèlement», poursuit la porte-parole de la SQ. Cette dernière a également indiqué que la police pourrait consulter son service juridique pour vérifier si le maire Larivière est passible d'autres accusations criminelles pour son geste.
Les possibles accusations de méfaits envers une propriété ne font pas peur à M. Larivière. «Il n'y a aucun bris. J'ai pris toutes les précautions nécessaires. La roche est déposée sur des (morceaux) de bois. J'ai pris des photos avant, pendant et après», détaille le maire.
«La dame (Mme Yergeau) avait de la difficulté à trouver une entreprise en mesure de déplacer la roche», a également indiqué Éloïse Cossette, de la SQ. Mme Prévost a dû défaire une plate-bande de l'entrée afin de sortir son véhicule, selon ses dires.
La SQ vérifiera également si le transport de la roche a été fait en respect avec le code de la sécurité routière, qui prévoit des horaires et des mesures particulières pour les objets dépassant un certain poids.
Abonnez-vous à La Voix de l'Est
(Acton Vale) Le maire de Saint-Théodore-d'Acton a posé un geste pour le moins inusité ce week-end. Dany Larivière a transporté une immense roche qui ferait près de 20 tonnes dans l'entrée du domicile de son ex-femme en guise de cadeau d'anniversaire. Un cadeau dont elle ne voulait guère, et qui lui fait peur, dit cette dernière.
«C'est un cadeau. Ça faisait des années qu'elle me demandait une grosse garnotte, je lui en ai trouvé une», a justifié le maire lorsque joint au téléphone, hier. «Je dis que c'est un 18 carats-tonnes, ou un 24 carats-tonnes», a-t-il ajouté en blaguant.
«Je ne comprends pas du tout son geste. Je ne voulais pas du tout de ce cadeau», a indiqué l'ex-femme du maire Larivière, Isabelle Prévost, avec des sanglots dans la voix.
Cette dernière n'a pas voulu commenter davantage le geste de son ex-mari, les relations étant très mauvaises entre les deux ex-conjoints, de l'aveu de ces derniers, qui sont divorcés depuis un an. «J'ai peur pour ma vie et celle de mes enfants», a seulement voulu expliquer Mme Prévost.
Le maire, qui possède une entreprise d'excavation à Saint-Théodore-d'Acton, a justifié son geste notamment par les sommes qu'il aurait eu à débourser dans le cadre du divorce, entre autres pour avoir la garde partagée de ses enfants. «Si je n'avais pas obtenu la garde de mes enfants, je vous dis que Father 4 Justice, sur le pont Jacques-Cartier, ç'aurait été moi. Et des roches comme celle qu'il y a dans son entrée, il n'y en aurait pas eu seulement une», a-t-il lancé.
M. Larivière s'est fait arrêter à deux reprises par des policiers de SQ d'Acton lorsqu'il déplaçait sa roche de nuit vers le domicile de Mme Prévost. «Je l'ai transporté avec un chargeur sur roues. Ils (les policiers de la SQ) trouvaient cela spécial, un tel chargement à trois heures du matin. Je leur ai dit que c'était un cadeau que j'allais porter. Ils ont vérifié mes papiers, tout était en règle, et m'ont suivi et ont assisté à la scène», a-t-il relaté.
Plainte
Lorsqu'elle a vu la roche, Mme Prévost a porté plainte à la police, dimanche matin, vers 7h30. «Ils ne sont venus qu'en après-midi!», a dénoncé Annik Yergeau, propriétaire de la maison où Mme Prévost habite en colocation. Une fois sur place, les policiers ont contacté le maire Larivière hier après-midi pour lui demander de venir ôter la roche. «L'homme n'a pas voulu la déplacer», a indiqué Éloïse Cossette, porte-parole de la Sûreté du Québec.
«Ils m'ont téléphoné pour me dire d'aller enlever la roche en me disant qu'ils allaient me ramasser et me mettre en dedans, a rétorqué ce dernier. Jusqu'à présent, je suis toujours libre», dit-il. «Je ne l'enlèverai pas du tout, poursuit-il. C'est un cadeau et ça lui appartient!»
Mme Yergeau indique pour sa part que la SQ l'a «autorisée à envoyer la facture du déplacement de la roche directement au maire Larivière».
«De notre côté, une enquête sera faite pour vérifier si des accusations peuvent être déposées pour méfait ou harcèlement», poursuit la porte-parole de la SQ. Cette dernière a également indiqué que la police pourrait consulter son service juridique pour vérifier si le maire Larivière est passible d'autres accusations criminelles pour son geste.
Les possibles accusations de méfaits envers une propriété ne font pas peur à M. Larivière. «Il n'y a aucun bris. J'ai pris toutes les précautions nécessaires. La roche est déposée sur des (morceaux) de bois. J'ai pris des photos avant, pendant et après», détaille le maire.
«La dame (Mme Yergeau) avait de la difficulté à trouver une entreprise en mesure de déplacer la roche», a également indiqué Éloïse Cossette, de la SQ. Mme Prévost a dû défaire une plate-bande de l'entrée afin de sortir son véhicule, selon ses dires.
La SQ vérifiera également si le transport de la roche a été fait en respect avec le code de la sécurité routière, qui prévoit des horaires et des mesures particulières pour les objets dépassant un certain poids.
Abonnez-vous à La Voix de l'Est