La course aux grands électeurs américains commence avec un avantage à George W. Bush contre John Kerry
Dans la course à la Maison Blanche, la chasse aux Etats indécis s'ouvre avec un léger avantage pour le président américain George W. Bush: selon un décompte de l'Associated Press, sur les 538 grands électeurs américains qui éliront le prochain président, 217 lui seraient déjà acquis contre seulement 193 pour son rival démocrate John Kerry.
"La carte électorale est très, très difficile. Je pense que la course sera serrée", estime le stratège démocrate Tad Devine, qui a aidé à planifier la précédente campagne présidentielle du candidat démocrate Al Gore. "Mais par rapport à il y a quatre ans, nous sommes bien plus forts".
A trois mois de la fin de la fin de la campagne électorale, John Kerry est placé légèrement en tête des intentions de vote par les sondages. Mais la victoire se décidera Etat par Etat, puisque le vainqueur remportera dans chacun des 51 Etats le vote de tous les grands électeurs dudit Etat (NDLR: de trois dans certains Etats jusqu'à 54 en Californie).
Pour l'heure, John Kerry est quasiment assuré du soutien de 15 Etats, ce qui représente 193 grands électeurs. Bush peut compter lui sur 25 Etats, soit 217 votes, selon un décompte de l'AP qui a analysé les sondages et interrogé des spécialistes de stratégie électorale.
Les deux candidats sont proches de la majorité de 270 voix nécessaires pour remporter la présidence. Outre les dix Etats dans lesquels la tendance actuelle pourrait encore s'inverser (trois sont considérés comme acquis à Kerry, sept pour Bush), la victoire se jouera dans les onze Etats encore indéterminés, où 128 voix sont à prendre.
Lors de la dernière élection, M. Bush était arrivé en tête dans 30 Etats, remportant 271 votes, soit un de plus que nécessaire. Le démocrate Al Gore, qui avait recueilli la majorité absolue des voix à travers le pays, ne l'avait emporté que dans 21 Etats représentant 267 votes. En tenant compte des modifications de la carte électorale, le même résultat assurerait à George Bush 278 grands électeurs, contre seulement 260 à Al Gore.
Si Kerry veut l'emporter, il doit non seulement gagner dans les Etats remportés par Al Gore, ce qui ne sera pas une chose facile, mais également prendre 10 votes à George Bush.
Les deux équipes de campagne tentent donc de déterminer dans quels Etats ils doivent focaliser leurs efforts et multiplier notamment les publicités à la télévision pour s'assurer des derniers votes. "La course est extrêmement serrée", avoue le stratège de Bush Matthew Dowd.
Les meilleures chances de Kerry se trouvent dans les cinq Etats indécis remportés par Bush en 2000, dont la Floride (27 voix) et l'Ohio (20 voix). Il a également ajouté à ses cibles prioritaires la Caroline du Nord (15 électeurs), d'où est originaire son colistier John Edwards.
George W. Bush a décidé de passer lui aussi à l'offensive dans les Etats remportés de peu par Al Gore, et notamment en Pennsylvanie. Une victoire dans cet Etat de la côte Est lui permettrait de creuser un écart très difficile à combler pour son concurrent.
Élections américaines
Présidentielle américaine
Boston sous haute sécurité à quelques heures de la convention démocrate
À trois mois de l'élection présidentielle américaine, le Parti démocrate tiendra à partir de lundi son congrès d'investiture, à Boston.
Le sénateur John Kerry sera confirmé comme candidat démocrate dans la course à la Maison-Blanche et John Edwards comme son colistier.
Les anciens présidents Bill Clinton et Jimmy Carter, ainsi que le sénateur Ted Kennedy, viendront appuyer officiellement le candidat démocrate John Kerry.
Au total, 35 000 participants sont attendus dans la ville, placée sous haute protection policière.
Quelque 3000 agents du FBI, du service secret et de la police municipale seront déployés.
Plusieurs routes et autoroutes seront fermées durant les quatre jours du congrès démocrate.
Beaucoup de Bostonnais ont décidé de fuir la ville devant ces mesures de sécurité sans précédent.
Boston sous haute sécurité à quelques heures de la convention démocrate
À trois mois de l'élection présidentielle américaine, le Parti démocrate tiendra à partir de lundi son congrès d'investiture, à Boston.
Le sénateur John Kerry sera confirmé comme candidat démocrate dans la course à la Maison-Blanche et John Edwards comme son colistier.
Les anciens présidents Bill Clinton et Jimmy Carter, ainsi que le sénateur Ted Kennedy, viendront appuyer officiellement le candidat démocrate John Kerry.
Au total, 35 000 participants sont attendus dans la ville, placée sous haute protection policière.
Quelque 3000 agents du FBI, du service secret et de la police municipale seront déployés.
Plusieurs routes et autoroutes seront fermées durant les quatre jours du congrès démocrate.
Beaucoup de Bostonnais ont décidé de fuir la ville devant ces mesures de sécurité sans précédent.
Présidentielle américaine
Kerry le préféré des Canadiens
Agence France-Presse
Toronto
Si les Américains restent très partagés entre les deux candidats à la Maison-Blanche, leurs voisins les Canadiens ont d'ores et déjà fait leur choix pour le candidat démocrate John Kerry, sans l'ombre d'un doute.
Les Canadiens ne cachent pas leur désamour pour le président en exercice George W. Bush et 60% d'entre eux ont déclaré accorder leur préférence à John Kerry, selon un sondage Ipsos-Reid réalise pour le quotidien Globe and Mail et la chaîne CTV, conduit juste avant l'ouverture de la convention démocrate nationale.
Seuls 22% ont exprimé leur préférence pour Bush qui développe des thèmes très conservateurs et religieux en opposition avec l'état d'esprit de la plupart des canadiens considérés comme plus progressistes et moins enclins à afficher leur convictions religieuses.
La perception des États-Unis par les Canadiens a été mise à rude épreuve par la guerre en Irak, les Canadiens y étant majoritairement hostiles.
dommage que l'on ne puisse voter nous aussi
Kerry le préféré des Canadiens
Agence France-Presse
Toronto
Si les Américains restent très partagés entre les deux candidats à la Maison-Blanche, leurs voisins les Canadiens ont d'ores et déjà fait leur choix pour le candidat démocrate John Kerry, sans l'ombre d'un doute.
Les Canadiens ne cachent pas leur désamour pour le président en exercice George W. Bush et 60% d'entre eux ont déclaré accorder leur préférence à John Kerry, selon un sondage Ipsos-Reid réalise pour le quotidien Globe and Mail et la chaîne CTV, conduit juste avant l'ouverture de la convention démocrate nationale.
Seuls 22% ont exprimé leur préférence pour Bush qui développe des thèmes très conservateurs et religieux en opposition avec l'état d'esprit de la plupart des canadiens considérés comme plus progressistes et moins enclins à afficher leur convictions religieuses.
La perception des États-Unis par les Canadiens a été mise à rude épreuve par la guerre en Irak, les Canadiens y étant majoritairement hostiles.
dommage que l'on ne puisse voter nous aussi
Les Américains toujours très divisés sur la guerre en Irak
Agence France-Presse
Washington
Les Américains restent très divisés sur l'opportunité d'avoir lancé la guerre en Irak, 50% estiment qu'il s'agit d'une erreur et 47% pensent que c'était une bonne décision, selon un sondage CNN-USA Today-Gallup diffusé mardi.
Sur l'avenir de l'Irak et la manière dont l'Amérique va gérer la situation, les Américains sont très perplexes: une grande majorité pensent que ni John Kerry le candidat démocrate à la Maison-Blanche, ni le président républicain George W. Bush n'ont un plan clair sur l'avenir de l'Irak.
Mais Bush a quand même un léger avantage sur son rival: 45% des personnes interrogées estiment que le président a une vision claire pour l'Irak, alors qu'ils ne sont qu'un tiers à penser la même chose pour Kerry.
Quant aux raisons avancées pour conduire la guerre, 45% considèrent que Bush a délibérément trompé les États-Unis sur les armes de destruction massive, soit le plus mauvais score pour le président depuis que cette question est posée en mai dernier. .
Quelque 52% estiment en revanche que Bush n'a pas induit en erreur le pays.
Selon le sondage, l'économie constitue le premier sujet de préoccupation des électeurs pour 28% d'entre eux. 23% des Américains placent l'Irak en tête, 19% le terrorisme et 16%, la couverture santé.
Le sondage a été mené entre les 19 et 21 juillet, avant l'ouverture de la convention nationale démocrate, en interrogeant 1005 personnes. il comporte une marge d'erreur de plus ou moins 3 points. --Message edité par tuberale le 2004-07-27 16:29:24--
Agence France-Presse
Washington
Les Américains restent très divisés sur l'opportunité d'avoir lancé la guerre en Irak, 50% estiment qu'il s'agit d'une erreur et 47% pensent que c'était une bonne décision, selon un sondage CNN-USA Today-Gallup diffusé mardi.
Sur l'avenir de l'Irak et la manière dont l'Amérique va gérer la situation, les Américains sont très perplexes: une grande majorité pensent que ni John Kerry le candidat démocrate à la Maison-Blanche, ni le président républicain George W. Bush n'ont un plan clair sur l'avenir de l'Irak.
Mais Bush a quand même un léger avantage sur son rival: 45% des personnes interrogées estiment que le président a une vision claire pour l'Irak, alors qu'ils ne sont qu'un tiers à penser la même chose pour Kerry.
Quant aux raisons avancées pour conduire la guerre, 45% considèrent que Bush a délibérément trompé les États-Unis sur les armes de destruction massive, soit le plus mauvais score pour le président depuis que cette question est posée en mai dernier. .
Quelque 52% estiment en revanche que Bush n'a pas induit en erreur le pays.
Selon le sondage, l'économie constitue le premier sujet de préoccupation des électeurs pour 28% d'entre eux. 23% des Américains placent l'Irak en tête, 19% le terrorisme et 16%, la couverture santé.
Le sondage a été mené entre les 19 et 21 juillet, avant l'ouverture de la convention nationale démocrate, en interrogeant 1005 personnes. il comporte une marge d'erreur de plus ou moins 3 points. --Message edité par tuberale le 2004-07-27 16:29:24--
tuberale a écrit CNN as-tu vu le film de Moore ?...... Non, pas encore, mais j'en ai vu un autre... "Le monde selon Bush", un film de William Karel.
Je savais que les américains étaient partagés pour ce qui est de leur admiration envers Bush, mais pour ce qui est de l'idée de croire que la guerre en Irak soit une bonne décision c'est autre chose... Pathétique... --Message edité par acrux le 2004-07-29 21:54:40--
Je savais que les américains étaient partagés pour ce qui est de leur admiration envers Bush, mais pour ce qui est de l'idée de croire que la guerre en Irak soit une bonne décision c'est autre chose... Pathétique... --Message edité par acrux le 2004-07-29 21:54:40--
Premier discours-programme de John Kerry
Au lendemain de son intronisation comme candidat officiel du Parti démocrate à l'élection présidentielle du 2 novembre 2004 contre le président sortant, le républicain George W. Bush, John F. Kerry clôt, jeudi, la convention démocrate par un discours très attendu. Le sénateur du Massachusetts doit convaincre les Américains qu'il peut faire mieux que son rival pour assurer leur sécurité et lutter contre le terrorisme, tout comme il est appelé à expliciter ses idées en matière de politique économique et de réformes sociales.
C'est le dernier moment fort de la convention démocrate. A l'issue de quatre jours d'interventions, de clips vidéo et autres messages de soutien, John Kerry, intronisé mercredi comme candidat démocrate à l'élection présidentielle du 2 novembre, va prononcer jeudi son premier discours-programme devant plusieurs milliers de supporteurs.
Même si certains invités trouvent l'assemblée de Boston, où se tient depuis quatre jours ce grand show surmédiatisé, surprotégé et un peu terne, tout est scénarisé pour placer le ticket Kerry-Edwards dans les meilleures dispositions. Jeudi soir, pour le discours de clôture, John Kerry a rendez-vous avec les Américains. Il joue son va-tout sur un discours très attendu dans lequel il devra convaincre les Américains qu'il peut faire mieux que le président républicain George W. Bush, son rival.
Ses experts sont unanimes, l'intervention de ce soir est déterminante pour la suite de la campagne, à quelques semaines de la convention républicaine, qui à son tour, doit introniser fin août, à New York, l'actuel président comme candidat à sa propre succession. D'ailleurs, tous les conseillers le reconnaissent eux-mêmes. Ils attendent avec impatience les premiers sondages post-convention de Boston. Généralement, les quatre journées marathon permettent au candidat une avance sensible. Les deux candidats sont au coude-à-coude depuis le printemps, date à laquelle John Kerry a été désigné par les primaires démocrates. Et en attendant les trois débats prévus à l'automne contre son rival, George W. Bush, John Kerry doit donc réussir l'épreuve hautement stratégique du rendez-vous de ce soir. Pour cela, outre le soutien de ses anciens frères d'armes au Vietnam, omniprésents pendant la campagne, le candidat démocrate sait qu'il peut aussi compter sur celui de ses filles, Vanessa et Alexandra, et de son beau-fils, André Heinz, auxquels il revient la tâche de le présenter en introduction à sa prise de parole.
LES AMÉRICAINS CONNAISSENT ENCORE MAL M. KERRY
La convention a jusqu'ici tenté de présenter John Kerry aux Américains, qui le connaissent encore mal. "Ils ont effectivement beaucoup parlé du genre d'homme qu'il est et moins de ce qu'il pense sur les dossiers", souligne Eric Davis, professeur à l'université de Middlebury. Un documentaire biographique de quelques minutes sur John Kerry, pour lequel le réalisateur Steven Spielberg a servi de consultant, devait être diffusé avant l'entrée sur scène de ses camarades de la guerre du Vietnam et le récit de Jim Rassman, que M. Kerry a sauvé des eaux sous des tirs ennemis.
L'insistance sur son expérience d'officier au Vietnam, qui représente un tournant fondamental dans sa vie, vise avant tout à persuader les Américains qu'il est capable de diriger et protéger le pays contre le terrorisme, alors que les sondages montrent une large avance à son concurrent sur ces questions.
Enfin, un ancien combattant du Vietnam qui a perdu ses deux jambes et son bras droit dans le conflit, Max Cleland, l'ancien sénateur de Georgie qui a servi de "M. Vétéran" à la convention, devait présenter celui que tout le monde attend. "Il faut que Kerry montre de la passion, qu'il fasse savoir aux Américains ce qui est important à ses yeux, ses valeurs, sa philosophie de la politique, estime Eric Davis. Il ne faut pas qu'il parle seulement de ce qu'il va faire, comme dans les discours qui sont prononcés au Sénat. Il faut qu'il montre ses idéaux, ses principes."
L'ATOUT EDWARDS
"La sauce va prendre", confiait avec optimisme Danice Picraux, 58 ans, déléguée démocrate du Nouveau-Mexique, en jugeant que le discours du colistier de M. Kerry, John Edwards, la veille, devait séduire l'Amérique et présenter les thèmes qui seraient ensuite repris par Max Cleland avant le couronnement de John Kerry. Les délégués quittant le Fleet Center, complexe sportif où se rassemble la convention dans le quartier historique de Boston, ont été séduits mercredi soir par le pouvoir de conviction de cet orateur solide. "Il apporte une énergie nouvelle, une vitalité et un espoir de changement pour améliorer les choses", a ainsi déclaré Sheila Franklin, 62 ans, femme d'affaires retraitée en Floride.
John Kerry a trois mois pour battre George Bush, il a le temps d'un discours pour commencer à galvaniser ses troupes.
Au lendemain de son intronisation comme candidat officiel du Parti démocrate à l'élection présidentielle du 2 novembre 2004 contre le président sortant, le républicain George W. Bush, John F. Kerry clôt, jeudi, la convention démocrate par un discours très attendu. Le sénateur du Massachusetts doit convaincre les Américains qu'il peut faire mieux que son rival pour assurer leur sécurité et lutter contre le terrorisme, tout comme il est appelé à expliciter ses idées en matière de politique économique et de réformes sociales.
C'est le dernier moment fort de la convention démocrate. A l'issue de quatre jours d'interventions, de clips vidéo et autres messages de soutien, John Kerry, intronisé mercredi comme candidat démocrate à l'élection présidentielle du 2 novembre, va prononcer jeudi son premier discours-programme devant plusieurs milliers de supporteurs.
Même si certains invités trouvent l'assemblée de Boston, où se tient depuis quatre jours ce grand show surmédiatisé, surprotégé et un peu terne, tout est scénarisé pour placer le ticket Kerry-Edwards dans les meilleures dispositions. Jeudi soir, pour le discours de clôture, John Kerry a rendez-vous avec les Américains. Il joue son va-tout sur un discours très attendu dans lequel il devra convaincre les Américains qu'il peut faire mieux que le président républicain George W. Bush, son rival.
Ses experts sont unanimes, l'intervention de ce soir est déterminante pour la suite de la campagne, à quelques semaines de la convention républicaine, qui à son tour, doit introniser fin août, à New York, l'actuel président comme candidat à sa propre succession. D'ailleurs, tous les conseillers le reconnaissent eux-mêmes. Ils attendent avec impatience les premiers sondages post-convention de Boston. Généralement, les quatre journées marathon permettent au candidat une avance sensible. Les deux candidats sont au coude-à-coude depuis le printemps, date à laquelle John Kerry a été désigné par les primaires démocrates. Et en attendant les trois débats prévus à l'automne contre son rival, George W. Bush, John Kerry doit donc réussir l'épreuve hautement stratégique du rendez-vous de ce soir. Pour cela, outre le soutien de ses anciens frères d'armes au Vietnam, omniprésents pendant la campagne, le candidat démocrate sait qu'il peut aussi compter sur celui de ses filles, Vanessa et Alexandra, et de son beau-fils, André Heinz, auxquels il revient la tâche de le présenter en introduction à sa prise de parole.
LES AMÉRICAINS CONNAISSENT ENCORE MAL M. KERRY
La convention a jusqu'ici tenté de présenter John Kerry aux Américains, qui le connaissent encore mal. "Ils ont effectivement beaucoup parlé du genre d'homme qu'il est et moins de ce qu'il pense sur les dossiers", souligne Eric Davis, professeur à l'université de Middlebury. Un documentaire biographique de quelques minutes sur John Kerry, pour lequel le réalisateur Steven Spielberg a servi de consultant, devait être diffusé avant l'entrée sur scène de ses camarades de la guerre du Vietnam et le récit de Jim Rassman, que M. Kerry a sauvé des eaux sous des tirs ennemis.
L'insistance sur son expérience d'officier au Vietnam, qui représente un tournant fondamental dans sa vie, vise avant tout à persuader les Américains qu'il est capable de diriger et protéger le pays contre le terrorisme, alors que les sondages montrent une large avance à son concurrent sur ces questions.
Enfin, un ancien combattant du Vietnam qui a perdu ses deux jambes et son bras droit dans le conflit, Max Cleland, l'ancien sénateur de Georgie qui a servi de "M. Vétéran" à la convention, devait présenter celui que tout le monde attend. "Il faut que Kerry montre de la passion, qu'il fasse savoir aux Américains ce qui est important à ses yeux, ses valeurs, sa philosophie de la politique, estime Eric Davis. Il ne faut pas qu'il parle seulement de ce qu'il va faire, comme dans les discours qui sont prononcés au Sénat. Il faut qu'il montre ses idéaux, ses principes."
L'ATOUT EDWARDS
"La sauce va prendre", confiait avec optimisme Danice Picraux, 58 ans, déléguée démocrate du Nouveau-Mexique, en jugeant que le discours du colistier de M. Kerry, John Edwards, la veille, devait séduire l'Amérique et présenter les thèmes qui seraient ensuite repris par Max Cleland avant le couronnement de John Kerry. Les délégués quittant le Fleet Center, complexe sportif où se rassemble la convention dans le quartier historique de Boston, ont été séduits mercredi soir par le pouvoir de conviction de cet orateur solide. "Il apporte une énergie nouvelle, une vitalité et un espoir de changement pour améliorer les choses", a ainsi déclaré Sheila Franklin, 62 ans, femme d'affaires retraitée en Floride.
John Kerry a trois mois pour battre George Bush, il a le temps d'un discours pour commencer à galvaniser ses troupes.
Dans son discours d'investiture, Kerry a misé sur le sentiment anti-Bush et la sécurité
Le candidat démocrate a accusé le gouvernement Bush d'avoir dégradé l'image des Etats-Unis dans le monde, d'avoir isolé le pays de ses alliés, d'avoir trompé les Américains en les embarquant dans une guerre qui n'était pas nécessaire.
Jonn Kerry, le candidat démocrate à l'élection présidentielle, a fait son entrée jeudi 29 juillet au terme des quatre jours de la convention du parti, dans la salle du Fleetcenter de Boston, sous les acclamations des délégués. L'attendaient sur le podium d'anciens frères d'armes. Après les avoir salués avec chaleur, il s'est tourné vers la foule et, ébauchant un salut militaire, il a lancé : "Je suis John Kerry et je suis prêt pour le service", donnant ainsi le coup d'envoi officiel d'une campagne électorale de trois mois.
Dans son allocution retransmise par la télévision à une heure de grande écoute, le sénateur du Massachusets et rival de George W. Bush s'est engagé à combler les divisions culturelles et économiques et à faire de l'élection du 2 novembre prochain un grand débat d'idées. "L'Amérique peut faire mieux", a proclamé le candidat à la Maison Blanche. "Il faut que nous inspirions du respect et pas seulement de la crainte." "En ces jours dangereux, il y a une bonne et une mauvaise façon d'être fort."
"ANIMOSITÉ TRANQUILLE"
"Je veux adresser quelques mots directement au président George W. Bush. Dans les prochaines semaines, soyons optimistes et pas seulement des adversaires. Construisons l'unité de la famille américaine (...). Honorons la diversité de ce pays. Respectons-nous l'un l'autre." Mais, malgré ces belles paroles, M. Kerry n'a pas hésité à jouer la carte du sentiment anti-Bush pour conquérir la présidence, selon des experts.
"La stratégie consiste à laisser venir à lui l'important sentiment anti-Bush dans le pays", commente le politologue Allan Lichtman. Et de déplorer : "Il a à peine esquissé une vision alternative à celle de Bush. Il a livré quelques phrases choc sur comment une administration Kerry se différencierait, mais sans aller jusqu'au bout." "Il s'en prend à Bush avec l'idée qu'il va gagner en montrant les insuffisances du sortant et ce qu'il va faire pour y remédier." En faisant cela, "il ne prend pas de risque. Il se contente de solidifier sa base, qui n'en a pas vraiment besoin", regrette pour sa part le professeur de sciences politiques David Corbin de l'université du New Hampshire.
John Kerry n'a pas hésité à lancer des critiques très directes à l'égard de ses adversaires, sur un mode que M. Corbin qualifie d'"animosité tranquille". Le sénateur a accusé le gouvernement Bush d'avoir dégradé l'image des Etats-Unis dans le monde, d'avoir isolé le pays de ses alliés, d'avoir trompé les Américains en les embarquant dans une guerre qui n'était pas nécessaire. Il a également fait allusion au vice-président, qui "mène des réunions secrètes avec des pollueurs pour réécrire nos lois sur l'environnement", faisant référence à un scandale ayant éclaboussé ces derniers mois Dick Cheney.
Le sujet sur l'Irak lancé, le candidat démocrate a cherché, dans son discours-phare, à désamorcer les accusations selon lesquelles il serait faible sur la sécurité nationale, il n'aurait pas de valeurs fortes, il serait indécis. Comme pour peser davantage sur l'opinion, l'accent a été mis sur ses capacités de chef, son courage et son sens du devoir pendant la guerre du Vietnam.
RECOURS À LA FORCE "LORSQUE C'EST NÉCESSAIRE"
"Je serai un commandant en chef qui ne nous entraînera pas faussement dans une guerre." M. Kerry a assuré qu'il n'hésiterait jamais à recourir à la force "lorsque c'est nécessaire", mais il s'est nettement démarqué de la décision du président Bush d'entrer en guerre en Irak sur la base de renseignements erronés selon lesquels Bagdad possédait des armes de destruction massive.
"En tant que président, je poserai des questions pointues et j'exigerai des preuves solides. Je réformerai immédiatement les services de renseignement, de sorte que la politique soit guidée par des faits, et que les faits ne soient jamais dénaturés par la politique", a-t-il déclaré.
Le candidat démocrate a promis, en outre, de mener une guerre plus efficace contre le terrorisme, de renforcer les forces armées et de lutter contre la prolifération nucléaire. Il a également prôné la mise en œuvre rapide des recommandations de la commission sur les attentats du 11 septembre 2001, alors que M. Bush a dit vouloir prendre le temps de les étudier.
Sans pour autant proposer de nouvelles solutions pour mettre fin à la guerre en Irak, M. Kerry a déclaré que le meilleur moyen de permettre le retour chez eux des soldats était de rétablir la crédibilité de l'Amérique dans le monde. "Nous avons besoin d'un président crédible pour amener nos alliés à se rallier à nous et à partager le fardeau, réduire le coût pour le contribuable américain et réduire le risque pour les soldats américains", a-t-il dit.
Par ailleurs, il a réaffirmé que les Etats-Unis ne devaient plus dépendre du pétrole du Proche-Orient : "Je veux une Amérique qui dépende de son ingéniosité et de son innovation - pas de la famille royale saoudienne."
Mais "une bonne partie de son discours est défensif, cherchant à neutraliser les lignes d'attaque des républicains" a déclaré M. Lichtman. Le candidat multiplie les déclarations expliquant comment il se comporterait dans telle ou telle situation, pour se montrer fort et décidé. Et de plaisanter : "Beaucoup de ses propos sont défensifs de manière préventive."
"Ce discours d'intronisation est central" pour la campagne de Kerry, note John Douglass, professeur à l'université de Houston. Or, on "n'y apprend pas grand-chose de nouveau" et John Kerry énumère platement des "arguments sur lesquels tout le monde est d'accord", regrette-t-il. Sur la défense nationale, "j'aurais pu présenter en gros la même chose", plaisante-t-il, citant notamment sa volonté affichée d'appliquer les recommandations de la commission du 11 septembre, qui fait l'unanimité.
LA CLASSE MOYENNE : UNE PRIORITÉ
Pour Eric Davis, professeur à l'université de Middlebury, le discours de John Kerry répond de façon satisfaisante à deux impératifs de sa campagne. "Il a besoin de convaincre le peuple américain qu'il est crédible comme chef des armées, ce qu'il a largement argumenté", note-t-il. "Et il avait besoin de montrer que les classes moyennes sont pour lui une priorité, pour attirer les électeurs indécis, ce qu'il a fait."
"Voici notre plan économique : construire une Amérique plus forte, revitaliser l'industrie avec de nouvelles initiatives, investir dans la technologie et l'innovation pour créer des emplois bien payés, suspendre les exonérations d'impôts récompensant les sociétés délocalisant. A la place nous récompenserons ceux qui créent des emplois bien payés (...). Je réduirai les impôts des classes moyennes", a déclaré avec verve le sénateur du Massachusetts. Et de reprendre : "Une couverture santé n'est pas un privilège pour les riches, les élus (...) c'est un droit pour tous les Américains."
Pour sa part, M. Corbin pense qu'il n'a rien fait pour attirer ces électeurs, jugés essentiels dans une campagne qui s'annonce très serrée. "Combien de convertis a-t-il fait ce soir ? Il aurait fallu parler au pays tout entier", a-t-il estimé. Et d'ajouter avec sévérité : "Pourquoi courtiser ceux qui sont déjà avec lui ? Kerry a manqué une opportunité d'aller au-delà de la solidification de sa base."
Seuls les sondages post-convention permettront de mesurer l'impact de son discours, qu'il a livré "de manière carrée, très présidentielle", a reconnu M. Corbin. Pour l'heure, un nouveau sondage mené de lundi à jeudi auprès de 1 001 électeurs potentiels faisait état d'un léger recul de George W. Bush et de son colistier Dick Cheney face à John Kerry et John Edwards. Selon le sondage Zogby, le "ticket" démocrate n'a pas gagné du terrain pendant la convention, mais les républicains ont perdu trois points au profit des indécis : 48 % pour les démocrates contre 43 % pour le parti au pouvoir, avec 8 % d'indécis et une marge d'erreur de plus ou moins 3,2 points.
En acceptant l'investiture, M. Kerry a accepté 75 millions de dollars (62,2 millions d'euros) de fonds publics destinés au financement de sa campagne. M. Bush recevra la même somme lorsqu'il acceptera l'investiture républicaine, le 2 septembre, ce qui lui donnera cinq semaines de plus pour collecter et dépenser de l'argent sans plafonnement.
Le candidat démocrate a accusé le gouvernement Bush d'avoir dégradé l'image des Etats-Unis dans le monde, d'avoir isolé le pays de ses alliés, d'avoir trompé les Américains en les embarquant dans une guerre qui n'était pas nécessaire.
Jonn Kerry, le candidat démocrate à l'élection présidentielle, a fait son entrée jeudi 29 juillet au terme des quatre jours de la convention du parti, dans la salle du Fleetcenter de Boston, sous les acclamations des délégués. L'attendaient sur le podium d'anciens frères d'armes. Après les avoir salués avec chaleur, il s'est tourné vers la foule et, ébauchant un salut militaire, il a lancé : "Je suis John Kerry et je suis prêt pour le service", donnant ainsi le coup d'envoi officiel d'une campagne électorale de trois mois.
Dans son allocution retransmise par la télévision à une heure de grande écoute, le sénateur du Massachusets et rival de George W. Bush s'est engagé à combler les divisions culturelles et économiques et à faire de l'élection du 2 novembre prochain un grand débat d'idées. "L'Amérique peut faire mieux", a proclamé le candidat à la Maison Blanche. "Il faut que nous inspirions du respect et pas seulement de la crainte." "En ces jours dangereux, il y a une bonne et une mauvaise façon d'être fort."
"ANIMOSITÉ TRANQUILLE"
"Je veux adresser quelques mots directement au président George W. Bush. Dans les prochaines semaines, soyons optimistes et pas seulement des adversaires. Construisons l'unité de la famille américaine (...). Honorons la diversité de ce pays. Respectons-nous l'un l'autre." Mais, malgré ces belles paroles, M. Kerry n'a pas hésité à jouer la carte du sentiment anti-Bush pour conquérir la présidence, selon des experts.
"La stratégie consiste à laisser venir à lui l'important sentiment anti-Bush dans le pays", commente le politologue Allan Lichtman. Et de déplorer : "Il a à peine esquissé une vision alternative à celle de Bush. Il a livré quelques phrases choc sur comment une administration Kerry se différencierait, mais sans aller jusqu'au bout." "Il s'en prend à Bush avec l'idée qu'il va gagner en montrant les insuffisances du sortant et ce qu'il va faire pour y remédier." En faisant cela, "il ne prend pas de risque. Il se contente de solidifier sa base, qui n'en a pas vraiment besoin", regrette pour sa part le professeur de sciences politiques David Corbin de l'université du New Hampshire.
John Kerry n'a pas hésité à lancer des critiques très directes à l'égard de ses adversaires, sur un mode que M. Corbin qualifie d'"animosité tranquille". Le sénateur a accusé le gouvernement Bush d'avoir dégradé l'image des Etats-Unis dans le monde, d'avoir isolé le pays de ses alliés, d'avoir trompé les Américains en les embarquant dans une guerre qui n'était pas nécessaire. Il a également fait allusion au vice-président, qui "mène des réunions secrètes avec des pollueurs pour réécrire nos lois sur l'environnement", faisant référence à un scandale ayant éclaboussé ces derniers mois Dick Cheney.
Le sujet sur l'Irak lancé, le candidat démocrate a cherché, dans son discours-phare, à désamorcer les accusations selon lesquelles il serait faible sur la sécurité nationale, il n'aurait pas de valeurs fortes, il serait indécis. Comme pour peser davantage sur l'opinion, l'accent a été mis sur ses capacités de chef, son courage et son sens du devoir pendant la guerre du Vietnam.
RECOURS À LA FORCE "LORSQUE C'EST NÉCESSAIRE"
"Je serai un commandant en chef qui ne nous entraînera pas faussement dans une guerre." M. Kerry a assuré qu'il n'hésiterait jamais à recourir à la force "lorsque c'est nécessaire", mais il s'est nettement démarqué de la décision du président Bush d'entrer en guerre en Irak sur la base de renseignements erronés selon lesquels Bagdad possédait des armes de destruction massive.
"En tant que président, je poserai des questions pointues et j'exigerai des preuves solides. Je réformerai immédiatement les services de renseignement, de sorte que la politique soit guidée par des faits, et que les faits ne soient jamais dénaturés par la politique", a-t-il déclaré.
Le candidat démocrate a promis, en outre, de mener une guerre plus efficace contre le terrorisme, de renforcer les forces armées et de lutter contre la prolifération nucléaire. Il a également prôné la mise en œuvre rapide des recommandations de la commission sur les attentats du 11 septembre 2001, alors que M. Bush a dit vouloir prendre le temps de les étudier.
Sans pour autant proposer de nouvelles solutions pour mettre fin à la guerre en Irak, M. Kerry a déclaré que le meilleur moyen de permettre le retour chez eux des soldats était de rétablir la crédibilité de l'Amérique dans le monde. "Nous avons besoin d'un président crédible pour amener nos alliés à se rallier à nous et à partager le fardeau, réduire le coût pour le contribuable américain et réduire le risque pour les soldats américains", a-t-il dit.
Par ailleurs, il a réaffirmé que les Etats-Unis ne devaient plus dépendre du pétrole du Proche-Orient : "Je veux une Amérique qui dépende de son ingéniosité et de son innovation - pas de la famille royale saoudienne."
Mais "une bonne partie de son discours est défensif, cherchant à neutraliser les lignes d'attaque des républicains" a déclaré M. Lichtman. Le candidat multiplie les déclarations expliquant comment il se comporterait dans telle ou telle situation, pour se montrer fort et décidé. Et de plaisanter : "Beaucoup de ses propos sont défensifs de manière préventive."
"Ce discours d'intronisation est central" pour la campagne de Kerry, note John Douglass, professeur à l'université de Houston. Or, on "n'y apprend pas grand-chose de nouveau" et John Kerry énumère platement des "arguments sur lesquels tout le monde est d'accord", regrette-t-il. Sur la défense nationale, "j'aurais pu présenter en gros la même chose", plaisante-t-il, citant notamment sa volonté affichée d'appliquer les recommandations de la commission du 11 septembre, qui fait l'unanimité.
LA CLASSE MOYENNE : UNE PRIORITÉ
Pour Eric Davis, professeur à l'université de Middlebury, le discours de John Kerry répond de façon satisfaisante à deux impératifs de sa campagne. "Il a besoin de convaincre le peuple américain qu'il est crédible comme chef des armées, ce qu'il a largement argumenté", note-t-il. "Et il avait besoin de montrer que les classes moyennes sont pour lui une priorité, pour attirer les électeurs indécis, ce qu'il a fait."
"Voici notre plan économique : construire une Amérique plus forte, revitaliser l'industrie avec de nouvelles initiatives, investir dans la technologie et l'innovation pour créer des emplois bien payés, suspendre les exonérations d'impôts récompensant les sociétés délocalisant. A la place nous récompenserons ceux qui créent des emplois bien payés (...). Je réduirai les impôts des classes moyennes", a déclaré avec verve le sénateur du Massachusetts. Et de reprendre : "Une couverture santé n'est pas un privilège pour les riches, les élus (...) c'est un droit pour tous les Américains."
Pour sa part, M. Corbin pense qu'il n'a rien fait pour attirer ces électeurs, jugés essentiels dans une campagne qui s'annonce très serrée. "Combien de convertis a-t-il fait ce soir ? Il aurait fallu parler au pays tout entier", a-t-il estimé. Et d'ajouter avec sévérité : "Pourquoi courtiser ceux qui sont déjà avec lui ? Kerry a manqué une opportunité d'aller au-delà de la solidification de sa base."
Seuls les sondages post-convention permettront de mesurer l'impact de son discours, qu'il a livré "de manière carrée, très présidentielle", a reconnu M. Corbin. Pour l'heure, un nouveau sondage mené de lundi à jeudi auprès de 1 001 électeurs potentiels faisait état d'un léger recul de George W. Bush et de son colistier Dick Cheney face à John Kerry et John Edwards. Selon le sondage Zogby, le "ticket" démocrate n'a pas gagné du terrain pendant la convention, mais les républicains ont perdu trois points au profit des indécis : 48 % pour les démocrates contre 43 % pour le parti au pouvoir, avec 8 % d'indécis et une marge d'erreur de plus ou moins 3,2 points.
En acceptant l'investiture, M. Kerry a accepté 75 millions de dollars (62,2 millions d'euros) de fonds publics destinés au financement de sa campagne. M. Bush recevra la même somme lorsqu'il acceptera l'investiture républicaine, le 2 septembre, ce qui lui donnera cinq semaines de plus pour collecter et dépenser de l'argent sans plafonnement.
Il y a quelque temps j'aurais juré que Bush serait élu malheureusement mais là, je ne sais trop. Une chose est sûre c'est que si l'ancien qui s'était présenté et perdu contre Bush se représentait à nouveau, il gagnerait mais Kerry est trop faible et a fait des déclarations contre la guerre que bcp n'ont pas aimées et il a jeté ses médailles....tollé de protestations.
C'est sûr que Bush a menti mais je pense qu'on est plus porté à réélire un président en place, qu'on pardonne un peu plus qu'à quelqu'un qui se présente pour la 1ère fois. Ai-je tort?
Avez-vous vu le film: "Bowling à Colombine"? Merde! Pas possible! De plus, moi qui adorais Charlton Heston, il m'a vraiment déçue. C'est sûr qu'il reste un maudit bon acteur mais en tant qu'homme, décevant! Après la tuerie qu'il y a eue dans cette ville, il a invité les gens à une conférence, dans cette ville, en protestant l'interdiction du port d'armes. Le maire a voulu l'empêcher mais il a dit que les USA appartenaient à tous les Américains.
Imaginez les gens qui avaient perdu des enfants dans cette école et entendre les propos qu'il a tenus!!!!! Inconcevable! Epouvantable!
C'est sûr que Bush a menti mais je pense qu'on est plus porté à réélire un président en place, qu'on pardonne un peu plus qu'à quelqu'un qui se présente pour la 1ère fois. Ai-je tort?
Avez-vous vu le film: "Bowling à Colombine"? Merde! Pas possible! De plus, moi qui adorais Charlton Heston, il m'a vraiment déçue. C'est sûr qu'il reste un maudit bon acteur mais en tant qu'homme, décevant! Après la tuerie qu'il y a eue dans cette ville, il a invité les gens à une conférence, dans cette ville, en protestant l'interdiction du port d'armes. Le maire a voulu l'empêcher mais il a dit que les USA appartenaient à tous les Américains.
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mariami a écritIl y a quelque temps j'aurais juré que Bush serait élu malheureusement mais là, je ne sais trop. Une chose est sûre c'est que si l'ancien qui s'était présenté et perdu contre Bush se représentait à nouveau, il gagnerait mais Kerry est trop faible et a fait des déclarations contre la guerre que bcp n'ont pas aimées et il a jeté ses médailles....tollé de protestations.
C'est sûr que Bush a menti mais je pense qu'on est plus porté à réélire un président en place, qu'on pardonne un peu plus qu'à quelqu'un qui se présente pour la 1ère fois. Ai-je tort?
Avez-vous vu le film: "Bowling à Colombine"? Merde! Pas possible! De plus, moi qui adorais Charlton Heston, il m'a vraiment déçue. C'est sûr qu'il reste un maudit bon acteur mais en tant qu'homme, décevant! Après la tuerie qu'il y a eue dans cette ville, il a invité les gens à une conférence, dans cette ville, en protestant l'interdiction du port d'armes. Le maire a voulu l'empêcher mais il a dit que les USA appartenaient à tous les Américains.
Imaginez les gens qui avaient perdu des enfants dans cette école et entendre les propos qu'il a tenus!!!!! Inconcevable! Epouvantable!
t'as bien raison mariami, tous ces gens qui ont perdus l,essence même de leur vie c'est fou, de plus en plus fou charlton heston était aussi un acteur qui me fascinait, mais apres avoir vu le film de moore, wohhh il m'a complètement jeter à terre avec son arrogance
C'est sûr que Bush a menti mais je pense qu'on est plus porté à réélire un président en place, qu'on pardonne un peu plus qu'à quelqu'un qui se présente pour la 1ère fois. Ai-je tort?
Avez-vous vu le film: "Bowling à Colombine"? Merde! Pas possible! De plus, moi qui adorais Charlton Heston, il m'a vraiment déçue. C'est sûr qu'il reste un maudit bon acteur mais en tant qu'homme, décevant! Après la tuerie qu'il y a eue dans cette ville, il a invité les gens à une conférence, dans cette ville, en protestant l'interdiction du port d'armes. Le maire a voulu l'empêcher mais il a dit que les USA appartenaient à tous les Américains.
Imaginez les gens qui avaient perdu des enfants dans cette école et entendre les propos qu'il a tenus!!!!! Inconcevable! Epouvantable!
t'as bien raison mariami, tous ces gens qui ont perdus l,essence même de leur vie c'est fou, de plus en plus fou charlton heston était aussi un acteur qui me fascinait, mais apres avoir vu le film de moore, wohhh il m'a complètement jeter à terre avec son arrogance
steph.tu es ..si fa sol la si..adorable
Acrux a écrit Non, pas encore, mais j'en ai vu un autre... "Le monde selon Bush", un film de William Karel.
Je savais que les américains étaient partagés pour ce qui est de leur admiration envers Bush, mais pour ce qui est de l'idée de croire que la guerre en Irak soit une bonne décision c'est autre chose... Pathétique...
Je l'ai vue moi aussi, vraiment excellent ce documentaire
Je le conseil vraiment à tous ceux qui veulent en savoir plus sur le gouvernement Bush --Message edité par raven le 2004-08-02 19:01:05--
Je savais que les américains étaient partagés pour ce qui est de leur admiration envers Bush, mais pour ce qui est de l'idée de croire que la guerre en Irak soit une bonne décision c'est autre chose... Pathétique...
Je l'ai vue moi aussi, vraiment excellent ce documentaire
Je le conseil vraiment à tous ceux qui veulent en savoir plus sur le gouvernement Bush --Message edité par raven le 2004-08-02 19:01:05--
Ce qu'on peut dire, c'est que les opinions, présentement, sont aussi partagées que durant nos référendums. Qui l'emportera? C'est "chaud" et j'espère que Bush va perdre.
Dans ce cas, je sais que j'ai de la famille qui vit depuis plus de 40 ans en Californie, qui aura de la peine si cela arrive et, on ne s'était jamais fâchés et ce maudit Bush a tout déclenché (en fait, pas lui directement) mais l'opinion que nous avons de lui n'est pas la même et malheureusement, ils ne partageront jamais mes opinions, malgré les faits qui sont évidents.
(Acrux a dit :
Je savais que les américains étaient partagés pour ce qui est de leur admiration envers Bush, mais pour ce qui est de l'idée de croire que la guerre en Irak soit une bonne décision c'est autre chose... Pathétique... )
Oui tu as parfaitement raison!
Je rage d'entendre: Les soldats qui se sont fait tuer, n'avaient qu'à ne pas s'enrôler car ils savaient que ça pouvait arriver. bien sûr, mais quand tu te fais tuer dans une guerre inutile, stupide dû à un parfait imbécile..... merde! C'est atroce!
Quand tu entends: C'est triste bien sûr que des enfants se fassent tuer mais, ils vivent dans un pays de violence et plus tard ils deviendraient des terroristes ou, du moins, des personnes violentes!!! Inimaginable! Triste à en brailler....
Ou ceci: Il y avait des armes massives mais le pays est tellement grand, qu'ils ont eu le temps et des endroits pour bien les cacher....
Bon! Bush est un saint et il est chanceux car il n'a pas à attendre après sa mort pour être élu au rang de sainteté. Il est déjà béatifié car il a épargné à des milliers de gens de continuer à vivre dans un pays de guerre; il a empêché des enfants de devenir des terroristes....pas beau ça? Ses miracles sont déjà faits.....Et vive saint Bush!!!!!
Pour ce qui est arrivé à New-York, le Français qui a écrit un livre à ce sujet, n'a ptete pas entièrement raison sur tout mais, disons qu'il apporte de bons points importants et des questions qui, je l'espère, trouveront leurs réponses un jour. Des choses écoeurantes ont déjà ressorties de tout ça mais...il en reste beaucoup encore à être clarifiées.
Pour ma part, si Bush est réélu, le pays va être à feu et à sang et il est en train d'amoindrir drôlement plus le pays financièrement.
Dans ce cas, je sais que j'ai de la famille qui vit depuis plus de 40 ans en Californie, qui aura de la peine si cela arrive et, on ne s'était jamais fâchés et ce maudit Bush a tout déclenché (en fait, pas lui directement) mais l'opinion que nous avons de lui n'est pas la même et malheureusement, ils ne partageront jamais mes opinions, malgré les faits qui sont évidents.
(Acrux a dit :
Je savais que les américains étaient partagés pour ce qui est de leur admiration envers Bush, mais pour ce qui est de l'idée de croire que la guerre en Irak soit une bonne décision c'est autre chose... Pathétique... )
Oui tu as parfaitement raison!
Je rage d'entendre: Les soldats qui se sont fait tuer, n'avaient qu'à ne pas s'enrôler car ils savaient que ça pouvait arriver. bien sûr, mais quand tu te fais tuer dans une guerre inutile, stupide dû à un parfait imbécile..... merde! C'est atroce!
Quand tu entends: C'est triste bien sûr que des enfants se fassent tuer mais, ils vivent dans un pays de violence et plus tard ils deviendraient des terroristes ou, du moins, des personnes violentes!!! Inimaginable! Triste à en brailler....
Ou ceci: Il y avait des armes massives mais le pays est tellement grand, qu'ils ont eu le temps et des endroits pour bien les cacher....
Bon! Bush est un saint et il est chanceux car il n'a pas à attendre après sa mort pour être élu au rang de sainteté. Il est déjà béatifié car il a épargné à des milliers de gens de continuer à vivre dans un pays de guerre; il a empêché des enfants de devenir des terroristes....pas beau ça? Ses miracles sont déjà faits.....Et vive saint Bush!!!!!
Pour ce qui est arrivé à New-York, le Français qui a écrit un livre à ce sujet, n'a ptete pas entièrement raison sur tout mais, disons qu'il apporte de bons points importants et des questions qui, je l'espère, trouveront leurs réponses un jour. Des choses écoeurantes ont déjà ressorties de tout ça mais...il en reste beaucoup encore à être clarifiées.
Pour ma part, si Bush est réélu, le pays va être à feu et à sang et il est en train d'amoindrir drôlement plus le pays financièrement.
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C'est grand la mort...il y a plein de vie là
Des artistes américains en campagne contre les lois "liberticides"
A l'initiative de Salman Rushdie, des écrivains pourfendent le Patriot Act, la législation antiterroriste adoptée au lendemain du 11 septembre 2001. Des musiciens, emmenés par Bruce Springsteen, partent en tournée pour soutenir John Kerry, le challenger démocrate de George Bush.
New York de notre correspondante
On ne peut pas dire qu'ils soient les premiers, mais, à moins de trois mois de l'élection présidentielle, une série d'artistes et d'intellectuels viennent de prendre position contre George Bush et la guerre en Irak.
Le plus célèbre est le chanteur Bruce Springsteen, qui a annoncé, le 5 août, dans les colonnes du New York Times, une série de "Concerts pour le changement" à partir du début octobre. Une quinzaine d'écrivains, dont Salman Rushdie et Paul Auster, ont de leur côté tenu une lecture publique, à New York, mercredi 4 août, pour protester contre plusieurs dispositions "liberticides" de la loi antiterroriste votée au lendemain des attentats du 11 Septembre et dite loi Patriot.
Ces prises de position interviennent à un moment où le candidat démocrate John Kerry semble s'installer avec une légère avance dans les sondages alors que le président Bush n'est guère aidé par les nouvelles qui arrivent des deux fronts de la campagne. Sur l'Irak, les télévisions n'ont pu que remontrer, lundi 9 août, des images de l'ex-protégé du Pentagone Ahmed Chalabi, qui fait aujourd'hui l'objet d'un mandat d'arrêt, alors qu'il était reçu avec les honneurs en janvier à Washington. Sur l'économie, après les chiffres du chômage vendredi, c'est le prix du baril qui est venu rembrunir Wall Street.
La seule actualité heureuse aurait pu être le mariage de Prescott, le neveu du président, fils de Jeb, le gouverneur de Floride, dimanche, mais le clan Bush, curieusement, n'a pas médiatisé l'événement.
A trois semaines de la Convention républicaine de New York, John Kerry achève une virée vers l'Ouest dans un train spécial. Lundi, il survolait le Grand Canyon du Colorado en hélicoptère, en compagnie de Teresa, que l'on avait vu danser la veille avec un militant du Nouveau-Mexique sur un air de mariachis.
George Bush, lui, entame une tournée de neuf Etats et, dans trois d'entre eux, il aura le renfort de John McCain, l'ennemi d'il y a quatre ans. Jeudi soir, il apparaîtra chez Larry King, sur CNN, avec son épouse, Laura. Il est temps de passer à la contre-attaque. MoveOn.org, l'un des groupes de gauche qui travaillent à sa défaite - et qui n'est pas étranger à l'initiative de Springsteen - prépare une campagne de publicité qui montre toute la "désaffection" qui entourerait aujourd'hui le président. Il y a quelques mois, il était lâché par des responsables de son camp (Richard Clarke, l'ancien tsar antiterroriste ; Paul O'Neill, le secrétaire au Trésor...). Aujourd'hui, c'est à la base que l'on enregistre des défections : Anthony Pirro, instituteur ; Richard Dove, colonel à la retraite ; Connie Cominski... De vrais électeurs, déçus, que MoveOn.org a réussi à faire témoigner dans des publicités pro-Kerry.
La convention républicaine doit commencer le 30 août. Le choix de New York, capitale du 11 septembre 2001, était d'abord apparu comme une bonne idée. Aujourd'hui, c'est l'inverse. Dans cette ville démocrate, la perspective d'accueillir l'establishment républicain a mobilisé les artistes. Des centaines de manifestations culturelles sont annoncées, outre une grande protestation le 29 août. Théâtre de rue, pop-corn anti-Bush... Un festival des Arts et des Idées a prévu à lui seul une cinquantaine d'événements. Les artistes, qui craignaient d'apparaître trop marqués politiquement, estiment maintenant avoir rejoint le "mainstream", le courant majoritaire, et craignent moins de s'afficher. "Le climat a complètement changé", confiait au New York Times Valentina Fratti, l'une des organisatrices de Théâtres contre la guerre (THAW), un rassemblement de quelque 200 troupes formé il y a un an et demi.
"ÉTAT D'URGENCE"
Mercredi 4 août, la branche américaine du PEN Club, le PEN American Center, dirigé par Salman Rushdie, a tenu une lecture publique dans l'un des hauts lieux de la contre-culture américaine, Cooper Union, la Mutualité new-yorkaise, si l'on peut dire. Devant une salle comble, les écrivains Laurie Anderson, Paul Auster, Russell Banks, Don DeLillo, Eve Ensler, ont lu des textes choisis, rassemblés autour d'un titre : "Etat d'urgence". "Le terrorisme est le grand test de civilisation de notre temps", a affirmé M. Rushdie, et les Etats-Unis "sont en train de le rater".
Le centre américain du PEN Club mène campagne contre la loi Patriot. Comme les associations de bibliothécaires ou les librairies indépendantes, il demande la révision de la section 215, qui permet au FBI de s'informer de ce que lisent les citoyens ou de ce qu'ils empruntent à la bibliothèque pour les besoins d'une enquête antiterroriste. Le ministre de la justice, John Ashcroft, souligne régulièrement que cet article n'a encore jamais été utilisé. Raison de plus pour le révoquer, estiment Salman Rushdie et ses amis.
A l'initiative de Salman Rushdie, des écrivains pourfendent le Patriot Act, la législation antiterroriste adoptée au lendemain du 11 septembre 2001. Des musiciens, emmenés par Bruce Springsteen, partent en tournée pour soutenir John Kerry, le challenger démocrate de George Bush.
New York de notre correspondante
On ne peut pas dire qu'ils soient les premiers, mais, à moins de trois mois de l'élection présidentielle, une série d'artistes et d'intellectuels viennent de prendre position contre George Bush et la guerre en Irak.
Le plus célèbre est le chanteur Bruce Springsteen, qui a annoncé, le 5 août, dans les colonnes du New York Times, une série de "Concerts pour le changement" à partir du début octobre. Une quinzaine d'écrivains, dont Salman Rushdie et Paul Auster, ont de leur côté tenu une lecture publique, à New York, mercredi 4 août, pour protester contre plusieurs dispositions "liberticides" de la loi antiterroriste votée au lendemain des attentats du 11 Septembre et dite loi Patriot.
Ces prises de position interviennent à un moment où le candidat démocrate John Kerry semble s'installer avec une légère avance dans les sondages alors que le président Bush n'est guère aidé par les nouvelles qui arrivent des deux fronts de la campagne. Sur l'Irak, les télévisions n'ont pu que remontrer, lundi 9 août, des images de l'ex-protégé du Pentagone Ahmed Chalabi, qui fait aujourd'hui l'objet d'un mandat d'arrêt, alors qu'il était reçu avec les honneurs en janvier à Washington. Sur l'économie, après les chiffres du chômage vendredi, c'est le prix du baril qui est venu rembrunir Wall Street.
La seule actualité heureuse aurait pu être le mariage de Prescott, le neveu du président, fils de Jeb, le gouverneur de Floride, dimanche, mais le clan Bush, curieusement, n'a pas médiatisé l'événement.
A trois semaines de la Convention républicaine de New York, John Kerry achève une virée vers l'Ouest dans un train spécial. Lundi, il survolait le Grand Canyon du Colorado en hélicoptère, en compagnie de Teresa, que l'on avait vu danser la veille avec un militant du Nouveau-Mexique sur un air de mariachis.
George Bush, lui, entame une tournée de neuf Etats et, dans trois d'entre eux, il aura le renfort de John McCain, l'ennemi d'il y a quatre ans. Jeudi soir, il apparaîtra chez Larry King, sur CNN, avec son épouse, Laura. Il est temps de passer à la contre-attaque. MoveOn.org, l'un des groupes de gauche qui travaillent à sa défaite - et qui n'est pas étranger à l'initiative de Springsteen - prépare une campagne de publicité qui montre toute la "désaffection" qui entourerait aujourd'hui le président. Il y a quelques mois, il était lâché par des responsables de son camp (Richard Clarke, l'ancien tsar antiterroriste ; Paul O'Neill, le secrétaire au Trésor...). Aujourd'hui, c'est à la base que l'on enregistre des défections : Anthony Pirro, instituteur ; Richard Dove, colonel à la retraite ; Connie Cominski... De vrais électeurs, déçus, que MoveOn.org a réussi à faire témoigner dans des publicités pro-Kerry.
La convention républicaine doit commencer le 30 août. Le choix de New York, capitale du 11 septembre 2001, était d'abord apparu comme une bonne idée. Aujourd'hui, c'est l'inverse. Dans cette ville démocrate, la perspective d'accueillir l'establishment républicain a mobilisé les artistes. Des centaines de manifestations culturelles sont annoncées, outre une grande protestation le 29 août. Théâtre de rue, pop-corn anti-Bush... Un festival des Arts et des Idées a prévu à lui seul une cinquantaine d'événements. Les artistes, qui craignaient d'apparaître trop marqués politiquement, estiment maintenant avoir rejoint le "mainstream", le courant majoritaire, et craignent moins de s'afficher. "Le climat a complètement changé", confiait au New York Times Valentina Fratti, l'une des organisatrices de Théâtres contre la guerre (THAW), un rassemblement de quelque 200 troupes formé il y a un an et demi.
"ÉTAT D'URGENCE"
Mercredi 4 août, la branche américaine du PEN Club, le PEN American Center, dirigé par Salman Rushdie, a tenu une lecture publique dans l'un des hauts lieux de la contre-culture américaine, Cooper Union, la Mutualité new-yorkaise, si l'on peut dire. Devant une salle comble, les écrivains Laurie Anderson, Paul Auster, Russell Banks, Don DeLillo, Eve Ensler, ont lu des textes choisis, rassemblés autour d'un titre : "Etat d'urgence". "Le terrorisme est le grand test de civilisation de notre temps", a affirmé M. Rushdie, et les Etats-Unis "sont en train de le rater".
Le centre américain du PEN Club mène campagne contre la loi Patriot. Comme les associations de bibliothécaires ou les librairies indépendantes, il demande la révision de la section 215, qui permet au FBI de s'informer de ce que lisent les citoyens ou de ce qu'ils empruntent à la bibliothèque pour les besoins d'une enquête antiterroriste. Le ministre de la justice, John Ashcroft, souligne régulièrement que cet article n'a encore jamais été utilisé. Raison de plus pour le révoquer, estiment Salman Rushdie et ses amis.
Raven a écrit
Lequel tu as préférer entre les deux ?
Moi, j'ai préféré Le monde selon Bush.
Lequel tu as préférer entre les deux ?
Moi, j'ai préféré Le monde selon Bush.
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