Micheline Charest est décedée....!
La fondatrice de la maison Cinar s'éteint à 51 ans
Micheline Charest est décédée
La co-fondatrice de la maison de production d'émissions pour enfants Cinar, Micheline Charest, est décédée mercredi à Montréal.
Mme Charest est morte en après-midi à l'Hôpital Notre-Dame. Elle avait 51 ans.
Le décès serait attribuable à des complications survenues à la suite d'une opération de chirurgie esthétique.
Mme Charest et son mari Ronald Weinberg, qui avaient fondé Cinar ensemble, ne travaillaient plus pour la maison de production depuis quatre ans.
L'entreprise avait été au centre d'une controverse après qu'on eut révélé qu'elle utilisait des prête-noms canadiens afin de toucher des subventions gouvernementales. --Message edité par blower le 2004-04-14 18:52:24--
Micheline Charest est décédée
La co-fondatrice de la maison de production d'émissions pour enfants Cinar, Micheline Charest, est décédée mercredi à Montréal.
Mme Charest est morte en après-midi à l'Hôpital Notre-Dame. Elle avait 51 ans.
Le décès serait attribuable à des complications survenues à la suite d'une opération de chirurgie esthétique.
Mme Charest et son mari Ronald Weinberg, qui avaient fondé Cinar ensemble, ne travaillaient plus pour la maison de production depuis quatre ans.
L'entreprise avait été au centre d'une controverse après qu'on eut révélé qu'elle utilisait des prête-noms canadiens afin de toucher des subventions gouvernementales. --Message edité par blower le 2004-04-14 18:52:24--
blower a écritJe ne sais pas si arrive souvent mais mourir pendant une intervention de chirurgie plastique c'est assez particulier !!
J'ai écouté une émission sur les chirurgies esthétiques dernièrement. Et comme dans toutes opérations, il peut y avoir des complications, même si c'est peu probable.
J'ai écouté une émission sur les chirurgies esthétiques dernièrement. Et comme dans toutes opérations, il peut y avoir des complications, même si c'est peu probable.
[img]http://www.domainebleu.ca/images/sigdb.gif[/img]
Le lien est déjà passé date
http://www.matin.qc.ca/index2.shtml --Message edité par katchina le 2004-04-15 17:21:17--
http://www.matin.qc.ca/index2.shtml --Message edité par katchina le 2004-04-15 17:21:17--
Katchinaphotos.iquebec.com
Le décès de Micheline Charest soulève des questions
Mise à jour le jeudi 15 avril 2004 à 18 h 37
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Micheline Charest (archives)
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On ne connaît toujours pas les circonstances et les causes exactes de la mort de la femme d'affaires Micheline Charest, 51 ans, survenue mercredi à Montréal. La co-fondatrice de la maison de production Cinar est morte après avoir subi une triple chirurgie esthétique à la Clinique privée Notre-Dame, rue Sherbrooke : un lissage facial, une réduction mammaire et une liposuccion.
Après l'opération, qui a duré sept heures, Micheline Charest a fait un arrêt cardio-respiratoire et a été transportée d'urgence à l'hôpital Notre-Dame dans un état très critique. Son décès a été constaté le lendemain après-midi. L'hôpital Notre-Dame refuse de commenter les circonstances du décès, tout comme les membres de la famille.
Les médecins et le personnel de la clinique se sont dit bouleversés. Ils ont souligné que plus de 3000 interventions sous anesthésie générale ont été effectuées sans aucun incident dans cette même clinique, depuis son ouverture en 1985.
Une autopsie a été pratiquée et le rapport du coroner sera déposé dans quelques mois. Ses obsèques auront lieu dimanche. La famille tient à ce que ce moment demeure privé.
L'aventure Cinar
Selon des avocats, la succession de Micheline Charest devra vraisemblablement faire face aux poursuites déposées contre elle par Cinar ainsi que par le dessinateur Claude Robinson.
La femme d'affaires de 51 ans a fondé avec son conjoint, Ronald Weinberg, la maison de production d'émissions pour enfants Cinar en 1976. Rapidement, Cinar a connu un succès international grâce à des séries telles Caillou et Arthur. À la fin des années 1990, Micheline Charest, à la tête de plus de 200 employés, a été classée 19e au palmarès des 50 femmes les plus influentes dans le monde du divertissement par le magazine Hollywood Reporter.
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Le couple Weinberg-Charest (archives)
.
Toutefois, le scénario de rêve du couple Weinberg-Charest a viré au cauchemar en 1999 après qu'il fut révélé que la GRC enquêtait sur des allégations selon lesquelles Cinar bénéficiait d'importants crédits d'impôt destinés à encourager la production télévisuelle nationale en embauchant des scénaristes américains sous de fausses identités canadiennes.
Le couple a aussi été accusé du détournement de 122 millions de dollars américains dans deux entreprises enregistrées aux Bahamas, et ce, sans l'accord du conseil d'administration.
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Même s'ils n'ont jamais voulu reconnaître leur culpabilité, Micheline Charest et Ronald Weinberg ont été forcés de démissionner de leur poste de direction et se sont vu imposer une amende d'un million de dollars chacun.
Micheline Charest a quitté officiellement le monde des affaires l'an dernier et Cinar a été acheté en mars 2004 par un groupe d'investisseurs torontois.
Origine: http://radio-canada.ca/url.asp?/nouvell ... mort.shtml --Message edité par integrale le 2004-04-15 19:25:24--
Mise à jour le jeudi 15 avril 2004 à 18 h 37
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Micheline Charest (archives)
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On ne connaît toujours pas les circonstances et les causes exactes de la mort de la femme d'affaires Micheline Charest, 51 ans, survenue mercredi à Montréal. La co-fondatrice de la maison de production Cinar est morte après avoir subi une triple chirurgie esthétique à la Clinique privée Notre-Dame, rue Sherbrooke : un lissage facial, une réduction mammaire et une liposuccion.
Après l'opération, qui a duré sept heures, Micheline Charest a fait un arrêt cardio-respiratoire et a été transportée d'urgence à l'hôpital Notre-Dame dans un état très critique. Son décès a été constaté le lendemain après-midi. L'hôpital Notre-Dame refuse de commenter les circonstances du décès, tout comme les membres de la famille.
Les médecins et le personnel de la clinique se sont dit bouleversés. Ils ont souligné que plus de 3000 interventions sous anesthésie générale ont été effectuées sans aucun incident dans cette même clinique, depuis son ouverture en 1985.
Une autopsie a été pratiquée et le rapport du coroner sera déposé dans quelques mois. Ses obsèques auront lieu dimanche. La famille tient à ce que ce moment demeure privé.
L'aventure Cinar
Selon des avocats, la succession de Micheline Charest devra vraisemblablement faire face aux poursuites déposées contre elle par Cinar ainsi que par le dessinateur Claude Robinson.
La femme d'affaires de 51 ans a fondé avec son conjoint, Ronald Weinberg, la maison de production d'émissions pour enfants Cinar en 1976. Rapidement, Cinar a connu un succès international grâce à des séries telles Caillou et Arthur. À la fin des années 1990, Micheline Charest, à la tête de plus de 200 employés, a été classée 19e au palmarès des 50 femmes les plus influentes dans le monde du divertissement par le magazine Hollywood Reporter.
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Le couple Weinberg-Charest (archives)
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Toutefois, le scénario de rêve du couple Weinberg-Charest a viré au cauchemar en 1999 après qu'il fut révélé que la GRC enquêtait sur des allégations selon lesquelles Cinar bénéficiait d'importants crédits d'impôt destinés à encourager la production télévisuelle nationale en embauchant des scénaristes américains sous de fausses identités canadiennes.
Le couple a aussi été accusé du détournement de 122 millions de dollars américains dans deux entreprises enregistrées aux Bahamas, et ce, sans l'accord du conseil d'administration.
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Même s'ils n'ont jamais voulu reconnaître leur culpabilité, Micheline Charest et Ronald Weinberg ont été forcés de démissionner de leur poste de direction et se sont vu imposer une amende d'un million de dollars chacun.
Micheline Charest a quitté officiellement le monde des affaires l'an dernier et Cinar a été acheté en mars 2004 par un groupe d'investisseurs torontois.
Origine: http://radio-canada.ca/url.asp?/nouvell ... mort.shtml --Message edité par integrale le 2004-04-15 19:25:24--
Propriétaire de 3 enfants de 14, 16 et 18 ans. Négociable pour en vendre un ou deux. Payable en vin.
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jaskab a écrit
J'ai écouté une émission sur les chirurgies esthétiques dernièrement. Et comme dans toutes opérations, il peut y avoir des complications, même si c'est peu probable.
Moi j'ai vu juste les annonces..pi chaque fois qu'elle repassait je me brouillais la vue!Yeurk!
J'avoue que la nouvelle m'a étonnée, on a beau savoir qu'il y a des risques à l'anesthésie...on s'imagine trop facilement que parce qu'il n'y a pas de maladie en cause on est à l'abri!
Ouais ben j'ai décidé que je vais garder mes cernes finalement!
J'ai écouté une émission sur les chirurgies esthétiques dernièrement. Et comme dans toutes opérations, il peut y avoir des complications, même si c'est peu probable.
Moi j'ai vu juste les annonces..pi chaque fois qu'elle repassait je me brouillais la vue!Yeurk!
J'avoue que la nouvelle m'a étonnée, on a beau savoir qu'il y a des risques à l'anesthésie...on s'imagine trop facilement que parce qu'il n'y a pas de maladie en cause on est à l'abri!
Ouais ben j'ai décidé que je vais garder mes cernes finalement!
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mousseline a écrit
Moi j'ai vu juste les annonces..pi chaque fois qu'elle repassait je me brouillais la vue!Yeurk!
J'avoue que la nouvelle m'a étonnée, on a beau savoir qu'il y a des risques à l'anesthésie...on s'imagine trop facilement que parce qu'il n'y a pas de maladie en cause on est à l'abri!
Ouais ben j'ai décidé que je vais garder mes cernes finalement!
Oui, il y a toujours des risques. Je me suis déjà fait enlever un kyste, anesthésie locale. Je devais être ajeun (comment ça s'écrit quand tu dois avoir l'estomac vide?) au cas où il y aurait une complication et que je doive être endormie. Pourtant, ce n'était qu'une petite incision de rien.
Je n'ai jamais été pour les chirurgies esthétiques, encore moins quand j'entends parler des complications diverses qui peuvent survenir. Tout cela pour paraître plus jeune
Moi j'ai vu juste les annonces..pi chaque fois qu'elle repassait je me brouillais la vue!Yeurk!
J'avoue que la nouvelle m'a étonnée, on a beau savoir qu'il y a des risques à l'anesthésie...on s'imagine trop facilement que parce qu'il n'y a pas de maladie en cause on est à l'abri!
Ouais ben j'ai décidé que je vais garder mes cernes finalement!
Oui, il y a toujours des risques. Je me suis déjà fait enlever un kyste, anesthésie locale. Je devais être ajeun (comment ça s'écrit quand tu dois avoir l'estomac vide?) au cas où il y aurait une complication et que je doive être endormie. Pourtant, ce n'était qu'une petite incision de rien.
Je n'ai jamais été pour les chirurgies esthétiques, encore moins quand j'entends parler des complications diverses qui peuvent survenir. Tout cela pour paraître plus jeune
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jaskab a écrit
Oui, il y a toujours des risques. Je me suis déjà fait enlever un kyste, anesthésie locale. Je devais être ajeun (comment ça s'écrit quand tu dois avoir l'estomac vide?) au cas où il y aurait une complication et que je doive être endormie. Pourtant, ce n'était qu'une petite incision de rien.
Je n'ai jamais été pour les chirurgies esthétiques, encore moins quand j'entends parler des complications diverses qui peuvent survenir. Tout cela pour paraître plus jeune
à jeun!
Moi non plus...jusqu'à ce que je vieillisse! Sérieusement, il fût un temps où je trouvais incompréhensible de s'imposer de telles souffrances et de prendre de tels risques pour de futiles critères esthétiques...et le temps a commencé à faire ses traces! Et mon incompréhension a ...heu...diminué?
Mais pas de là à passer sous le bistouri hihi...on en vient à comprendre que le réel problème il est davantage dans le regard que l'on porte sur soi-même que dans le regard des autres!
Faque j'ai jeté mon dévolu sur les vêtements, les teintures, l'aérobie.....hihihihihihhi
Pi là je file étendre ma vieille peau...ça besoin de plus de sommeil aussi! mouahahahhaha! xxxx bonne nuit à vous! --Message edité par mousseline le 2004-04-15 22:45:49--
Oui, il y a toujours des risques. Je me suis déjà fait enlever un kyste, anesthésie locale. Je devais être ajeun (comment ça s'écrit quand tu dois avoir l'estomac vide?) au cas où il y aurait une complication et que je doive être endormie. Pourtant, ce n'était qu'une petite incision de rien.
Je n'ai jamais été pour les chirurgies esthétiques, encore moins quand j'entends parler des complications diverses qui peuvent survenir. Tout cela pour paraître plus jeune
à jeun!
Moi non plus...jusqu'à ce que je vieillisse! Sérieusement, il fût un temps où je trouvais incompréhensible de s'imposer de telles souffrances et de prendre de tels risques pour de futiles critères esthétiques...et le temps a commencé à faire ses traces! Et mon incompréhension a ...heu...diminué?
Mais pas de là à passer sous le bistouri hihi...on en vient à comprendre que le réel problème il est davantage dans le regard que l'on porte sur soi-même que dans le regard des autres!
Faque j'ai jeté mon dévolu sur les vêtements, les teintures, l'aérobie.....hihihihihihhi
Pi là je file étendre ma vieille peau...ça besoin de plus de sommeil aussi! mouahahahhaha! xxxx bonne nuit à vous! --Message edité par mousseline le 2004-04-15 22:45:49--
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Le décès de Micheline Charest ravive l'inquiétude du public - Les risques de la chirurgie plastique
Même si les études se contredisent, une chose demeure: une liposuccion n'a rien de banal, rappellent les spécialistes du milieu
Isabelle Paré
Édition du vendredi 16 avril 2004
Mots clés : Québec (province), santé, Décès, micheline charest
Risquée, la liposuccion? Difficile à dire puisque les études se contredisent. Chose certaine, la liposuccion n'est pas une procédure à haut risque, mais elle n'est certainement pas une intervention banale non plus, comme certaines femmes l'imaginent à tort, affirment les spécialistes de la chirurgie plastique.
Les circonstances hautement médiatisées du décès de la femme d'affaires Micheline Charest, survenu en cours de chirurgie esthétique, ont ranimé hier l'inquiétude du public au sujet de certains types de chirurgies plastiques, notamment en ce qui concerne la liposuccion, une intervention de plus en plus en vogue alors que pas moins de 385 000 Nord-Américaines y ont eu recours en 2001 pour venir à bout de leurs rondeurs.
Hier, on s'attendait déjà à ce que cette mort accidentelle ait un effet de ressac important dans les cliniques privées de chirurgie esthétique, où la liposuccion compte pour environ le tiers des interventions pratiquées.
«Ça va sûrement avoir un impact. Beaucoup de gens se présentent chez nous en pensant qu'une chirurgie esthétique est quelque chose d'aussi banal qu'un nettoyage de dents. Même si les risques sont mineurs, ça reste tout de même une chirurgie», a tenu à préciser hier le Dr Yvan Larocque, porte-parole de l'Association des chirurgiens plasticiens, qui compte 100 membres au Québec.
Chose certaine, la mort de Micheline Charest est le troisième décès lié à une chirurgie esthétique rapporté en dix ans au Québec, a confirmé hier le Bureau du coroner. On ignore encore les causes précises du décès, mais le coroner pourrait dévoiler aujourd'hui le résultat du rapport de l'autopsie pratiquée hier sur la dépouille de Mme Charest.
Ainsi, une femme de 31 ans est décédée en 2001 d'une thrombo-embolie liée à une liposuccion. Ces chiffres ne représentent toutefois que les cas rapportés puisqu'il n'existe aucun registre officiel des incidents liés aux chirurgies esthétiques au Québec.
Les risques
Selon le Dr Larocque, il est très difficile de quantifier le risque réel posé par une chirurgie esthétique -- notamment par la liposuccion -- puisque ces risques varient énormément en fonction de l'âge, de la condition médicale de chaque personne et de l'importance de l'intervention pratiquée.
En effet, une étude allemande publiée en 2003 évalue à environ 1 sur 5000 le risque de décès et de complications graves lié à la liposuccion. La Food and Drug Administration (FDA) américaine fait quant à elle état d'études qui rapportent trois décès sur 100 000 cas et d'autres études parlant de 20 à 100 décès sur 100 000 cas. La Société américaine de chirurgie esthétique quantifie quant à elle à 1 sur 47 000 le risque de mortalité en 2001.
Selon le Dr Larocque, le risque associé à la liposuccion augmente en fonction de la quantité de graisse retirée, de la durée de l'intervention et de la multiplication des procédures. Or on sait aujourd'hui que Micheline Charest a subi trois interventions simultanées, soit une liposuccion, un lifting du visage et une réduction mammaire, qui ont nécessité une anesthésie d'environ sept heures.
Sans commenter le cas de Micheline Charest, ce plasticien affirme qu'une liposuccion normale dure habituellement de une à trois heures et que la durée de l'intervention est reconnue comme un facteur de risque important.
Parmi les complications possibles, le Dr Larocque note l'embolie pulmonaire, causée par la formation de caillots sanguins ou graisseux, le choc anaphylactique, lié à une réaction allergique grave aux médicaments utilisés, et l'hypothermie maligne, une complication rare (1 cas sur 30 000) liée à l'anesthésie, qui peut mener à l'arrêt cardio-respiratoire.
«En général, la liposuccion est une procédure sécuritaire, mais elle doit être faite selon les règles de l'art, ce qui ne fut pas le cas au début des années 90 aux États-Unis, à l'époque où des études ont rapporté un décès sur 5000», a insisté le Dr Larocque.
À cette époque, la liposuccion, en plein essor, pouvait être pratiquée par n'importe quel médecin américain. Aujourd'hui, des règlements réservent cette pratique aux chirurgiens plasticiens et aux dermatologues. Ces règlements obligent aussi les plasticiens pratiquant en clinique privée à être accrédités, à limiter à cinq litres la quantité de graisse retirée par intervention et à respecter le dosage maximal de certains médicaments anesthésiants. Les complications doivent aussi être rapportées à l'organisme d'accréditation.
Au Québec, les cliniques de chirurgie plastique n'ont pas cette obligation, de sorte que tous les incidents ne sont pas rapportés, déplore le Dr Larocque. «Nous avons déjà proposé l'accréditation obligatoire. Cela permettrait d'avoir un registre des complications et des statistiques claires pour le Québec», croit-il.
Pour Lise Lamontagne, du Réseau québécois d'action sur la santé des femmes (RQASF), les tristes circonstances du décès de Micheline Charest démontrent que de nombreuses femmes, décidées à «s'offrir une chirurgie en cadeau», minimisent encore les risques associés aux chirurgies. «C'est dommage qu'on doive se rendre au décès d'un personnage public pour que les gens prennent conscience des risques associés aux chirurgies esthétiques», a-t-elle déploré.
En général, a-t-elle dit, la plupart des professionnels mentionnent bien ces risques aux patientes. «Il faut plutôt se questionner sur les motivations des femmes et se rendre compte que plusieurs d'entre elles sont victimes d'un contexte social qui ne valorise que les corps de filles de 15 ans, a-t-elle conclu. Il y a peut-être d'autres façons d'améliorer l'estime de soi qu'en touchant au corps.»
Le décès de Micheline Charest ravive l'inquiétude du public - Les risques de la chirurgie plastique
Même si les études se contredisent, une chose demeure: une liposuccion n'a rien de banal, rappellent les spécialistes du milieu
Isabelle Paré
Édition du vendredi 16 avril 2004
Risquée, la liposuccion? Difficile à dire puisque les études se contredisent. Chose certaine, la liposuccion n'est pas une procédure à haut risque, mais elle n'est certainement pas une intervention banale non plus, comme certaines femmes l'imaginent à tort, affirment les spécialistes de la chirurgie plastique.
Les circonstances hautement médiatisées du décès de la femme d'affaires Micheline Charest, survenu en cours de chirurgie esthétique, ont ranimé hier l'inquiétude du public au sujet de certains types de chirurgies plastiques, notamment en ce qui concerne la liposuccion, une intervention de plus en plus en vogue alors que pas moins de 385 000 Nord-Américaines y ont eu recours en 2001 pour venir à bout de leurs rondeurs.
Hier, on s'attendait déjà à ce que cette mort accidentelle ait un effet de ressac important dans les cliniques privées de chirurgie esthétique, où la liposuccion compte pour environ le tiers des interventions pratiquées.
«Ça va sûrement avoir un impact. Beaucoup de gens se présentent chez nous en pensant qu'une chirurgie esthétique est quelque chose d'aussi banal qu'un nettoyage de dents. Même si les risques sont mineurs, ça reste tout de même une chirurgie», a tenu à préciser hier le Dr Yvan Larocque, porte-parole de l'Association des chirurgiens plasticiens, qui compte 100 membres au Québec.
Chose certaine, la mort de Micheline Charest est le troisième décès lié à une chirurgie esthétique rapporté en dix ans au Québec, a confirmé hier le Bureau du coroner. On ignore encore les causes précises du décès, mais le coroner pourrait dévoiler aujourd'hui le résultat du rapport de l'autopsie pratiquée hier sur la dépouille de Mme Charest.
Ainsi, une femme de 31 ans est décédée en 2001 d'une thrombo-embolie liée à une liposuccion. Ces chiffres ne représentent toutefois que les cas rapportés puisqu'il n'existe aucun registre officiel des incidents liés aux chirurgies esthétiques au Québec.
Les risques
Selon le Dr Larocque, il est très difficile de quantifier le risque réel posé par une chirurgie esthétique -- notamment par la liposuccion -- puisque ces risques varient énormément en fonction de l'âge, de la condition médicale de chaque personne et de l'importance de l'intervention pratiquée.
En effet, une étude allemande publiée en 2003 évalue à environ 1 sur 5000 le risque de décès et de complications graves lié à la liposuccion. La Food and Drug Administration (FDA) américaine fait quant à elle état d'études qui rapportent trois décès sur 100 000 cas et d'autres études parlant de 20 à 100 décès sur 100 000 cas. La Société américaine de chirurgie esthétique quantifie quant à elle à 1 sur 47 000 le risque de mortalité en 2001.
Selon le Dr Larocque, le risque associé à la liposuccion augmente en fonction de la quantité de graisse retirée, de la durée de l'intervention et de la multiplication des procédures. Or on sait aujourd'hui que Micheline Charest a subi trois interventions simultanées, soit une liposuccion, un lifting du visage et une réduction mammaire, qui ont nécessité une anesthésie d'environ sept heures.
Sans commenter le cas de Micheline Charest, ce plasticien affirme qu'une liposuccion normale dure habituellement de une à trois heures et que la durée de l'intervention est reconnue comme un facteur de risque important.
Parmi les complications possibles, le Dr Larocque note l'embolie pulmonaire, causée par la formation de caillots sanguins ou graisseux, le choc anaphylactique, lié à une réaction allergique grave aux médicaments utilisés, et l'hypothermie maligne, une complication rare (1 cas sur 30 000) liée à l'anesthésie, qui peut mener à l'arrêt cardio-respiratoire.
«En général, la liposuccion est une procédure sécuritaire, mais elle doit être faite selon les règles de l'art, ce qui ne fut pas le cas au début des années 90 aux États-Unis, à l'époque où des études ont rapporté un décès sur 5000», a insisté le Dr Larocque.
À cette époque, la liposuccion, en plein essor, pouvait être pratiquée par n'importe quel médecin américain. Aujourd'hui, des règlements réservent cette pratique aux chirurgiens plasticiens et aux dermatologues. Ces règlements obligent aussi les plasticiens pratiquant en clinique privée à être accrédités, à limiter à cinq litres la quantité de graisse retirée par intervention et à respecter le dosage maximal de certains médicaments anesthésiants. Les complications doivent aussi être rapportées à l'organisme d'accréditation.
Au Québec, les cliniques de chirurgie plastique n'ont pas cette obligation, de sorte que tous les incidents ne sont pas rapportés, déplore le Dr Larocque. «Nous avons déjà proposé l'accréditation obligatoire. Cela permettrait d'avoir un registre des complications et des statistiques claires pour le Québec», croit-il.
Pour Lise Lamontagne, du Réseau québécois d'action sur la santé des femmes (RQASF), les tristes circonstances du décès de Micheline Charest démontrent que de nombreuses femmes, décidées à «s'offrir une chirurgie en cadeau», minimisent encore les risques associés aux chirurgies. «C'est dommage qu'on doive se rendre au décès d'un personnage public pour que les gens prennent conscience des risques associés aux chirurgies esthétiques», a-t-elle déploré.
En général, a-t-elle dit, la plupart des professionnels mentionnent bien ces risques aux patientes. «Il faut plutôt se questionner sur les motivations des femmes et se rendre compte que plusieurs d'entre elles sont victimes d'un contexte social qui ne valorise que les corps de filles de 15 ans, a-t-elle conclu. Il y a peut-être d'autres façons d'améliorer l'estime de soi qu'en touchant au corps.»