Nouvelle série: Les Lavigueur, la vraie histoire...
Modérateur : Elise-Gisèle
- lupin_le_vorace
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Concernant l'extrait avec Claude Charron il y a un truc qui me chicote.
Un aspect qui a été dénoncé dans la série (et dans les journaux) est que M. Lavigueur n'était pas sur le bien-être social lorsqu'il a gagné mais plutôt au chômage. Par contre, dans l'entrevue avec Claude Charron, M. Lavigueur affirme qu'au moment où il a gagné, il avait encore dans sa poche son chèque de bien-être social qu'il venait de recevoir...
Est-ce que c'est moi qui a manqué quelque chose... ?
Un aspect qui a été dénoncé dans la série (et dans les journaux) est que M. Lavigueur n'était pas sur le bien-être social lorsqu'il a gagné mais plutôt au chômage. Par contre, dans l'entrevue avec Claude Charron, M. Lavigueur affirme qu'au moment où il a gagné, il avait encore dans sa poche son chèque de bien-être social qu'il venait de recevoir...
Est-ce que c'est moi qui a manqué quelque chose... ?
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- ~Domianelle~
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- lupin_le_vorace
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~Domianelle~ a écritIl me semble que dans l'émission, c'était son premier chèque de bien-être et qu'il ne voulait pas l'encaisser parce qu'il en avait honte...
En fait je crois que c'est le genre de détails qui aurait été mentionné dans la deuxième émission (au moment où ils gagnent) mais c'est la seule que je manqué alors...
En fait je crois que c'est le genre de détails qui aurait été mentionné dans la deuxième émission (au moment où ils gagnent) mais c'est la seule que je manqué alors...
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- ~Domianelle~
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M. Lavigueur a travaillé 34 ans dans la même usine. Elle a fermé les portes et il est allé sur l'assurance-chômage. Lorsque les prestations d'assurance-chômage se sont terminées, il tombait sur le bien-être social. Lorsqu'il a gagné, il venait juste de recevoir son premier chèque de BS. Il a téléphoné pour leur dire qu'il ne voulait plus du chèque. Il a eu comme réponse d'allumer un cigare avec le chèque.
Lison de Gatineau
- lupin_le_vorace
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Lison48 a écritM. Lavigueur a travaillé 34 ans dans la même usine. Elle a fermé les portes et il est allé sur l'assurance-chômage. Lorsque les prestations d'assurance-chômage se sont terminées, il tombait sur le bien-être social. Lorsqu'il a gagné, il venait juste de recevoir son premier chèque de BS. Il a téléphoné pour leur dire qu'il ne voulait plus du chèque. Il a eu comme réponse d'allumer un cigare avec le chèque.
Chose qu'il n'a pas fait finalement selon l'entrevue avec Claude Charron...
Merci de la précision en passant...
Chose qu'il n'a pas fait finalement selon l'entrevue avec Claude Charron...
Merci de la précision en passant...
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- lupin_le_vorace
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Finalement un bon samaritain a télécharger sur YouTube l'intégrale de l'émission de Claude Charron "Le Match de la Vie" avec Jean-Guy Lavigueur qui fut diffusée en 1990.
Partie 1
http://www.youtube.com/watch?v=jwsAkwA68Zo
Partie 2
http://www.youtube.com/watch?v=77crMEIcmbM
Partie 3
http://www.youtube.com/watch?v=yO9rUhynIA4
Partie 4
http://www.youtube.com/watch?v=q7zjToarJEw
Partie 5
http://www.youtube.com/watch?v=dgy3fWbtGn4
Bon visionnement!!
Partie 1
http://www.youtube.com/watch?v=jwsAkwA68Zo
Partie 2
http://www.youtube.com/watch?v=77crMEIcmbM
Partie 3
http://www.youtube.com/watch?v=yO9rUhynIA4
Partie 4
http://www.youtube.com/watch?v=q7zjToarJEw
Partie 5
http://www.youtube.com/watch?v=dgy3fWbtGn4
Bon visionnement!!
[url=http://www.flickriver.com/photos/lecelibatairefrustre/][img]http://www.flickriver.com/badge/user/all/recent/noshuffle/medium-tiny/060000/fefefe/29654738@N07.jpg[/img][/url]
Merci Lupin. J'avais oublié cette entrevue.
Ça donne une idée encore plus concrète de leur situation.
Je me demande qui met toutes ces archives sur youtube? Y'a pas grand monde au Québec qui se donne la peine de garder tant de vieilles émissions. Intéressant, faut le faire.
[color=#4040BF][i]Ça, c'est moi. J'ai prêté mon visage à Kate pour qu'elle puisse faire des films.[/i][/color]
Merci pour cette entrevue
De mon côté, ces vidéos m'ont fait réaliser que le très vague souvenir que j'avais de ce M. Jean-Guy Lavigueur était qu'il était sur l'aide sociale.
J'avais vu cette émission du match de la vie et sûrement que je ne l'avais pas tout écouté faute d'intérêt à l'époque et peut-être que j'avais seulement entendu (la vidéo no 4) le bout où il disait que ''c'est le bien-être social qui me faisait vivre'' ou encore ''c'est moi qui va être sur le bien-être social encore''...
Deux petites phrases placées dans un contexte incomplet et qui peuvent changer toute une perception --Message edité par saphyr le 2008-02-11 12:28:30--
De mon côté, ces vidéos m'ont fait réaliser que le très vague souvenir que j'avais de ce M. Jean-Guy Lavigueur était qu'il était sur l'aide sociale.
J'avais vu cette émission du match de la vie et sûrement que je ne l'avais pas tout écouté faute d'intérêt à l'époque et peut-être que j'avais seulement entendu (la vidéo no 4) le bout où il disait que ''c'est le bien-être social qui me faisait vivre'' ou encore ''c'est moi qui va être sur le bien-être social encore''...
Deux petites phrases placées dans un contexte incomplet et qui peuvent changer toute une perception --Message edité par saphyr le 2008-02-11 12:28:30--
- clair de lune
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- Inscription : dim. sept. 21, 2003 12:00 am
Hey merci à tous pour les articles scannés... les vidéos et tout
J'ai trouvé ça très intéressant de lire tout ça et de voir les vidéos de LCN avec le journaliste amie et surtout de voir M. Lavigueur LE VRAI Merci bcp!!!
Tient voici un article du 7 jour.ca
Pierre Verville
«J’ai aimé cette famille dès le départ»Par Sophie Stanké
01/02/2008 - 22h46
Humoriste et fin imitateur, Pierre Verville nous a, depuis 25 ans, plutôt habitués à nous faire rire qu’à nous faire pleurer. Le voici pour la première fois dans un rôle dramatique, celui de Jean-Guy Lavigueur.
Pierre, vous n’arrêtez pas depuis quelques mois...
Oui, c’est fou. Avant les fêtes, j’ai fait une série de spectacles pour le 350e anniversaire de Longueuil. Il y en a eu huit en cinq jours. J’ai aussi fait, avec Christopher Hall, 400 capsules pour TV5 et l’émission Et Dieu créa Laflaque, à Radio-Canada. C’est sans compter celles que je fais tous les matins à l’émission de radio de René Homier-Roy, C’est bien meilleur le matin.
De plus, il y a eu la reprise du spectacle Les sept et les galas Juste pour rire. Alors, j’ai plutôt un horaire de Japonais... Tout est planifié, et je suis très heureux de faire une pause pour dresser un bilan, ce qui me donne aussi le temps de respirer, car j’ai eu toute une année 2007...
Comment avez-vous obtenu un rôle dans la série sur la famille Lavigueur?
On m’a appelé à la fin du mois de juin pour me demander si je voulais interpréter Jean-Guy Lavigueur. J’ai passé une audition le 6 juillet.
Est-ce que ç’a été une belle surprise?
Et comment! Cette offre est arrivée à temps. C’est fou, mais je voulais jouer des rôles dramatiques. J’ai déjà eu d’autres propositions et j’ai campé des personnages dramatiques. J’ai eu un petit rôle dans L’auberge du chien noir, j’ai joué au théâtre dans la pièce Vague de chaleur en 1987, mais lorsque cette offre s’est présentée, j’ai été très heureux. Tout est allé si vite. Le 9 août, j’étais en tournage. Il faut dire que le scénario m’a vraiment fasciné. J’ai eu 33 jours de tournage en 42 jours, alors j’ai marqué un temps d’arrêt à la radio pour me concentrer sur mon rôle.
Parlez-nous de votre préparation en vue de décrocher le rôle de Jean-Guy Lavigueur.
Je crois au talent, mais surtout au travail. Je tiens à dire que je ne voulais pas, pour tout l’or du monde, devenir la caricature de M. Lavigueur ou en faire une imitation. J’ai tout de même pris la peine d’observer sa gestuelle, et il m’a fallu cinq minutes pour trouver sa voix. Mais encore là, il m’aurait été facile de l’imiter, car il avait déjà une voix basse de fumeur.
Pour me préparer, j’ai écouté une longue entrevue qu’il avait accordée aux médias, j’ai coupé le son, et j’ai observé son corps et ses émotions. Là, j’ai trouvé Jean-Guy Lavigueur. Je ne voulais pas le jouer gros puisqu’il est tout petit, en finesse.
Le jour du test devant le réalisateur, j’avais des scènes que j’avais préparées, mais c’est à la toute fin que la «chimie» s’est opérée: le réalisateur, Sylvain Archambault, m’a appelé «Jean-Guy», et là j’ai improvisé pendant cinq minutes. Et c’était parti pour cette belle aventure.
Vous êtes vraiment devenu M. Lavigueur pendant le tournage...
Oui, j’ai dû perdre de 8 à 10 lb pour obtenir le rôle, M. Lavigueur n’étant pas vraiment gros. Je me suis également laissé pousser une moustache, et mes cheveux étaient plus longs et placés différemment. J’étais comme lui. Je n’étais vraiment pas beau. Disons que je ne gagnerais pas le concours de beauté avec ce rôle, mais ce n’était pas le but. Ç’a été drôle de voir la réaction des gens à ma transformation physique.
Quelle a été leur réaction?
À Saint-Lambert, ils me disaient: «Ah! Vous vous êtes laissé pousser la moustache!» Je leur répondais: «Oui, mais c’est pour un rôle.» Et là, ils me lançaient: «Ouf, car ce n’est pas très beau.» Et comme j’avais maigri et que mes joues étaient creuses, certaines personnes pensaient même que j’étais malade, elles s’inquiétaient de ma santé. Ma conjointe, Johanne, et mes enfants ne me trouvaient pas très beau, eux non plus.
Qu’est-ce qui vous a séduit dans l’histoire des Lavigueur?
Le côté dramatique qu’a fait ressortir l’auteur, Jacques Savoie, qui a une très belle plume — il a d’ailleurs écrit la série Duplessis. C’est ce côté triste qui m’a bouleversé. La série est tirée du livre écrit par Yve Lavigueur, le fils de Jean-Guy.
Pourquoi cette histoire vous a-t-elle touché?
Il y a cette famille qui était très unie et que j’ai aimée dès le départ. Du jour au lendemain, elle s’est retrouvée avec sept millions de dollars en poche. La femme de Jean-Guy est morte avant qu’il remporte le gros lot, et il a dû se débrouiller, car il ne savait ni lire, ni écrire, ni encore moins administrer ses biens.
À un moment donné, tout s’est mis à décliner, et les médias ont été plus que cavaliers avec cette famille. Elle a fait au moins 18 fois la première page du Journal de Montréal, vous rendez-vous compte? Les Lavigueur ont été utilisés. L’argent n’a pas amélioré leur situation; ils n’ont jamais voulu de ce cirque médiatique.
Ont-ils été mal jugés?
Je dirais trop médiatisés et critiqués à souhait. On a dit d’eux qu’ils recevaient des prestations d’aide sociale depuis de nombreuses années, ce qui était totalement faux. M. Lavigueur venait de «tomber sur le chômage» lorsqu’il a remporté le gros lot. Ça faisait 34 ans qu’il travaillait dans une usine.
Ils ont été très mal jugés. Ils ont acheté une immense maison, et les journalistes étaient à leurs trousses... Vous allez apprendre beaucoup de choses en regardant la série: il y a la fille qui n’a pas eu sa part de l’argent parce qu’elle prenait de la drogue et que son père ne voulait pas qu’elle dépense tout en consommant.
M. Lavigueur est complètement démuni devant cette situation; il se retrouve millionnaire avec ses quatre enfants sur le dos. Cette famille n’aurait jamais dû gagner; ses membres n’étaient pas prêts à ça. Cela leur a apporté plus de malheur que de bonheur.
Qu’avez-vous appris de cette histoire?
Ce que je savais déjà. Que l’argent vite gagné comme ça, ce n’est pas une bonne chose. Ce que je retiens, c’est que Les Lavigueur n’auraient jamais dû gagner, car il y avait beaucoup d’amour dans cette famille.
Avez-vous rencontré les enfants de M. Lavigueur?
Yve, qui a écrit l’histoire de sa famille, est venu me voir sur le plateau et, sans me prévenir, il m’a dit: «Salut papa!» Ouf! Ça a provoqué toute une émotion. Mon personnage est décédé en novembre 2000 à l’âge de 65 ans. Dans cette famille, il y a eu des drames: Michel s’est suicidé, et Louise a été victime d’un arrêt cardiaque très jeune.
Ce rôle vous fait-il peur?
Je sais qu’on va me regarder plus qu’un autre comédien, car j’ai une carrière d’humoriste; on va donc me juger plus sévèrement qu’un autre. Mais je suis confiant; je suis fier de mon travail. Je me suis complètement investi dans ce rôle.
Il est arrivé à point dans votre carrière.
Je voulais interpréter un rôle dramatique, alors la vie fait bien les choses. Je suis content que le public découvre cette nouvelle facette de moi.
Achetez-vous des billets de loto?
Non, cela ne me tente pas de remporter un gros montant. Ce que j’aime, c’est mon métier, écouter de la musique brésilienne et observer les oiseaux. Ce n’est pas d’avoir de l’argent, même s’il en faut; on doit avant tout se réaliser. Si je suis la «saveur du mois» en ce moment, c’est bien, mais je poursuis sans cesse mes rêves. Pour moi, trois choses sont importantes: ne jamais douter de ce qu’on est ainsi que l’amour et la famille. 7J
http://7jours.canoe.ca/primeurs-actuali ... 35-7j.html
J'ai trouvé ça très intéressant de lire tout ça et de voir les vidéos de LCN avec le journaliste amie et surtout de voir M. Lavigueur LE VRAI Merci bcp!!!
Tient voici un article du 7 jour.ca
Pierre Verville
«J’ai aimé cette famille dès le départ»Par Sophie Stanké
01/02/2008 - 22h46
Humoriste et fin imitateur, Pierre Verville nous a, depuis 25 ans, plutôt habitués à nous faire rire qu’à nous faire pleurer. Le voici pour la première fois dans un rôle dramatique, celui de Jean-Guy Lavigueur.
Pierre, vous n’arrêtez pas depuis quelques mois...
Oui, c’est fou. Avant les fêtes, j’ai fait une série de spectacles pour le 350e anniversaire de Longueuil. Il y en a eu huit en cinq jours. J’ai aussi fait, avec Christopher Hall, 400 capsules pour TV5 et l’émission Et Dieu créa Laflaque, à Radio-Canada. C’est sans compter celles que je fais tous les matins à l’émission de radio de René Homier-Roy, C’est bien meilleur le matin.
De plus, il y a eu la reprise du spectacle Les sept et les galas Juste pour rire. Alors, j’ai plutôt un horaire de Japonais... Tout est planifié, et je suis très heureux de faire une pause pour dresser un bilan, ce qui me donne aussi le temps de respirer, car j’ai eu toute une année 2007...
Comment avez-vous obtenu un rôle dans la série sur la famille Lavigueur?
On m’a appelé à la fin du mois de juin pour me demander si je voulais interpréter Jean-Guy Lavigueur. J’ai passé une audition le 6 juillet.
Est-ce que ç’a été une belle surprise?
Et comment! Cette offre est arrivée à temps. C’est fou, mais je voulais jouer des rôles dramatiques. J’ai déjà eu d’autres propositions et j’ai campé des personnages dramatiques. J’ai eu un petit rôle dans L’auberge du chien noir, j’ai joué au théâtre dans la pièce Vague de chaleur en 1987, mais lorsque cette offre s’est présentée, j’ai été très heureux. Tout est allé si vite. Le 9 août, j’étais en tournage. Il faut dire que le scénario m’a vraiment fasciné. J’ai eu 33 jours de tournage en 42 jours, alors j’ai marqué un temps d’arrêt à la radio pour me concentrer sur mon rôle.
Parlez-nous de votre préparation en vue de décrocher le rôle de Jean-Guy Lavigueur.
Je crois au talent, mais surtout au travail. Je tiens à dire que je ne voulais pas, pour tout l’or du monde, devenir la caricature de M. Lavigueur ou en faire une imitation. J’ai tout de même pris la peine d’observer sa gestuelle, et il m’a fallu cinq minutes pour trouver sa voix. Mais encore là, il m’aurait été facile de l’imiter, car il avait déjà une voix basse de fumeur.
Pour me préparer, j’ai écouté une longue entrevue qu’il avait accordée aux médias, j’ai coupé le son, et j’ai observé son corps et ses émotions. Là, j’ai trouvé Jean-Guy Lavigueur. Je ne voulais pas le jouer gros puisqu’il est tout petit, en finesse.
Le jour du test devant le réalisateur, j’avais des scènes que j’avais préparées, mais c’est à la toute fin que la «chimie» s’est opérée: le réalisateur, Sylvain Archambault, m’a appelé «Jean-Guy», et là j’ai improvisé pendant cinq minutes. Et c’était parti pour cette belle aventure.
Vous êtes vraiment devenu M. Lavigueur pendant le tournage...
Oui, j’ai dû perdre de 8 à 10 lb pour obtenir le rôle, M. Lavigueur n’étant pas vraiment gros. Je me suis également laissé pousser une moustache, et mes cheveux étaient plus longs et placés différemment. J’étais comme lui. Je n’étais vraiment pas beau. Disons que je ne gagnerais pas le concours de beauté avec ce rôle, mais ce n’était pas le but. Ç’a été drôle de voir la réaction des gens à ma transformation physique.
Quelle a été leur réaction?
À Saint-Lambert, ils me disaient: «Ah! Vous vous êtes laissé pousser la moustache!» Je leur répondais: «Oui, mais c’est pour un rôle.» Et là, ils me lançaient: «Ouf, car ce n’est pas très beau.» Et comme j’avais maigri et que mes joues étaient creuses, certaines personnes pensaient même que j’étais malade, elles s’inquiétaient de ma santé. Ma conjointe, Johanne, et mes enfants ne me trouvaient pas très beau, eux non plus.
Qu’est-ce qui vous a séduit dans l’histoire des Lavigueur?
Le côté dramatique qu’a fait ressortir l’auteur, Jacques Savoie, qui a une très belle plume — il a d’ailleurs écrit la série Duplessis. C’est ce côté triste qui m’a bouleversé. La série est tirée du livre écrit par Yve Lavigueur, le fils de Jean-Guy.
Pourquoi cette histoire vous a-t-elle touché?
Il y a cette famille qui était très unie et que j’ai aimée dès le départ. Du jour au lendemain, elle s’est retrouvée avec sept millions de dollars en poche. La femme de Jean-Guy est morte avant qu’il remporte le gros lot, et il a dû se débrouiller, car il ne savait ni lire, ni écrire, ni encore moins administrer ses biens.
À un moment donné, tout s’est mis à décliner, et les médias ont été plus que cavaliers avec cette famille. Elle a fait au moins 18 fois la première page du Journal de Montréal, vous rendez-vous compte? Les Lavigueur ont été utilisés. L’argent n’a pas amélioré leur situation; ils n’ont jamais voulu de ce cirque médiatique.
Ont-ils été mal jugés?
Je dirais trop médiatisés et critiqués à souhait. On a dit d’eux qu’ils recevaient des prestations d’aide sociale depuis de nombreuses années, ce qui était totalement faux. M. Lavigueur venait de «tomber sur le chômage» lorsqu’il a remporté le gros lot. Ça faisait 34 ans qu’il travaillait dans une usine.
Ils ont été très mal jugés. Ils ont acheté une immense maison, et les journalistes étaient à leurs trousses... Vous allez apprendre beaucoup de choses en regardant la série: il y a la fille qui n’a pas eu sa part de l’argent parce qu’elle prenait de la drogue et que son père ne voulait pas qu’elle dépense tout en consommant.
M. Lavigueur est complètement démuni devant cette situation; il se retrouve millionnaire avec ses quatre enfants sur le dos. Cette famille n’aurait jamais dû gagner; ses membres n’étaient pas prêts à ça. Cela leur a apporté plus de malheur que de bonheur.
Qu’avez-vous appris de cette histoire?
Ce que je savais déjà. Que l’argent vite gagné comme ça, ce n’est pas une bonne chose. Ce que je retiens, c’est que Les Lavigueur n’auraient jamais dû gagner, car il y avait beaucoup d’amour dans cette famille.
Avez-vous rencontré les enfants de M. Lavigueur?
Yve, qui a écrit l’histoire de sa famille, est venu me voir sur le plateau et, sans me prévenir, il m’a dit: «Salut papa!» Ouf! Ça a provoqué toute une émotion. Mon personnage est décédé en novembre 2000 à l’âge de 65 ans. Dans cette famille, il y a eu des drames: Michel s’est suicidé, et Louise a été victime d’un arrêt cardiaque très jeune.
Ce rôle vous fait-il peur?
Je sais qu’on va me regarder plus qu’un autre comédien, car j’ai une carrière d’humoriste; on va donc me juger plus sévèrement qu’un autre. Mais je suis confiant; je suis fier de mon travail. Je me suis complètement investi dans ce rôle.
Il est arrivé à point dans votre carrière.
Je voulais interpréter un rôle dramatique, alors la vie fait bien les choses. Je suis content que le public découvre cette nouvelle facette de moi.
Achetez-vous des billets de loto?
Non, cela ne me tente pas de remporter un gros montant. Ce que j’aime, c’est mon métier, écouter de la musique brésilienne et observer les oiseaux. Ce n’est pas d’avoir de l’argent, même s’il en faut; on doit avant tout se réaliser. Si je suis la «saveur du mois» en ce moment, c’est bien, mais je poursuis sans cesse mes rêves. Pour moi, trois choses sont importantes: ne jamais douter de ce qu’on est ainsi que l’amour et la famille. 7J
http://7jours.canoe.ca/primeurs-actuali ... 35-7j.html
- geneviève-2
- Immortel du Domaine
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- Inscription : jeu. août 25, 2005 12:00 am
Sur le site Les Lavigueurs de radio-canada[quote] vous présentes des entrevues avec plusieurs témoins de cette saga et il y a une tribune.
http://www.radio-canada.ca/television/l ... _histoire/ --Message edité par geneviève-2 le 2008-02-11 21:27:45--
http://www.radio-canada.ca/television/l ... _histoire/ --Message edité par geneviève-2 le 2008-02-11 21:27:45--
Je ne reçois pas les messages éclairs
Bambi_Smiley a écritTout le monde dit merci pour le lien, mais personne dit ses impressions...
Je crois que moi j'ai dit la mienne.
Que j'ai toujours cru à tort ce que pouvait dire les médias sur les Lavigueur à l'époque et que je réalise aujourd'hui que je me suis trompée dans mes perceptions.
Ces vieilles entrevues vont vraiment dans le même sens que la télé-série (qui est plus romancée, c'est certain) mais qui n'est pas très loin de la réalité, à mon avis bien sûr.
Je crois que moi j'ai dit la mienne.
Que j'ai toujours cru à tort ce que pouvait dire les médias sur les Lavigueur à l'époque et que je réalise aujourd'hui que je me suis trompée dans mes perceptions.
Ces vieilles entrevues vont vraiment dans le même sens que la télé-série (qui est plus romancée, c'est certain) mais qui n'est pas très loin de la réalité, à mon avis bien sûr.
LeeLou a écrit
Jme pose la question ,mais pour l'inverse ..alors ...
Je sais pas pour toi mais pour moi
La fille de 14 ans aurait pas les même droits que celle de 18..comme pour certain ,il en est pour la fille de 14 et le gars de 14.Beaucoup de parents ont plus peur pour leur fille que pour leur garcon , j'imagine que cette facon de faire et de voir les choses part de très loin.
Combien de parents irait donner un gros montant d'argent comme ca a un ado.Il me semble bien évident que ceux qui ont atteint l'âge majeure peuvent l'avoir tandis que pour les plus jeunes , c'est encore aux parents de s'en occuper.
Et a ce que je comprends , ca semble etre ce quil a fait....Michel y a pas eu plus le droit que sa soeur et pourtant il était un gars, je vois pas de changement de règle a cause du sexe ,mais quil suit bien l'âge de ses enfants , sinon sylvie y aurait pas eu droit , si on suit un peu ce que tu écris dans ce message ?
en effet , faut pas prendre tout pour du cash.... peu importe LA VERSION.
Comme tout le monde il devait avoir des défauts,qui en a pas ?
En 1986, Michel avait 14-15 ans, Louise presque 17.
Michel obéissait à papa, et a eu sa part à 18 ans.
Pas Louise.
Ce qui me fait de la peine là dedant Leelou, c'est que personne défends Louise. Elle est dépeinte dans la télésérie comme une olé olé full sex, comme une droguée, et une fille sous l'emprise de plusieurs hommes réunis en un personnage dénommé Johnny
Je pense plutôt qu'elle était une jeune qui, en 1986, à 16-17 ans, avait une tête de cochon, tout comme celle de son père.
En 1986, elle refusais de se soumettre à l'image d'une bonne fille selon les normes de papa (re: JGL qui dit à C. Charron à propos de sa nouvelle conjointe : «elle sort pas pis elle boit pas») C'est juste s'il n'a pas ajouté à la descrïption de la femme parfaite : Pis à m'écoute (lire m'obéï).
Je veux bien croire qu'on tente de réhabiliter l'image des Lavigueur, mais c'est trop rose bonbon. J'embarque pas Surtout après avoir vu l'entrevue avec Claude Charron. Cet homme là dit n'avoir plus d'amis ni de famille sauf ses 3 enfants (on oubli Louise), mais il fait confiance au notaire du dépanneur (qui n'avait peut-être pas l'expertise pour gérer plusieurs millions, mais qui a su inspirer sa confiance )
En tout cas...
J'ai hâte de voir si, dans le dernier épisode de demain, ça va être clair que Louise a refusé une transplantation et autres choix, et que c'est un genre de suicide, un refus de vivre à seulement 22 ans
(après tant de rejets de papa qui persiste à te dire : t'es une rien, tu vaux pas que je te donne une cenne)
Et pourquoi le bye bye les a tant choqués et blessés ? C'est qu'ils ont misés dans le mille: Fallait que Louise liche les pieds de Jean-Guy Lavigueur (et c'était jamais assez, elle n'a jamais eu sa part jusqu'à sa mort en 2000, à 22 ans)
Leelou, c'est vrai que les pères se doivent de protéger leurs filles
Mais tu penses pas qu'ils doivent aussi protéger leurs fils ?
Les gays qui aiment les petits gars existaient aussi...
La vigilence devrait être la même
Mais c'était deux poids, deux mesures dans cette famille là --Message edité par Bambi_Smiley le 2008-02-12 02:05:07--
Jme pose la question ,mais pour l'inverse ..alors ...
Je sais pas pour toi mais pour moi
La fille de 14 ans aurait pas les même droits que celle de 18..comme pour certain ,il en est pour la fille de 14 et le gars de 14.Beaucoup de parents ont plus peur pour leur fille que pour leur garcon , j'imagine que cette facon de faire et de voir les choses part de très loin.
Combien de parents irait donner un gros montant d'argent comme ca a un ado.Il me semble bien évident que ceux qui ont atteint l'âge majeure peuvent l'avoir tandis que pour les plus jeunes , c'est encore aux parents de s'en occuper.
Et a ce que je comprends , ca semble etre ce quil a fait....Michel y a pas eu plus le droit que sa soeur et pourtant il était un gars, je vois pas de changement de règle a cause du sexe ,mais quil suit bien l'âge de ses enfants , sinon sylvie y aurait pas eu droit , si on suit un peu ce que tu écris dans ce message ?
en effet , faut pas prendre tout pour du cash.... peu importe LA VERSION.
Comme tout le monde il devait avoir des défauts,qui en a pas ?
En 1986, Michel avait 14-15 ans, Louise presque 17.
Michel obéissait à papa, et a eu sa part à 18 ans.
Pas Louise.
Ce qui me fait de la peine là dedant Leelou, c'est que personne défends Louise. Elle est dépeinte dans la télésérie comme une olé olé full sex, comme une droguée, et une fille sous l'emprise de plusieurs hommes réunis en un personnage dénommé Johnny
Je pense plutôt qu'elle était une jeune qui, en 1986, à 16-17 ans, avait une tête de cochon, tout comme celle de son père.
En 1986, elle refusais de se soumettre à l'image d'une bonne fille selon les normes de papa (re: JGL qui dit à C. Charron à propos de sa nouvelle conjointe : «elle sort pas pis elle boit pas») C'est juste s'il n'a pas ajouté à la descrïption de la femme parfaite : Pis à m'écoute (lire m'obéï).
Je veux bien croire qu'on tente de réhabiliter l'image des Lavigueur, mais c'est trop rose bonbon. J'embarque pas Surtout après avoir vu l'entrevue avec Claude Charron. Cet homme là dit n'avoir plus d'amis ni de famille sauf ses 3 enfants (on oubli Louise), mais il fait confiance au notaire du dépanneur (qui n'avait peut-être pas l'expertise pour gérer plusieurs millions, mais qui a su inspirer sa confiance )
En tout cas...
J'ai hâte de voir si, dans le dernier épisode de demain, ça va être clair que Louise a refusé une transplantation et autres choix, et que c'est un genre de suicide, un refus de vivre à seulement 22 ans
(après tant de rejets de papa qui persiste à te dire : t'es une rien, tu vaux pas que je te donne une cenne)
Et pourquoi le bye bye les a tant choqués et blessés ? C'est qu'ils ont misés dans le mille: Fallait que Louise liche les pieds de Jean-Guy Lavigueur (et c'était jamais assez, elle n'a jamais eu sa part jusqu'à sa mort en 2000, à 22 ans)
Leelou, c'est vrai que les pères se doivent de protéger leurs filles
Mais tu penses pas qu'ils doivent aussi protéger leurs fils ?
Les gays qui aiment les petits gars existaient aussi...
La vigilence devrait être la même
Mais c'était deux poids, deux mesures dans cette famille là --Message edité par Bambi_Smiley le 2008-02-12 02:05:07--
[color=#000080][i]Tout est question de perceptions. On ne parle toujours que de soi finalement.
Vive le fun de vivre !!![/i][/color]
[img]http://www.domainebleu.ca/images/sigdb.gif[/img]
Vive le fun de vivre !!![/i][/color]
[img]http://www.domainebleu.ca/images/sigdb.gif[/img]
Les Lavigueur n'étaient pas des «morons»
Patrice Bélanger, Sophie Cadieux, Dhanaé Audet-Beaulieu et Pierre Verville dans la série Les Lavigueur, la vraie histoire.
Photo Radio-Canada
Richard Therrien
Le Soleil
Le 31 décembre 1986, le Bye Bye de Radio-Canada se moque des Lavigueur dans un sketch où Michel Côté joue le père, et Dominique Michel, la mal-aimée de la famille, Louise, réduite à lécher le plancher, dans une parodie du Bourgeois gentilhomme de Molière. Les Lavigueur, les vrais, sont dévastés lorsqu'ils se voient ridiculisés en pleine télévision.
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Vingt et un ans plus tard, le même diffuseur fait amende honorable et souhaite leur redonner leur dignité en diffusant une bouleversante série dramatique racontant leur vraie histoire. Une histoire bien différente de celle que les médias de l'époque ont bien voulu raconter, préférant miser sur les travers des gagnants de la loterie.
> Consultez notre guide télé interactif
«Est-ce qu'on peut corriger l'histoire?, demande le directeur général des programmes, Mario Clément. Il faut réparer l'injustice que nos médias ont créé, je pense que c'est notre job de faire ça.»
Loin d'être une comédie, Les Lavigueur, la vraie histoire sera une des oeuvres à surveiller cet hiver, dès le mardi 8 janvier à 21h. On y retrace en six épisodes d'une heure le destin tragique de cette famille modeste mais fière, de milieu ouvrier, victime de sa soudaine célébrité.
Tout le premier épisode, un peu long, précède le gain de 7 millions $. On y rencontre l'épouse de Jean-Guy Lavigueur, Micheline, qui mourra d'une crise cardiaque en raison d'une malformation congénitale. Dans le second épisode, où l'histoire prend véritablement son envol, la vie des Lavigueur bascule quand ils remportent le plus important lot de l'histoire du Québec.
On raconte comment M. Lavigueur a perdu son portefeuille qui contenait le billet gagnant. Un bon samaritain, un anglophone, l'a retrouvé et l'a rapporté à la famille le 1er avril 1986. Une telle histoire ne s'invente pas.
Dès lors, les médias s'emparent de l'affaire et colportent un tas de faussetés sur la famille, notamment que M. Lavigueur bénéficie de l'aide sociale depuis plusieurs années. Dans l'emportement, Jean-Guy Lavigueur affirme à une conférence de presse qu'il rêve de voir apparaître un camion de bière devant chez lui. Il en ressort comme un ivrogne.
Montrés comme responsables de leurs déboires, les médias en feront la famille de «morons» par excellence. Le magazine Croc créera une bande dessinée, Les Ravibreur, et on coiffera un film néerlandais du titre de Les Lavigueur déménagent dans une version traduite en joual. «On méprisait ce qu'on était à travers ça», croit aujourd'hui Mario Clément.
Révélation de cette minisérie, Pierre Verville compose ici un Jean-Guy Lavigueur aussi vrai que touchant. Laurence Leboeuf excelle dans le rôle de Louise, la plus rebelle, qui consomme et vend de la drogue à 15 ans, et fréquente un bum. Celui-ci la convaincra de poursuivre sa famille pour obtenir sa part du gros lot. L'auteur de la série, Jacques Savoie, croit d'ailleurs que plusieurs idées fausses sur la famille ont été entretenues durant ce procès, notamment que Jean-Guy Lavigueur avait violé sa fille et qu'il était joueur compulsif. «Ce que la légende urbaine a retenu, dit-il, c'est ce que l'avocat de Louise en avait dit.»
Patrice Bélanger est aussi très convaincant en Yve Lavigueur, à qui il ressemble beaucoup. Le rôle de Sylvie a été confié à Sophie Cadieux, et celui de Michel, le cadet, à un nouveau visage, Dhanaé Audet-Beaulieu. Reconnu pour son efficace reconstitution des années 70 dans Le négociateur, le réalisateur Sylvain Archambault compose un fidèle portrait du milieu ouvrier des années 80.
Le coproducteur avec Marc S. Grenier chez Locomotion, Denis Martel, a rencontré Yve Lavigueur dans une station-service peu après le lancement de son livre. C'est là qu'est né le projet de série, il y a sept ans. Mais l'oeuvre a bien failli ne jamais voir le jour. D'abord développé à TQS, le projet n'a pas obtenu l'aval de Téléfilm Canada. Pas intéressé par la série, TVA a suggéré qu'on en fasse un film, mais l'oeuvre a été rejetée par les institutions. Enfin, CTV aurait voulu en faire une comédie, une aberration quand on connaît le destin tragique des Lavigueur. Finalement, c'est sous l'insistance de Sylvain Archambault que Radio-Canada a été convaincue d'y donner vie.
Frappée par le mauvais sort, la famille a connu une déchéance sans nom. Seuls deux de ses membres sont encore vivants. Louise est décédée d'une insuffisance cardiaque en 1991, Jean-Guy a succombé à des problèmes respiratoires en 2000, et Michel s'est enlevé la vie il y a trois ans. Yve a raconté son histoire dans un livre publié en 2000, alors que Sylvie a choisi de quitter la vie publique.
L'équipe de Cyberpresse vous suggère :
Les Lavigueur, la vraie histoire : la famille réhabilitée
source : http://www.cyberpresse.ca/article/20071 ... /-1/CPARTS
Patrice Bélanger, Sophie Cadieux, Dhanaé Audet-Beaulieu et Pierre Verville dans la série Les Lavigueur, la vraie histoire.
Photo Radio-Canada
Richard Therrien
Le Soleil
Le 31 décembre 1986, le Bye Bye de Radio-Canada se moque des Lavigueur dans un sketch où Michel Côté joue le père, et Dominique Michel, la mal-aimée de la famille, Louise, réduite à lécher le plancher, dans une parodie du Bourgeois gentilhomme de Molière. Les Lavigueur, les vrais, sont dévastés lorsqu'ils se voient ridiculisés en pleine télévision.
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Loin d'être une comédie, Les Lavigueur, la vraie histoire sera une des oeuvres à surveiller cet hiver, dès le mardi 8 janvier à 21h. On y retrace en six épisodes d'une heure le destin tragique de cette famille modeste mais fière, de milieu ouvrier, victime de sa soudaine célébrité.
Tout le premier épisode, un peu long, précède le gain de 7 millions $. On y rencontre l'épouse de Jean-Guy Lavigueur, Micheline, qui mourra d'une crise cardiaque en raison d'une malformation congénitale. Dans le second épisode, où l'histoire prend véritablement son envol, la vie des Lavigueur bascule quand ils remportent le plus important lot de l'histoire du Québec.
On raconte comment M. Lavigueur a perdu son portefeuille qui contenait le billet gagnant. Un bon samaritain, un anglophone, l'a retrouvé et l'a rapporté à la famille le 1er avril 1986. Une telle histoire ne s'invente pas.
Dès lors, les médias s'emparent de l'affaire et colportent un tas de faussetés sur la famille, notamment que M. Lavigueur bénéficie de l'aide sociale depuis plusieurs années. Dans l'emportement, Jean-Guy Lavigueur affirme à une conférence de presse qu'il rêve de voir apparaître un camion de bière devant chez lui. Il en ressort comme un ivrogne.
Montrés comme responsables de leurs déboires, les médias en feront la famille de «morons» par excellence. Le magazine Croc créera une bande dessinée, Les Ravibreur, et on coiffera un film néerlandais du titre de Les Lavigueur déménagent dans une version traduite en joual. «On méprisait ce qu'on était à travers ça», croit aujourd'hui Mario Clément.
Révélation de cette minisérie, Pierre Verville compose ici un Jean-Guy Lavigueur aussi vrai que touchant. Laurence Leboeuf excelle dans le rôle de Louise, la plus rebelle, qui consomme et vend de la drogue à 15 ans, et fréquente un bum. Celui-ci la convaincra de poursuivre sa famille pour obtenir sa part du gros lot. L'auteur de la série, Jacques Savoie, croit d'ailleurs que plusieurs idées fausses sur la famille ont été entretenues durant ce procès, notamment que Jean-Guy Lavigueur avait violé sa fille et qu'il était joueur compulsif. «Ce que la légende urbaine a retenu, dit-il, c'est ce que l'avocat de Louise en avait dit.»
Patrice Bélanger est aussi très convaincant en Yve Lavigueur, à qui il ressemble beaucoup. Le rôle de Sylvie a été confié à Sophie Cadieux, et celui de Michel, le cadet, à un nouveau visage, Dhanaé Audet-Beaulieu. Reconnu pour son efficace reconstitution des années 70 dans Le négociateur, le réalisateur Sylvain Archambault compose un fidèle portrait du milieu ouvrier des années 80.
Le coproducteur avec Marc S. Grenier chez Locomotion, Denis Martel, a rencontré Yve Lavigueur dans une station-service peu après le lancement de son livre. C'est là qu'est né le projet de série, il y a sept ans. Mais l'oeuvre a bien failli ne jamais voir le jour. D'abord développé à TQS, le projet n'a pas obtenu l'aval de Téléfilm Canada. Pas intéressé par la série, TVA a suggéré qu'on en fasse un film, mais l'oeuvre a été rejetée par les institutions. Enfin, CTV aurait voulu en faire une comédie, une aberration quand on connaît le destin tragique des Lavigueur. Finalement, c'est sous l'insistance de Sylvain Archambault que Radio-Canada a été convaincue d'y donner vie.
Frappée par le mauvais sort, la famille a connu une déchéance sans nom. Seuls deux de ses membres sont encore vivants. Louise est décédée d'une insuffisance cardiaque en 1991, Jean-Guy a succombé à des problèmes respiratoires en 2000, et Michel s'est enlevé la vie il y a trois ans. Yve a raconté son histoire dans un livre publié en 2000, alors que Sylvie a choisi de quitter la vie publique.
L'équipe de Cyberpresse vous suggère :
Les Lavigueur, la vraie histoire : la famille réhabilitée
source : http://www.cyberpresse.ca/article/20071 ... /-1/CPARTS
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Vive le fun de vivre !!![/i][/color]
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Les Lavigueur, la vraie histoire : la famille réhabilitée
L'histoire de la famille Lavigueur fera l'objet d'une série dramatique diffusée dès le 8 janvier à Radio-Canada.
Photo Radio-Canada
Paul Journet
La Presse
C'est «la vraie histoire» des Lavigueur que Radio-Canada propose de découvrir avec une nouvelle série dramatique, dès le mardi 8 janvier. «Tellement de faussetés ont été dites sur eux, déplore Mario Clément, directeur de la programmation à la SRC. Comme chaîne publique, c'était notre responsabilité de les réhabiliter.»
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Radio-Canada (78%)
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Mais même lorsque les faits sont «rétablis», leur histoire reste rocambolesque. Improbable même. «Si on l'avait écrite, les gens l'auraient trouvé exagérée», admet le réalisateur Sylvain Archambault.
Résumons la version de Radio-Canada, tirée essentiellement de l'autobiographie qu'Yve Lavigueur a publiée en 2000.
Faubourg à m'lasse, 1985. Jean-Guy Lavigueur (surprenant Pierre Verville) perd sa femme Micheline (Amélie Grenier) puis son emploi. Sa femme, à cause d'une crise cardiaque. Son emploi, à cause de la fermeture de l'usine de la United Bedding Company, où il travaillait depuis 36 ans.
Neuf mois plus tard, toujours sans travail, le veuf analphabète devient prestataire de l'aide sociale. La même semaine, il achète un billet de 6/49 avec son beau-frère Jean-Marie (Louis Champagne), ses fils Yve et Michel (Patrice Bélanger et Dhanaé Audet-Beaulieu) et sa fille Sylvie (Sophie Cadieux).
Contrairement à son habitude, sa fille Louise (Laurence Leboeuf) n'a pas cotisé son 2 $ cette fois. Elle venait de se réfugier chez son chum Johnny (David Savard), un faux dur de 32 ans qui l'incite à vendre de la drogue.
Peu après, Jean-Guy Lavigueur échappe son portefeuille sur le trottoir. Un livreur de journaux, Bill McIntyre (Brian Wright), le ramasse. Il trouve à l'intérieur le billet de loto. Un billet gagnant qui vaut 7 650 267 $. Et il le ramène à Jean-Guy Lavigueur, le 1er avril.
Puis les événements se bousculent. Manipulée par son copain, Louise poursuit sa famille pour récupérer sa part du magot.
Certains médias, surtout la presse à sensation, salissent la réputation des Lavigueur. Ils reprennent notamment les allégations «non fondées» de Louise sur son père. Jean-Guy est présenté comme un agresseur et un alcoolique qui n'a jamais travaillé de sa vie.
Déjà en 1986, le Bye Bye ridiculise la famille. Le magazine Croc publiera pendant trois ans la série satirique Les Ravibreur.
«Ils étaient devenus le symbole du petit peuple qu'on méprise. On s'acharnait sur eux», indique Jacques Savoie, auteur de la série.
Voilà en somme l'histoire racontée dans les deux premiers des six épisodes d'une heure, qui seront diffusés les mardis à 21 h dès le 8 janvier.
Seules libertés prises avec les faits: en réalité, Micheline Lavigueur est morte en 1983. On l'a fait mourir en 1985 pour l'intégrer au premier épisode. Aussi, les noms de certaines personnes et de certains médias ont été changés.
Aujourd'hui, les seuls Lavigueur toujours vivants sont Yve et Sylvie. Michel, le dernier à mourir, s'est suicidé en 2004. Quant à Jean-Guy, il est mort le 26 novembre 2000 des suites de troubles respiratoires.
Pour commenter les épisodes, des capsules et interviews complémentaires seront présentés en exclusivité sur le site internet de Radio-Canada après chaque épisode.
Le manoir et la station-service
L'idée de la télésérie est née en 1999 dans une station-service près de la rue Saint-Timothée, à Montréal. Yve Lavigueur y prenait un café quand la manchette d'un quotidien l'a choqué.
«Ça disait en gros: le manoir des Lavigueur et maintenant des Hells a brûlé, se souvient-il. Mais notre manoir, ça faisait déjà quelques années qu'on l'avait vendu. C'était comme si les gens cherchaient des excuses pour continuer à rire de nous.»
Un client entre payer son essence. C'est Denis Martel, producteur chez Locomotion. Il entend Yve se plaindre. Le gérant lui explique pourquoi.
Yve commence à lui parler de son projet de livre. Quelques mois plus tard, ils créent un projet de série télé avec TQS. Il avorte. L'équipe se réessaie à TVA, qui est intéressée à une adaptation en long métrage. Mais par manque de financement public, le projet échoue.
Puis l'équipe tente sa chance auprès d'une chaîne anglophone. Autre refus, sous prétexte que la série dramatique n'est pas assez drôle. Le projet tombe finalement entre les mains de Radio-Canada.
Après avoir collaboré à chaque étape de création, Yve Lavigueur semblait soulagé hier de voir le résultat final.
«Ce serait le 72e anniversaire de mon père aujourd'hui. C'est un peu un hommage à lui, cette série. Je crois qu'il serait content.»
source : http://www.cyberpresse.ca/article/20071 ... /-1/CPARTS --Message edité par Bambi_Smiley le 2008-02-12 04:47:48--
L'histoire de la famille Lavigueur fera l'objet d'une série dramatique diffusée dès le 8 janvier à Radio-Canada.
Photo Radio-Canada
Paul Journet
La Presse
C'est «la vraie histoire» des Lavigueur que Radio-Canada propose de découvrir avec une nouvelle série dramatique, dès le mardi 8 janvier. «Tellement de faussetés ont été dites sur eux, déplore Mario Clément, directeur de la programmation à la SRC. Comme chaîne publique, c'était notre responsabilité de les réhabiliter.»
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Mais même lorsque les faits sont «rétablis», leur histoire reste rocambolesque. Improbable même. «Si on l'avait écrite, les gens l'auraient trouvé exagérée», admet le réalisateur Sylvain Archambault.
Résumons la version de Radio-Canada, tirée essentiellement de l'autobiographie qu'Yve Lavigueur a publiée en 2000.
Faubourg à m'lasse, 1985. Jean-Guy Lavigueur (surprenant Pierre Verville) perd sa femme Micheline (Amélie Grenier) puis son emploi. Sa femme, à cause d'une crise cardiaque. Son emploi, à cause de la fermeture de l'usine de la United Bedding Company, où il travaillait depuis 36 ans.
Neuf mois plus tard, toujours sans travail, le veuf analphabète devient prestataire de l'aide sociale. La même semaine, il achète un billet de 6/49 avec son beau-frère Jean-Marie (Louis Champagne), ses fils Yve et Michel (Patrice Bélanger et Dhanaé Audet-Beaulieu) et sa fille Sylvie (Sophie Cadieux).
Contrairement à son habitude, sa fille Louise (Laurence Leboeuf) n'a pas cotisé son 2 $ cette fois. Elle venait de se réfugier chez son chum Johnny (David Savard), un faux dur de 32 ans qui l'incite à vendre de la drogue.
Peu après, Jean-Guy Lavigueur échappe son portefeuille sur le trottoir. Un livreur de journaux, Bill McIntyre (Brian Wright), le ramasse. Il trouve à l'intérieur le billet de loto. Un billet gagnant qui vaut 7 650 267 $. Et il le ramène à Jean-Guy Lavigueur, le 1er avril.
Puis les événements se bousculent. Manipulée par son copain, Louise poursuit sa famille pour récupérer sa part du magot.
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Déjà en 1986, le Bye Bye ridiculise la famille. Le magazine Croc publiera pendant trois ans la série satirique Les Ravibreur.
«Ils étaient devenus le symbole du petit peuple qu'on méprise. On s'acharnait sur eux», indique Jacques Savoie, auteur de la série.
Voilà en somme l'histoire racontée dans les deux premiers des six épisodes d'une heure, qui seront diffusés les mardis à 21 h dès le 8 janvier.
Seules libertés prises avec les faits: en réalité, Micheline Lavigueur est morte en 1983. On l'a fait mourir en 1985 pour l'intégrer au premier épisode. Aussi, les noms de certaines personnes et de certains médias ont été changés.
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Le manoir et la station-service
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«Ce serait le 72e anniversaire de mon père aujourd'hui. C'est un peu un hommage à lui, cette série. Je crois qu'il serait content.»
source : http://www.cyberpresse.ca/article/20071 ... /-1/CPARTS --Message edité par Bambi_Smiley le 2008-02-12 04:47:48--
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