Trois futurs profs sur quatre échouent à leur test de français

[Boule à mites]

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Trois futurs profs sur quatre échouent à leur test de français

Sébastien Ménard -Journal de Montréal

Après ceux de Québec, c’est au tour des futurs profs de l’Université de Montréal d’échouer massivement à leur test de français: 74% d’entre eux n’ont pas obtenu la note de passage, cet automne, une véritable hécatombe.
«C’est très inquiétant», reconnaît Danielle Brotherton, responsable des mesures d’aide en français à la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université de Montréal.

«Ça montre que les étudiants qui sortent du système scolaire québécois ont encore beaucoup de lacunes avant d’arriver à l’université», ajoute l’ex-championne d’orthographe Pascale Lefrançois, devenue professeure de didactique.

Notions de base
Avant d’entreprendre leurs études en enseignement primaire ou secondaire, cette année, 550 étudiants de l’Université de Montréal ont dû subir une épreuve de français comportant 66 questions à choix multiple. «Le test portait sur des notions de base qui auraient dû être maîtrisées au secondaire», explique Danielle Brotherton.

Pourtant, trois quarts des futurs profs n’ont pas obtenu la note de passage.

Pour réussir, ils devaient franchir la barre des 75%. «Le seuil de réussite est plus élevé pour les étudiants en enseignement, car ils devront être des modèles linguistiques pour leurs élèves», dit Mme Brotherton.

À Québec, 78% des nouveaux étudiants de l’Université Laval ont échoué au même examen, cet automne.

Cours d’appoint
Les futurs profs de l’Université de Montréal qui ont coulé l’épreuve de français avec une note inférieure au traditionnel 60% devront réussir deux cours de mise à niveau s’ils veulent obtenir leur diplôme.

Ceux dont le résultat se situe entre 60% et 74,9% devront en suivre un seul.

Dans les deux cas, cependant, ces formations d’appoint devront être réussies avant la fin de la deuxième année d’études, un exploit qu’arrivent à relever 95% des étudiants, selon l’Université de Montréal.

«Ceux qui ne montrent aucune amélioration doivent renoncer à devenir enseignants», lance Pascale Lefrançois.

[Boule à mites]

Je me souviens de la chronique de Pierre Foglia où il rapportait le cas d'une enseignante du primaire qui écrivait "excellant" sur les devoirs.

Il y avait l'exemple rapporté la semaine dernière d'un étudiant qui a écrit "vis vers ça" dans son examen pour devenir enseignant.

Non, mais qu'est-ce qui se passe avec l'enseignement du français?  Comment est-ce possible d'écrire si mal en sortant de l'université?  Je peux comprendre pour quelqu'un dont le français n'est pas la langue maternelle, mais pour les autres...

[babychoux]

je suis désolé mais quand on rentres au cégep......au lieu de nous faire écrire des grandes dissertations de 8 pages sur un livre qui nous intéresse pas la plupart du temps ( je parle en général là)......ils devraient nous donner encore plus de cours de grammaire......Au secondaire...oui, on apprend beaucoup de chose....mais y a beaucoup de chose qu'on oublie parce qu'on a appris ça par coeur pour un examen...on ne crois pas que c'est si important car on n'est jeune...on pense a tripper au lieu de savoir accorder les mots....

D'après moi...c'est au cégep qui devrait faire qqc pour aider à diminuer le problème. Maupassant est un excellent auteur mais c'est pas en lisant le horla que je vais connaître tout les règles de cette langues si dure à écrire....et à saisir. Je parle pour moi....qui s'est très bien qui a un problème de français...... Ils pourraient construire un programme plus concentré sur la structure du français que sur la littérature...c'est ce que je pense et je crois qu'il y aurait beaucoups moins de jeunes qui font autant de fautes!!! --Message edité par babychoux le 2004-10-27 16:51:13--

[Intégrale]

y'a un autre problème aussi... tous les travaux a l'université sont fait a l'ordinateur... cé facile de pas se creuser la tête quand c'Est l'ordi qui te montre tes fautes... c'est pas pareil quand t'arrives dans un examen écrit à la main...  ça aide pas a garder notre français ça.   Mon examen du MEQ, j'ai fini meilleure que 95% de la province... et aujourd'hui mon français est a chier parce que ça fait 6 ans que je me force pu avec les règles.  (en passant sur le net ça compte pas   je suis 100 fois moins pire en travaux ... je prend la peine de corriger les fautes que je vois... d'ailleurs je dirai pas combien j'en voit dans ma première phrase   )

Mais quand ils disent que 75% coulent l'examen en bas de 75%, j'aimerais bien voir la moyenne obtenue. --Message edité par intégrale le 2004-10-27 17:09:05--

[Muskary]

Lorsque j'ai lu l'article ce matin dans le journal je n'ai pas été autrement surprise.

Une amie à moi qui maîtrise très bien la langue française était ulcérée  lorsque nos enfants recevaient de la documentation provenant du collège où ils étaient inscrits.

Non seulement celui-ci était un collège privé (on payait pour une soi-disant meilleur éducation) mais ce collège parmi tant d'autres avaient le culot
d'envoyer une documentation truffée d'erreurs tant dans l'orthographe que dans les règles de grammaires.

Ma chum communiquait avec le collège et le directeur s'excusait mais répondait qu'il ne comprenait pas comment ça qu'il y avait des erreurs puisque selon lui, la secrétaire de l'école était très bonne en français.

De plus, ma chum a pu constater à plusieurs reprises qu'au cours des années d'école, les professeurs de français corrigeaient des fautes qui dans le fond, n'étaient pas des fautes.

Plusieurs fois celles-ci a du discuter vivement et informer ceux-ci de vérifier avec l'office de la langue française.

Tout ça pour dire que la langue française est non seulement la plus dure à maîtriser mais en plus elle est mal enseignée.

Quant à moi, ne vous fiez pas sur mes fautes, je maîtrise très mal la langue française mais je me distingue pour ma langue maternelle l'anglais.  

[orve]

Je crois pas que le problème est ce qu'on apprend ou la façon qu'il est enseigné, mais bien la façon qu'on est noté ! Tu fais un examen de français général, tu perd des points car c'est bourré de faute, pas grave on enleve un maigre 10 ou 15% mais finalement tu réussi quand même à passer ton niveau ??

J'ai décroché (pas vrai ils m'ont à la porte) en sec.5, j'ai jamais échoué un cours ok, l'année d'après je m'inscris au secteur adulte, je passe des tests d'évaluation BANG ! classement pré-secondaire en orthographe.

[Boule à mites]

En passant, le but n'est pas de juger le français de qui que ce soit ici, mais je pense qu'on peut s'entendre sur le fait qu'on souhaite que la langue soit bien maîtrisée en général!  Et surtout que nos enseignants soient compétents!

Mais il me semble, babychoux, que rendu au cégep, les règles devraient être maîtrisées.  Je ne comprends pas ce qui se passe avec le français, car je connais plusieurs personnes âgées qui ont cessé d'aller à l'école en 9e année (avant le cours classique dans le temps) et ils écrivent très bien!

Par contre, je crois que tu touches un point quand tu dis que pour beaucoup de jeunes, ce n'est pas si important de bien écrire.  Dans certains de mes cours, il y avait des présentations orales devant la classe.  On aurait dit qu'une grosse partie d'entre eux n'avait aucune gêne à présenter du matériel plein de fautes.  C'est comme si, parce que les autres faisaient aussi des fautes, alors ce n'était pas si grave qu'eux-mêmes en fassent.  Sauf que le jour où tu as une présentation professionnelle à faire devant un client important, tu fais quoi...?

N'empêche que même il y a longtemps, les jeunes avaient davantage le goût de s'amuser que d'apprendre le français, et pourtant ils l'apprenaient quand même...  Que se passe-t-il?

Au fait, je ne sais pas pour vous, mais j'ai cru remarquer qu'en France et même aux États-Unis, ce n'était pas mieux qu'ici.

[Boule à mites]

Ouin... bon point, orve.

[jaskab]

J'étais traumatisée parfois quand j'étais à l'université de voir la qualité du français écrit de certais compagnons dans mon groupe au bac en enseignement français/histoire...  

Même qu'en début d'année, j'avais failli dire à une fille: Tu ne dois pas être inscrite au bac français/histoire, toi

Je me suis rendue compte que j'avais bien fait de tenir ma langue quand je me suis aperçu qu'elle était toujours dans les mêmes cours que moi

[nicki]

La grammaire..... les dictées..... les analyses..... la lecture..... la grammaire..... les dictées.... etc etc etc

C'est de cette façon qu'on apprend à bien écrire le français.  

Ma mère, qui a 83 ans, a une 5e année et elle ne fait pas de fautes de français en plus d'avoir une très belle calligraphie.  Elle ne fait pas de fautes parce que le français était bien enseigné et qu'aucune faute n'était tolérée.

Je me souviens, quand mes filles sont entrées au primaire, elles apprenaient à lire et à épeler avec une méthode ridicule:  des signes et des sons.  Pendant des années, chaque soir, je leur donnais des dictées et j'expliquais les règles de grammaire.

Pour moi, le français écrit a toujours été très important et je suis bien contente qu'aujourd'hui mes filles sachent écrire correctement.  

[calleddiane]

Le même problème se pose en France ou en Belgique,le français écrit est en mauvaise posture,c'est certain,mais n'est-ce pas la faute au départ au français parlé,on le parle de plus en plus mal à commencer pas les jeunes qui s'inventent leur propre langage,mais il n'y a pas qu'eux bien sur.
Dans l'enseignement primaire(6 >>> 12 ans),il y avait beaucoup plus de lectures en tous genre avant,la lecture à haute voix était normale,et ça tous les jours,l'apprentissage d'un poême par semaine,les discutions en classe,où on devait venir exposer un petit sujet au choix et savoir répondre aux questions......
Toutes ces choses ont chez nous disparues en quelques années
Chez vous est-ce pareil ?
D'après toutes les études qui ont été faites sur la question,la première chose c'est de maitriser la langue parlée et avoir un bon niveau de lecture,la grammaire et l'orthographe s'ajoutant par après tout naturellement

[Kat]

Je serai peut-être un peu hors sujet, mais la pauvreté du français fini par me faire rigoler... et pas parce-que c'est drôle...

Ce qui me fait rire, c'est la défense active de la langue française au Québec, quand d'un autre côté on l'enseigne mal.

Je ne mets pas la faute sur les instituteurs en tant que tel, mais bon.  Si leur français est mauvais, comment peuvent-ils bien l'enseigner?

Il me semble que si le gouvernement élu est tellement "pro-Québec", ne devrait-il pas régimenter l'accès à l'enseignement?  Les exigences ne devraient-elles pas être rigoureuses quand il s'agit d'enseigner la langue "officielle?"...  Les autres matières aussi, bien sûr, mais cibole!!!  Le français est notre langue, il faudrait qu'on l'apprenne comme il faut!

C'est pas le reste du Canada ni les États-Unis qui sont une menace linguistique... le problème est interne...  :/

Je suis très chanceuse, j'ai pas eu de mal à apprendre, et m'intéresser, à la grammaire et la langue française.  J'ai eu de bons profs aussi.  C'est sûr, j'en fais des fautes aussi, inattention ou oublis, mais je fais énormément attention... Une question de fierté et d'amour de ma langue!

[orve]

Un autre problème du système d'éducation, il a trop de mandat; je pense que la psycologie c'est bon dans une certaine mesure mais là c'est trop, on enlève les test de classement comme le mentionne ZazaGabor, j'imagine que c'est pour que les jeunes racrocheurs ne soient pas trop découragé, et qu'ils décrochent pas un autre fois, après on ne fait plus doubler les petits au primaire c'est contre l'idéologie il faut pas déstabiliser les enfants ! Bon les enfants sont gros le système d'écucation va s'en occuper... encore et encore. Je dis pas que c'est mauvais pour la personne mais je pense qui manque de temps pour l'enseignement.

Ceci n'est qu'une théorie de ma personne très pratico-pratique qui manque peut-être de psycologie humaine ??

[Fourmi]

jaskab  a écritJ'étais traumatisée parfois quand j'étais à l'université de voir la qualité du français écrit de certais compagnons dans mon groupe au bac en enseignement français/histoire...  

Même qu'en début d'année, j'avais failli dire à une fille: Tu ne dois pas être inscrite au bac français/histoire, toi

Je me suis rendue compte que j'avais bien fait de tenir ma langue quand je me suis aperçu qu'elle était toujours dans les mêmes cours que moi  

Dans les travaux des étudiants à l'Université, on enlève 10% des points pour les fautes d'orthographe (et on ne parle pas de ponctuation). Et bien figure-toi que certains étudiants arrivent à perdre tous leurs points, dans un travail de 5 pages! Et c'est un travail à faire à la maison, avec ordinateur et tout! Moi, ça me dépasse complètement!

Ce ne sont pas des étudiants en enseignement, mais ils ont tout de même réussi le test de français à la fin du cégep pour entrer à l'Université! C'est vraiment pathétique parfois...

[Boule à mites]

colargol  a écritIl me semble que si le gouvernement élu est tellement "pro-Québec", ne devrait-il pas régimenter l'accès à l'enseignement?  J'ai lu la réponse dans un autre article, dans La Presse, la semaine dernière.  Ils ne le font pas parce qu'ils manqueraient d'enseignants!!!

[nicki]

Muskary  a écrit

Quant à moi, ne vous fiez pas sur mes fautes, je maîtrise très mal la langue française mais je me distingue pour ma langue maternelle l'anglais.  



J'aimerais bien que ceux dont le français est la langue maternelle puissent écrire avec la même qualité.  Je te lève mon chapeau, tu fais honte à plusieurs personnes.  

[Muskary]

OHHHHHHHHHHHHH WOW, quel beau compliment.  

Merci beaucoup Nicki

[El Barto]

Je ne suis pas très surprise non plus. La plupart de mes collègues de d'autres matières, il y en a plein qui écrivent mal leur français et ont un langage parlé très... peu soigné!

Dire qu'il y a 8 ans, à mes débuts, on exigeait 85% au test pour enseigner le français (le CÉFRANC). Aujourd'hui, les nouveaux qui arrivent ne l'ont pas passé et enseignent quand même. Comme le disait Zazagabor, le manque de main-d'oeuvre fait qu'il y a une laisser-aller flagrant dans nos écoles...

J'ai eu une stagiaire il y a deux ans qui faisait des erreurs du genre: si j'aurais, j'ai été et utilisait une panoplie d'anglicismes... (en passant, j'enseigne le francais en sec.5). Et elle était à son stage 4, le dernier! Je l'ai coulée. Pas de pitié, car ce sera peut-être ma future collègue!

[Marivel]

Dans un de mes cours (cegep), il y a des fautes dans le syllabus, dans les présentations powerpoint, les labs, les documents, les notes de cours.  Il y a quelques jours, j'ai même eu la chance d'en débusquer quelques unes dans notre premier examen... --Message edité par Marivel le 2004-10-29 00:13:02--

[Boule à mites]

Le pire, c'est quand un examen est tellement mal rédigé que les questions devienent drôlement compliquées: pas moyen de savoir comment les interpréter!