Les vétérinaires sont affligés par le deuil
Les vétérinaires sont affligés par le deuil
La pratique de l’euthanasie est courante dans la vie des vétérinaires. Mais ils ne sont pas préparés à cet aspect de leur travail
«Docteur, veuillez tuer mon chat.»
La pratique de l’euthanasie est courante dans la vie des vétérinaires. Mais ils ne sont pas préparés à cet aspect de leur travail.
C’est l’amour des bêtes qui conduit les vétérinaires à choisir leur profession. Toutefois, une de leurs principales interventions lorsqu’ils arrivent sur le marché du travail consiste à euthanasier des chiens et des chats en pleine santé. «C’est très éprouvant pour eux. Ils ont été formés pour prodiguer des soins aux animaux malades, mais ils doivent souvent les aider à mourir», signale Anne-Marie Lamothe.
Mme Lamothe vient de déposer une thèse de doctorat sur le deuil chez les vétérinaires au Département de psychologie. Un sujet méconnu et totalement ignoré jusque-là dans la littérature scientifique. «Il existe plusieurs études sur le deuil des personnes à la suite de la perte de leur animal favori, mais aucune, à notre connaissance, n’a porté sur les émotions vécues par les vétérinaires», explique cette clinicienne qui travaille, entre autres, auprès des jeunes et des adultes toxicomanes à Mascouche, au nord de Montréal.
Les émotions des vétérinaires à l’égard de la mort des animaux peuvent être dévastatrices. Sur la quarantaine de «Drs Doolittle» qui ont collaboré directement ou non avec la chercheuse, plusieurs ont éclaté en sanglots au cours des entrevues qu’elle a menées, et quatre ont même confié qu’ils avaient pensé au suicide dans les premières années de leur pratique.
Les vétérinaires seraient-ils sujets à la dépression? «Nous ne possédons pas de statistiques sur cette question au Québec. Mais on sait qu’aux États-Unis le burnout, le suicide et la dépression guettent les vétérinaires plus que la population en général», affirme Mme Lamothe.
Culpabilité, tristesse, impuissance
Dans sa recherche, elle a sélectionné 30 vétérinaires québécois dont la pratique était concentrée sur les animaux de compagnie. Chaque entrevue, d’une durée de 90 à 120 minutes, comportait 94 questions dont certaines très ouvertes, par exemple «Comment vous sentez-vous après une euthanasie difficile?» Dans l’analyse de contenu, les émotions stimulantes liées à la pratique (sentiment de compétence, le fait de se sentir apprécié) ont été prises en considération autant que les accablantes: culpabilité, tristesse, impuissance.
Même si le mot «deuil» n’était jamais prononcé par l’étudiante, il est apparu évident qu’il décrivait le mieux la situation vécue par les professionnels. «Les vétérinaires vivent des réactions émotionnelles qui s’apparentent au deuil vécu lorsqu’on perd un être cher, conclut Anne-Marie Lamothe dans sa thèse. Le deuil vétérinaire n’est habituellement pas causé par la mort d’une bête en particulier, mais résulte plutôt des nombreuses pertes qui touchent le vétérinaire.»
Différents scénarios de mort animale provoquent le «deuil vétérinaire», mais le plus malaisé à vivre est sans doute celui où il faut écourter la vie pour des motifs injustifiés. Ainsi, des gens n’hésitent pas à faire tuer leur chien parce que sa couleur ne s’harmonise pas avec le nouveau mobilier de salon...
Heureusement, les techniques de mise à mort se sont quelque peu «humanisées» au cours des dernières années. Un vétérinaire d’expérience a avoué n’avoir jamais oublié sa première euthanasie, par injection intracardiaque. «Ce fut très violent. Les chats braillaient. Ma première euthanasie a été une mauvaise expérience», s’est-il exclamé.
La première est souvent l’une des plus traumatisantes, car les jeunes qui la pratiquent constatent avec effroi qu’ils répèteront cette intervention plus souvent qu’à leur tour. «C’est souvent à eux qu’on demande de procéder aux euthanasies. Ils ne sont pas préparés à ça», déplore Mme Lamothe.
Selon la diplômée en psychologie, qui est déjà sollicitée pour donner des conférences sur la question à la Faculté de médecine vétérinaire, la formation des étudiants comporte des lacunes. «Les vétérinaires doivent suivre un cours en psychologie afin de savoir comment interagir avec leurs clients. Mais un seul cours en cinq ans, est-ce suffisant? On nous répond que la formation est déjà si dense que l’ajout de cours de sciences humaines ne serait pas très apprécié des étudiants. Peut-être, mais ils vivront des situations difficiles après l’université.»
En fait, le vétérinaire passe beaucoup plus de temps avec des êtres humains qu’avec des animaux. Les hommes et les femmes, sans parler des familles entières, qui se présentent avec leur animal blessé ou malade dans leurs bras sont très souvent affectés émotivement. Le vétérinaire devient, malgré lui, un spécialiste de la relation d’aide, voire un thérapeute autodidacte.
Le fait d’être confronté à la mort est généralement une étape existentielle troublante. Dans la thèse d’Anne-Marie Lamothe, on peut lire que «le passage de la vie à la mort est une situation dont le vétérinaire est souvent témoin au travail. Il doit accepter le choc que cela produit pour lui-même en plus de le percevoir jour après jour dans les yeux de ses clients. Parfois les clients sont témoins de ce passage entre la vie et la mort pour la première fois dans le bureau du vétérinaire.»
Des vétérinaires ont rapporté des gestes hostiles, voire violents, de la part de leurs clients. Comme s’ils étaient responsables de la mort de leur bête. D’autres ont été harcelés au téléphone par des propriétaires éplorés et inconsolables. Ces raisons expliqueraient peut-être la désaffection pour le métier de nombreux vétérinaires, qui choisissent de consacrer la suite de leur carrière à la recherche ou d’occuper des emplois connexes. «Encore là, il est difficile d’obtenir des chiffres sur cette question, mais plusieurs personnes interviewées nous ont parlé de ce détachement parmi d’anciens collègues.»
Conflit de valeurs
Pour éviter de devenir des abattoirs d’animaux domestiques, certains cabinets en milieu urbain refusent de pratiquer les euthanasies. Les vétérinaires considèrent que cet acte n’est pas un service médical. Toutefois, pour des raisons éthiques, d’autres ont une approche diamétralement opposée. Selon ces derniers, l’euthanasie sur demande est un bon moyen d’empêcher la propagation d’animaux errants ou maltraités.
Il est vrai que la responsabilité du contrôle des populations animales incombe en partie aux médecins vétérinaires. Mais il est difficile de laisser sa sensibilité au vestiaire. «Il y a aussi la logique marchande, reprend la psychologue. Si vous refusez d’effectuer des euthanasies, votre client risque d’aller frapper à la porte de votre compétiteur qui, lui, offre toute la gamme des services.»
En bonne psychologue, Anne-Marie Lamothe suggère aux vétérinaires de multiplier les occasions d’exprimer leurs malaises quant à cette question du deuil. Mais ce n’est pas toujours facile; en effet, comme dans toute profession libérale, les vétérinaires sont en compétition les uns avec les autres. Ils n’ont donc pas toujours le réflexe de partager entre eux les moments difficiles.
«Les questions soulevées par cette thèse touchent des milliers d’individus qui ont choisi cette profession par amour des animaux et de la vie, écrit Anne-Marie Lamothe. Chaque fois qu’une bête souffre et meurt, chaque fois que le vétérinaire sauve un de ces êtres si précieux aux yeux de son propriétaire, il accomplit un grand geste. Chaque geste porte une charge émotionnelle et il est important que les vétérinaires mobilisent leurs efforts pour le vivre le mieux possible.»
Mathieu-Robert Sauvé
Source : http://www.iforum.umontreal.ca/Forum/20 ... aires.html --Message edité par pucinette le 2005-09-22 20:35:30--
La pratique de l’euthanasie est courante dans la vie des vétérinaires. Mais ils ne sont pas préparés à cet aspect de leur travail
«Docteur, veuillez tuer mon chat.»
La pratique de l’euthanasie est courante dans la vie des vétérinaires. Mais ils ne sont pas préparés à cet aspect de leur travail.
C’est l’amour des bêtes qui conduit les vétérinaires à choisir leur profession. Toutefois, une de leurs principales interventions lorsqu’ils arrivent sur le marché du travail consiste à euthanasier des chiens et des chats en pleine santé. «C’est très éprouvant pour eux. Ils ont été formés pour prodiguer des soins aux animaux malades, mais ils doivent souvent les aider à mourir», signale Anne-Marie Lamothe.
Mme Lamothe vient de déposer une thèse de doctorat sur le deuil chez les vétérinaires au Département de psychologie. Un sujet méconnu et totalement ignoré jusque-là dans la littérature scientifique. «Il existe plusieurs études sur le deuil des personnes à la suite de la perte de leur animal favori, mais aucune, à notre connaissance, n’a porté sur les émotions vécues par les vétérinaires», explique cette clinicienne qui travaille, entre autres, auprès des jeunes et des adultes toxicomanes à Mascouche, au nord de Montréal.
Les émotions des vétérinaires à l’égard de la mort des animaux peuvent être dévastatrices. Sur la quarantaine de «Drs Doolittle» qui ont collaboré directement ou non avec la chercheuse, plusieurs ont éclaté en sanglots au cours des entrevues qu’elle a menées, et quatre ont même confié qu’ils avaient pensé au suicide dans les premières années de leur pratique.
Les vétérinaires seraient-ils sujets à la dépression? «Nous ne possédons pas de statistiques sur cette question au Québec. Mais on sait qu’aux États-Unis le burnout, le suicide et la dépression guettent les vétérinaires plus que la population en général», affirme Mme Lamothe.
Culpabilité, tristesse, impuissance
Dans sa recherche, elle a sélectionné 30 vétérinaires québécois dont la pratique était concentrée sur les animaux de compagnie. Chaque entrevue, d’une durée de 90 à 120 minutes, comportait 94 questions dont certaines très ouvertes, par exemple «Comment vous sentez-vous après une euthanasie difficile?» Dans l’analyse de contenu, les émotions stimulantes liées à la pratique (sentiment de compétence, le fait de se sentir apprécié) ont été prises en considération autant que les accablantes: culpabilité, tristesse, impuissance.
Même si le mot «deuil» n’était jamais prononcé par l’étudiante, il est apparu évident qu’il décrivait le mieux la situation vécue par les professionnels. «Les vétérinaires vivent des réactions émotionnelles qui s’apparentent au deuil vécu lorsqu’on perd un être cher, conclut Anne-Marie Lamothe dans sa thèse. Le deuil vétérinaire n’est habituellement pas causé par la mort d’une bête en particulier, mais résulte plutôt des nombreuses pertes qui touchent le vétérinaire.»
Différents scénarios de mort animale provoquent le «deuil vétérinaire», mais le plus malaisé à vivre est sans doute celui où il faut écourter la vie pour des motifs injustifiés. Ainsi, des gens n’hésitent pas à faire tuer leur chien parce que sa couleur ne s’harmonise pas avec le nouveau mobilier de salon...
Heureusement, les techniques de mise à mort se sont quelque peu «humanisées» au cours des dernières années. Un vétérinaire d’expérience a avoué n’avoir jamais oublié sa première euthanasie, par injection intracardiaque. «Ce fut très violent. Les chats braillaient. Ma première euthanasie a été une mauvaise expérience», s’est-il exclamé.
La première est souvent l’une des plus traumatisantes, car les jeunes qui la pratiquent constatent avec effroi qu’ils répèteront cette intervention plus souvent qu’à leur tour. «C’est souvent à eux qu’on demande de procéder aux euthanasies. Ils ne sont pas préparés à ça», déplore Mme Lamothe.
Selon la diplômée en psychologie, qui est déjà sollicitée pour donner des conférences sur la question à la Faculté de médecine vétérinaire, la formation des étudiants comporte des lacunes. «Les vétérinaires doivent suivre un cours en psychologie afin de savoir comment interagir avec leurs clients. Mais un seul cours en cinq ans, est-ce suffisant? On nous répond que la formation est déjà si dense que l’ajout de cours de sciences humaines ne serait pas très apprécié des étudiants. Peut-être, mais ils vivront des situations difficiles après l’université.»
En fait, le vétérinaire passe beaucoup plus de temps avec des êtres humains qu’avec des animaux. Les hommes et les femmes, sans parler des familles entières, qui se présentent avec leur animal blessé ou malade dans leurs bras sont très souvent affectés émotivement. Le vétérinaire devient, malgré lui, un spécialiste de la relation d’aide, voire un thérapeute autodidacte.
Le fait d’être confronté à la mort est généralement une étape existentielle troublante. Dans la thèse d’Anne-Marie Lamothe, on peut lire que «le passage de la vie à la mort est une situation dont le vétérinaire est souvent témoin au travail. Il doit accepter le choc que cela produit pour lui-même en plus de le percevoir jour après jour dans les yeux de ses clients. Parfois les clients sont témoins de ce passage entre la vie et la mort pour la première fois dans le bureau du vétérinaire.»
Des vétérinaires ont rapporté des gestes hostiles, voire violents, de la part de leurs clients. Comme s’ils étaient responsables de la mort de leur bête. D’autres ont été harcelés au téléphone par des propriétaires éplorés et inconsolables. Ces raisons expliqueraient peut-être la désaffection pour le métier de nombreux vétérinaires, qui choisissent de consacrer la suite de leur carrière à la recherche ou d’occuper des emplois connexes. «Encore là, il est difficile d’obtenir des chiffres sur cette question, mais plusieurs personnes interviewées nous ont parlé de ce détachement parmi d’anciens collègues.»
Conflit de valeurs
Pour éviter de devenir des abattoirs d’animaux domestiques, certains cabinets en milieu urbain refusent de pratiquer les euthanasies. Les vétérinaires considèrent que cet acte n’est pas un service médical. Toutefois, pour des raisons éthiques, d’autres ont une approche diamétralement opposée. Selon ces derniers, l’euthanasie sur demande est un bon moyen d’empêcher la propagation d’animaux errants ou maltraités.
Il est vrai que la responsabilité du contrôle des populations animales incombe en partie aux médecins vétérinaires. Mais il est difficile de laisser sa sensibilité au vestiaire. «Il y a aussi la logique marchande, reprend la psychologue. Si vous refusez d’effectuer des euthanasies, votre client risque d’aller frapper à la porte de votre compétiteur qui, lui, offre toute la gamme des services.»
En bonne psychologue, Anne-Marie Lamothe suggère aux vétérinaires de multiplier les occasions d’exprimer leurs malaises quant à cette question du deuil. Mais ce n’est pas toujours facile; en effet, comme dans toute profession libérale, les vétérinaires sont en compétition les uns avec les autres. Ils n’ont donc pas toujours le réflexe de partager entre eux les moments difficiles.
«Les questions soulevées par cette thèse touchent des milliers d’individus qui ont choisi cette profession par amour des animaux et de la vie, écrit Anne-Marie Lamothe. Chaque fois qu’une bête souffre et meurt, chaque fois que le vétérinaire sauve un de ces êtres si précieux aux yeux de son propriétaire, il accomplit un grand geste. Chaque geste porte une charge émotionnelle et il est important que les vétérinaires mobilisent leurs efforts pour le vivre le mieux possible.»
Mathieu-Robert Sauvé
Source : http://www.iforum.umontreal.ca/Forum/20 ... aires.html --Message edité par pucinette le 2005-09-22 20:35:30--
C'est drôle que tu me dises que j'ai mauvais caractère parce que si tu parles à ceux qui me traitent avec respect et courtoisie et qui ne me mentent pas et qui ne tentent pas de me f******, ils vont probablement te dire qu'au contraire je suis très gentil- Jean-François Mercier
- vampirella
- Immortel du Domaine
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- Inscription : mar. avr. 29, 2003 12:00 am
vampirella a écritDes gens font euthanasier leur chien parce qu'il ne fite pas dans le décor?
Ça, ça ne m'étonne pas. Disons que je l'ai pris plutôt comme une façon de parler pour expliquer que des personnes font euthanasier leur animal pour des raisons douteuses.
Pour le suicide, me semble que s'il n'y a pas d'études de faites, c'est délicat de se prononcer là-dessus.
Ça, ça ne m'étonne pas. Disons que je l'ai pris plutôt comme une façon de parler pour expliquer que des personnes font euthanasier leur animal pour des raisons douteuses.
Pour le suicide, me semble que s'il n'y a pas d'études de faites, c'est délicat de se prononcer là-dessus.
[img]http://www.domainebleu.ca/images/sigdb.gif[/img]
jaskab a écritWow! Merci Pucinette. J'ai trouvé cet article super intéressant.
De rien MOi aussi je l'ai trouvé très intéressant !
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C'est drôle que tu me dises que j'ai mauvais caractère parce que si tu parles à ceux qui me traitent avec respect et courtoisie et qui ne me mentent pas et qui ne tentent pas de me f******, ils vont probablement te dire qu'au contraire je suis très gentil- Jean-François Mercier
vampirella a écritEst-ce que c'est une joke cet article?... il y a plus de dépression et de suicide chez les vétérinaires que chez les autres personnes??? Des gens font euthanasier leur chien parce qu'il ne fite pas dans le décor?
Je pense pas que l'Udem prendrait le risque de publier un canular
Je pense pas que l'Udem prendrait le risque de publier un canular
C'est drôle que tu me dises que j'ai mauvais caractère parce que si tu parles à ceux qui me traitent avec respect et courtoisie et qui ne me mentent pas et qui ne tentent pas de me f******, ils vont probablement te dire qu'au contraire je suis très gentil- Jean-François Mercier
- NainDeJardin
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- Inscription : jeu. oct. 30, 2003 1:00 am
- NainDeJardin
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- Inscription : jeu. oct. 30, 2003 1:00 am
Pour revenir à la question, ça me déprimerait également si j'étais vétérinaire de voir des twitts faire euthanisier leurs animaux pour des niaiseries...
Pour ma part, si tu décides de prendre un animal, c'est pour en prendre soin jusqu'à sa mort "normale" ou encore, si c'est pas possible, le confier à une personne digne de ce nom... Si un de mes chats souffrait énormément et qu'il n'y avait pas d'issue, je le ferait euthanasier, avec beaucoup de peine évidemment... J'ai un chat diabétique depuis peu et je le traite malgré le trouble car je sais qu'il ne souffre pas... S'il avait eu une leucémie, j'aurais sûrement décidé d'abréger ses souffrances...
Pour ma part, si tu décides de prendre un animal, c'est pour en prendre soin jusqu'à sa mort "normale" ou encore, si c'est pas possible, le confier à une personne digne de ce nom... Si un de mes chats souffrait énormément et qu'il n'y avait pas d'issue, je le ferait euthanasier, avec beaucoup de peine évidemment... J'ai un chat diabétique depuis peu et je le traite malgré le trouble car je sais qu'il ne souffre pas... S'il avait eu une leucémie, j'aurais sûrement décidé d'abréger ses souffrances...
NainDeJardin a écrit
Ils ont déjà publié récemment sur le web une étude dont les chiffres étaient faux (me rappelle pu sur quoi au juste..)...
Oui mais là il n,y avait pas de chiffre alors j'imagine que la recherche a vraiment été faite
Ils ont déjà publié récemment sur le web une étude dont les chiffres étaient faux (me rappelle pu sur quoi au juste..)...
Oui mais là il n,y avait pas de chiffre alors j'imagine que la recherche a vraiment été faite
C'est drôle que tu me dises que j'ai mauvais caractère parce que si tu parles à ceux qui me traitent avec respect et courtoisie et qui ne me mentent pas et qui ne tentent pas de me f******, ils vont probablement te dire qu'au contraire je suis très gentil- Jean-François Mercier
NainDeJardin a écritPour revenir à la question, ça me déprimerait également si j'étais vétérinaire de voir des twitts faire euthanisier leurs animaux pour des niaiseries...
Pour ma part, si tu décides de prendre un animal, c'est pour en prendre soin jusqu'à sa mort "normale" ou encore, si c'est pas possible, le confier à une personne digne de ce nom... Si un de mes chats souffrait énormément et qu'il n'y avait pas d'issue, je le ferait euthanasier, avec beaucoup de peine évidemment... J'ai un chat diabétique depuis peu et je le traite malgré le trouble car je sais qu'il ne souffre pas... S'il avait eu une leucémie, j'aurais sûrement décidé d'abréger ses souffrances...
Moi aussi ..quelqu'un est responsable ou non ;)
Pour ma part, si tu décides de prendre un animal, c'est pour en prendre soin jusqu'à sa mort "normale" ou encore, si c'est pas possible, le confier à une personne digne de ce nom... Si un de mes chats souffrait énormément et qu'il n'y avait pas d'issue, je le ferait euthanasier, avec beaucoup de peine évidemment... J'ai un chat diabétique depuis peu et je le traite malgré le trouble car je sais qu'il ne souffre pas... S'il avait eu une leucémie, j'aurais sûrement décidé d'abréger ses souffrances...
Moi aussi ..quelqu'un est responsable ou non ;)
C'est drôle que tu me dises que j'ai mauvais caractère parce que si tu parles à ceux qui me traitent avec respect et courtoisie et qui ne me mentent pas et qui ne tentent pas de me f******, ils vont probablement te dire qu'au contraire je suis très gentil- Jean-François Mercier
nancy31f a écritoui pis je trouve bizarre quand tu lis les annonces classées maintenant tout le monde est allergique ben oui tsé
Ma tante voulait se débarasse de sa chienne parcequ'elle perdait son poil ...niaiseuse
Ma tante voulait se débarasse de sa chienne parcequ'elle perdait son poil ...niaiseuse
C'est drôle que tu me dises que j'ai mauvais caractère parce que si tu parles à ceux qui me traitent avec respect et courtoisie et qui ne me mentent pas et qui ne tentent pas de me f******, ils vont probablement te dire qu'au contraire je suis très gentil- Jean-François Mercier
Bien intéressant cet article.. Et je peux comprendre.. Je suis certaine que j'aurais été vétérinaire si ca n'aurait pas été de l'euthanasie... Je trouve ca ridicule les gens qui viennent porter de jeunes animaux en santé pour faire euthanasier. Moi ma vétérinaire a bcp de difficulté avec ça, quand les genre lui apportent des petits chatons pour l'euthanasie elle essaie de les placer. Moi si j'étais vétérinaire, j'aurais une philosophie "no-kill", c'est à dire que je refuserais de pratiquer l'euthanasie sur les animaux, sauf ceux qui bien sur souffrent et sont malades, mais pour les autres pas question, ils iraient frapper à d'autres portes.
- lupin_le_vorace
- Seigneur de la Causerie
- Messages : 7425
- Inscription : mar. oct. 12, 2004 12:00 am
Abysse a écritBien intéressant cet article.. Et je peux comprendre.. Je suis certaine que j'aurais été vétérinaire si ca n'aurait pas été de l'euthanasie... Je trouve ca ridicule les gens qui viennent porter de jeunes animaux en santé pour faire euthanasier. Moi ma vétérinaire a bcp de difficulté avec ça, quand les genre lui apportent des petits chatons pour l'euthanasie elle essaie de les placer. Moi si j'étais vétérinaire, j'aurais une philosophie "no-kill", c'est à dire que je refuserais de pratiquer l'euthanasie sur les animaux, sauf ceux qui bien sur souffrent et sont malades, mais pour les autres pas question, ils iraient frapper à d'autres portes.
Même chose pour moi. Faire euthanasier un animal pour des raisons qui ne sont pas d'ordre médicale est à mon sens criminel. Ce l'est pour un être humain alors pourquoi en serait il ainsi pour un animal? Le fait d'acheter un chat ou un chien n'en fait pas un bien matériel sur lequel nous avons tous les droits.
En fait en ce qui me concerne nous n'avons que des obligations à leur égard et pas des droits...
Même chose pour moi. Faire euthanasier un animal pour des raisons qui ne sont pas d'ordre médicale est à mon sens criminel. Ce l'est pour un être humain alors pourquoi en serait il ainsi pour un animal? Le fait d'acheter un chat ou un chien n'en fait pas un bien matériel sur lequel nous avons tous les droits.
En fait en ce qui me concerne nous n'avons que des obligations à leur égard et pas des droits...
[url=http://www.flickriver.com/photos/lecelibatairefrustre/][img]http://www.flickriver.com/badge/user/all/recent/noshuffle/medium-tiny/060000/fefefe/29654738@N07.jpg[/img][/url]
Il y a un autre côté de la médaille cependant. Prenons des personnes qui déménagent et qui ne peuvent absolument pas apporter leur animal de compagnie. Est-ce que c'est mieux de le faire euthanasier ou de l'abandonner? Genre laisser le chien sur le bord d'une route, apporter un chat dans le bois.
[img]http://www.domainebleu.ca/images/sigdb.gif[/img]
jaskab a écritIl y a un autre côté de la médaille cependant. Prenons des personnes qui déménagent et qui ne peuvent absolument pas apporter leur animal de compagnie. Est-ce que c'est mieux de le faire euthanasier ou de l'abandonner? Genre laisser le chien sur le bord d'une route, apporter un chat dans le bois.
Non c'est pas mieux, mais moi je ferais tout pour lui trouver un bon foyer, l'euthanasie ne serait pas une option envisageable. Mais moi je suis un cas extrême aussi, je refuserais un super logement qui ne tolère pas les animaux.
Non c'est pas mieux, mais moi je ferais tout pour lui trouver un bon foyer, l'euthanasie ne serait pas une option envisageable. Mais moi je suis un cas extrême aussi, je refuserais un super logement qui ne tolère pas les animaux.
Abysse a écrit
Non c'est pas mieux, mais moi je ferais tout pour lui trouver un bon foyer, l'euthanasie ne serait pas une option envisageable. Mais moi je suis un cas extrême aussi, je refuserais un super logement qui ne tolère pas les animaux.
Moi aussi, mais parfois, malgré notre bon vouloir, il y a des circonstances qui font autrement.
J'y pense, car je sais que si je devais donner mon chien, j'aurais bien de la misère. Il est gros, pas écoutant, fou fou, etc.
Qu'est-ce que je ferais si personne n'en voudrait?
Non c'est pas mieux, mais moi je ferais tout pour lui trouver un bon foyer, l'euthanasie ne serait pas une option envisageable. Mais moi je suis un cas extrême aussi, je refuserais un super logement qui ne tolère pas les animaux.
Moi aussi, mais parfois, malgré notre bon vouloir, il y a des circonstances qui font autrement.
J'y pense, car je sais que si je devais donner mon chien, j'aurais bien de la misère. Il est gros, pas écoutant, fou fou, etc.
Qu'est-ce que je ferais si personne n'en voudrait?
[img]http://www.domainebleu.ca/images/sigdb.gif[/img]
jaskab a écrit
Moi aussi, mais parfois, malgré notre bon vouloir, il y a des circonstances qui font autrement.
J'y pense, car je sais que si je devais donner mon chien, j'aurais bien de la misère. Il est gros, pas écoutant, fou fou, etc.
Qu'est-ce que je ferais si personne n'en voudrait?
Ouais, mais j'imagine que tu ne voudrais pas le donner non? et si c'était le cas, il y'a tjours les refuges ou SPCA qui peuvent lui donner une seconde chance!
Moi aussi, mais parfois, malgré notre bon vouloir, il y a des circonstances qui font autrement.
J'y pense, car je sais que si je devais donner mon chien, j'aurais bien de la misère. Il est gros, pas écoutant, fou fou, etc.
Qu'est-ce que je ferais si personne n'en voudrait?
Ouais, mais j'imagine que tu ne voudrais pas le donner non? et si c'était le cas, il y'a tjours les refuges ou SPCA qui peuvent lui donner une seconde chance!
Avec mes 4 animaux je fréquente souvent les cliniques vétérinaires et une fois en attendant mon rendez-vous un homme est entré et s'est adressé au comptoir en disant qu'il voulait faire euthanasier son chien, que le chien était dans l'auto et demandait combien de temps d'attente il y avait car il ne voulait pas ramené son chien à la maison mais ne voulait pas passer sa soirée là à attendre. Dire que moi j'attendais depuis longtemps pour un simple vaccin.
Il n'a même pas pris la peine de s'asseoir et a commencé à s'adresser à tout le monde dans la salle en disant si quelqu'un veut un chien j'en ai un dans l'auto, il est en bonne santé mais je ne le veux plus car il se sauve souventpis là les enfants font une crise à chaque fois. C'était un Golden de 2 ans. Tout le monde se regardait consterné. Il en ajoutait en disant si personne ne le veut ben tant pis j'aurai essayé de le sauver.
Une fille a soudainement dit: laissez-moi une quinzaine de minutes et je vais tenter de lui trouver une famille. L'homme a répondu quelque chose du genre: si t'es capable de le prendre d'ici à ce que je me fasse appeler (pour l'euthanasie) il est à toi. La fille s'est alors démenée comme une folle au téléphone devant cet homme complètement indifférent.
C'est plus fort que moi lorsqu'on m'a appelé j'ai posé toutes sortes de questions niaiseuses au vétérinaire afin que mon rendez-vous dure le plus longtemps possible en espérant que cette fille parvienne à sauver l'animal avant que l'homme soit appelé. En quittant, ce n'était toujours pas réglé et j'ai aperçu à travers la voiture ce pauvre chien qui jappait pour sortir de l'auto.
Il est difficle de demeurée indifférente face à ce genre d'imbécilité humaine, de cruauté, manque de responsabilité ou mélange de tout ça . Je peux donc comprendre qu'un vétérinaire qui côtoit la stupidité humaine comme ça souvent, puisse être déprimé ou découragé.
Il n'a même pas pris la peine de s'asseoir et a commencé à s'adresser à tout le monde dans la salle en disant si quelqu'un veut un chien j'en ai un dans l'auto, il est en bonne santé mais je ne le veux plus car il se sauve souventpis là les enfants font une crise à chaque fois. C'était un Golden de 2 ans. Tout le monde se regardait consterné. Il en ajoutait en disant si personne ne le veut ben tant pis j'aurai essayé de le sauver.
Une fille a soudainement dit: laissez-moi une quinzaine de minutes et je vais tenter de lui trouver une famille. L'homme a répondu quelque chose du genre: si t'es capable de le prendre d'ici à ce que je me fasse appeler (pour l'euthanasie) il est à toi. La fille s'est alors démenée comme une folle au téléphone devant cet homme complètement indifférent.
C'est plus fort que moi lorsqu'on m'a appelé j'ai posé toutes sortes de questions niaiseuses au vétérinaire afin que mon rendez-vous dure le plus longtemps possible en espérant que cette fille parvienne à sauver l'animal avant que l'homme soit appelé. En quittant, ce n'était toujours pas réglé et j'ai aperçu à travers la voiture ce pauvre chien qui jappait pour sortir de l'auto.
Il est difficle de demeurée indifférente face à ce genre d'imbécilité humaine, de cruauté, manque de responsabilité ou mélange de tout ça . Je peux donc comprendre qu'un vétérinaire qui côtoit la stupidité humaine comme ça souvent, puisse être déprimé ou découragé.