l'Arctique disparaitra d'ici 100 ans
J'sais pas si le sujet a déjà été ouvert mais en tous cas....
Je lisais une vieille revue de la semaine et j'ai trouvé un article intéressant qui disait....
En raison de l'augementation de la concentration de gaz à effet de serre au-dessus de cette région, l'Arctique se réchauffe 2 fois plus vite que le reste de la planète. Les 8 pays arctiques - dont l'émissions de gaz à effet de serre repésentent 40% du total mondial - ont été prévenus que la calotte glaciaire estivale risquait de disparaitre complètement d'ici la fin du siècle.
la décennie la plus chaude de l'histoire
2004 aura été la 4e année la plus torride depuis qu'il existe des relevés météo. La dernière décennie compte d'ailleurs 9 des 10 années les plus chaudes de l'histoire. Un nombre record de catastrophes naturelles - ouragans, typhons etc - en a aussi fait la décennie la plus coûteuse pour les assurances, lesquels ont totalisé des pertes de l'ordre de 43 milliards de dollards.
*En raison du réchauffement de la planète, les environnementalistes réclament que l'Everest soit déclaré "patrimoine mondial en danger". LA fonte des glaciers a gonflé les lacs et augement le risque d'inondations catastrophiques dans l'Himalaya.
le conseil de l'Arctique: États-Unis, Russie, Canada, Islande, Suède, Norvège, Danemark et Finlande. Les USA, plus grands pollueurs de la planète, sont les seuls à ne pas vouloir ratifier le protocole de Kyoto.
la température montera de 4 à 7 degrés Celsius d'ici 2100
Je lisais une vieille revue de la semaine et j'ai trouvé un article intéressant qui disait....
En raison de l'augementation de la concentration de gaz à effet de serre au-dessus de cette région, l'Arctique se réchauffe 2 fois plus vite que le reste de la planète. Les 8 pays arctiques - dont l'émissions de gaz à effet de serre repésentent 40% du total mondial - ont été prévenus que la calotte glaciaire estivale risquait de disparaitre complètement d'ici la fin du siècle.
la décennie la plus chaude de l'histoire
2004 aura été la 4e année la plus torride depuis qu'il existe des relevés météo. La dernière décennie compte d'ailleurs 9 des 10 années les plus chaudes de l'histoire. Un nombre record de catastrophes naturelles - ouragans, typhons etc - en a aussi fait la décennie la plus coûteuse pour les assurances, lesquels ont totalisé des pertes de l'ordre de 43 milliards de dollards.
*En raison du réchauffement de la planète, les environnementalistes réclament que l'Everest soit déclaré "patrimoine mondial en danger". LA fonte des glaciers a gonflé les lacs et augement le risque d'inondations catastrophiques dans l'Himalaya.
le conseil de l'Arctique: États-Unis, Russie, Canada, Islande, Suède, Norvège, Danemark et Finlande. Les USA, plus grands pollueurs de la planète, sont les seuls à ne pas vouloir ratifier le protocole de Kyoto.
la température montera de 4 à 7 degrés Celsius d'ici 2100
suite de l'article....
menaces: Le niveau des mers pourrait grimper de 10 à 90 ce, ce qui mettrait en danger le mode de vie de nombreux peuples arborigènes. PLusieurs espèces animales dont l'ours polaire, seraient menacées d'extinction.
avantages potentiels: une plus grande biodiversitém un accès plus facile à des ressources inexploitées de gaz et de pétrole, l'ouverture de voies navigables trans-arctiques.
récentes catastrophes causées par le réchauffement
-les glacies des Alpes: réduction de 20 à 30% par rapport à 1980
-2003, canicule en Europe: La plus importante en 500 ans (15,000 morts)
-Inondations: Inde, Afrique, Australie
-Typhons: L'eau du PAcifique nord s'étant réchauffée, 10 typhons, un record, ont frappé les côtes du Japon (220 morts)
-Bangladesh: le niveau de l'eau monte de 5.5 mm par an
-Iles Samoa et fidji: les plages reculent de 0.5 m chaque année
-sauterelles: les invasions atteignent le Portugal et Chypre
-4 ouragans de catégories 4 et 5: La Grenade, Haïti et Cuba sont dévastés
-ouragan Catarina: A pris naissance dans l'Atlantique Sud, zone habituellement trop froide pour les ouragans
-Mycose: la migration de parasite asiatique, la rouille du soja, menace les récoltes américaine de soja, estimées à 20 milliards de dollards (40% de la prod. mondiale)
-fonte des glaciers: la calotte glaciaire de l'Antarctique, qui recouvre la mer d'Amundsen, diminue. LEs glacies se déplacent 8 fois plus vite que dans les années 1990.
menaces: Le niveau des mers pourrait grimper de 10 à 90 ce, ce qui mettrait en danger le mode de vie de nombreux peuples arborigènes. PLusieurs espèces animales dont l'ours polaire, seraient menacées d'extinction.
avantages potentiels: une plus grande biodiversitém un accès plus facile à des ressources inexploitées de gaz et de pétrole, l'ouverture de voies navigables trans-arctiques.
récentes catastrophes causées par le réchauffement
-les glacies des Alpes: réduction de 20 à 30% par rapport à 1980
-2003, canicule en Europe: La plus importante en 500 ans (15,000 morts)
-Inondations: Inde, Afrique, Australie
-Typhons: L'eau du PAcifique nord s'étant réchauffée, 10 typhons, un record, ont frappé les côtes du Japon (220 morts)
-Bangladesh: le niveau de l'eau monte de 5.5 mm par an
-Iles Samoa et fidji: les plages reculent de 0.5 m chaque année
-sauterelles: les invasions atteignent le Portugal et Chypre
-4 ouragans de catégories 4 et 5: La Grenade, Haïti et Cuba sont dévastés
-ouragan Catarina: A pris naissance dans l'Atlantique Sud, zone habituellement trop froide pour les ouragans
-Mycose: la migration de parasite asiatique, la rouille du soja, menace les récoltes américaine de soja, estimées à 20 milliards de dollards (40% de la prod. mondiale)
-fonte des glaciers: la calotte glaciaire de l'Antarctique, qui recouvre la mer d'Amundsen, diminue. LEs glacies se déplacent 8 fois plus vite que dans les années 1990.
Lacs en voie de disparition
Agence Science-Presse) - Après les calottes glaciaires et les glaciers qui rétrécissent sous l'effet du réchauffement, voici venu le tour des grands lacs de Sibérie.
Selon une équipe californienne, ces lacs régresseraient depuis une trentaine d'années. Les conclusions, publiées dans la revue Science, reposent sur l'analyse d'images satellites. Entre 1973 et 1998, la diminution serait de l'ordre de 11% et ce, malgré des précipitations annuelles plus élevées.
Ces réservoirs d'eau douce ne se sont pas volatilisés; la plupart ont rétréci, mais il y en a tout de même une centaine qui ont complètement disparus; ils ont été recouverts par la végétation. La hausse de température dans ces zones nordiques a pour conséquence une réduction de la couche de sol gelé –le permafrost– ce qui favorise l'infiltration de l'eau des lacs dans le sous-sol.
Agence Science-Presse) - Après les calottes glaciaires et les glaciers qui rétrécissent sous l'effet du réchauffement, voici venu le tour des grands lacs de Sibérie.
Selon une équipe californienne, ces lacs régresseraient depuis une trentaine d'années. Les conclusions, publiées dans la revue Science, reposent sur l'analyse d'images satellites. Entre 1973 et 1998, la diminution serait de l'ordre de 11% et ce, malgré des précipitations annuelles plus élevées.
Ces réservoirs d'eau douce ne se sont pas volatilisés; la plupart ont rétréci, mais il y en a tout de même une centaine qui ont complètement disparus; ils ont été recouverts par la végétation. La hausse de température dans ces zones nordiques a pour conséquence une réduction de la couche de sol gelé –le permafrost– ce qui favorise l'infiltration de l'eau des lacs dans le sous-sol.
Gaz à effet de serre en hausse en 2003 en Europe
Les objectifs du protocole de Kyoto sont loin d’être atteints par les pays européens. Selon les derniers chiffres de l’Agence européenne de l'environnement, les émissions de gaz à effet de serre (GES) ont augmenté de 1,5% dans ce qui était encore l’Europe des Quinze entre 2002 et 2003. Un résultat décevant après la baisse de 0,5% en 2002 mais qui pourrait être lié aux conditions météorologiques particulières de l’année 2003, marquée par un hiver très froid et la canicule en été.
D’après les objectifs du protocole de Kyoto, entré en vigueur au début de cette année, les pays européens doivent réduire de 5% en moyenne leurs émissions de GES en 2012 par rapport aux niveaux de 1990. En 2003 les émissions européennes étaient inférieures de 1,7% à celles de 1990. Sur ces cinq dernières années la moyenne était à presque 3% en-dessous du niveau de 90.
En 2003 l’augmentation de la consommation d’électricité est la principale responsable du pic d’émissions de GES, selon l’Agence. La production d’électricité a augmenté de 5% au cours de cette année-là dans les 15 pays de l’UE. Cependant tous les pays ne sont pas logés à la même enseigne : Italie, Finlande et Grande-Bretagne sont les plus gros émetteurs de GES en 2003, tandis que le Portugal a diminué ses rejets grâce au développement de l’énergie hydraulique.
Les objectifs du protocole de Kyoto sont loin d’être atteints par les pays européens. Selon les derniers chiffres de l’Agence européenne de l'environnement, les émissions de gaz à effet de serre (GES) ont augmenté de 1,5% dans ce qui était encore l’Europe des Quinze entre 2002 et 2003. Un résultat décevant après la baisse de 0,5% en 2002 mais qui pourrait être lié aux conditions météorologiques particulières de l’année 2003, marquée par un hiver très froid et la canicule en été.
D’après les objectifs du protocole de Kyoto, entré en vigueur au début de cette année, les pays européens doivent réduire de 5% en moyenne leurs émissions de GES en 2012 par rapport aux niveaux de 1990. En 2003 les émissions européennes étaient inférieures de 1,7% à celles de 1990. Sur ces cinq dernières années la moyenne était à presque 3% en-dessous du niveau de 90.
En 2003 l’augmentation de la consommation d’électricité est la principale responsable du pic d’émissions de GES, selon l’Agence. La production d’électricité a augmenté de 5% au cours de cette année-là dans les 15 pays de l’UE. Cependant tous les pays ne sont pas logés à la même enseigne : Italie, Finlande et Grande-Bretagne sont les plus gros émetteurs de GES en 2003, tandis que le Portugal a diminué ses rejets grâce au développement de l’énergie hydraulique.
Alpes: les glaciers reculent faute de neige
La Mer de glace et le village des Prats vus en août 1823 (gravure) et en 1995. (Samuel Birmann, Kunstmuseum Basel/ CNRS- LGGE, Christian Vincent)
Depuis le début du 20ème siècle, la hausse des températures estivales est corrélée à la diminution des glaciers des Alpes. Pourtant ce ne fut pas toujours le cas : à la fin du Petit âge de glace, entre le 18ème et le début du 19ème siècle, les glaciers des Alpes ont pris du volume malgré des températures en hausse. Ce sont alors les précipitations qui ont fait la différence, expliquent Christian Vincent et ses collègues du laboratoire de glaciologie du CNRS (LGGE), associés à des chercheurs de l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich.
Au cours du Petit âge de glace, de la moitié du 16ème siècle à la moitié du 19ème siècle, les glaciers alpins ont connu une phase d’expansion. Le ‘’sommet’’ de cette avancée s’est produit entre 1760 et 1830, alors que les températures d’été étaient à cette période supérieures à celles du 20ème. Les abondantes chutes de neige, qui dépassèrent alors la moyenne du 20ème siècle d’au moins 25%, sont responsables de ce paradoxe, expliquent les glaciologues dans les Geophysical Research Letters publiées ce mois-ci.
Les chercheurs ont combiné plusieurs données : les cartes anciennes indiquant la taille des glaciers, des relevés de terrain et des photos aériennes, et ont modélisé les écoulements de glace en fonction des différents scénarios.
Entre 1830 et 1850 les précipitations hivernales ont chuté et les glaciers ont reculé, notent les auteurs de l’étude, sans que les températures estivales soient en cause. A la belle époque de l’expansion, le glacier d’Argentière, par exemple, comptait un kilomètre et demi de plus et arrivait au pied du village du même nom.
Cécile Dumas
(25/05/05) --Message edité par bikeuse le 2005-06-22 11:01:58--
La Mer de glace et le village des Prats vus en août 1823 (gravure) et en 1995. (Samuel Birmann, Kunstmuseum Basel/ CNRS- LGGE, Christian Vincent)
Depuis le début du 20ème siècle, la hausse des températures estivales est corrélée à la diminution des glaciers des Alpes. Pourtant ce ne fut pas toujours le cas : à la fin du Petit âge de glace, entre le 18ème et le début du 19ème siècle, les glaciers des Alpes ont pris du volume malgré des températures en hausse. Ce sont alors les précipitations qui ont fait la différence, expliquent Christian Vincent et ses collègues du laboratoire de glaciologie du CNRS (LGGE), associés à des chercheurs de l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich.
Au cours du Petit âge de glace, de la moitié du 16ème siècle à la moitié du 19ème siècle, les glaciers alpins ont connu une phase d’expansion. Le ‘’sommet’’ de cette avancée s’est produit entre 1760 et 1830, alors que les températures d’été étaient à cette période supérieures à celles du 20ème. Les abondantes chutes de neige, qui dépassèrent alors la moyenne du 20ème siècle d’au moins 25%, sont responsables de ce paradoxe, expliquent les glaciologues dans les Geophysical Research Letters publiées ce mois-ci.
Les chercheurs ont combiné plusieurs données : les cartes anciennes indiquant la taille des glaciers, des relevés de terrain et des photos aériennes, et ont modélisé les écoulements de glace en fonction des différents scénarios.
Entre 1830 et 1850 les précipitations hivernales ont chuté et les glaciers ont reculé, notent les auteurs de l’étude, sans que les températures estivales soient en cause. A la belle époque de l’expansion, le glacier d’Argentière, par exemple, comptait un kilomètre et demi de plus et arrivait au pied du village du même nom.
Cécile Dumas
(25/05/05) --Message edité par bikeuse le 2005-06-22 11:01:58--
L'inversion du Gulf Stream
Agence Science-Presse) - Le scénario d'une inversion du Gulf Stream, décrit dans le film The Day After Tomorrow, est peut-être commencé. Ou peut-être pas. Chose certaine, au contraire du film, s'il se produit, il lui faudra des siècles –et non pas quelques jours– pour arriver à terme.
La raison de cette hypothétique inversion: deux chercheurs viennent d'évaluer que 19 000 kilomètres cubes d'eau non salée, et froide, ont déferlé dans l'Atlantique depuis 40 ans –résultat de la fonte des glaces du Groenland. C'est énorme. En théorie, ça pourrait être suffisant pour donner un coup de froid au Gulf Stream.
Rappel. Le Gulf Stream est ni plus ni moins qu'une "rivière" au milieu de l'océan Atlantique. Une rivière d'eau plus chaude qui court des Antilles jusqu'en Europe. Elle est d'une aide précieuse à la navigation: un navire qui y entre par les Antilles, par exemple, raccourcit la durée de son voyage vers l'Europe. Mais elle est surtout un élément-clef de la biologie des deux côtés de l'Atlantique, et du climat mondial: les eaux plus chaudes qu'elle entraîne avec elle depuis les Antilles vont réchauffer les côtes européennes –c'est ce qui explique que, bien que Paris soit situé plus au Nord que Montréal, il fait plus chaud à Paris qu'à Montréal.
Arrivées dans le Nord, les eaux plus froides et plus salées de cette rivière "coulent" en quelque sorte vers le fond de l'océan, où elles retournent vers le Sud, complétant ainsi un cycle.
Or, affirment les théoriciens, le déversement d'autant d'eau froide dans l'Atlantique ne se contentera pas de refroidir le Gulf Stream. En diluant ce courant d'eau chaude, en atténuant petit à petit la vigueur de cette rivière, bref en déséquilibrant ce cycle, il finira, à terme, par carrément l'inverser: autrement dit, la rivière qu'est le Gulf Stream s'en ira dans l'autre sens, "descendant" de l'eau froide vers les Antilles. Et refroidissant du coup l'Amérique du Nord.
Tout cela, c'est de la théorie. Dans les faits, on ignore comment le Gulf Stream réagira à un réchauffement généralisé de la planète. Il est possible que cette inversion du processus ne soit qu'un mythe. Il est possible que la "plomberie" de l'Atlantique soit beaucoup plus complexe qu'on ne le soupçonne.
Les climatologues disposent de nombreuses données démontrant que l'océan se refroidit, mais jusqu'à la semaine dernière, ils avaient peu de choses pour affirmer que le Gulf Stream était en train de s'affaiblir. Dans une étude publiée dans la revue Science, l'Américaine Ruth Curry, de l'Institut Woods Hole d'océanographie (Massachusetts) et la Norvégienne Cecilie Mauritzen, de l'Institut météorologique d'Oslo, apportent pour la première fois de telles données.
Cela ne signifie pas pour autant qu'on ait fait les premiers pas vers une inversion du Gulf Stream, s'empressent-elles de préciser. Si tel devait être le cas, un changement ne serait pas mesurable avant un siècle, estime Curry.
Leur recherche est bien davantage saluée par les autres scientifiques comme une contribution majeure aux experts qui, depuis des années, travaillent à construire des modélisations informatiques de l'évolution future des océans et des climats. Un travail gigantesque, qui nécessite des quantités astronomiques de données: cette recherche apporte quelques pierres de plus à l'édifice.
Agence Science-Presse) - Le scénario d'une inversion du Gulf Stream, décrit dans le film The Day After Tomorrow, est peut-être commencé. Ou peut-être pas. Chose certaine, au contraire du film, s'il se produit, il lui faudra des siècles –et non pas quelques jours– pour arriver à terme.
La raison de cette hypothétique inversion: deux chercheurs viennent d'évaluer que 19 000 kilomètres cubes d'eau non salée, et froide, ont déferlé dans l'Atlantique depuis 40 ans –résultat de la fonte des glaces du Groenland. C'est énorme. En théorie, ça pourrait être suffisant pour donner un coup de froid au Gulf Stream.
Rappel. Le Gulf Stream est ni plus ni moins qu'une "rivière" au milieu de l'océan Atlantique. Une rivière d'eau plus chaude qui court des Antilles jusqu'en Europe. Elle est d'une aide précieuse à la navigation: un navire qui y entre par les Antilles, par exemple, raccourcit la durée de son voyage vers l'Europe. Mais elle est surtout un élément-clef de la biologie des deux côtés de l'Atlantique, et du climat mondial: les eaux plus chaudes qu'elle entraîne avec elle depuis les Antilles vont réchauffer les côtes européennes –c'est ce qui explique que, bien que Paris soit situé plus au Nord que Montréal, il fait plus chaud à Paris qu'à Montréal.
Arrivées dans le Nord, les eaux plus froides et plus salées de cette rivière "coulent" en quelque sorte vers le fond de l'océan, où elles retournent vers le Sud, complétant ainsi un cycle.
Or, affirment les théoriciens, le déversement d'autant d'eau froide dans l'Atlantique ne se contentera pas de refroidir le Gulf Stream. En diluant ce courant d'eau chaude, en atténuant petit à petit la vigueur de cette rivière, bref en déséquilibrant ce cycle, il finira, à terme, par carrément l'inverser: autrement dit, la rivière qu'est le Gulf Stream s'en ira dans l'autre sens, "descendant" de l'eau froide vers les Antilles. Et refroidissant du coup l'Amérique du Nord.
Tout cela, c'est de la théorie. Dans les faits, on ignore comment le Gulf Stream réagira à un réchauffement généralisé de la planète. Il est possible que cette inversion du processus ne soit qu'un mythe. Il est possible que la "plomberie" de l'Atlantique soit beaucoup plus complexe qu'on ne le soupçonne.
Les climatologues disposent de nombreuses données démontrant que l'océan se refroidit, mais jusqu'à la semaine dernière, ils avaient peu de choses pour affirmer que le Gulf Stream était en train de s'affaiblir. Dans une étude publiée dans la revue Science, l'Américaine Ruth Curry, de l'Institut Woods Hole d'océanographie (Massachusetts) et la Norvégienne Cecilie Mauritzen, de l'Institut météorologique d'Oslo, apportent pour la première fois de telles données.
Cela ne signifie pas pour autant qu'on ait fait les premiers pas vers une inversion du Gulf Stream, s'empressent-elles de préciser. Si tel devait être le cas, un changement ne serait pas mesurable avant un siècle, estime Curry.
Leur recherche est bien davantage saluée par les autres scientifiques comme une contribution majeure aux experts qui, depuis des années, travaillent à construire des modélisations informatiques de l'évolution future des océans et des climats. Un travail gigantesque, qui nécessite des quantités astronomiques de données: cette recherche apporte quelques pierres de plus à l'édifice.
oui tres intéressant mais moi javais lu surcyberpresse que le gulf stream disparaitrait et ca refroidirait bcp plus l'europe et nous en amérique du nord a mtl etant déjà un continent froid ca nous affecteras pas
mais une chose est sur on a plus douragan et ils commecent déjà tres tot
mais une chose est sur on a plus douragan et ils commecent déjà tres tot
https://www.youtube.com/watch?v=x6_7Mbp76jU" onclick="window.open(this.href);return false; (ont lache rien) continuons le combat
Quand les dunes de sable se réveillent après des milliers d'années...
En Afrique, dans le désert du Kalahari, des chercheurs affirment que par suite des grands changements climatiques attendus, les dunes qui sont restées immobiles pendant des milliers d'années, vont se mettre à avancer, ce qui aura un impact important sur les écosystèmes et affectera des milliers de personnes en Afrique.
Les chercheurs depuis longtemps pointaient du doigt, ces régions du monde, informant que la sécheresse serait de plus en plus importante. David Thomas, un géographe de l'Université d'Oxford, Grande Bretagne, et ses collègues pensent également que le changement de climat prévu, pourraient toucher les dunes dans les déserts.
Les dunes se déplacent quand des grains de sable sont projetés par le vent d'un côté vers le versant opposé. Mais la vitesse de ce mouvement varie énormément en fonction de la taille, de la forme, du taux d'humidité du sable et de la vitesse du vent. Le mouvement dunaire peut être considérablement ralenti, ou stoppé par des végétations éparses. Mais quand la couverture de végétation chute en-dessous de 14%, l'érosion accélère de manière significative.
A partir de données datant de 1960 à 1991 David Thomas et son équipe a mis en application un modèle de climat type pour étudier les effets que pourraient entraîner la perte importante d'une couverture végétale, un taux d'humidité réduit, et en augmentant la puissance des vents sur les régions africaines du désert. Ces simulations ont montré une très grande augmentation de l'activité dunaire dans le Kalahari méridional d'ici 2039. Ils ont également prédit que d'ici à 2009, les dunes de sable dans l'ensemble de l'Afrique du sud, de l'Angola et de la Zambie seront en mouvement. Un tel phénomène ne s'est pas produit depuis 14.000 à 16.000 ans. L'avancée de ces dunes entraînera d'énormes problèmes pour les populations, détruisant les écosystèmes locaux, et rendant impossible toute culture .
Dans le modèle que David Thomas a mis en application, il a inclus toutes les variations saisonnières, les précipitations annuelles et l'impact probable d'une augmentation en gaz atmosphériques du à l'effet de serre sur la température. David Thomas affirme que les populations locales se rendent compte du problème, mais malheureusement n'en tiennent pas compte et continuent l'élevage des moutons à grande échelle dans la partie nord de l'Afrique du sud, ce qui contribue à la destruction de la végétation, entraînant la réduction des nappes phréatiques...
D'après David Thomas, afin de réduire le processus de la perte de végétation et du mouvement dunaire, il faudrait mettre en place des adaptations très importantes et rapidement. L'une des solutions possible serait de planter de nouveaux végétaux, mais les écosystèmes dunaires sont très sensibles et diffèrent considérablement d'une région à l'autre.
En Afrique, dans le désert du Kalahari, des chercheurs affirment que par suite des grands changements climatiques attendus, les dunes qui sont restées immobiles pendant des milliers d'années, vont se mettre à avancer, ce qui aura un impact important sur les écosystèmes et affectera des milliers de personnes en Afrique.
Les chercheurs depuis longtemps pointaient du doigt, ces régions du monde, informant que la sécheresse serait de plus en plus importante. David Thomas, un géographe de l'Université d'Oxford, Grande Bretagne, et ses collègues pensent également que le changement de climat prévu, pourraient toucher les dunes dans les déserts.
Les dunes se déplacent quand des grains de sable sont projetés par le vent d'un côté vers le versant opposé. Mais la vitesse de ce mouvement varie énormément en fonction de la taille, de la forme, du taux d'humidité du sable et de la vitesse du vent. Le mouvement dunaire peut être considérablement ralenti, ou stoppé par des végétations éparses. Mais quand la couverture de végétation chute en-dessous de 14%, l'érosion accélère de manière significative.
A partir de données datant de 1960 à 1991 David Thomas et son équipe a mis en application un modèle de climat type pour étudier les effets que pourraient entraîner la perte importante d'une couverture végétale, un taux d'humidité réduit, et en augmentant la puissance des vents sur les régions africaines du désert. Ces simulations ont montré une très grande augmentation de l'activité dunaire dans le Kalahari méridional d'ici 2039. Ils ont également prédit que d'ici à 2009, les dunes de sable dans l'ensemble de l'Afrique du sud, de l'Angola et de la Zambie seront en mouvement. Un tel phénomène ne s'est pas produit depuis 14.000 à 16.000 ans. L'avancée de ces dunes entraînera d'énormes problèmes pour les populations, détruisant les écosystèmes locaux, et rendant impossible toute culture .
Dans le modèle que David Thomas a mis en application, il a inclus toutes les variations saisonnières, les précipitations annuelles et l'impact probable d'une augmentation en gaz atmosphériques du à l'effet de serre sur la température. David Thomas affirme que les populations locales se rendent compte du problème, mais malheureusement n'en tiennent pas compte et continuent l'élevage des moutons à grande échelle dans la partie nord de l'Afrique du sud, ce qui contribue à la destruction de la végétation, entraînant la réduction des nappes phréatiques...
D'après David Thomas, afin de réduire le processus de la perte de végétation et du mouvement dunaire, il faudrait mettre en place des adaptations très importantes et rapidement. L'une des solutions possible serait de planter de nouveaux végétaux, mais les écosystèmes dunaires sont très sensibles et diffèrent considérablement d'une région à l'autre.
L’impact économique du réchauffement climatique
A l’heure où le G8 vient de s’accorder sur un consensus minimal concernant les émissions de gaz à effet de serre, responsables du réchauffement climatique, les scientifiques de huit pays européens livrent leurs conclusions sur l’impact économique que pourrait avoir une hausse durable des températures.
Le rapport MICE (Modellng the Impact of Climates Etremes), publié ce week-end par l’unité de recherche climatique de l’université de Norwich (Grande-Bretagne), est le résultat de trois années de collecte de données et de modélisation informatique.
Selon MICE, dans le futur l’Europe connaîtra des vagues de chaleurs de plus en plus élevées et durables tandis que la saison froide sera réduite à la portion congrue ; le pourtour méditerranéen vivra des épisodes récurrents de sécheresse qui pourraient même affecter l’Europe du Nord en été. Pour finir, les hivers seront plus humides sur la majeure partie du continent, multipliant les risques d’inondation et les épisodes catastrophiques comme les tempêtes. Rappelons, tout de même, qu’il s’agit là du scénario le plus noir concernant les quatre-vingt prochaines années.
Tous ces changements saisonniers auront, bien sur, des répercussions sur les activités humaines.
Les agriculteurs seront les premiers touchés par les perturbations du cycle de l’eau. Inondations, sécheresses et pollutions devraient en effet se multiplier, avec des conséquences marquées sur les cultures. D’autant plus que celles-ci devront affronter des contraintes fortes, par exemple une chaleur plus importante en période de floraison ou une pluviométrie accrue durant l’ensemencement. Il s’en suivra une nette baisse de rendement.
La végétation « sauvage » sera également mise à rude épreuve par les conditions atmosphériques. Les forêts seront aussi menacées par les incendies, les auteurs du rapport redoutent la destruction d’une grande partie du domaine sylvicole européen.
Les professionnels du tourisme auront pareillement fort à faire. Les températures caniculaires du sud de l’Europe feront fuir les estivants. Adieu Costa del Sol… A l’inverse, les côtes anglaises deviendraient tout à fait fréquentables et les vacanciers privilégieront désormais les pays du Nord. Côté sports d’hiver, les skieurs risquent d’être déçus par la quantité de neige.
D’ici à 2020 la profondeur du manteau neigeux devrait diminuer de 20 à 30% dans les Alpes du Sud.
Enfin, l’ensemble du système énergétique sera lui aussi en crise. Côté production, les centrales nucléaires, par exemple, ne pourront plus pomper l’eau des fleuves en été pour assurer le refroidissement des réacteurs, celle-ci devenant trop chaude. Côté consommation, c’est le yoyo, l’arrivée en masse des climatiseurs décuplera les besoins en été tandis que la douceur des hivers les réduira.
Toutes ces modifications, et la liste n’est pas exhaustive, généreront bien sûr des surcoûts. Voilà de quoi tourmenter investisseurs et décideurs politiques.
J.I.
11/07/2005
A l’heure où le G8 vient de s’accorder sur un consensus minimal concernant les émissions de gaz à effet de serre, responsables du réchauffement climatique, les scientifiques de huit pays européens livrent leurs conclusions sur l’impact économique que pourrait avoir une hausse durable des températures.
Le rapport MICE (Modellng the Impact of Climates Etremes), publié ce week-end par l’unité de recherche climatique de l’université de Norwich (Grande-Bretagne), est le résultat de trois années de collecte de données et de modélisation informatique.
Selon MICE, dans le futur l’Europe connaîtra des vagues de chaleurs de plus en plus élevées et durables tandis que la saison froide sera réduite à la portion congrue ; le pourtour méditerranéen vivra des épisodes récurrents de sécheresse qui pourraient même affecter l’Europe du Nord en été. Pour finir, les hivers seront plus humides sur la majeure partie du continent, multipliant les risques d’inondation et les épisodes catastrophiques comme les tempêtes. Rappelons, tout de même, qu’il s’agit là du scénario le plus noir concernant les quatre-vingt prochaines années.
Tous ces changements saisonniers auront, bien sur, des répercussions sur les activités humaines.
Les agriculteurs seront les premiers touchés par les perturbations du cycle de l’eau. Inondations, sécheresses et pollutions devraient en effet se multiplier, avec des conséquences marquées sur les cultures. D’autant plus que celles-ci devront affronter des contraintes fortes, par exemple une chaleur plus importante en période de floraison ou une pluviométrie accrue durant l’ensemencement. Il s’en suivra une nette baisse de rendement.
La végétation « sauvage » sera également mise à rude épreuve par les conditions atmosphériques. Les forêts seront aussi menacées par les incendies, les auteurs du rapport redoutent la destruction d’une grande partie du domaine sylvicole européen.
Les professionnels du tourisme auront pareillement fort à faire. Les températures caniculaires du sud de l’Europe feront fuir les estivants. Adieu Costa del Sol… A l’inverse, les côtes anglaises deviendraient tout à fait fréquentables et les vacanciers privilégieront désormais les pays du Nord. Côté sports d’hiver, les skieurs risquent d’être déçus par la quantité de neige.
D’ici à 2020 la profondeur du manteau neigeux devrait diminuer de 20 à 30% dans les Alpes du Sud.
Enfin, l’ensemble du système énergétique sera lui aussi en crise. Côté production, les centrales nucléaires, par exemple, ne pourront plus pomper l’eau des fleuves en été pour assurer le refroidissement des réacteurs, celle-ci devenant trop chaude. Côté consommation, c’est le yoyo, l’arrivée en masse des climatiseurs décuplera les besoins en été tandis que la douceur des hivers les réduira.
Toutes ces modifications, et la liste n’est pas exhaustive, généreront bien sûr des surcoûts. Voilà de quoi tourmenter investisseurs et décideurs politiques.
J.I.
11/07/2005
Ouragan : une saison active s’annonce
Dennis, premier ouragan de la saison aux caraïbes, devrait atteindre ce jeudi les côtes de Cuba, de la Jamaïque et d’Haïti. C’est hier que Dennis est passé du stade de simple tempête tropicale à celui d’ouragan. Pour le moment il est classé en catégorie 1 sur l’echelle de Saffir-Simpson qui en compte cinq. Mais les météorologues cubains craignent qu’il atteigne le stade deux ou trois. Les autorités ont d’ailleurs commencé des opérations d’évacuation de la population.
Dennis est le premier ouragan d’une saison annoncée comme très active par le Centre national des Ouragans, aux Etats-Unis, qui prévoit douze à quinze tempêtes tropicales entre juin et septembre 2005, dont sept à neuf ouragans, et trois à cinq cyclones potentiellement dévastateurs. Dans un article, paru dans Science, Kevin Trenberth, rapporteur du Groupe Intergouvernemental d’Experts sur l’Evolution du Climat qui doit livrer ses conclusions en 2007, examine la façon dont le réchauffement global pourrait influencer les phénomènes météorologiques extrêmes comme les ouragans.
Selon lui, les changements climatiques liés à l’activité humaine dans les régions sensibles comme l’Atlantique Nord devraient augmenter l’intensité des tempêtes et des précipitations associées. Les deux facteurs qui laissent le plus craindre une telle évolution sont l'élévation des températures de surface des océans (les cyclones se forment dans des eaux chaudes, d'au moins 26°C) et la hausse de la quantité de vapeur d'eau atmosphérique. Ces deux processus, sans doute amenés à durer, représentent une source d'énergie potentielle pour les tempêtes qui alimentent et renforcent les ouragans.
Les ouragans sont des systèmes météorologiques d'une rare intensité. On parle d'ouragan lorsqu'une dépression amène des vents de plus de 115 km/h mais ils peuvent atteindre jusqu’à 350 km/h autour du centre dépressionnaire. Les cyclones se forment dans les zones tropicales et sous tropicales partout autour du globe. Les termes typhon, ouragan et cyclone sont équivalents.
Joël IGNASSE
07/07/05
Dennis, premier ouragan de la saison aux caraïbes, devrait atteindre ce jeudi les côtes de Cuba, de la Jamaïque et d’Haïti. C’est hier que Dennis est passé du stade de simple tempête tropicale à celui d’ouragan. Pour le moment il est classé en catégorie 1 sur l’echelle de Saffir-Simpson qui en compte cinq. Mais les météorologues cubains craignent qu’il atteigne le stade deux ou trois. Les autorités ont d’ailleurs commencé des opérations d’évacuation de la population.
Dennis est le premier ouragan d’une saison annoncée comme très active par le Centre national des Ouragans, aux Etats-Unis, qui prévoit douze à quinze tempêtes tropicales entre juin et septembre 2005, dont sept à neuf ouragans, et trois à cinq cyclones potentiellement dévastateurs. Dans un article, paru dans Science, Kevin Trenberth, rapporteur du Groupe Intergouvernemental d’Experts sur l’Evolution du Climat qui doit livrer ses conclusions en 2007, examine la façon dont le réchauffement global pourrait influencer les phénomènes météorologiques extrêmes comme les ouragans.
Selon lui, les changements climatiques liés à l’activité humaine dans les régions sensibles comme l’Atlantique Nord devraient augmenter l’intensité des tempêtes et des précipitations associées. Les deux facteurs qui laissent le plus craindre une telle évolution sont l'élévation des températures de surface des océans (les cyclones se forment dans des eaux chaudes, d'au moins 26°C) et la hausse de la quantité de vapeur d'eau atmosphérique. Ces deux processus, sans doute amenés à durer, représentent une source d'énergie potentielle pour les tempêtes qui alimentent et renforcent les ouragans.
Les ouragans sont des systèmes météorologiques d'une rare intensité. On parle d'ouragan lorsqu'une dépression amène des vents de plus de 115 km/h mais ils peuvent atteindre jusqu’à 350 km/h autour du centre dépressionnaire. Les cyclones se forment dans les zones tropicales et sous tropicales partout autour du globe. Les termes typhon, ouragan et cyclone sont équivalents.
Joël IGNASSE
07/07/05
Depuis 1990, la température a grimpé de 0,7 degré
Le réchauffement en 10 questions
. Quand le changement climatique va-t-il commencer?
Il a déjà commencé. Les années 1990 ont été les plus chaudes jamais enregistrées. En un siècle, la température moyenne à la surface du globe s’est élevée de 0,6 °C à 0,7 °C et le niveau des océans a monté de 20 centimètres, en partie à cause de la fonte des banquises et en partie du fait de la dilatation thermique des eaux marines. De nombreux glaciers alpins ont commencé à fondre. L’Europe a connu en 2003 une vague de chaleur sans précédent, qui a entraîné une surmortalité de 15 000 décès en France. Et cela va continuer: même dans le scénario le plus optimiste, le réchauffement global ne sera pas inférieur à 1,4 °C d’ici à un siècle.
2. Quel est l’impact du changement climatique sur les écosystèmes?
Les scientifiques du GIEC – le Groupe intergouvernemental d’Experts sur l’Evolution du Climat – évaluent les effets du climat depuis 1990. Ils ont analysé 2 500 articles concernant des animaux, des végétaux, des glaciers, des glaces de mer, de lac ou de cours d’eau. Résultats: sur 600 espèces vivantes considérées – animales ou végétales –, plus de 450 ont connu des changements conformes à l’hypothèse du réchauffement climatique. Dans l’hémisphère Nord, sous les hautes latitudes, la période de croissance de nombreux végétaux s’est allongée; les végétaux alpins ont migré vers les sommets; pour les espèces animales, on constate des augmentations de mortalité, des rétrécissements des aires de répartition et des baisses de la taille des populations. Les glaciers et les glaces de mer et d’eau douce, étudiés sur 150 sites, ont été modifiés sur une centaine de sites, quasiment tous dans le sens prévisible, à savoir la fonte de la glace.
Le réchauffement en 10 questions
. Quand le changement climatique va-t-il commencer?
Il a déjà commencé. Les années 1990 ont été les plus chaudes jamais enregistrées. En un siècle, la température moyenne à la surface du globe s’est élevée de 0,6 °C à 0,7 °C et le niveau des océans a monté de 20 centimètres, en partie à cause de la fonte des banquises et en partie du fait de la dilatation thermique des eaux marines. De nombreux glaciers alpins ont commencé à fondre. L’Europe a connu en 2003 une vague de chaleur sans précédent, qui a entraîné une surmortalité de 15 000 décès en France. Et cela va continuer: même dans le scénario le plus optimiste, le réchauffement global ne sera pas inférieur à 1,4 °C d’ici à un siècle.
2. Quel est l’impact du changement climatique sur les écosystèmes?
Les scientifiques du GIEC – le Groupe intergouvernemental d’Experts sur l’Evolution du Climat – évaluent les effets du climat depuis 1990. Ils ont analysé 2 500 articles concernant des animaux, des végétaux, des glaciers, des glaces de mer, de lac ou de cours d’eau. Résultats: sur 600 espèces vivantes considérées – animales ou végétales –, plus de 450 ont connu des changements conformes à l’hypothèse du réchauffement climatique. Dans l’hémisphère Nord, sous les hautes latitudes, la période de croissance de nombreux végétaux s’est allongée; les végétaux alpins ont migré vers les sommets; pour les espèces animales, on constate des augmentations de mortalité, des rétrécissements des aires de répartition et des baisses de la taille des populations. Les glaciers et les glaces de mer et d’eau douce, étudiés sur 150 sites, ont été modifiés sur une centaine de sites, quasiment tous dans le sens prévisible, à savoir la fonte de la glace.
3. A-t-on la preuve que ce changement est dû à l’activité humaine?
«Il y a encore dix ans, établir la réalité du risque climatique constituait le questionnement principal», note le climatologue Hervé Le Treut. Aujourd’hui la quasi-totalité des scientifiques estiment que les preuves accumulées sont suffisantes pour imputer à l’activité humaine la responsabilité d’un réchauffement provoqué par l’accumulation dans l’atmosphère de gaz à effet de serre, principalement dioxyde de carbone (CO2) mais aussi méthane, oxyde nitreux, dioxyde de soufre, etc. La preuve la plus flagrante réside dans la mesure de la concentration de CO2 dans l’atmosphère: depuis dix mille ans, elle est restée constamment voisine de 270 parties par million en volume (ppmv); et d’après les archives glaciaires, elle a varié entre 200 ppmv et 280 ppmv depuis 400 000 ans; à partir du début de l’ère industrielle – vers 1800-1850 –, elle a augmenté brutalement pour atteindre la valeur actuelle de 360 ppmv et elle continue une croissance exponentielle.
4. Quel est le mécanisme du réchauffement?
Dès 1896, le chimiste suédois Svante Arrhénius a déjà prédit et quantifié «une augmentation de la température moyenne de notre planète comme conséquence de l’utilisation industrielle des combustibles fossiles», note le climatologue Jean-Marc Jancovici. Le principe de base de l’effet de serre est analogue à celui d’une serre de verre, mais ce sont les gaz constituant l’atmosphère qui jouent le rôle de la vitre. La Terre est chauffée par le Soleil: 30% de l’énergie apportée par les rayons incidents sont réfléchis vers l’espace par l’atmosphère, les nuages et la surface de la planète; le reste est absorbé par l’air, les océans et le sol, et transformé en chaleur. Chauffée, la Terre émet des infrarouges dont l’essentiel est capté par les gaz à effet de serre (dioxyde de carbone, oxyde nitreux, dioxyde de soufre et méthane…), ce qui réchauffe l’atmosphère, laquelle renvoie une grande partie de l’énergie au sol. Si le nombre de molécules de gaz à effet de serre augmente, l’effet augmente aussi. La contribution principale vient du CO2, produit par la combustion du bois, du charbon, du pétrole ou du gaz. L’augmentation du CO2 atmosphérique est en partie contrebalancée par les océans et la végétation qui sont des «puits naturels de carbone»: le CO2 est absorbé par les eaux de mer ainsi que par la photosynthèse des plantes.
«Il y a encore dix ans, établir la réalité du risque climatique constituait le questionnement principal», note le climatologue Hervé Le Treut. Aujourd’hui la quasi-totalité des scientifiques estiment que les preuves accumulées sont suffisantes pour imputer à l’activité humaine la responsabilité d’un réchauffement provoqué par l’accumulation dans l’atmosphère de gaz à effet de serre, principalement dioxyde de carbone (CO2) mais aussi méthane, oxyde nitreux, dioxyde de soufre, etc. La preuve la plus flagrante réside dans la mesure de la concentration de CO2 dans l’atmosphère: depuis dix mille ans, elle est restée constamment voisine de 270 parties par million en volume (ppmv); et d’après les archives glaciaires, elle a varié entre 200 ppmv et 280 ppmv depuis 400 000 ans; à partir du début de l’ère industrielle – vers 1800-1850 –, elle a augmenté brutalement pour atteindre la valeur actuelle de 360 ppmv et elle continue une croissance exponentielle.
4. Quel est le mécanisme du réchauffement?
Dès 1896, le chimiste suédois Svante Arrhénius a déjà prédit et quantifié «une augmentation de la température moyenne de notre planète comme conséquence de l’utilisation industrielle des combustibles fossiles», note le climatologue Jean-Marc Jancovici. Le principe de base de l’effet de serre est analogue à celui d’une serre de verre, mais ce sont les gaz constituant l’atmosphère qui jouent le rôle de la vitre. La Terre est chauffée par le Soleil: 30% de l’énergie apportée par les rayons incidents sont réfléchis vers l’espace par l’atmosphère, les nuages et la surface de la planète; le reste est absorbé par l’air, les océans et le sol, et transformé en chaleur. Chauffée, la Terre émet des infrarouges dont l’essentiel est capté par les gaz à effet de serre (dioxyde de carbone, oxyde nitreux, dioxyde de soufre et méthane…), ce qui réchauffe l’atmosphère, laquelle renvoie une grande partie de l’énergie au sol. Si le nombre de molécules de gaz à effet de serre augmente, l’effet augmente aussi. La contribution principale vient du CO2, produit par la combustion du bois, du charbon, du pétrole ou du gaz. L’augmentation du CO2 atmosphérique est en partie contrebalancée par les océans et la végétation qui sont des «puits naturels de carbone»: le CO2 est absorbé par les eaux de mer ainsi que par la photosynthèse des plantes.
5. Quelle sera l’évolution future?
Pour tenter de la cerner, les scientifiques ont élaboré une série de scénarios généraux qui définissent différents modèles possibles de développement des sociétés humaines. «Schématiquement il y a quatre grands types de scénarios, explique Stéphane Hallegate, chercheur à Météo France et spécialiste de l’économie de l’environnement. D’abord la famille des scénarios A, caractérisés par une forte croissance industrielle très énergivore. Le scénario A1 est associé à une mondialisation et d’importants transferts de technologie, A2 à un marché plus découpé selon de grandes régions du monde; de même, on distingue les scénarios B1 et B2, fondés sur une croissance plus orientée vers le tertiaire et les technologies de l’information, et moins énergivores.»
A partir de ces scénarios, on modélise la quantité de gaz à effet de serre émise, puis on détermine avec un modèle climatique l’impact en termes de réchauffement. Le résultat comporte une incertitude associée à chaque modèle. Schématiquement le plus mauvais scénario pour le climat est le type A2, le plus favorable étant B1. Au total, selon les scénarios et les modèles, on aboutit à l’horizon 2100 à un réchauffement compris entre 1,4 °C et 5,8 °C. En fait, ce sont surtout les continents qui se réchauffent, la température des océans s’élève à un rythme beaucoup plus lent. Ce qui explique que la hausse du niveau des océans dépende assez peu des scénarios: elle est trop lente pour être fortement affectée par ce qui se passe sur un siècle; les scientifiques l’estiment, d’ici à 2100, entre 9 et 88 centimètres.
6. Le Gulf Stream peut-il s’arrêter?
Dans l’Atlantique nord, les eaux chaudes de surface remontent vers le nord en même temps que les eaux froides des grands fonds dérivent vers le sud: c’est la «circulation thermohaline» qui entraîne un transfert de chaleur vers l’Arctique et dont la principale composante est le Gulf Stream. Or le changement climatique pourrait arrêter le Gulf Stream, entraînant le refroidissement au lieu du réchauffement de l’Europe et de l’Amérique septentrionales: c’est le scénario du film «le Jour d’après». Aucun des modèles actuels ne prévoit un tel scénario d’ici à 2100. --Message edité par bikeuse le 2005-07-11 10:45:05--
Pour tenter de la cerner, les scientifiques ont élaboré une série de scénarios généraux qui définissent différents modèles possibles de développement des sociétés humaines. «Schématiquement il y a quatre grands types de scénarios, explique Stéphane Hallegate, chercheur à Météo France et spécialiste de l’économie de l’environnement. D’abord la famille des scénarios A, caractérisés par une forte croissance industrielle très énergivore. Le scénario A1 est associé à une mondialisation et d’importants transferts de technologie, A2 à un marché plus découpé selon de grandes régions du monde; de même, on distingue les scénarios B1 et B2, fondés sur une croissance plus orientée vers le tertiaire et les technologies de l’information, et moins énergivores.»
A partir de ces scénarios, on modélise la quantité de gaz à effet de serre émise, puis on détermine avec un modèle climatique l’impact en termes de réchauffement. Le résultat comporte une incertitude associée à chaque modèle. Schématiquement le plus mauvais scénario pour le climat est le type A2, le plus favorable étant B1. Au total, selon les scénarios et les modèles, on aboutit à l’horizon 2100 à un réchauffement compris entre 1,4 °C et 5,8 °C. En fait, ce sont surtout les continents qui se réchauffent, la température des océans s’élève à un rythme beaucoup plus lent. Ce qui explique que la hausse du niveau des océans dépende assez peu des scénarios: elle est trop lente pour être fortement affectée par ce qui se passe sur un siècle; les scientifiques l’estiment, d’ici à 2100, entre 9 et 88 centimètres.
6. Le Gulf Stream peut-il s’arrêter?
Dans l’Atlantique nord, les eaux chaudes de surface remontent vers le nord en même temps que les eaux froides des grands fonds dérivent vers le sud: c’est la «circulation thermohaline» qui entraîne un transfert de chaleur vers l’Arctique et dont la principale composante est le Gulf Stream. Or le changement climatique pourrait arrêter le Gulf Stream, entraînant le refroidissement au lieu du réchauffement de l’Europe et de l’Amérique septentrionales: c’est le scénario du film «le Jour d’après». Aucun des modèles actuels ne prévoit un tel scénario d’ici à 2100. --Message edité par bikeuse le 2005-07-11 10:45:05--
7. L’impact sur notre environnement dépend-il des scénarios?
Les puits naturels de carbone que sont les océans et la végétation reprennent à l’atmosphère de 2 à 3 gigatonnes de carbone (GtC) par an, alors que le niveau actuel des émissions se situe à 7 GtC/an. Par conséquent la concentration en CO2 continue d’augmenter et ne peut se stabiliser qu’à partir du moment où le flux des émissions est équilibré par les «séquestrations» de carbone par l’eau et les végétaux. L’intensité du réchauffement et donc son impact sur l’environnement seront très différents selon que la concentration en dioxyde de carbone se stabilise à 450, 550 ou 700 ppmv. Ainsi les modèles prédisent qu’en stabilisant la concentration en CO2 à 550 ppmv le risque d’inondation sur les côtes de l’Inde et du Bangladesh pourrait être divisé par dix, comparativement à un scénario de «laisser-faire». En France, avec un réchauffement de 3 °C à 4 °C (le résultat d’un scénario A2, croissance forte mais peu mondialisée), la canicule de 2003 se produirait un été sur deux à partir de 2080! Ces exemples montrent clairement que tout n’est pas joué: plus tôt nous agirons pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, moindres seront les conséquences.
8. Y a-t-il une solution miracle?
Oui: ne plus brûler un gramme de combustible fossile! De manière plus réaliste, tous les spécialistes mettent l’accent sur le rôle primordial de la maîtrise de la consommation et des économies d’énergie. Le fait que la consommation d’énergie par habitant varie de 1 à 3 dans le seul monde industrialisé démontre qu’il existe un immense «gisement» d’économies d’énergie. Bien sûr on pourrait aussi imaginer de maintenir le niveau de la consommation égal tout en remplaçant autant que possible les énergies polluantes par des alternatives ne produisant pas ou peu d’effet de serre: transports électriques, véhicules hybrides, hydrogène, solaire… Reste le problème de l’avion, très important facteur de pollution pour lequel on n’a guère de solution alternative – du moins dans un horizon prévisible. Dans tous les cas, sans réduction de la consommation, l’approche qui consiste à simplement substituer une énergie propre à une énergie sale risque de ne pas suffire. En effet, il faut un long délai pour remplacer un système énergétique par un autre. Et agir vite constitue l’un des impératifs de la situation actuelle. Tout délai diminuera les marges de manœuvre et alourdira les conséquences déjà amorcées du changement climatique.
Les puits naturels de carbone que sont les océans et la végétation reprennent à l’atmosphère de 2 à 3 gigatonnes de carbone (GtC) par an, alors que le niveau actuel des émissions se situe à 7 GtC/an. Par conséquent la concentration en CO2 continue d’augmenter et ne peut se stabiliser qu’à partir du moment où le flux des émissions est équilibré par les «séquestrations» de carbone par l’eau et les végétaux. L’intensité du réchauffement et donc son impact sur l’environnement seront très différents selon que la concentration en dioxyde de carbone se stabilise à 450, 550 ou 700 ppmv. Ainsi les modèles prédisent qu’en stabilisant la concentration en CO2 à 550 ppmv le risque d’inondation sur les côtes de l’Inde et du Bangladesh pourrait être divisé par dix, comparativement à un scénario de «laisser-faire». En France, avec un réchauffement de 3 °C à 4 °C (le résultat d’un scénario A2, croissance forte mais peu mondialisée), la canicule de 2003 se produirait un été sur deux à partir de 2080! Ces exemples montrent clairement que tout n’est pas joué: plus tôt nous agirons pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, moindres seront les conséquences.
8. Y a-t-il une solution miracle?
Oui: ne plus brûler un gramme de combustible fossile! De manière plus réaliste, tous les spécialistes mettent l’accent sur le rôle primordial de la maîtrise de la consommation et des économies d’énergie. Le fait que la consommation d’énergie par habitant varie de 1 à 3 dans le seul monde industrialisé démontre qu’il existe un immense «gisement» d’économies d’énergie. Bien sûr on pourrait aussi imaginer de maintenir le niveau de la consommation égal tout en remplaçant autant que possible les énergies polluantes par des alternatives ne produisant pas ou peu d’effet de serre: transports électriques, véhicules hybrides, hydrogène, solaire… Reste le problème de l’avion, très important facteur de pollution pour lequel on n’a guère de solution alternative – du moins dans un horizon prévisible. Dans tous les cas, sans réduction de la consommation, l’approche qui consiste à simplement substituer une énergie propre à une énergie sale risque de ne pas suffire. En effet, il faut un long délai pour remplacer un système énergétique par un autre. Et agir vite constitue l’un des impératifs de la situation actuelle. Tout délai diminuera les marges de manœuvre et alourdira les conséquences déjà amorcées du changement climatique.
9. Et le nucléaire?
En France, l’option nucléaire est volontiers présentée comme une solution au problème du réchauffement. L’atome ou l’effet de serre? Entre le choix de Cadarache pour le projet Iter et les grandes manœuvres autour de l’EPR, la thématique connaît un regain d’actualité. Est-ce une solution? On peut imaginer de remplacer intégralement les véhicules thermiques par des transports électriques alimentés grâce aux centrales nucléaires, de ne plus se chauffer qu’à l’électricité, etc. En fait, un scénario de ce genre a été élaboré pour la France: on l’appelle «facteur 4», parce qu’il vise à diviser par 4 les émissions d’ici à 2050 (1). Les auteurs font l’impasse sur «toute restriction de l’utilisation de l’énergie nucléaire pouvant provenir de la question des déchets à vie longue, des ressources ou de la prolifération». Ils concluent que si le scénario est théoriquement applicable à l’Hexagone, il n’aurait d’impact significatif qu’étendu à la planète. Or développer l’option nucléaire massive universelle à l’échéance de 2050 ne semble pas réaliste. De plus, il n’est pas certain que les ressources en combustible nucléaire (uranium ou thorium) soient suffisantes et à un coût compatible avec le scénario. En fait, selon les hypothèses les plus réalistes, le nucléaire ne pourrait résoudre qu’une petite partie du problème de l’effet de serre. L’association scientifique Global Change estime que le nucléaire réduirait les émissions de gaz à effet de serre de 16% en France et de 11% à l’échelle mondiale.
10. La lutte antiréchauffement est-elle économiquement viable?
Au niveau des efforts menés actuellement, la réponse est sans aucun doute affirmative: «Entre 1990 et 2000, l’économie de la Grande-Bretagne a connu une croissance de 30%, l’emploi a augmenté de 4,8%, et l’intensité de nos émissions de gaz à effet de serre a diminué de 30%, tandis que le total des émissions chutait de 12%», écrit sir David King, conseiller scientifique de Tony Blair («Science», 9 janvier 2004). Les Chinois, eux, ont connu sur la même période une croissance de 60% mais l’intensité de leurs émissions (quantité d’émissions par unité de production) a diminué. Pour David King, «c’est un mythe de penser que réduire nos émissions de carbone nous rend forcément plus pauvres». Pourtant, si l’on veut lutter efficacement contre l’effet de serre, il faut maîtriser la consommation, ce qui s’oppose à la logique de la croissance à tout prix. Faut-il pour autant renoncer à une politique environnementaliste? Non assurément, car le «laisser-faire» aboutirait à un réchauffement important dont les coûts auraient des conséquences, d’abord pour les pays pauvres, mais à terme également pour les pays riches. Au-dessus de 3 °C de réchauffement, les effets seraient négatifs même pour les pays développés, assurent les experts du GIEC. Le dilemme ne peut être tranché qu’en pariant sur l’impact positif des nouvelles technologies propres. Leur émergence pourrait être facteur de progrès économique. En définitive toute politique environnementaliste consiste à miser sur le long terme, lorsque le ralentissement de la croissance sera compensé par le développement de nouveaux secteurs rentables.
(1) «Etude pour une prospective énergétique concernant la France», Observatoire de l’Energie, février 2005.
En France, l’option nucléaire est volontiers présentée comme une solution au problème du réchauffement. L’atome ou l’effet de serre? Entre le choix de Cadarache pour le projet Iter et les grandes manœuvres autour de l’EPR, la thématique connaît un regain d’actualité. Est-ce une solution? On peut imaginer de remplacer intégralement les véhicules thermiques par des transports électriques alimentés grâce aux centrales nucléaires, de ne plus se chauffer qu’à l’électricité, etc. En fait, un scénario de ce genre a été élaboré pour la France: on l’appelle «facteur 4», parce qu’il vise à diviser par 4 les émissions d’ici à 2050 (1). Les auteurs font l’impasse sur «toute restriction de l’utilisation de l’énergie nucléaire pouvant provenir de la question des déchets à vie longue, des ressources ou de la prolifération». Ils concluent que si le scénario est théoriquement applicable à l’Hexagone, il n’aurait d’impact significatif qu’étendu à la planète. Or développer l’option nucléaire massive universelle à l’échéance de 2050 ne semble pas réaliste. De plus, il n’est pas certain que les ressources en combustible nucléaire (uranium ou thorium) soient suffisantes et à un coût compatible avec le scénario. En fait, selon les hypothèses les plus réalistes, le nucléaire ne pourrait résoudre qu’une petite partie du problème de l’effet de serre. L’association scientifique Global Change estime que le nucléaire réduirait les émissions de gaz à effet de serre de 16% en France et de 11% à l’échelle mondiale.
10. La lutte antiréchauffement est-elle économiquement viable?
Au niveau des efforts menés actuellement, la réponse est sans aucun doute affirmative: «Entre 1990 et 2000, l’économie de la Grande-Bretagne a connu une croissance de 30%, l’emploi a augmenté de 4,8%, et l’intensité de nos émissions de gaz à effet de serre a diminué de 30%, tandis que le total des émissions chutait de 12%», écrit sir David King, conseiller scientifique de Tony Blair («Science», 9 janvier 2004). Les Chinois, eux, ont connu sur la même période une croissance de 60% mais l’intensité de leurs émissions (quantité d’émissions par unité de production) a diminué. Pour David King, «c’est un mythe de penser que réduire nos émissions de carbone nous rend forcément plus pauvres». Pourtant, si l’on veut lutter efficacement contre l’effet de serre, il faut maîtriser la consommation, ce qui s’oppose à la logique de la croissance à tout prix. Faut-il pour autant renoncer à une politique environnementaliste? Non assurément, car le «laisser-faire» aboutirait à un réchauffement important dont les coûts auraient des conséquences, d’abord pour les pays pauvres, mais à terme également pour les pays riches. Au-dessus de 3 °C de réchauffement, les effets seraient négatifs même pour les pays développés, assurent les experts du GIEC. Le dilemme ne peut être tranché qu’en pariant sur l’impact positif des nouvelles technologies propres. Leur émergence pourrait être facteur de progrès économique. En définitive toute politique environnementaliste consiste à miser sur le long terme, lorsque le ralentissement de la croissance sera compensé par le développement de nouveaux secteurs rentables.
(1) «Etude pour une prospective énergétique concernant la France», Observatoire de l’Energie, février 2005.