Perte de 40 milliards $ de la Caisse de dépôt et de placement du Québec. La Caisse a continué d'acheter pour près de 900 millions $ de papier commercial adossé à des actifs en 2007, après avoir été prévenue de l'effondrement imminent de ce marché.
En 2008, Henri-Paul Rousseau, démissionne et, quelques mois plus tard, est engagé par Power Corporation, l'empire Desmarais (71) dans laquelle la Caisse avait investi 537 millions $, incluant 131 millions $ dans l'entreprise Total, où Paul Desmarais est administrateur (9). De plus, la caisse investit contre les objectifs de Kyoto et contre la volonté «verte» des Québécois, dans les produits pétroliers comme les gaz de schiste (77,78), et les sables bitumineux.
Pas pire, hein! On reproche à la Caisse de Dépôt d'avoir fait des mauvais investissements... et d'en avoir fait des bons, dans le même paragraphe.
Chemin faisant, le Québec reste la province la plus endettée du Canada alors que sa dette (173,3 milliards $ au 31 mars prochain) représente maintenant 54,6 % de son PIB. En raison du lourd déficit prévu cette année (1,5 milliard $) et l'ajout de nouvelles dépenses de 3,6 milliards $, Québec prévoit que la dette brute s'alourdira de 10,5 milliards $ cette année. Elle passera en 12 mois de 173,3 milliards $ à 183,8 milliards $. Selon plusieurs, le gouvernement Charest serait responsable de 33% de la dette. La dette est devenue le troisième poste budgétaire en importance.
De plus, selon une analyse réalisée en 2010 par le ministère des Finances du Québec, le Québec est la cinquième nation la plus endettée dans le monde industrialisé.
Ben oui voyons, c'est de la faute à Charest si Lehman Brothers, Bearn Stern, Wells Fargo et JP Morgan Chase ont fait déraper l'économie mondiale aux Etats-Unis en 2006!!!
Afin d'atteindre la moyenne canadienne estimée à 36 milliards $, le gouvernement Charest a mis en marche une opération de hausse importante des tarifs des services destinés aux citoyens. Dans un mémoire qui accompagnait le projet de loi sur le financement des services publics, le gouvernement souligne que l'ensemble des tarifs actuellement appliqués rapporte 21 milliards $ annuellement. Pour résorber ce manque à gagner de 15 milliards $, et en vue de réduire la dette qui explose pourtant depuis son entrée au pouvoir (3), le gouvernement Charest hausse tout et partout.
Une autre belle! On se plaint du déficit du gouvernement
ET des mesures utilisées pour le contrer.
En 2011, le PLQ accorde 3,6 milliards $ d'allègements fiscaux aux entreprises. Entre 2002 et 2008, Québec consentait aux minières des avantages fiscaux de 624 millions $. Rappelons qu’au cours des dernières années, le Québec a figuré en tête du classement mondial établi par les dirigeants de l’industrie minière comme l’endroit le plus favorable aux compagnies, selon une enquête de l’Institut Fraser. Le Rapport du vérificateur général a d’ailleurs révélé que le Québec versait plus en subventions et en allègements fiscaux aux entreprises minières qu’il n’en retirait en redevances. En avril 2009, le rapport du vérificateur était dévastateur sur la question des redevances minières au Québec. Alors que le secteur minier connaissait un essor important, avec plus de 17 milliards $ produits entre 2002 et 2008, le Québec n'a récupéré qu'un maigre 259 millions en droits miniers. Moins de 1,5% de la valeur brute produite.
Je suis entièrement d'accord avec ce point. Je trouve que nous pourrions faire beaucoup mieux que ça au niveau des redevances. Mon problème, c'est que c'est exactement le même argument que pour l'île d'Anticosti, le plan nord et la mine Jeffrey. On pourrait faire un point séparé par compagnie, ou même un pour chaque usine de Rio Tinto Alcan, comme ça la liste aurait l'air plus longue!
Etc...