
On croirait que l'hôpital Royal Victoria de Montréal, fermé il y a un an, a été reconverti en studio de tournage: pas moins de quatre productions importantes y ont installé leurs plateaux en deux semaines. Outre Bon Cop, Bad Cop 2, Votez Bougon et une production américaine, l'équipe de la série Lâcher prise s'y est installée pour quelques jours. Et ici, contrairement aux décors d'hôpitaux immaculés de certaines séries, les murs portent les marques de 122 ans d'activités. Pas de doute, on est dans un vrai hôpital.
Au fait, sachez qu'on pratique encore des traitements de fécondation in vitro au Royal Vic, dont les activités ont été déplacées dans le nouvel édifice du Centre universitaire de santé McGill (CUSM). Pour les besoins de Lâcher prise, la nouvelle comédie dramatique d'Isabelle Langlois prévue pour l'hiver prochain à ICI Radio-Canada Télé, on y a recréé une salle d'urgence, mais aussi un poste de police et un centre de crise, où se réfugie Valérie Danault, la superwoman en burnout incarnée par Sophie Cadieux. Celle-ci tentera de soigner son épuisement professionnel comme elle gérait sa vie, réglée au quart de tour. Erreur.
«On va vivre les montagnes russes avec ce personnage-là, qui est une extrapolation de nous-mêmes. On est tous à quelques jours d'un burnout!» confie le réalisateur Stéphane Lapointe, qui avait eu un coup de foudre pour Isabelle Langlois, alors qu'il réalisait quelques épisodes de Mauvais karma. Celui qui a aussi travaillé sur Tout sur moi et La théorie du K.O. croit que Lâcher prise est sa production la plus empreinte d'humanité.
«On baigne dans le cynisme, l'agressivité des réseaux sociaux. C'est une époque assez violente, on a besoin de se reconnecter au coeur. J'avais envie de plus d'humanité.»
On le sait, la caricature n'est plus très en vogue dans nos comédies, qui la jouent plus réaliste, malgré l'absurdité des situations. Lâcher prise s'inscrit tout à fait dans cette lignée. «On ne voulait pas d'un ton criard, on voulait un jeu moins souligné. Ce n'est pas une comédie décalée, on est dans la sincérité. On rit, mais on est attendri par les situations», poursuit le réalisateur.
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