Le samedi 11 novembre 2006
Joe Dassin - La grande fête musicale est l'incarnation même du phénomène puisqu'on a d'abord pu voir tous ces jeunes chanteurs-danseurs-comédiens dans des musicals
Photo Martin Chamberland, La Presse
DE LA CHANSON À LA COMÉDIE MUSICALE
Musical en cinq actes
Marie-Christine Blais
La Presse
Les comédiens formés dans les conservatoires et écoles de théâtre du Québec suivent, dans le cadre de leur formation, des cours de ballet, de danse contemporaine, de pose de voix, d'interprétation vocale: bref, tout ce qu'il faut pour être un artiste complet. Et les chanteurs? Jusqu'à tout récemment, ils se payaient des cours de mouvement, de danse, d'acting, mais rien de structuré ne leur permettait d'avoir, dès leurs débuts,la polyvalence des acteurs. Peu à peu, des concours d'amateurs (dont Star Académie), des productions musicales montées en région (Québec Issime), des revues musicales créées au Casino de Montréal (Du rock à l'opéra, Danse-Sing...), des comédies musicales produites ici (Dracula, Don Juan...)leur ont permis d'apprendre à chanter, mais aussi à danser et à jouer. Toute une génération de jeunes chanteurs se trouve désormais du travail dans les musicals québécois, qu'il s'agisse de comédies musicales ou de revues musicales. Phénomène passager ou nouveau débouché pour les années à venir?
Peu à peu, des concours d'amateurs (dont Star Académie), des productions musicales montées en région (par exemple, Québec Issime), des revues musicales créées au Casino de Montréal (Du rock à l'opéra, Danse-Sing...), des comédies musicales faites ici (notamment Dracula, Don Juan) leur ont permis d'apprendre à chanter, certes, mais aussi à danser et à jouer - en tout cas, suffisamment pour défendre un personnage sur scène.
Toute une génération de jeunes chanteurs se trouve désormais du travail dans les «musicals « faits au Québec, qu'il s'agisse de comédies musicales en bonne et due forme (avec une vraie histoire) ou de revues musicales (articulées autour de chansons connues, réunies par un thème ou un artiste). Phénomène passager ou nouveau débouché pour les années à venir?
PREMIER ACTE : POURQUOI?
«Au Québec, nous sommes toujours en processus d'identification, explique le comédien et chanteur Robert Marien, qui a interprété, entre autres, le rôle de Jean Valjean dans Les Misérables plus de 800 fois. Dans les années 70, c'est le théâtre qui nous révélait à nous-mêmes avec les textes de Tremblay et les créations collectives. Alors, toutes les écoles du Québec se sont mises à faire du théâtre avec les étudiants. Ensuite, dans les années 80, ça a été l'improvisation, en particulier la Ligue nationale d'improvisation, qui nous a distingués. Et toutes les écoles se sont mises à avoir leur propre ligue d'impro. Depuis les années 90, c'est le théâtre musical, avec notamment la renommée de Plamondon, qui nous a révélés. Et les écoles proposent donc des ateliers de théâtre musical et montent des comédies musicales! »
Tous nos interviewés s'entendent sur le rôle prépondérant du parolier Luc Plamondon dans cette émergence du théâtre musical et, par la suite, de la revue musicale «100% Québec» : «Et ce que nous faisons est d'ailleurs un hybride, un modèle de « musical»assez distinct», explique Bruno Pelletier, qui a cinq comédies musicales au compteur (Notre-Dame-de-Paris, Starmania...) et qui a produit lui-même la plus récente, Dracula (qui joue à Saint-Jean-sur-Richelieu ce soir, incidemment). « Nous nous distinguons de la grande tradition anglo-saxonne, reprend-il, et cela dérange souvent les puristes du genre. À Londres et à Broadway, être artiste de comédie musicale, c'est un métier en soi, et quand je vais voir des musicals à New York, je suis très souvent flabergasté par la polyvalence du talent des artistes sur scène. Nous, nous sommes plus latins, nous venons raconter une histoire avec de la musique et de l'acting. Et nous avons souvent un autre métier, celui de chanteur soliste qui accepte, le temps d'une production, de se mêler à un travail collectif.»
DEUXIÈME ACTE : COMBIEN
Ça, c'est vrai du théâtre musical. Beaucoup moins de la revue musicale. La revue, c'est un spectacle fait de chansons déjà connues rassemblées autour d'un thème (Cinémashow, au Cabaret du Casino, ou Motown) ou en hommage à un artiste (Joe Dassin - La grande fête musicale), auquel on intègre chorégraphies, décor, éléments visuels. Dans ces productions, il y a bien quelques chanteurs qui sont solistes - ou qui rêvent de l'être - mais la plupart vivent essentiellement des revues musicales. «Il y a dix ans, tous ceux qui venaient faire les revues les faisaient en attendant. Et c'est sûr qu'au début, ils rêvent tous d'être la vedette, explique Pierre Boileau, metteur en scène d'une dizaine de revues musicales créées par le Cabaret du Casino de Montréal et du spectacle Joe Dassin - La grande fête musicale. Mais chemin faisant, ce type de spectacle les forme - Sylvie Desgroseillers avait une « job « de jour avant de remplacer Kim Richardson dans Du rock à l'opéra, avec les résultats que l'on sait. Et certains des artistes vont choisir de rester dans les «musicals « parce qu'ils y trouvent leur compte: du plaisir et un salaire. Je regarde, par exemple, une fille comme Cassiopée, qui a son propre disque. Or, pendant le spectacle Joe Dassin, elle chante et danse La Bande à Bonnot et prend vraiment son pied, tellement c'est le fun à faire. Je pense que ce plaisir vaut une Place des Arts à toi toute seule. En plus, ces revues, ça paye bien, en tout cas mieux que ne l'est un soliste. Mets bout à bout toutes les distributions de revues et de théâtre musicaux actuellement, ça fait autant de chanteurs qui ne sont pas obligés de travailler dans un resto pour joindre les deux bouts.»
«Dès les débuts, nous avons décidé qu'il n'y avait pas une vedette, pas un porte-parole officiel de nos spectacles, explique Hélène Girard de Québec Issime, dont le spectacle Décembre reprend l'affiche à la Place des Arts... en décembre. Pas de gros noms sur l'affiche. Et il a fallu se battre pour avoir des articles sans avoir de vedettes. Ceux qui sont passés par Québec Issime comme les soeurs Annie et Suzie Villeneuve, Marc-André Fortin (avant d'être de Star Académie), Michaël Girard (qui est actuellement dans Joe Dassin) ont appris à faire partie d'une gang. Et le rêve d'être soliste s'est un peu transformé. Ils sont beaucoup, maintenant, à apprécier d'être en équipe, de s'aider les uns les autres. « « Moi, c'est bien simple, explique Pierre Boileau, lorsqu'on a retenu 26 personnes pour le show Dassin, je les ai fait travailler huit heures ensemble. Et tous ceux qui ont donné des jambettes aux autres ont été automatiquement éliminés. L'ennui des Star Académie de ce monde, c'est qu'ils font plus des stars que des artistes. Sur le show Dassin, il y a trois artistes qui viennent de Star Académie et je pense qu'ils apprécient de n'être plus en compétition.»
TROISIÈME ACTE: COMMENT
«Au départ, reprend Hélène Girard, de Québec Issime, nous étions une chorale du Saguenay inspirée par Starmania. Il y avait deux familles, les Doré et les Riverin, et on était une gang de flos qui se cherchaient des jobs d'été. Jamais on aurait imaginé que, 13 ans plus tard, on permettrait à 100 personnes de travailler à temps plein. Pendant qu'on faisait De Céline Dion à la Bolduc, on a accueilli sur scène des tas de chanteurs solistes: Richard Séguin, Nanette Workman, Jean Lapointe, Luc de Larochellière, les Miladys, etc. Et tous nous disaient la même: nous autres, on n'a pas eu cette chance d'apprendre notre métier de cette façon, en gang, sans compétition.»
Outre la formation «in situ» dans des productions, il existe désormais des écoles et des programmes de théâtre musical un peu partout. Pierre Boileau a lui-même créé, il y a quelques années, l'école Nos voix nos gestes, qui existe toujours à l'intention des amateurs de ce genre artistique. D'autres écoles ont également pignon sur rue. Bruno Pelletier a fait passer des centaines d'entrevues pour la distribution de Dracula: « Et c'est formidable de voir qu'il y a des écoles de comédies musicales, c'est important. Seulement, j'ai vu en audition une centaine de jeunes qui chantaient tous pareils, dansent tous pareils, jouaient tous pareils après être passés par des écoles.»
L'option théâtre du cégep Sainte-Thérèse a, elle aussi, mis au point un programme en théâtre musical. Sylvain Scott, qui a chanté et joué avec brio dans les comédies musicales L'homme de la Mancha, Les parapluies de Cherbourg, Antoine et Cléopâtre (au TNM), a enseigné à Sainte-Thérèse et abonde dans le sens de Pelletier : «C'est un programme qui se réajuste constamment parce que nous n'avons pas de tradition du musical et qu'il faut tenir compte de l'évolution du genre tel qu'il se fait ici et apprendre à l'enseigner. Ce qui est frappant, c'est que certains des étudiants ont une voix hallucinante en plus d'une bonne qualité de jeu, et qu'ils sont des candidats idéaux pour ce courant... qui les mènera peut-être même à une carrière solo de chanteur. Après tout, Robert Charlebois, Louise Forestier, Michel Rivard ont tous étudié pour être acteurs avant d'opter pour la chanson! »
QUATRIÈME ACTE: QUAND
«Une des difficultés de la comédie musicale au Québec, qui exige qu'il y ait une histoire forte et des chansons fortes, c'est que nous avons beaucoup moins de temps pour créer, explique Bruno Pelletier. On oublie que la création de Notre-Dame-de-Paris en France a pris cinq ans, que celle de West Side Story en a pris dix. Un spectacle de Broadway s'est généralement promené en tournée avant de prendre l'affiche à New York ou s'est payé trois semaines de représentations avant la première médiatique. Nous, on ne peut pas se payer se luxe. Un spectacle comme Dracula, on l'a créé au complet en deux ans. On est chanceux, on est rendu à plus de 80 représentations. Mais avoir su ce que ça demandait, je pense que je ne l'aurais pas fait. »
C'est effectivement difficile de créer de bout en bout une comédie musicale. Denise Filiatrault a remis au programme du Théâtre du Rideau Vert la comédie musicale en choisissant parmi celles qui existent déjà et qui ont fait leurs preuves sur les planches, au grand bonheur des amateurs de musicals: Cabaret, My Fair Lady, et la prochaine, intitulée Nine, inspirée du film 81/2 de Fellini. « Je m'intéresse avant tout au livret, explique-t-elle, il faut qu'il y ait une bonne histoire, avec des chansons solides. Mais les comédies musicales ou les revues musicales que nous montons en fin d'année depuis deux ans n'ont pas la cote auprès des subventionnaires - et pourtant nous venons de faire la tournée du Québec avec My Fair Lady, de mai à novembre, sans compter toutes les représentations que nous avons données à Montréal. On a de la difficulté à faire accepter ce genre artistique ici. Et pourtant, c'est tellement exigeant. Cela demande des artistes de scène complets. Quand j'ai choisi Émily Bégin, qui était dans Star Académie, pour qu'elle joue dans Cabaret, elle ne comprenait pas pourquoi. Mais elle avait une formation en aérobie, elle avait une facilité sur scène que les autres n'avaient pas à cause de la discipline qu'elle s'était imposée. Dans les numéros de production, c'était elle qui l'avait le plus naturellement. Star Académie, c'est avant tout un grand concours d'amateurs. Et parmi ces amateurs, il y a quelques jeunes qui ont ce qu'il faut pour devenir artiste de théâtre musical.»
Si Marie-Mai, autre académicienne, mène une carrière solo qui va bien, rappelons que c'est toutefois lorsqu'elle a joué dans la comédie musicale Rent qu'elle a enfin obtenu une certaine crédibilité dans les médias. «Dans des émissions comme Star Académie ou d'autres productions du genre, explique Robert Marien, il y a beaucoup de feux d'artifice et il y a toute l'énergie de la gang. Mais seuls, est-ce que ces jeunes artistes tombent ou restent sur leurs pieds? Ceux qui restent sur leurs pieds et qui apprennent à jouer dans des musicals deviennent en tout cas des artistes de scène, des vrais, des complets.»
CINQUIÈME ACTE : POUR QUI
Quel est l'avenir du musical au Québec? «Chose certaine, explique Pierre Boileau, pour ce qui est de la revue musicale, elle doit être faite pour le public, en fonction des clients. Ce sont des productions qui coûtent plus cher, les billets coûtent plus cher et on a la responsabilité de faire des spectacles qui vendent bien. «
«On a aussi un problème de lieu pour ce genre de spectacle, fait remarquer pour sa part Robert Marien. Ça va prendre des salles pour que ce courant dure. Car il faut pouvoir roder ces shows. Avant d'avoir le succès qu'elle mérite, la comédie musicale Kiss of the Spider Woman a connu des tas de versions, c'est devenu aujourd'hui un classique. Il faudrait que les productions québécoises bénéficient de conditions plus propices pour durer. »
«Pour ma part, dit Sylvain Scott, quand je regarde ce qui marche ces temps-ci, comme les émissions Le match des étoiles et celles venues des États-unis, je crois que nous sommes mûrs pour découvrir les joies de la danse.»
Quoi qu'il en soit, une toute nouvelle génération pourrait bien reprendre le flambeau un peu vacillant du «musical made in Québec» : dans la prochaine production de Décembre créé par Québec Issime, le petit garçon de Michaël Girard va chanter avec son papa. Il a six ans, il s'appelle Tom Elliot et qui sait s'il ne deviendra pas un jour un artiste capable de chanter, danser, jouer, bref de faire du musical dans la grande tradition québécoise?
Source:
http://www.cyberpresse.ca/apps/pbcs.dll ... 017/CPARTS
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