Publié : jeu. nov. 16, 2006 10:02 am
Wilfred comble son public
Réal Fradette - 16 novembre 2006
TRACADIE-SHEILA - La formule acoustique correspond bien au tempérament "batailleur" de Wilfred Le Bouthillier, qui a ravi un public conquis d'avance, hier soir, à Tracadie-Sheila.
Devant quelque 250 personnes rassemblées dans la salle Armand-Lavoie de l'école polyvalente W.-A.-Losier, le star académicien a montré durant plus de deux heures que l'artiste a maintenant pris le dessus sur le personnage.
À part quelques ratés avec les notes aiguës, la voix chaude de Wilfred, reconnaissable parmi mille, a bien servi son répertoire, un amalgame de ses deux albums solo, sans oublier quelques emprunts à ses artistes préférés.
Visiblement à l'aise et accompagné de deux pro, en l'occurrence Shawn Sasyniuk aux percussions et à la mandoline ainsi que Sylvain Quesnel à la guitare et à la basse, le chanteur-pêcheur n'a pas ménagé ses énergies sur sa propre guitare.
Il a ouvert son show avec Amène-toi chez nous. Ensuite, il a mélangé vieilles et nouvelles chansons, parlé beaucoup, philosophé sur les thèmes de l'amour, de l'exode et de la pollution et il s'est même prêté de bonne grâce au supplice de l'autodérision.
La première partie a amené quelques moments intéressants, comme Que passent les saisons, Le monde a bien changé, un salut à Gérald Leblanc, et un medley de 1755 qui a fait grouiller le public de son siège un peu trop collant.
Il a aussi fait référence à ses débuts, 10 ans plus tôt. C'était justement dans cette école, durant une fête étudiante. Il a alors interprété la même chanson, Father and Son, un incontournable de Cat Stevens, qu'il a dédié à son bon ami Frédérick McGraw.
Après la pause, Wilfred est revenu avec d'autres classiques de sa liste, tel Le vieux loup de mer, ainsi que Réveille et Jean Batailleur, deux pièces fétiches de son idole, Zachary Richard.
Au rappel, il a terminé la soirée avec Avec toi, le premier tube de son deuxième album, Poussières, qui n'a recueilli que des "poussières" avec 20 000 copies vendues en six mois si l'on compare aux 200 000 de son premier opus éponyme de 2004.
Mais le public d'hier n'en avait que faire de ces statistiques trompeuses. Il a adoré de la première à la dernière note, ce qui prouve que, malgré sa jeune carrière, Wilfred a déjà ses irréductibles.
Il sera d'ailleurs à Moncton ce soir, à Saint-Jean le lendemain, à Fredericton samedi et à Grand-Sault dimanche, avant de prendre la route de Vancouver pour le 30 novembre. Après les Fêtes, une tournée l'amènera dans sept villes du Québec de février à avril.
real.fradette@acadienouvelle.com
Réal Fradette - 16 novembre 2006
TRACADIE-SHEILA - La formule acoustique correspond bien au tempérament "batailleur" de Wilfred Le Bouthillier, qui a ravi un public conquis d'avance, hier soir, à Tracadie-Sheila.
Devant quelque 250 personnes rassemblées dans la salle Armand-Lavoie de l'école polyvalente W.-A.-Losier, le star académicien a montré durant plus de deux heures que l'artiste a maintenant pris le dessus sur le personnage.
À part quelques ratés avec les notes aiguës, la voix chaude de Wilfred, reconnaissable parmi mille, a bien servi son répertoire, un amalgame de ses deux albums solo, sans oublier quelques emprunts à ses artistes préférés.
Visiblement à l'aise et accompagné de deux pro, en l'occurrence Shawn Sasyniuk aux percussions et à la mandoline ainsi que Sylvain Quesnel à la guitare et à la basse, le chanteur-pêcheur n'a pas ménagé ses énergies sur sa propre guitare.
Il a ouvert son show avec Amène-toi chez nous. Ensuite, il a mélangé vieilles et nouvelles chansons, parlé beaucoup, philosophé sur les thèmes de l'amour, de l'exode et de la pollution et il s'est même prêté de bonne grâce au supplice de l'autodérision.
La première partie a amené quelques moments intéressants, comme Que passent les saisons, Le monde a bien changé, un salut à Gérald Leblanc, et un medley de 1755 qui a fait grouiller le public de son siège un peu trop collant.
Il a aussi fait référence à ses débuts, 10 ans plus tôt. C'était justement dans cette école, durant une fête étudiante. Il a alors interprété la même chanson, Father and Son, un incontournable de Cat Stevens, qu'il a dédié à son bon ami Frédérick McGraw.
Après la pause, Wilfred est revenu avec d'autres classiques de sa liste, tel Le vieux loup de mer, ainsi que Réveille et Jean Batailleur, deux pièces fétiches de son idole, Zachary Richard.
Au rappel, il a terminé la soirée avec Avec toi, le premier tube de son deuxième album, Poussières, qui n'a recueilli que des "poussières" avec 20 000 copies vendues en six mois si l'on compare aux 200 000 de son premier opus éponyme de 2004.
Mais le public d'hier n'en avait que faire de ces statistiques trompeuses. Il a adoré de la première à la dernière note, ce qui prouve que, malgré sa jeune carrière, Wilfred a déjà ses irréductibles.
Il sera d'ailleurs à Moncton ce soir, à Saint-Jean le lendemain, à Fredericton samedi et à Grand-Sault dimanche, avant de prendre la route de Vancouver pour le 30 novembre. Après les Fêtes, une tournée l'amènera dans sept villes du Québec de février à avril.
real.fradette@acadienouvelle.com