Édwouardo Da quosta - Nouveau gérant de Caroline Nezrond...
Modérateur : Elise-Gisèle
le gars n'est pas allé de main morte sur cette critique! Mais je suis assez d'accord avec lui!!
Ce Néron-ci ne passera pas à l’histoire
Caroline Néron — Reprogrammée
Canoë par Martin Morin
Notre cote : 2 étoiles / 10
Caroline Néron est une touche-à-tout; actrice à la télévision (Diva, Tribu.com), au cinéma (qui ne se rappelle pas le jeu tout en subtilité de son postérieur dans Éternelle), femme d’affaires et depuis quelques années maintenant, chanteuse.
Mais vous savez ce qui arrive quand on touche à tout; on met les mains où il ne faut pas, on attrape des germes et ça finit en gastro-entérite, ce si joli mot médical qui détruit le bonheur familial en moins de temps qu’il n’en faut pour crier «médiocre».
Faisons ce que la belle Caroline n’a pas daigné faire lorsqu’elle a collaboré à l’écriture de 7 des 11 textes de l’album, et consultons un dictionnaire.
Nous disions donc:
gastro-entérite n.f. (1823) Méd. Inflammation simultanée des muqueuses de l’estomac et de l’intestin grêle.
Cela résume d’une façon ma foi assez adéquate le plaisir vécu lors de l’écoute de ce merveilleux opus, son deuxième album, Reprogrammée.
Sur les onze titres, une reprise — Call Girl, écrite par Plamondon, chantée avec justesse par Nanette et digérée ici dans une version qui justifierait qu’un recours collectif soit intenté contre l’artiste. Cette version ne fait pas le poids lorsqu’on la compare à celle réalisée il y a peu de temps par DJ Champion et Lucie Laurier.
Les pièces nous rappellent les préoccupations de la jeune femme moderne, avenante, qui cherche à prendre toute la place qui lui est due dans la société d’aujourd’hui. Comment ne pas se reconnaître dans Colle toi à moi, Le Mal de toi, Ma vie, ma vie et ma préférée Serial Shopper, un exercice de style bilingue (en plus! elle a tous les talents) qui, porté en bouche et déclamé avec sa voix suave de jeune nymphette des pauvres, prend tout son sens:
Affiché full tarif ou en solde / quand ça griffe no control / la devise est en gold, that’s right / (…) Let’s go les filles / je veux sentir en vous la fièvre acheteuse
Et comptez-vous chanceux, vous n’entendez pas la musique qui accompagne le texte. Enfin qui l’accompagne… un peu à la façon de celui qui longe le tunnel de la mort, accompagnant le condamné vers son bourreau.
On a beaucoup fait état du pseudo scandale de la campagne promotionnelle (ici et ici) entourant la sortie de cet album. En fait le vrai scandale se trouve à l’intérieur de ladite pochette; ce disque bleu poudre très dépouillé où seuls le nom de l’artiste et de l’album sont inscrits. Dommage que ce ne soit qu’au pressage qu’on a fait montre d’un peu de retenue. Tout le reste en aurait bien eu besoin.
On a brûlé des villes pour moins que ça.
Ce Néron-ci ne passera pas à l’histoire
Caroline Néron — Reprogrammée
Canoë par Martin Morin
Notre cote : 2 étoiles / 10
Caroline Néron est une touche-à-tout; actrice à la télévision (Diva, Tribu.com), au cinéma (qui ne se rappelle pas le jeu tout en subtilité de son postérieur dans Éternelle), femme d’affaires et depuis quelques années maintenant, chanteuse.
Mais vous savez ce qui arrive quand on touche à tout; on met les mains où il ne faut pas, on attrape des germes et ça finit en gastro-entérite, ce si joli mot médical qui détruit le bonheur familial en moins de temps qu’il n’en faut pour crier «médiocre».
Faisons ce que la belle Caroline n’a pas daigné faire lorsqu’elle a collaboré à l’écriture de 7 des 11 textes de l’album, et consultons un dictionnaire.
Nous disions donc:
gastro-entérite n.f. (1823) Méd. Inflammation simultanée des muqueuses de l’estomac et de l’intestin grêle.
Cela résume d’une façon ma foi assez adéquate le plaisir vécu lors de l’écoute de ce merveilleux opus, son deuxième album, Reprogrammée.
Sur les onze titres, une reprise — Call Girl, écrite par Plamondon, chantée avec justesse par Nanette et digérée ici dans une version qui justifierait qu’un recours collectif soit intenté contre l’artiste. Cette version ne fait pas le poids lorsqu’on la compare à celle réalisée il y a peu de temps par DJ Champion et Lucie Laurier.
Les pièces nous rappellent les préoccupations de la jeune femme moderne, avenante, qui cherche à prendre toute la place qui lui est due dans la société d’aujourd’hui. Comment ne pas se reconnaître dans Colle toi à moi, Le Mal de toi, Ma vie, ma vie et ma préférée Serial Shopper, un exercice de style bilingue (en plus! elle a tous les talents) qui, porté en bouche et déclamé avec sa voix suave de jeune nymphette des pauvres, prend tout son sens:
Affiché full tarif ou en solde / quand ça griffe no control / la devise est en gold, that’s right / (…) Let’s go les filles / je veux sentir en vous la fièvre acheteuse
Et comptez-vous chanceux, vous n’entendez pas la musique qui accompagne le texte. Enfin qui l’accompagne… un peu à la façon de celui qui longe le tunnel de la mort, accompagnant le condamné vers son bourreau.
On a beaucoup fait état du pseudo scandale de la campagne promotionnelle (ici et ici) entourant la sortie de cet album. En fait le vrai scandale se trouve à l’intérieur de ladite pochette; ce disque bleu poudre très dépouillé où seuls le nom de l’artiste et de l’album sont inscrits. Dommage que ce ne soit qu’au pressage qu’on a fait montre d’un peu de retenue. Tout le reste en aurait bien eu besoin.
On a brûlé des villes pour moins que ça.
- *Raphaëlle*
- Immortel du Domaine
- Messages : 22597
- Inscription : jeu. janv. 27, 2005 4:00 am
J'aimais Caroline Néron avant, je la trouvais jolie et je trouvais qu'elle chantais pas pire, en tout cas dans son genre (plus rock)...
Avec son nouveau "style" qu'elle essaie de se donner... Pas que je suis facilement choquable, au contraire, mais ça me rend mal à l'aise le vidéo. Ça ne "fitte" pas avec elle, tout simplement, ça fait "vulgaire" on dirait...
Elle semble vouloir exploiter ce filon parce que ça ne fonctionnait plus pour elle dans le pop-rock?? On ne change pas de style comme ça... me semble
C'est mon opinion personnelle...
Avec son nouveau "style" qu'elle essaie de se donner... Pas que je suis facilement choquable, au contraire, mais ça me rend mal à l'aise le vidéo. Ça ne "fitte" pas avec elle, tout simplement, ça fait "vulgaire" on dirait...
Elle semble vouloir exploiter ce filon parce que ça ne fonctionnait plus pour elle dans le pop-rock?? On ne change pas de style comme ça... me semble
C'est mon opinion personnelle...
[img]http://img403.imageshack.us/img403/1998/rubanrosext5.jpg[/img] [size=150][i]Un jour j'irai vivre en Théorie, car en Théorie tout se passe bien[/i][/size]
moi j'aime bien caroline néron en tant que fille et en tant qu'actrice...........mais là.......ce nouveau style....j'aime pas!!! Moi le R & B dance cochon,c'a m'accroche pas!!!! ..........
Pour son clip....et bien.....il est aussi laid a mes yeux que certain clip de britney ou de christina ou de rappeur noir qui fais danser 20 pitounnes a moitié nue
Je préfère les clips plus artistique et plus intelligent mettons
Pour son clip....et bien.....il est aussi laid a mes yeux que certain clip de britney ou de christina ou de rappeur noir qui fais danser 20 pitounnes a moitié nue
Je préfère les clips plus artistique et plus intelligent mettons
viky a écritle gars n'est pas allé de main morte sur cette critique! Mais je suis assez d'accord avec lui!!
Ce Néron-ci ne passera pas à l’histoire
Caroline Néron — Reprogrammée
Canoë par Martin Morin
Notre cote : 2 étoiles / 10
Caroline Néron est une touche-à-tout; actrice à la télévision (Diva, Tribu.com), au cinéma (qui ne se rappelle pas le jeu tout en subtilité de son postérieur dans Éternelle), femme d’affaires et depuis quelques années maintenant, chanteuse.
Mais vous savez ce qui arrive quand on touche à tout; on met les mains où il ne faut pas, on attrape des germes et ça finit en gastro-entérite, ce si joli mot médical qui détruit le bonheur familial en moins de temps qu’il n’en faut pour crier «médiocre».
Faisons ce que la belle Caroline n’a pas daigné faire lorsqu’elle a collaboré à l’écriture de 7 des 11 textes de l’album, et consultons un dictionnaire.
Nous disions donc:
gastro-entérite n.f. (1823) Méd. Inflammation simultanée des muqueuses de l’estomac et de l’intestin grêle.
Cela résume d’une façon ma foi assez adéquate le plaisir vécu lors de l’écoute de ce merveilleux opus, son deuxième album, Reprogrammée.
Sur les onze titres, une reprise — Call Girl, écrite par Plamondon, chantée avec justesse par Nanette et digérée ici dans une version qui justifierait qu’un recours collectif soit intenté contre l’artiste. Cette version ne fait pas le poids lorsqu’on la compare à celle réalisée il y a peu de temps par DJ Champion et Lucie Laurier.
Les pièces nous rappellent les préoccupations de la jeune femme moderne, avenante, qui cherche à prendre toute la place qui lui est due dans la société d’aujourd’hui. Comment ne pas se reconnaître dans Colle toi à moi, Le Mal de toi, Ma vie, ma vie et ma préférée Serial Shopper, un exercice de style bilingue (en plus! elle a tous les talents) qui, porté en bouche et déclamé avec sa voix suave de jeune nymphette des pauvres, prend tout son sens:
Affiché full tarif ou en solde / quand ça griffe no control / la devise est en gold, that’s right / (…) Let’s go les filles / je veux sentir en vous la fièvre acheteuse
Et comptez-vous chanceux, vous n’entendez pas la musique qui accompagne le texte. Enfin qui l’accompagne… un peu à la façon de celui qui longe le tunnel de la mort, accompagnant le condamné vers son bourreau.
On a beaucoup fait état du pseudo scandale de la campagne promotionnelle (ici et ici) entourant la sortie de cet album. En fait le vrai scandale se trouve à l’intérieur de ladite pochette; ce disque bleu poudre très dépouillé où seuls le nom de l’artiste et de l’album sont inscrits. Dommage que ce ne soit qu’au pressage qu’on a fait montre d’un peu de retenue. Tout le reste en aurait bien eu besoin.
On a brûlé des villes pour moins que ça.
C'est ce qu'on apelle une critique "assassine"...En tout cas, ça donne le goût en esti d'acheter l'album
Je m'amuse à rêver à ce que Rajotte en ferait s'il animait encore le Cimetière des CD!
Ce Néron-ci ne passera pas à l’histoire
Caroline Néron — Reprogrammée
Canoë par Martin Morin
Notre cote : 2 étoiles / 10
Caroline Néron est une touche-à-tout; actrice à la télévision (Diva, Tribu.com), au cinéma (qui ne se rappelle pas le jeu tout en subtilité de son postérieur dans Éternelle), femme d’affaires et depuis quelques années maintenant, chanteuse.
Mais vous savez ce qui arrive quand on touche à tout; on met les mains où il ne faut pas, on attrape des germes et ça finit en gastro-entérite, ce si joli mot médical qui détruit le bonheur familial en moins de temps qu’il n’en faut pour crier «médiocre».
Faisons ce que la belle Caroline n’a pas daigné faire lorsqu’elle a collaboré à l’écriture de 7 des 11 textes de l’album, et consultons un dictionnaire.
Nous disions donc:
gastro-entérite n.f. (1823) Méd. Inflammation simultanée des muqueuses de l’estomac et de l’intestin grêle.
Cela résume d’une façon ma foi assez adéquate le plaisir vécu lors de l’écoute de ce merveilleux opus, son deuxième album, Reprogrammée.
Sur les onze titres, une reprise — Call Girl, écrite par Plamondon, chantée avec justesse par Nanette et digérée ici dans une version qui justifierait qu’un recours collectif soit intenté contre l’artiste. Cette version ne fait pas le poids lorsqu’on la compare à celle réalisée il y a peu de temps par DJ Champion et Lucie Laurier.
Les pièces nous rappellent les préoccupations de la jeune femme moderne, avenante, qui cherche à prendre toute la place qui lui est due dans la société d’aujourd’hui. Comment ne pas se reconnaître dans Colle toi à moi, Le Mal de toi, Ma vie, ma vie et ma préférée Serial Shopper, un exercice de style bilingue (en plus! elle a tous les talents) qui, porté en bouche et déclamé avec sa voix suave de jeune nymphette des pauvres, prend tout son sens:
Affiché full tarif ou en solde / quand ça griffe no control / la devise est en gold, that’s right / (…) Let’s go les filles / je veux sentir en vous la fièvre acheteuse
Et comptez-vous chanceux, vous n’entendez pas la musique qui accompagne le texte. Enfin qui l’accompagne… un peu à la façon de celui qui longe le tunnel de la mort, accompagnant le condamné vers son bourreau.
On a beaucoup fait état du pseudo scandale de la campagne promotionnelle (ici et ici) entourant la sortie de cet album. En fait le vrai scandale se trouve à l’intérieur de ladite pochette; ce disque bleu poudre très dépouillé où seuls le nom de l’artiste et de l’album sont inscrits. Dommage que ce ne soit qu’au pressage qu’on a fait montre d’un peu de retenue. Tout le reste en aurait bien eu besoin.
On a brûlé des villes pour moins que ça.
C'est ce qu'on apelle une critique "assassine"...En tout cas, ça donne le goût en esti d'acheter l'album
Je m'amuse à rêver à ce que Rajotte en ferait s'il animait encore le Cimetière des CD!
- Niko Bellic
- Immortel du Domaine
- Messages : 23834
- Inscription : sam. janv. 14, 2006 1:00 am
Le dimanche 30 avril 2006
CAROLINE NÉRON
Beauté désespérée
Nathalie Petrowski
La Presse
Ses modèles sont Madonna, Christina Aguilera et Jennifer Lopez. Musicalement, elle donne dans le pop, le R&B et le dance mais peut aussi bien chanter l'hymne national canadien a capella que Colle-toi à moi, façon Britney. À 32 ans, avec à son actif plusieurs téléséries et un deuxième CD à l'américaine, Caroline Néron est une exception culturelle sur la scène musicale d'ici. Portrait d'une beauté travailleuse qui désespère d'être reconnue pour autre chose que son physique...
Juchée sur un tabouret au beau milieu du café, un cellulaire à l'oreille, ses longs cheveux blonds cascadant sur sa veste de jean Parasuco d'où dépasse une seyante camisole turquoise, Caroline Néron attend. Il est 9 h du matin. La veille, dans un théâtre de la plaza Saint-Hubert, elle a lancé Reprogrammée, son nouveau CD, parmi une foule dense, peuplée d'hommes d'un certain âge mais aussi de belles filles et de membres de sa famille, dont sa soeur, Nathalie, et ses parents, Claudette et Richard Néron, tous deux agents immobiliers à Boucherville.
Si la belle Caroline a fêté jusqu'au petit matin, cela ne paraît aucunement sur son visage lisse ni dans son corps de liane, nerveux et énergique.
Avec des gestes un peu brusques, elle change de table et s'assoit devant un café, prête à passer à l'attaque et à se justifier avec la dernière énergie. Je n'ai pourtant encore rien dit sinon les formalités d'usage mais, déjà, Caroline Néron a une idée toute faite sur la tournure que va prendre l'entrevue. Sans vraiment me connaître, elle m'a déjà rangée dans la case des ennemies. Elle m'avouera plus tard que nous sommes nombreuses à habiter cette case où la jalousie et la frustration nous poussent à nous liguer contre Caroline Néron et à dénigrer tout ce qu'elle fait sous prétexte qu'elle est belle, mince et sexy, et nous, un peu moins.
Comme de raison, ses ennemies sont des femmes, «mais pas toutes les femmes, prendra-t-elle le soin d'ajouter, seulement les frustrées. Ce sont celles avec lesquelles j'ai le plus de misère à travailler. Des fois, je préfère m'en aller. C'est ce qui s'est passé avec la série Tribu.com. Je suis partie à cause de certaines femmes.»
La référence aux femmes jalouses de sa beauté et qui passent leur vie à la juger reviendra trop souvent dans la conversation pour qu'elle ne soit pas un brin suspecte. Je crois y déceler un brin de paranoïa mal placée et peut-être même une pointe de culpabilité à l'égard des femmes. À plusieurs reprises, Caroline affirmera en donnant des coups sur la table qu'elle n'est pas une allumeuse. «Je n'ai jamais, jamais, accepté d'aller manger avec un producteur ni mis une robe décolletée pour arriver à mes fins et obtenir un contrat», jure-t-elle, avant d'ajouter que, lorsqu'elle était serveuse au chic Buonanotte du boulevard Saint-Laurent, elle a toujours refusé de jouer la carte de la séduction auprès des clients.
«C'est d'ailleurs pourquoi j'ai perdu ma job au bout de trois mois. Les patrons voulaient que je drague les clients. Moi, je ne voulais rien savoir, alors ils m'ont mise à la porte.»
Après son aventure au Buonanotte, Néron a aussi été cosméticienne, puis préposée à la dégustation de Brio dans un Provigo, avant de décrocher, à 17 ans, un contrat de pub et de faire son chemin dans un monde d'hommes... éblouis et de femmes jalouses.
Ses peurs
Comme me l'expliquait quelqu'un, Caroline Néron ne connaît pas le deuxième degré, et encore moins le huitième. Elle prend tout au pied de la lettre, ce qui fait que certaines subtilités lui échappent... En même temps, ce premier degré qui, par moments, lui donne des airs arrogants cache en fait un nombre anormalement élevé de peurs.
Dans les cinq premières minutes de l'entrevue, elle passe en revue au moins trois de ses peurs, et pas des plus insignifiantes. Ainsi, même si on l'a vue à plusieurs reprises poser triomphalement et avec assurance sur sa rutilante Harley-Davidson, l'engin lui faisait peur.
«C'est à cause de la peur que j'ai eu mon accident. Je n'allais pas vite, mais j'ai mal freiné. Quelqu'un de plus expérimenté que moi aurait pu s'en tirer sans rien, mais moi, plus ça allait, moins je me sentais à l'aise sur une moto. Comme je tournais des séries pratiquement tous les étés, je n'avais pas le droit de faire de la moto. Au bout du compte, j'en faisais deux ou trois fois par année et, chaque fois, ma peur grandissait.»
De la même manière, lorsque Virgin Mobile l'a invitée à présenter le PDG Richard Branson aux Montréalais lors d'un lancement où elle descendait des airs au milieu d'un grand magasin, elle a accepté, même si les hauteurs la terrorisent. Et enfin, quand elle a décidé d'abandonner sa carrière de comédienne pour devenir chanteuse, elle avoue que chanter lui faisait peur. «Pendant longtemps, j'ai chanté en misant sur la technique. Mais une vraie voix n'est pas technique. C'est une voix qui sait se laisser aller. Moi, j'en étais incapable. Ma voix était bloquée par toutes mes peurs et mon insécurité. Avant d'entrer sur scène dans ma première tournée, je pleurais toutes les larmes de mon corps tant j'avais peur mais on dirait qu'avec chaque nouvel album, je repousse mes peurs. Maintenant, c'est rendu qu'avant d'entrer sur scène, je ne suis même plus stressée.»
Ses couleurs américaines
Moins stressée? Pas si sûr. Pour l'avoir vue sur la scène du Plaza le soir de son lancement interpréter quelques pièces du nouveau CD, sa détente n'était pas évidente. Au milieu des musiciens, des choristes et de cinq danseurs, elle faisait tous les bons pas et tous les bons mouvements du bassin, mais de manière non assumée et sans le naturel dont sont capables les Américaines qu'elle idolâtre.
Alors que des filles comme Britney Spears ou Christina Aguilera sont vues d'un mauvais oeil par la plupart de ceux qui font de la musique au Québec, Caroline Néron, elle, affiche fièrement ses couleurs américaines.
Lorsque je lui fais remarquer que la chorégraphie de Colle-toi à moi est du pur Britney Spears, elle le reçoit comme un compliment.
«J'adore tout ce que fait Britney. Je la trouve complètement sexy. Plus jeune, j'aurais été tentée de la copier, mais aujourd'hui, je ne compare mon produit aucun autre. Ce que je fais, c'est du Caroline Néron, point. Et que ceux qui me jugent viennent voir tout le travail qui a été mis dans ce disque-là. On a travaillé comme des défoncés aussi bien la musique, le design, le look, le concept que les paroles.»
Parlons-en, des paroles. La plupart des chansons de Reprogrammée commencent avec un refrain anglais puis basculent dans un franco-franchouille branché qui, de toute évidence, a été fait sur mesure pour le marché français. Dans I Wanna Know, Caroline dit à son mec: «Avec moi, joue-la franco», façon de dire donne-moi l'heure juste. Dans Serial Shopper, elle chante «la dégaine easy des pesetas / on est des chic fashionistas».
Toutes les paroles ont été écrites avec Céline Abric, une Française maintenant établie à Montréal. «Oui, c'est vrai que Céline est une Française. Et puis après? On a écrit dans une langue plus internationale en se servant de la musicalité de l'anglais. D'ailleurs, toutes les tounes, je les ai faites à partir de titres anglais. Par exemple, je mettais une toune de Mary J. Blige et puis j'essayais de retrouver la même sonorité et la même ambiance dans ma façon de chanter, même si, au bout du compte, ça donnait une chanson complètement différente musicalement. Cela ne veut pas dire que je ne suis pas fière de ma langue et de ma culture, seulement que je ne suis pas fermée aux influences extérieures et surtout américaines. Mais ce n'est pas nouveau. Toute petite, j'écoutais les sitcoms américaines et je trippais sur Frank Sinatra et Dean Martin. Plus tard, ç'a été John Travolta et Michael Jackson. C'est quoi, le problème?»
Le problème, c'est qu'à force de trop vouloir ressembler aux autres, on finit par perdre son identité et par faire du commerce plutôt que de la création. Mais ce sont des notions culturelles qui, de toute évidence, échappent à Caroline Néron.
Aussi parle-t-elle de son disque comme d'un produit, au même titre que sa gamme de bijoux ou de maillots de bain. Et ce qui revient aussi souvent que le mot produit, c'est le mot travail. De son propre aveu, elle se voit comme une des filles les plus travailleuses en ville. «Je travaille tout le temps, insiste-t-elle. L'autre soir, j'étais avec Mabel, ma chorégraphe. On était dans un bar, et vers 1 h du matin, on s'ennuyait tellement qu'on est parties chez nous travailler. Avec moi, ça n'arrête jamais. Mes amis sont au resto et sur le party, et moi, je suis chez moi et je travaille jusqu'à épuisement.»
Pour accomplir tout ce travail, elle s'est entourée d'une nouvelle équipe dont fait partie André Beauchesne, le VP de Bos, une agence de publicité hyper performante. Elle s'est aussi adjointe une assistante personnelle, qui ne la lâche pas d'une semelle, et une foule d'autres collaborateurs qui l'aident à chanter, danser, s'habiller, se maquiller, mais surtout, à ne pas se laisser abattre par les mauvaises langues qui la jalousent. Dans les médias, ces mauvaises langues forment un imposant anti-fan club. La chanteuse en est consciente mais jure qu'elle s'en fout. Permettez-moi d'en douter. Pour être souverainement indifférente aux sarcasmes qu'elle déclenche, il faudrait que Caroline Néron assume pleinement qui elle est et qu'elle nous la joue sexy, sans constamment nous demander d'oublier son physique et de voir autre chose en elle.
Pourtant, pour l'instant, tout ce que je vois, c'est une fille qui fronde sur une rutilante moto en projetant l'image d'une femme forte, libre et affranchie de tout. L'image est peut-être belle mais, comme dirait Jean-Luc Godard, ce n'est pas une image juste; mais juste une image...
CAROLINE NÉRON
Beauté désespérée
Nathalie Petrowski
La Presse
Ses modèles sont Madonna, Christina Aguilera et Jennifer Lopez. Musicalement, elle donne dans le pop, le R&B et le dance mais peut aussi bien chanter l'hymne national canadien a capella que Colle-toi à moi, façon Britney. À 32 ans, avec à son actif plusieurs téléséries et un deuxième CD à l'américaine, Caroline Néron est une exception culturelle sur la scène musicale d'ici. Portrait d'une beauté travailleuse qui désespère d'être reconnue pour autre chose que son physique...
Juchée sur un tabouret au beau milieu du café, un cellulaire à l'oreille, ses longs cheveux blonds cascadant sur sa veste de jean Parasuco d'où dépasse une seyante camisole turquoise, Caroline Néron attend. Il est 9 h du matin. La veille, dans un théâtre de la plaza Saint-Hubert, elle a lancé Reprogrammée, son nouveau CD, parmi une foule dense, peuplée d'hommes d'un certain âge mais aussi de belles filles et de membres de sa famille, dont sa soeur, Nathalie, et ses parents, Claudette et Richard Néron, tous deux agents immobiliers à Boucherville.
Si la belle Caroline a fêté jusqu'au petit matin, cela ne paraît aucunement sur son visage lisse ni dans son corps de liane, nerveux et énergique.
Avec des gestes un peu brusques, elle change de table et s'assoit devant un café, prête à passer à l'attaque et à se justifier avec la dernière énergie. Je n'ai pourtant encore rien dit sinon les formalités d'usage mais, déjà, Caroline Néron a une idée toute faite sur la tournure que va prendre l'entrevue. Sans vraiment me connaître, elle m'a déjà rangée dans la case des ennemies. Elle m'avouera plus tard que nous sommes nombreuses à habiter cette case où la jalousie et la frustration nous poussent à nous liguer contre Caroline Néron et à dénigrer tout ce qu'elle fait sous prétexte qu'elle est belle, mince et sexy, et nous, un peu moins.
Comme de raison, ses ennemies sont des femmes, «mais pas toutes les femmes, prendra-t-elle le soin d'ajouter, seulement les frustrées. Ce sont celles avec lesquelles j'ai le plus de misère à travailler. Des fois, je préfère m'en aller. C'est ce qui s'est passé avec la série Tribu.com. Je suis partie à cause de certaines femmes.»
La référence aux femmes jalouses de sa beauté et qui passent leur vie à la juger reviendra trop souvent dans la conversation pour qu'elle ne soit pas un brin suspecte. Je crois y déceler un brin de paranoïa mal placée et peut-être même une pointe de culpabilité à l'égard des femmes. À plusieurs reprises, Caroline affirmera en donnant des coups sur la table qu'elle n'est pas une allumeuse. «Je n'ai jamais, jamais, accepté d'aller manger avec un producteur ni mis une robe décolletée pour arriver à mes fins et obtenir un contrat», jure-t-elle, avant d'ajouter que, lorsqu'elle était serveuse au chic Buonanotte du boulevard Saint-Laurent, elle a toujours refusé de jouer la carte de la séduction auprès des clients.
«C'est d'ailleurs pourquoi j'ai perdu ma job au bout de trois mois. Les patrons voulaient que je drague les clients. Moi, je ne voulais rien savoir, alors ils m'ont mise à la porte.»
Après son aventure au Buonanotte, Néron a aussi été cosméticienne, puis préposée à la dégustation de Brio dans un Provigo, avant de décrocher, à 17 ans, un contrat de pub et de faire son chemin dans un monde d'hommes... éblouis et de femmes jalouses.
Ses peurs
Comme me l'expliquait quelqu'un, Caroline Néron ne connaît pas le deuxième degré, et encore moins le huitième. Elle prend tout au pied de la lettre, ce qui fait que certaines subtilités lui échappent... En même temps, ce premier degré qui, par moments, lui donne des airs arrogants cache en fait un nombre anormalement élevé de peurs.
Dans les cinq premières minutes de l'entrevue, elle passe en revue au moins trois de ses peurs, et pas des plus insignifiantes. Ainsi, même si on l'a vue à plusieurs reprises poser triomphalement et avec assurance sur sa rutilante Harley-Davidson, l'engin lui faisait peur.
«C'est à cause de la peur que j'ai eu mon accident. Je n'allais pas vite, mais j'ai mal freiné. Quelqu'un de plus expérimenté que moi aurait pu s'en tirer sans rien, mais moi, plus ça allait, moins je me sentais à l'aise sur une moto. Comme je tournais des séries pratiquement tous les étés, je n'avais pas le droit de faire de la moto. Au bout du compte, j'en faisais deux ou trois fois par année et, chaque fois, ma peur grandissait.»
De la même manière, lorsque Virgin Mobile l'a invitée à présenter le PDG Richard Branson aux Montréalais lors d'un lancement où elle descendait des airs au milieu d'un grand magasin, elle a accepté, même si les hauteurs la terrorisent. Et enfin, quand elle a décidé d'abandonner sa carrière de comédienne pour devenir chanteuse, elle avoue que chanter lui faisait peur. «Pendant longtemps, j'ai chanté en misant sur la technique. Mais une vraie voix n'est pas technique. C'est une voix qui sait se laisser aller. Moi, j'en étais incapable. Ma voix était bloquée par toutes mes peurs et mon insécurité. Avant d'entrer sur scène dans ma première tournée, je pleurais toutes les larmes de mon corps tant j'avais peur mais on dirait qu'avec chaque nouvel album, je repousse mes peurs. Maintenant, c'est rendu qu'avant d'entrer sur scène, je ne suis même plus stressée.»
Ses couleurs américaines
Moins stressée? Pas si sûr. Pour l'avoir vue sur la scène du Plaza le soir de son lancement interpréter quelques pièces du nouveau CD, sa détente n'était pas évidente. Au milieu des musiciens, des choristes et de cinq danseurs, elle faisait tous les bons pas et tous les bons mouvements du bassin, mais de manière non assumée et sans le naturel dont sont capables les Américaines qu'elle idolâtre.
Alors que des filles comme Britney Spears ou Christina Aguilera sont vues d'un mauvais oeil par la plupart de ceux qui font de la musique au Québec, Caroline Néron, elle, affiche fièrement ses couleurs américaines.
Lorsque je lui fais remarquer que la chorégraphie de Colle-toi à moi est du pur Britney Spears, elle le reçoit comme un compliment.
«J'adore tout ce que fait Britney. Je la trouve complètement sexy. Plus jeune, j'aurais été tentée de la copier, mais aujourd'hui, je ne compare mon produit aucun autre. Ce que je fais, c'est du Caroline Néron, point. Et que ceux qui me jugent viennent voir tout le travail qui a été mis dans ce disque-là. On a travaillé comme des défoncés aussi bien la musique, le design, le look, le concept que les paroles.»
Parlons-en, des paroles. La plupart des chansons de Reprogrammée commencent avec un refrain anglais puis basculent dans un franco-franchouille branché qui, de toute évidence, a été fait sur mesure pour le marché français. Dans I Wanna Know, Caroline dit à son mec: «Avec moi, joue-la franco», façon de dire donne-moi l'heure juste. Dans Serial Shopper, elle chante «la dégaine easy des pesetas / on est des chic fashionistas».
Toutes les paroles ont été écrites avec Céline Abric, une Française maintenant établie à Montréal. «Oui, c'est vrai que Céline est une Française. Et puis après? On a écrit dans une langue plus internationale en se servant de la musicalité de l'anglais. D'ailleurs, toutes les tounes, je les ai faites à partir de titres anglais. Par exemple, je mettais une toune de Mary J. Blige et puis j'essayais de retrouver la même sonorité et la même ambiance dans ma façon de chanter, même si, au bout du compte, ça donnait une chanson complètement différente musicalement. Cela ne veut pas dire que je ne suis pas fière de ma langue et de ma culture, seulement que je ne suis pas fermée aux influences extérieures et surtout américaines. Mais ce n'est pas nouveau. Toute petite, j'écoutais les sitcoms américaines et je trippais sur Frank Sinatra et Dean Martin. Plus tard, ç'a été John Travolta et Michael Jackson. C'est quoi, le problème?»
Le problème, c'est qu'à force de trop vouloir ressembler aux autres, on finit par perdre son identité et par faire du commerce plutôt que de la création. Mais ce sont des notions culturelles qui, de toute évidence, échappent à Caroline Néron.
Aussi parle-t-elle de son disque comme d'un produit, au même titre que sa gamme de bijoux ou de maillots de bain. Et ce qui revient aussi souvent que le mot produit, c'est le mot travail. De son propre aveu, elle se voit comme une des filles les plus travailleuses en ville. «Je travaille tout le temps, insiste-t-elle. L'autre soir, j'étais avec Mabel, ma chorégraphe. On était dans un bar, et vers 1 h du matin, on s'ennuyait tellement qu'on est parties chez nous travailler. Avec moi, ça n'arrête jamais. Mes amis sont au resto et sur le party, et moi, je suis chez moi et je travaille jusqu'à épuisement.»
Pour accomplir tout ce travail, elle s'est entourée d'une nouvelle équipe dont fait partie André Beauchesne, le VP de Bos, une agence de publicité hyper performante. Elle s'est aussi adjointe une assistante personnelle, qui ne la lâche pas d'une semelle, et une foule d'autres collaborateurs qui l'aident à chanter, danser, s'habiller, se maquiller, mais surtout, à ne pas se laisser abattre par les mauvaises langues qui la jalousent. Dans les médias, ces mauvaises langues forment un imposant anti-fan club. La chanteuse en est consciente mais jure qu'elle s'en fout. Permettez-moi d'en douter. Pour être souverainement indifférente aux sarcasmes qu'elle déclenche, il faudrait que Caroline Néron assume pleinement qui elle est et qu'elle nous la joue sexy, sans constamment nous demander d'oublier son physique et de voir autre chose en elle.
Pourtant, pour l'instant, tout ce que je vois, c'est une fille qui fronde sur une rutilante moto en projetant l'image d'une femme forte, libre et affranchie de tout. L'image est peut-être belle mais, comme dirait Jean-Luc Godard, ce n'est pas une image juste; mais juste une image...
J'suis entrain de la voir danser et "chanter" à Véro...
J'déteste ça personnellement... se dandiner à l'heure où les enfants écoutent la télé.. avec des gars en bedaines...
J'déteste ça personnellement... se dandiner à l'heure où les enfants écoutent la télé.. avec des gars en bedaines...
Coffret de Minuit, le soir en vente maintenant!
La solitude et le sentiment de ne pas être désiré sont les plus grandes pauvretés ~ Mère Teresa