À Windsor, le prince Andrew reçoit le traitement réservé aux traîtres
Une semaine après avoir renoncé à l’intégralité de ses titres, le prince Andrew doit faire face à une nouvelle marque de désaveu avec le retrait de sa bannière de la chapelle Saint George, une mesure habituellement réservée aux personnes coupables de haute trahison.
Si la famille de Virginia Giuffre et l’opinion publique n’ont pas prévu de pardonner au prince Andrew son implication dans l’affaire Epstein, ce n’est pas non plus le cas de la famille royale britannique. Très exactement une semaine après l’annonce de la décision du duc d’York de renoncer à l’intégralité de ses titres, un nouveau pas a été franchi.
Ce 23 octobre, la presse britannique rapporte en effet que la bannière représentant les armoiries d’Andrew a été purement et simplement retirée du château de Windsor. Cet étendard avait été créé il y a 19 ans, lorsque le fils préféré d’Elizabeth II avait été nommé chevalier de l’Ordre de la Jarretière, le plus prestigieux ordre britannique.
Représentant les trois lions d’Angleterre, la harpe d’Irlande et le lion rampant d’Écosse, la bannière était également ornée d’une ancre symbolisant la carrière navale d’Andrew et avait été installée juste devant celle de son neveu, le prince William. L’espace est désormais laissé vide.
Une décision réservée aux traîtres
D’après « The Sun », qui publie les images de l’avant-après, le retrait d’une bannière de la chapelle Saint George n’a en principe lieu qu’en cas de haute trahison ou de prise d’armes contre la Couronne. Si Andrew ne s’est rendu coupable d’aucun de ses deux faits, il a en revanche admis que « les accusations persistantes à mon encontre détournent l’attention du travail de Sa Majesté et de la famille royale ».
Officiellement impliqué dans l’affaire Epstein depuis 2021 et le dépôt de plainte de Virginia Giuffre qui l’accuse de l’avoir violée à trois reprises alors qu’elle était encore mineure, le prince Andrew avait connu une première déchéance en étant contraint de se retirer de la vie publique à la demande expresse d’Elizabeth II, qui, en coulisse, lui avait tout de même permis de trouver un arrangement financier avec la plaignante.
Mais depuis le mois de septembre, l’affaire est relancée pour le prince Andrew qui doit désormais faire face à la publication par la presse de mails échangés avec le pédocriminel Jeffrey Epstein et trahissant leur forte amitié, ainsi qu’à celle des mémoires posthumes de Virginia Giuffre. Dans son ouvrage, celle qui s’est donné la mort au mois d’avril révèle les détails de sa rencontre avec le prince, arrangée par Ghislaine Maxwell, écrivant notamment, « il se comportait comme s’il croyait que coucher avec moi était son droit de naissance ».