Spectacle - Passe-Partout façon Cowboys fringants
Modérateur : Elise-Gisèle
Spectacle - Passe-Partout façon Cowboys fringants
Isabelle Porter
Édition du jeudi 3 mars 2005
Que les agences de marketing se le tiennent pour dit: le principal dénominateur commun des Québécois dans la vingtaine ne réside pas dans leurs mauvaises conditions de travail, dans leur désabusement politique ou dans leur expérience du divorce parental mais bien dans leur amour pour la série Passe-Partout.
«Poussent poussent poussent, les bons gros légumes. Miam, miam miam, j'ai hâte d'en manger... » Il n'en faut pas beaucoup plus pour sauver un party ennuyant de «vingtenaires» en faisant chanter tout le monde. La série-culte créée en 1977 est tellement omniprésente dans la psyché collective que c'est à se demander s'il existe un seul Québécois de cet âge-là à avoir grandi ici sans la connaître. Membres du très générationnel groupe Les Cowboys fringants, Jean-François Pauzé (guitare) et Dominique Lebeau (claviers) arpentent donc un terrain conquis avec leur hommage à Passe-Partout et à son compositeur, Pierre F. Breault.
«On est un peu les Musical Box de Passe-Partout», explique Dominique à propos du spectacle qu'ils reprennent une ou deux fois par année depuis cinq ans. «Passe-Partout, c'est du bonheur concentré [...]. C'est cute, puis ça fait du bien au moins une fois par année.» Et le plaisir semble partagé. Lors du dernier hommage, en décembre, nos émules de télévision éducative ont fait un vrai tabac. «À La Tulipe, à Montréal, il y avait entre 600 et 700 personnes. Tout le monde était debout. Pour deux ti-gars en avant avec juste une guitare et des keyboards, c'est pas mal.»
Les gars misent en outre sur des valeurs sûres comme Les Poissons, Saute, saute, saute, petite grenouille, Bon dodo mon ami ou encore La Berceuse créole. Et en vrais fans qu'ils sont, ils reprennent aussi les comptines et certaines pièces instrumentales comme le classique accompagnant le sketch «Je vais passer à travers la feuille de papier». À cela s'ajoutent les interventions d'un jeu télévisuel qui permet aux spectateurs de conjecturer sur les grands enjeux de l'intrigue, nous indique le claviériste : «On suggère par exemple que Pruneau est devenu coiffeur parce qu'il avait un gros toupet et que Cannelle a abouti dans une aile psychiatrique. Et puis, on se demande qui est le papa de Cachou Coucou.»
Le cas de la marionnette Cachou Coucou témoigne bien de la dimension éducative de cette série produite par Radio-Québec. La voisine, Mme Coucou, élevait son fils seule, la meilleure amie de Pruneau était de race noire et Perlin et Perline faisaient garder leurs enfants par des garçons. Et pendant que les scénarios ouvraient les esprits des petits Québécois, la musique travaillait leurs oreilles. «Ça nous a éveillés à quelque chose d'intéressant sur le plan musical, note Dominique. C'est sûr que ça nous a influencés comme compositeurs. Y a un paquet de trucs là-dedans sur le plan mélodique, et on retrouve toutes sortes de changements de tons.» Aujourd'hui à la fin de la vingtaine, Dominique a à peu près l'âge qu'avaient les artisans de Passe-Partout lorsqu'ils se sont amusés à concevoir la série de son enfance. De quoi nous suggérer que cet hommage à Pierre F. Breault a tous les traits d'un rare dialogue intergénérationnel.
***
Hommage à Pierre F. Breault, ce soir à 21h30 à la Galerie Rouje, 228, rue Saint-Joseph Est, Québec.
Isabelle Porter
Édition du jeudi 3 mars 2005
Que les agences de marketing se le tiennent pour dit: le principal dénominateur commun des Québécois dans la vingtaine ne réside pas dans leurs mauvaises conditions de travail, dans leur désabusement politique ou dans leur expérience du divorce parental mais bien dans leur amour pour la série Passe-Partout.
«Poussent poussent poussent, les bons gros légumes. Miam, miam miam, j'ai hâte d'en manger... » Il n'en faut pas beaucoup plus pour sauver un party ennuyant de «vingtenaires» en faisant chanter tout le monde. La série-culte créée en 1977 est tellement omniprésente dans la psyché collective que c'est à se demander s'il existe un seul Québécois de cet âge-là à avoir grandi ici sans la connaître. Membres du très générationnel groupe Les Cowboys fringants, Jean-François Pauzé (guitare) et Dominique Lebeau (claviers) arpentent donc un terrain conquis avec leur hommage à Passe-Partout et à son compositeur, Pierre F. Breault.
«On est un peu les Musical Box de Passe-Partout», explique Dominique à propos du spectacle qu'ils reprennent une ou deux fois par année depuis cinq ans. «Passe-Partout, c'est du bonheur concentré [...]. C'est cute, puis ça fait du bien au moins une fois par année.» Et le plaisir semble partagé. Lors du dernier hommage, en décembre, nos émules de télévision éducative ont fait un vrai tabac. «À La Tulipe, à Montréal, il y avait entre 600 et 700 personnes. Tout le monde était debout. Pour deux ti-gars en avant avec juste une guitare et des keyboards, c'est pas mal.»
Les gars misent en outre sur des valeurs sûres comme Les Poissons, Saute, saute, saute, petite grenouille, Bon dodo mon ami ou encore La Berceuse créole. Et en vrais fans qu'ils sont, ils reprennent aussi les comptines et certaines pièces instrumentales comme le classique accompagnant le sketch «Je vais passer à travers la feuille de papier». À cela s'ajoutent les interventions d'un jeu télévisuel qui permet aux spectateurs de conjecturer sur les grands enjeux de l'intrigue, nous indique le claviériste : «On suggère par exemple que Pruneau est devenu coiffeur parce qu'il avait un gros toupet et que Cannelle a abouti dans une aile psychiatrique. Et puis, on se demande qui est le papa de Cachou Coucou.»
Le cas de la marionnette Cachou Coucou témoigne bien de la dimension éducative de cette série produite par Radio-Québec. La voisine, Mme Coucou, élevait son fils seule, la meilleure amie de Pruneau était de race noire et Perlin et Perline faisaient garder leurs enfants par des garçons. Et pendant que les scénarios ouvraient les esprits des petits Québécois, la musique travaillait leurs oreilles. «Ça nous a éveillés à quelque chose d'intéressant sur le plan musical, note Dominique. C'est sûr que ça nous a influencés comme compositeurs. Y a un paquet de trucs là-dedans sur le plan mélodique, et on retrouve toutes sortes de changements de tons.» Aujourd'hui à la fin de la vingtaine, Dominique a à peu près l'âge qu'avaient les artisans de Passe-Partout lorsqu'ils se sont amusés à concevoir la série de son enfance. De quoi nous suggérer que cet hommage à Pierre F. Breault a tous les traits d'un rare dialogue intergénérationnel.
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Hommage à Pierre F. Breault, ce soir à 21h30 à la Galerie Rouje, 228, rue Saint-Joseph Est, Québec.
- Char Aznable
- Seigneur de la Causerie
- Messages : 5784
- Inscription : sam. oct. 18, 2003 12:00 am
moi entk je reviens de ma soirée hommage de passe partout jai rit, chanté et trippé comme une folle c'était génial et drôle!! J'y retournerais sans problème croyez moi!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
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