Article intéressant à ce sujet dans la presse de ce matin:
Unis, les syndicats de Quebecor condamnent le renvoi de Louis Morissette
Hugo Dumas
La Presse
Le mouvement d'appui à Louis Morissette grossit. Hier, une coalition de syndicats d'employés de Quebecor a dénoncé le congédiement de TVA de l'humoriste qui s'est moqué, dans un sketch diffusé à Radio-Canada, du couple formé par Pierre Karl Péladeau et sa conjointe, Julie Snyder.
Réunis dans un hôtel de Québec, des représentants des syndicats du Journal de Québec, du Journal de Montréal, de TVA et de Vidéotron ont officiellement formé le Regroupement des syndicats de Quebecor (RSQ), dont le mandat consiste notamment à être une « sentinelle vigilante » sur tout ce qui a trait à la « convergence tentaculaire » et à la concentration de la presse à l'intérieur de Quebecor et ses entreprises de communication.
Le RSQ, chapeauté par le président du syndicat des travailleurs du Journal de Montréal, Guy Des Rochers, représente environ 5000 employés. Leur slogan: « syndicats de Quebecor, convergeons ».
« La convergence, je trouve ça dangereux, ne serait-ce que sur le plan journalistique. Et il y a aussi un danger social. J'ai l'impression que Quebecor a le pouvoir de mettre sa machine au service d'une seule idée. L'incident Morissette, c'est une manifestation du monopole exagéré que possède M. Péladeau », note Guy Des Rochers, joint hier par La Presse.
Le RSQ endosse entièrement la position de la trentaine d'humoristes influents, dont Yvon Deschamps, Guy A. Lepage, Daniel Lemire et Marc Labrèche, qui ont signé une lettre ouverte dénonçant l'ingérence de la haute direction de Quebecor dans la programmation de TVA. La missive a été imprimée dans plusieurs quotidiens ce week-end.
La Société des auteurs de radio, télévision et cinéma (SARTEC) et l'Union des artistes (UDA) ont aussi décrié le renvoi de Louis Morissette, dans lequel ils voient une atteinte à la liberté d'expression.
Guy Des Rochers a également été très étonné en lisant la lettre ouverte qu'a fait parvenir aux médias Luc Lavoie, le porte-parole de Quebecor, une lettre qui dévoilait les stratégies de Quebecor Média et de son écurie.
« Nous voulons développer nos propres vedettes et continuer de travailler avec elles pour des années à venir. À l'intérieur de ces paramètres, les dirigeants de nos filiales ont pour mandat de déployer tous les moyens nécessaires pour faire un succès de nos entreprises », a écrit M. Lavoie.
« Je suis tombé sur le derrière. Ça ne pouvait pas être plus clair », souligne Guy Des Rochers.
En entrevue à La Presse, Louis Morissette confiait que les producteurs de Zone 3 et les patrons de TVA lui ont clairement dit que Pierre Karl Péladeau est intervenu personnellement pour exiger son remplacement à la barre de l'émission de téléréalité. Pour le meilleur et pour le pire. Le grand patron de Quebecor n'avait pas apprécié le sketch Séraphin Péladeau, un homme et ses péchés, que Louis Morissette avait écrit sur lui et sa conjointe Julie Snyder. Une version de l'histoire que nie Luc Lavoie.
Comme Louis Morissette a signé un contrat valide, les producteurs devront le payer jusqu'au dernier sou, ce qui représente une somme d'environ 240 000 $.
Du côté de TVA, on ne commente pas les récentes de déclarations de Louis Morissette. « Raynald Brière (le président) n'a rien à ajouter à ce qui a été écrit en fin de semaine », souligne la porte-parole de TVA, Élisabeth Roy.
Mouvements chez les correspondants
Ça bouge au sein du réseau de correspondants internationaux de la société Radio-Canada. Le reporter Guy Gendron, en poste à Paris, rentrera à Montréal sous peu. Il doit rencontrer le directeur général de l'information, Louis Lalande, pour discuter de ses nouvelles affectations, indique la porte-parole de la télévision française de Radio-Canada, Marie-José LeBlanc. C'est Michel Cormier qui occupera dorénavant le bureau de Paris. Il libère ainsi son poste de correspondant à Moscou.
Selon le principe de l'alternance, le poste à Moscou a été offert aux journalistes de la CBC, mais personne à l'interne n'aurait manifesté son intérêt ou n'aurait eu les compétences requises pour l'occuper. Rappelons que plusieurs des correspondants à l'étranger de Radio-Canada / CBC, comme Azeb Wolde-Giorghis, Michel Cormier, Don Murray et Patrick Brown, doivent alimenter les réseaux anglais et français, ce qui leur demande d'être parfaitement bilingues.
Pour combler le poste à Moscou, la CBC aurait embauché Nick Spicer, un reporter de la National Public Radio (NPR) installé à Paris. Nick Spicer est le fils de Keith Spicer, un ancien président du CRTC et le premier commissaire aux langues officielles du Canada.
Jointe hier, la porte-parole de la CBC, Ruth-Ellen Soles, a simplement dit que le processus pour l'embauche d'un correspondant à Moscou se poursuivait et qu'aucune décision n'avait encore été prise à ce sujet.
Le retour de Sophie
En congé pour épuisement général depuis la mi-janvier, la vice-présidente à la programmation de TVA, Sophie Pellerin, a récemment repris le boulot. La porte-parole de TVA, Élisabeth Roy, parle d'un retour progressif « à deux ou trois jours par semaine ». Pendant son absence, c'est le vice-président à l'information de TVA, Philippe Lapointe, qui avait pris sous son aile le volet de la programmation. Sophie Pellerin a été responsable du succès remporté par la grille d'automne de TVA.
http://www.cyberpresse.ca/arts/article/ ... 7305.shtml