Le Hobbit, une probable nouvelle espèce humaine
Le vendredi 04 mars 2005
Le Hobbit, une probable nouvelle espèce humaine
Agence France-Presse
Washington
Le squelette partiel d'un humanoïde de très petite taille surnommé «le Hobbit», découvert en 2003 dans une grotte de l'île de Flores en Indonésie, représente probablement une nouvelle espèce humaine, selon une étude publiée jeudi aux États-Unis.
L'équipe internationale de scientifiques est parvenue à cette conclusion en conduisant une analyse du crâne d'Homo floresiensis, qui pourrait avoir encore vécu il a 18 000 ans, en le comparant à ceux de l'homme moderne, d'ancêtres de l'homme et de primates. Les résultats de ces travaux ont paru dans l'édition en ligne de la revue américaine Science.
La première étude détaillée du cerveau d'Homo floresiensis réalisée à l'aide d'un modèle informatique en trois dimensions à partir des empreintes laissées à l'intérieur de la boîte cranienne, «montrent des caractéristiques anatomiques indiquant des capacités cérébrales élevées», a expliqué lors d'une conférence de presse le Dr Mike Morwood, un scientifique australien.
Qualifiant le cerveau du Hobbit «d'unique» dans la lignée humaine comme d'ailleurs ses dents, le pelvis et les bras, cet anthropologue a expliqué que cet être d'à peine un mètre de hauteur était capable de «comportements complexes» tels la fabrication d'outils sophistiqués et la chasse, comme le montrent les objets retrouvés dans la grotte à côté des ossements.
La taille du cerveau de l'«Hobbit» atteignait le tiers le tiers de celle de l'homme moderne, mais il présentait de nombreuses caractéristiques le rapprochant d'Homo erectus, l'ancêtre de l'homme actuel, qui vivait il y a 1,8 million d'années en Afrique, en Europe et en Asie.
Le cerveau du «Hobbit», baptisé ainsi par les scientifiques en référence aux personnages de Tolkien, avait notamment le lobe frontal développé, le siège de la réflexion, tout comme le lobe temporal où résident les fonctions de la mémoire et des émotions, a expliqué lors de la même conférence de presse Dean Falk, professeur d'anthroplogie à l'Université de Floride.
«Cela nous a surpris car le cerveau était tellement petit que nous nous attendions à quelque chose ressemblant à un cerveau de chimpanzé», a-t-elle dit.
Ces nouvelles données paraissent éliminer selon cette équipe de scientifiques les autres hypothèses avancées par d'autres anthropologues, selon lesquelles il pourrait s'agir d'un pygmée ou d'un individu ayant souffert de microcéphalie, une petitesse du crâne coïncidant avec un arrêt de développement du cerveau.
Pour conduire leur étude sur le cerveau du «Hobbit», ces chercheurs ont comparé l'empreinte de sa boîte crânienne à celle de 10 hommes contemporains, 10 gorilles, 18 chimpanzés, une femme pygmée adulte, ainsi que de spécimens de cinq Homo erectus et de crânes microcéphaliques.
La découverte du «Hobbit» indonésien avait été annoncé par la revue britannique Nature en octobre 2004.
Le Hobbit, une probable nouvelle espèce humaine
Agence France-Presse
Washington
Le squelette partiel d'un humanoïde de très petite taille surnommé «le Hobbit», découvert en 2003 dans une grotte de l'île de Flores en Indonésie, représente probablement une nouvelle espèce humaine, selon une étude publiée jeudi aux États-Unis.
L'équipe internationale de scientifiques est parvenue à cette conclusion en conduisant une analyse du crâne d'Homo floresiensis, qui pourrait avoir encore vécu il a 18 000 ans, en le comparant à ceux de l'homme moderne, d'ancêtres de l'homme et de primates. Les résultats de ces travaux ont paru dans l'édition en ligne de la revue américaine Science.
La première étude détaillée du cerveau d'Homo floresiensis réalisée à l'aide d'un modèle informatique en trois dimensions à partir des empreintes laissées à l'intérieur de la boîte cranienne, «montrent des caractéristiques anatomiques indiquant des capacités cérébrales élevées», a expliqué lors d'une conférence de presse le Dr Mike Morwood, un scientifique australien.
Qualifiant le cerveau du Hobbit «d'unique» dans la lignée humaine comme d'ailleurs ses dents, le pelvis et les bras, cet anthropologue a expliqué que cet être d'à peine un mètre de hauteur était capable de «comportements complexes» tels la fabrication d'outils sophistiqués et la chasse, comme le montrent les objets retrouvés dans la grotte à côté des ossements.
La taille du cerveau de l'«Hobbit» atteignait le tiers le tiers de celle de l'homme moderne, mais il présentait de nombreuses caractéristiques le rapprochant d'Homo erectus, l'ancêtre de l'homme actuel, qui vivait il y a 1,8 million d'années en Afrique, en Europe et en Asie.
Le cerveau du «Hobbit», baptisé ainsi par les scientifiques en référence aux personnages de Tolkien, avait notamment le lobe frontal développé, le siège de la réflexion, tout comme le lobe temporal où résident les fonctions de la mémoire et des émotions, a expliqué lors de la même conférence de presse Dean Falk, professeur d'anthroplogie à l'Université de Floride.
«Cela nous a surpris car le cerveau était tellement petit que nous nous attendions à quelque chose ressemblant à un cerveau de chimpanzé», a-t-elle dit.
Ces nouvelles données paraissent éliminer selon cette équipe de scientifiques les autres hypothèses avancées par d'autres anthropologues, selon lesquelles il pourrait s'agir d'un pygmée ou d'un individu ayant souffert de microcéphalie, une petitesse du crâne coïncidant avec un arrêt de développement du cerveau.
Pour conduire leur étude sur le cerveau du «Hobbit», ces chercheurs ont comparé l'empreinte de sa boîte crânienne à celle de 10 hommes contemporains, 10 gorilles, 18 chimpanzés, une femme pygmée adulte, ainsi que de spécimens de cinq Homo erectus et de crânes microcéphaliques.
La découverte du «Hobbit» indonésien avait été annoncé par la revue britannique Nature en octobre 2004.
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Homo Floresiensis, espèce unique pour des capacités cognitives développées
Par Céline Sivault, Futura-Sciences, le 06/04/2005 à 14h06
Une publication parue dans la revue Science au début de mois de mars présente le résultat des analyses du crâne de homo floresiensis, le petit homme découvert sur l’île de Flore en Indonésie. Elles semblent montrer qu’il s’agirait d’une espèce unique, dotée de capacités cognitives développées.
Le 28 octobre 2004, une équipe de scientifiques australiens et indonésiens annonçaient la mise à jour, l’année précédente, d’ossements de sept hominidés, parmi lesquels se trouvait le squelette d’une femme presque complet, LB1. Elle mesure environ un mètre, la taille de son crâne, comparable aux chimpanzés ou aux australopithèques, représente environ un tiers de celle des hommes actuels. La communauté scientifique s’interroge alors : s’agit il d’un individu souffrant de microcéphalie, une maladie réduisant la taille du crâne, de pygmées, ou d’une nouvelle espèce d’hominidés aujourd’hui éteinte ?
Les analyses du crâne de homo floresiensis menées par Dean Falk, expert de l’évolution du cerveau à l’université de Floride, apportent un éclairage. Le cerveau de LB1, dont la mort remonte à 18 000 ans, a bien sûr disparu de la cavité crânienne, mais il a laissé des empreintes à l’intérieur de la boîte crânienne traduisant la présence de certaines zones. A partir des données issues d’une technique d’imagerie médicale, la tomographie, consistant en un balayage du crâne avec un rayonnement électromagnétique, l’équipe de Falk, en collaboration avec des scientifiques de l’université de Washington, a reconstitué une image tridimensionnelle de la cavité crânienne.
Les résultats indiquent que l’homo floresiensis aurait été doté d’un cerveau évolué, présentant un lobe frontal, impliqué dans la résolution de problèmes, et un lobe temporal, important dans les mécanismes liés à la mémoire, développés. Cette découverte est cohérente avec la découverte sur le site de crânes d’animaux carbonisés indiquant la maîtrise du feu et la pratique de la chasse, et de divers outils, et semble montrer qu’il n’y a pas toujours de lien direct entre la taille du cerveau et l’intelligence.
La comparaison du modèle réalisé par les scientifiques et le cerveau d’un malade atteint de microcéphalie a montré peu de ressemblance, et a conduit à rejeter cette hypothèse. La comparaison avec d’autres modèles a montré qu’il se rapproche plus du cerveau d’hominidés anciens, notamment celui d’Homo erectus. Il s’en distingue néanmoins par certaines caractéristiques, comme la position d’une zone impliquée dans l’analyse des informations sensorielles, qui sépare le cortex visuel primaire du reste du cerveau, placée chez homo floresiensis à l’arrière du cerveau, signe d’un développement cérébral avancé.
L’équipe de recherche pense plus que jamais que les individus dont les os ont été découverts appartiennent à une nouvelle espèce, intelligente de surcroît, qui aurait évolué vers une réduction de taille pour s’adapter à son environnement restreint. Ce point de vue n’est pas partagé par l’ensemble de la communauté scientifique. S’il s’avérait exact, cela montrerait que l’évolution n’est pas si linéaire que ce que l’on pensait, et que plusieurs espèces du genre homo auraient coexisté il y a peu de temps.
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Le mardi 11 octobre 2005
Des «pygmées» préhistoriques ont bien vécu sur l'île de Florès
Agence France-Presse
Paris
Toute une population d'humains de taille naine, qui constituerait même une espèce à part, a bien vécu sur l'île indonésienne de Florès il y a encore 12 000 ans, assure une équipe de paléoanthropologues dans la revue Nature à paraître jeudi.
Mike Morwood, de l'Université australienne de Nouvelle-Angleterre à Armidale, et ses collègues, annoncent la découverte de nouveaux restes de ces énigmatiques habitants préhistoriques de Florès, dont l'existence avait été révélée en octobre 2004, après la mise au jour du squelette fossile partiel d'une femme d'un mètre de haut.
Ces premiers restes déterrés dans la grotte de Liang Bua (Florès occidental) et qui ont alors donné lieu à l'annonce, dans la même revue britannique, de l'existence d'une nouvelle espèce d'hominidé fossile, Homo floresiensis (l'homme de Florès). Certains scientifiques ont été plutôt sceptiques: ils se sont demandé s'ils n'avaient pas affaire à un individu frappé de nanisme (conséquence de dysfonctionnements hormonaux) et de microcéphalie (insuffisance de développement du cerveau).
Aucune trace d'anomalie n'a pourtant été trouvée sur les restes de cette étrange femme, qui a vécu à Florès il y a 18 000 ans et qui était non seulement toute petite mais, surtout, qui avait un cerveau très réduit, comparable en volume à celui d'un chimpanzé (380 centimètres cubes).
Cela correspond au quart de notre cerveau à nous et aux deux-tiers à peine du premier représentant du genre humain, Homo habilis, qui présentait déjà, il y a 2,4 millions d'années, un cerveau d'au moins 600 cm3.
Elle était «pygmée» au sens étymologique du terme (venant du grec pygmaios, de petite taille), sans pouvoir être rapprochée pour autant des habitants de l'Afrique équatoriale auquel ce mot fait penser aujourd'hui. Les Pygmées doivent la réduction de leur taille (entre 1 m 30 et 1 m 40 environ) à une diminution du taux du facteur de croissance IGF-1, qui n'a aucune répercussion sur le développement de leur cerveau.
En l'absence de toute malformation, la principale explication résidait donc dans l'idée selon laquelle cet individu pouvait représenter une population de descendants d'un groupe isolé d'Homo erectus qui, du fait de l'isolement insulaire, aurait subi une dérive génétique.
La réduction de la taille sous la pression de conditions insulaires a été décrite chez plusieurs espèces animales, dont le stégodon (cousins éteint des éléphants) pygmée de l'île de Florès, dont la chair était appréciée par ces hommes.
Avec la mise au jour de restes complémentaires, dont une deuxième mâchoire inférieure d'adulte et des parties de squelette d'autres individus, l'équipe de Mike Morwood estime être en mesure de «reconstituer les proportions corporelles d'Homo floresiensis avec une certitude certaine» et surtout, de démontrer que le premier fossile n'«était pas simplement celui d'un individu anormal ou pathologique».
Ces fossiles témoignent de l'existence, insistent-ils, de toute une population, apparue sur les lieux il y a peut-être 95 000 ans, et qui y serait présente il y a encore 12 000 ans. Ces chiffres sont basés sur la datation des sédiments dans lesquels ces restes osseux ont été trouvés avec des outils de pierre et du charbon de bois, preuve de la maîtrise du feu par ces humains.
Quand exactement les «pygmées» de Florès ont-ils disparu? On n'en sait pas plus sur leur origine précise. Auraient-ils survécu suffisamment longtemps pour expliquer la légende locale sur les petits humains, les «Ebu Gogo» (Grand-mère qui mange n'importe quoi).
Des «pygmées» préhistoriques ont bien vécu sur l'île de Florès
Agence France-Presse
Paris
Toute une population d'humains de taille naine, qui constituerait même une espèce à part, a bien vécu sur l'île indonésienne de Florès il y a encore 12 000 ans, assure une équipe de paléoanthropologues dans la revue Nature à paraître jeudi.
Mike Morwood, de l'Université australienne de Nouvelle-Angleterre à Armidale, et ses collègues, annoncent la découverte de nouveaux restes de ces énigmatiques habitants préhistoriques de Florès, dont l'existence avait été révélée en octobre 2004, après la mise au jour du squelette fossile partiel d'une femme d'un mètre de haut.
Ces premiers restes déterrés dans la grotte de Liang Bua (Florès occidental) et qui ont alors donné lieu à l'annonce, dans la même revue britannique, de l'existence d'une nouvelle espèce d'hominidé fossile, Homo floresiensis (l'homme de Florès). Certains scientifiques ont été plutôt sceptiques: ils se sont demandé s'ils n'avaient pas affaire à un individu frappé de nanisme (conséquence de dysfonctionnements hormonaux) et de microcéphalie (insuffisance de développement du cerveau).
Aucune trace d'anomalie n'a pourtant été trouvée sur les restes de cette étrange femme, qui a vécu à Florès il y a 18 000 ans et qui était non seulement toute petite mais, surtout, qui avait un cerveau très réduit, comparable en volume à celui d'un chimpanzé (380 centimètres cubes).
Cela correspond au quart de notre cerveau à nous et aux deux-tiers à peine du premier représentant du genre humain, Homo habilis, qui présentait déjà, il y a 2,4 millions d'années, un cerveau d'au moins 600 cm3.
Elle était «pygmée» au sens étymologique du terme (venant du grec pygmaios, de petite taille), sans pouvoir être rapprochée pour autant des habitants de l'Afrique équatoriale auquel ce mot fait penser aujourd'hui. Les Pygmées doivent la réduction de leur taille (entre 1 m 30 et 1 m 40 environ) à une diminution du taux du facteur de croissance IGF-1, qui n'a aucune répercussion sur le développement de leur cerveau.
En l'absence de toute malformation, la principale explication résidait donc dans l'idée selon laquelle cet individu pouvait représenter une population de descendants d'un groupe isolé d'Homo erectus qui, du fait de l'isolement insulaire, aurait subi une dérive génétique.
La réduction de la taille sous la pression de conditions insulaires a été décrite chez plusieurs espèces animales, dont le stégodon (cousins éteint des éléphants) pygmée de l'île de Florès, dont la chair était appréciée par ces hommes.
Avec la mise au jour de restes complémentaires, dont une deuxième mâchoire inférieure d'adulte et des parties de squelette d'autres individus, l'équipe de Mike Morwood estime être en mesure de «reconstituer les proportions corporelles d'Homo floresiensis avec une certitude certaine» et surtout, de démontrer que le premier fossile n'«était pas simplement celui d'un individu anormal ou pathologique».
Ces fossiles témoignent de l'existence, insistent-ils, de toute une population, apparue sur les lieux il y a peut-être 95 000 ans, et qui y serait présente il y a encore 12 000 ans. Ces chiffres sont basés sur la datation des sédiments dans lesquels ces restes osseux ont été trouvés avec des outils de pierre et du charbon de bois, preuve de la maîtrise du feu par ces humains.
Quand exactement les «pygmées» de Florès ont-ils disparu? On n'en sait pas plus sur leur origine précise. Auraient-ils survécu suffisamment longtemps pour expliquer la légende locale sur les petits humains, les «Ebu Gogo» (Grand-mère qui mange n'importe quoi).
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Découverte de nouveaux Hobbits
Mise à jour le mardi 11 octobre 2005 à 14 h 01
.
De nouveaux éléments viennent alimenter la controverse scientifique qui règne autour de l'Homo floresiensis, cet hominidé de petite taille dont des restes ont été découverts en 2003 dans la caverne de Liang Bua, sur l'île indonésienne de Florès.
Des scientifiques australiens et indonésiens viennent en effet de découvrir, dans la même caverne, les restes de neuf autres individus, semblables au premier spécimen. Ils auraient maîtrisé le feu et certaines techniques de boucherie, comme en témoignent les traces d'un foyer et les os trouvés à proximité des restes humains. Certains de ces nouveaux spécimens seraient morts il y a 12 000 ans.
La découverte du premier spécimen avait engendré un vigoureux débat dans la communauté des paléoanthropologues. L'homme aurait en effet vécu jusqu'il y a 18 000 ans, ce qui en faisait un contemporain de notre espèce, l'Homo sapiens, présente sur Terre depuis 100 000 à 200 000 ans.
Ce spécimen mesurait à peine plus de un mètre, et son cerveau avait la taille d'un pamplemousse. En raison de sa petite taille, il a été surnommé le Hobbit, d'après le personnage créé par le romancier J.R.R. Tolkien.
Les découvreurs affirmaient qu'il s'agissait d'une nouvelle espèce, alors que d'autres prétendaient que l'individu appartenait à la même espèce que nous, et que sa petite taille s'expliquait par une maladie.
Selon une théorie, l'homme de Florès serait une espèce d'Homo erectus, un type d'hominidé dont le plus récent spécimen datait de 300 000 ans.
Sa petite taille s'expliquerait par le nanisme insulaire. Ce phénomène se produit chez les animaux lorsque les ressources sont limitées, comme sur une île. Les individus dont les besoins en nourriture sont moins grands sont ceux qui laissent la plus grande descendance.
Cette découverte a été publiée dans la revue Nature.
Mise à jour le mardi 11 octobre 2005 à 14 h 01
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De nouveaux éléments viennent alimenter la controverse scientifique qui règne autour de l'Homo floresiensis, cet hominidé de petite taille dont des restes ont été découverts en 2003 dans la caverne de Liang Bua, sur l'île indonésienne de Florès.
Des scientifiques australiens et indonésiens viennent en effet de découvrir, dans la même caverne, les restes de neuf autres individus, semblables au premier spécimen. Ils auraient maîtrisé le feu et certaines techniques de boucherie, comme en témoignent les traces d'un foyer et les os trouvés à proximité des restes humains. Certains de ces nouveaux spécimens seraient morts il y a 12 000 ans.
La découverte du premier spécimen avait engendré un vigoureux débat dans la communauté des paléoanthropologues. L'homme aurait en effet vécu jusqu'il y a 18 000 ans, ce qui en faisait un contemporain de notre espèce, l'Homo sapiens, présente sur Terre depuis 100 000 à 200 000 ans.
Ce spécimen mesurait à peine plus de un mètre, et son cerveau avait la taille d'un pamplemousse. En raison de sa petite taille, il a été surnommé le Hobbit, d'après le personnage créé par le romancier J.R.R. Tolkien.
Les découvreurs affirmaient qu'il s'agissait d'une nouvelle espèce, alors que d'autres prétendaient que l'individu appartenait à la même espèce que nous, et que sa petite taille s'expliquait par une maladie.
Selon une théorie, l'homme de Florès serait une espèce d'Homo erectus, un type d'hominidé dont le plus récent spécimen datait de 300 000 ans.
Sa petite taille s'expliquerait par le nanisme insulaire. Ce phénomène se produit chez les animaux lorsque les ressources sont limitées, comme sur une île. Les individus dont les besoins en nourriture sont moins grands sont ceux qui laissent la plus grande descendance.
Cette découverte a été publiée dans la revue Nature.
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Merci Rénatane! Je trouve cela vraiment intéressant. Au début, je me demandais s'il ne s'agissait pas d'un extra-terrestre.
Pour ma part, en effet, je ne crois pas à la théorie de l'évolution lente et progressive de l'homme. Je pense plutôt qu'il y a eu des civilisations très évoluées sur terre et même beaucoup plus que nous puis qu'elles se sont éteintes. Et ce peut-être à plus d'une reprise.
Pour ma part, en effet, je ne crois pas à la théorie de l'évolution lente et progressive de l'homme. Je pense plutôt qu'il y a eu des civilisations très évoluées sur terre et même beaucoup plus que nous puis qu'elles se sont éteintes. Et ce peut-être à plus d'une reprise.
Le vendredi 26 janvier 2007
Photo archives La Presse
L'homme de Florès, ou quand la science s'inspire de légendes...
Agence France-Presse
Paris
La découverte d'un nain préhistorique sur l'île indonésienne de Florès, il y a deux ans, a attiré l'attention des scientifiques sur des légendes locales persistantes, aptes à contenir selon eux, des indications insouçonnées sur ces hommes.
Les contes et les légendes sur les petits hommes censés avoir habité autrefois la forêt de Florès abondent à tel point, signale le mensuel français Science et Vie dans son numéro de février, que les chercheurs estiment que ces traditions pourraient même les aider à localiser de nouveaux sites aptes à en contenir des vestiges.
Les ossements de ces êtres d'un mètre de haut, trouvés dans la grotte de Luang Bua et vieux de 12 000 ans, ont donné lieu à une publication, en octobre 2004, dans la revue Nature. Ils ont été attribués à une nouvelle espèce d'hominidé, Homo floresiensis, descendant probable de l'archaïque Homo erectus, resté contemporain pendant des millénaires de l'homme moderne (Homo sapiens).
Les hommes de Florès, devenus vite célèbres sous le surnom de hobbits (tiré des personnages du roman fantastique de John Ronald Reuel Tolkien, Seigneur des anneaux), ont stupéfié la communauté scientifique.
Pour les uns, il s'agissait du premier cas connu de nanisme insulaire humain, phénomène par ailleurs décrit sur la même île de Florès chez des éléphants préhistoriques (stégodons) et observé aussi sur d'autres animaux préhistoriques (mammouths de Sibérie, éléphants et hippopotames du sud de l'Europe...). Pour les autres, on aurait affaire tout simplement à des individus frappés de problèmes de croissance et de microcéphalie.
Fait troublant, des témoignages sur ce que les habitants appellent les Ebu Gogo et qui, il y a encore quelques centaines d'années, venaient voler les fruits et les légumes dans les jardins, complètent les légendes avec un luxe de détails: les hobbits étaient couverts de poils, avaient de très longs cheveux et la peau noire.
L'enquête est donc loin d'être terminée.
Photo archives La Presse
L'homme de Florès, ou quand la science s'inspire de légendes...
Agence France-Presse
Paris
La découverte d'un nain préhistorique sur l'île indonésienne de Florès, il y a deux ans, a attiré l'attention des scientifiques sur des légendes locales persistantes, aptes à contenir selon eux, des indications insouçonnées sur ces hommes.
Les contes et les légendes sur les petits hommes censés avoir habité autrefois la forêt de Florès abondent à tel point, signale le mensuel français Science et Vie dans son numéro de février, que les chercheurs estiment que ces traditions pourraient même les aider à localiser de nouveaux sites aptes à en contenir des vestiges.
Les ossements de ces êtres d'un mètre de haut, trouvés dans la grotte de Luang Bua et vieux de 12 000 ans, ont donné lieu à une publication, en octobre 2004, dans la revue Nature. Ils ont été attribués à une nouvelle espèce d'hominidé, Homo floresiensis, descendant probable de l'archaïque Homo erectus, resté contemporain pendant des millénaires de l'homme moderne (Homo sapiens).
Les hommes de Florès, devenus vite célèbres sous le surnom de hobbits (tiré des personnages du roman fantastique de John Ronald Reuel Tolkien, Seigneur des anneaux), ont stupéfié la communauté scientifique.
Pour les uns, il s'agissait du premier cas connu de nanisme insulaire humain, phénomène par ailleurs décrit sur la même île de Florès chez des éléphants préhistoriques (stégodons) et observé aussi sur d'autres animaux préhistoriques (mammouths de Sibérie, éléphants et hippopotames du sud de l'Europe...). Pour les autres, on aurait affaire tout simplement à des individus frappés de problèmes de croissance et de microcéphalie.
Fait troublant, des témoignages sur ce que les habitants appellent les Ebu Gogo et qui, il y a encore quelques centaines d'années, venaient voler les fruits et les légumes dans les jardins, complètent les légendes avec un luxe de détails: les hobbits étaient couverts de poils, avaient de très longs cheveux et la peau noire.
L'enquête est donc loin d'être terminée.
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Bel et bien une espèce distincte
Les « hobbits » seraient une espèce humaine distincte. Voilà la conclusion à laquelle en vient une équipe d'archéologues après avoir analysé une image tridimensionnelle du cerveau de l'humanoïde de petite taille dont le squelette a été découvert en 2003 en Indonésie.
Des chercheurs de l'Université de l'État de Floride ont reconstitué, à l'aide d'un ordinateur, l'intérieur détaillé d'une boite crânienne virtuelle. Cette analyse a été effectuée à partir de dix crânes humains normaux et de neuf provenant de personnes ayant souffert de microcéphalie, une malformation du crâne coïncidant avec un arrêt du développement du cerveau.
Ces chercheurs ont ensuite recréé l'intérieur d'une boite crânienne d'une personne de petite taille et de celle de l'homme de Florès (Homo Floresiensis), dont le nom provient de l'île indonésienne où les ossements ont été découverts.
Le cerveau en question
Les images virtuelles en trois dimensions ont permis de mieux mesurer les effets de la microcéphalie sur la taille et la forme du cerveau.
Ainsi, le cerveau de la personne de petite taille a été classé comme celui d'un sujet souffrant de microcéphalie. De son côté, celui de l'homme de Florès présentait toutes les caractéristiques structurelles cérébrales d'un cerveau humain normal.
Ces conclusions tendent à confirmer la thèse de l'Homo floresiensis selon laquelle il s'agit d'une espèce humaine différente de l'homme moderne. Elles pourraient aussi servir à diagnostiquer des cas de microcéphalie aujourd'hui. — Dean Falk
Le squelette, comprenant le crâne assez complet de cet humanoïde découvert dans des couches sédimentaires à l'intérieur d'une grotte, mesurait 1,06 mètre. L'âge de ces ossements a été estimé à 18 000 ans.
Controverse
Cette découverte avait fait de nombreux remous dans la communauté scientifique qui pensait jusqu'alors qu'après l'extinction de l'homme de Néandertal, il y a environ 30 000 ans, l'Homo sapiens était la seule espèce humaine à avoir survécu.
Les « hobbits » seraient une espèce humaine distincte. Voilà la conclusion à laquelle en vient une équipe d'archéologues après avoir analysé une image tridimensionnelle du cerveau de l'humanoïde de petite taille dont le squelette a été découvert en 2003 en Indonésie.
Des chercheurs de l'Université de l'État de Floride ont reconstitué, à l'aide d'un ordinateur, l'intérieur détaillé d'une boite crânienne virtuelle. Cette analyse a été effectuée à partir de dix crânes humains normaux et de neuf provenant de personnes ayant souffert de microcéphalie, une malformation du crâne coïncidant avec un arrêt du développement du cerveau.
Ces chercheurs ont ensuite recréé l'intérieur d'une boite crânienne d'une personne de petite taille et de celle de l'homme de Florès (Homo Floresiensis), dont le nom provient de l'île indonésienne où les ossements ont été découverts.
Le cerveau en question
Les images virtuelles en trois dimensions ont permis de mieux mesurer les effets de la microcéphalie sur la taille et la forme du cerveau.
Ainsi, le cerveau de la personne de petite taille a été classé comme celui d'un sujet souffrant de microcéphalie. De son côté, celui de l'homme de Florès présentait toutes les caractéristiques structurelles cérébrales d'un cerveau humain normal.
Ces conclusions tendent à confirmer la thèse de l'Homo floresiensis selon laquelle il s'agit d'une espèce humaine différente de l'homme moderne. Elles pourraient aussi servir à diagnostiquer des cas de microcéphalie aujourd'hui. — Dean Falk
Le squelette, comprenant le crâne assez complet de cet humanoïde découvert dans des couches sédimentaires à l'intérieur d'une grotte, mesurait 1,06 mètre. L'âge de ces ossements a été estimé à 18 000 ans.
Controverse
Cette découverte avait fait de nombreux remous dans la communauté scientifique qui pensait jusqu'alors qu'après l'extinction de l'homme de Néandertal, il y a environ 30 000 ans, l'Homo sapiens était la seule espèce humaine à avoir survécu.
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