Bush s'estime plébiscité sur l'Irak
Mise à jour le dimanche 16 janvier 2005 à 9 h 04
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George W. Bush: « Nous avons eu une heure de jugement et cette heure, c'est l'élection de 2004 » (Archives)
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À quelques jours du début officiel de son second mandat, le président américain George W. Bush a déclaré qu'aucun membre de son administration ne sera rendu responsable pour les renseignements erronés sur les armes de destructions massives irakiennes ou pour la gestion de ce conflit, estimant que l'élection de novembre dernier avait été l'occasion pour les Américains de se prononcer sur ces questions.
« Nous avons eu une heure de jugement et cette heure, c'est l'élection de 2004 », a expliqué le président Bush lors d'une longue entrevue au quotidien américain The Washington Post, publiée dimanche.
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Le président américain, George W. Bush (Archives)
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Le président américain a aussi indiqué qu'il ne prévoyait pas demander au Congrès d'accroître le nombre de soldats actuellement déployé en Irak, mais qu'il ne pouvait donner aucune date pour un éventuel retrait des troupes. « Les troupes américaines partiront aussi rapidement que possible, mais elles ne partiront pas avant d'avoir rempli leur mission », a-t-il déclaré.
Interrogé aussi sur les raisons pour lesquelles le cerveau des attentats du 11 septembre 2001, Oussama Ben Laden, restait introuvable, George W. Bush a répondu, laconiquement, « parce qu'il se cache ». --Message edité par tuberale le 2005-01-19 09:15:57--
Investiture de George Bush/Début des festivités à Washington
Investiture de George Bush
Début des festivités à Washington
C'est ce mardi que débutent les festivités entourant l'investiture du président Bush.
En compagnie de son épouse Laura, George Bush doit assister à une réception du Parti républicain dans un grand hôtel de la capitale américaine, avant de présider une cérémonie en hommage aux forces armées américaines.
Des milliers d'opposants au président Bush se sont également invités dans la capitale jeudi pour marquer le début de son deuxième mandat.
Le centre de Washington est d'ailleurs déjà contrôlé par d'importants barrages de sécurité.
Des bouches de métro seront fermées jeudi et plus de 6000 membres des forces de l'ordre inspecteront les passants souhaitant accéder au périmètre de la parade. --Message edité par tuberale le 2005-01-19 09:17:27--
Début des festivités à Washington
C'est ce mardi que débutent les festivités entourant l'investiture du président Bush.
En compagnie de son épouse Laura, George Bush doit assister à une réception du Parti républicain dans un grand hôtel de la capitale américaine, avant de présider une cérémonie en hommage aux forces armées américaines.
Des milliers d'opposants au président Bush se sont également invités dans la capitale jeudi pour marquer le début de son deuxième mandat.
Le centre de Washington est d'ailleurs déjà contrôlé par d'importants barrages de sécurité.
Des bouches de métro seront fermées jeudi et plus de 6000 membres des forces de l'ordre inspecteront les passants souhaitant accéder au périmètre de la parade. --Message edité par tuberale le 2005-01-19 09:17:27--
- Lucky Luke
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Y'a un bon Dieu quand même : il a neigé à Washington! Et si M. Busch commettait un "faux pas" ! Ah! Ah! (bedangue sur le c...!)
Et dire que toutes ces célébrations coûteront 40 millions de $US! Il me semble que c'est del'argent jeté par la fenêtre... --Message edité par Glugibran le 2005-01-21 03:59:44--
Et dire que toutes ces célébrations coûteront 40 millions de $US! Il me semble que c'est del'argent jeté par la fenêtre... --Message edité par Glugibran le 2005-01-21 03:59:44--
Ne prenez pas la vie trop au sérieux : personne n'en sort vivant, de toute façon!
Le couronnement du roi George
Le président Bush a prononcé le mot «liberté» 49 fois en 16 minutes
Le Devoir
Édition du vendredi 21 janvier 2005
George W. Bush a prêté serment hier à Washington pour un second mandat en s'engageant à oeuvrer pour le triomphe de «la liberté partout dans le monde» alors qu'en politique intérieure, il a proposé de réformer certaines institutions et de promouvoir, au nom de cette même liberté, la propriété privée.
En fait, il a prononcé les mots freedom, free et liberty pas moins de 49 fois en 16 minutes, devant une foule compacte réunie devant le Capitole par un temps froid.
Ensuite, au cours d'un défilé sur Pennsylvania Avenue, le cortège présidentiel s'est fait conspuer par des manifestants.
Dès le deuxième paragraphe de son allocution, le président américain a fait allusion aux attentats du 11 septembre 2001 afin de justifier sa politique étrangère musclée. «Nous sommes guidés, par les événements et le bon sens, vers une conclusion : la survie de la liberté sur notre terre dépend de plus en plus du succès de la liberté dans d'autres contrées», a-t-il ensuite déclaré.
La politique des États-Unis, a-t-il poursuivi, consiste à «appuyer les mouvements démocratiques dans chaque nation et chaque culture dans le but ultime de mettre fin à la tyrannie dans le monde».
Les armes ne doivent pas être les principaux outils utilisés à cette fin, a ajouté le président américain, qui n'a toutefois pas exclu le recours à la force «pour nous défendre et pour défendre nos amis». M. Bush a ajouté que «l'Amérique n'imposera pas son style de gouvernement». Le 43e président des États-Unis, qui n'a pas une seule fois prononcé le mot «Irak», a lancé des avertissements modulés aux dirigeants des pays en déficit de liberté.
«Les dirigeants des régimes hors la loi doivent savoir que nous croyons encore à ce qu'Abraham Lincoln disait : "Ceux qui privent les autres de liberté ne la méritent pas eux-mêmes et, sous la loi d'un Dieu juste, ne peuvent pas la retenir longtemps"», a déclaré George W. Bush. Mais «l'Amérique accompagnera» les leaders simplement autoritaires s'ils apprennent à «faire confiance au peuple».
Il a eu quelques mots pour rassurer les pays qui pourraient s'inquiéter de l'unilatéralisme américain : «Tous les alliés des États-Unis doivent le savoir : nous honorons notre amitié, nous tenons compte de vos conseils et nous dépendons de votre aide.»
Sur le plan intérieur, le président américain a promis d'oeuvrer à l'amélioration du système d'éducation et de construire une «société de propriétaires». «Nous élargirons la propriété des maisons et des commerces ainsi que des régimes de retraite et d'assurance maladie», a-t-il dit.
Un dispositif de sécurité très important avait été mis en place pour cette 55e cérémonie d'investiture, la première depuis les attentats du 11 septembre 2001.
Plus de 6000 policiers étaient déployés dans la capitale fédérale, dont le centre, fermé à la circulation, avait été transformé en camp retranché. Cela n'a pas empêché plusieurs milliers d'opposants au programme politique de George W. Bush et à la guerre en Irak de défiler dans le calme en matinée sur un parcours autorisé par la police et passant non loin de la Maison-Blanche.
Nombre d'entre eux se sont ensuite mêlés à la foule venue acclamer le président sur le passage de son cortège, certains portant des cercueils drapés du drapeau américain et scandant «Bring them home !» («ramenez les soldats à la maison») ou tournant le dos.
Certains sont parvenus à renverser des barrières de protection, contraignant la police à les disperser avec des gaz lacrymogènes.
Sentiments mitigés
Élu en novembre dernier avec 50,8 % des voix face au démocrate John Kerry, qui a assisté à la cérémonie, George W. Bush suscite toujours des sentiments mitigés chez ses compatriotes. Selon un sondage publié hier par le New York Times, ils sont 49 % à approuver sa gestion et 46 % à la désapprouver. Cette cote est nettement inférieure à celle dont bénéficient habituellement les présidents réélus.
George W. Bush est le 16e président de l'histoire des États-Unis à être réélu pour un second mandat, ce que n'avait pas réussi son père, George H. W. Bush, battu par le démocrate Bill Clinton en 1992.
Mais les républicains n'entendaient pas se laisser gâcher la fête. Depuis mercredi soir, bals, dîners aux chandelles et réceptions se multiplient à Washington. La facture, estimée à plus de 40 millions de dollars, est payée par de grandes entreprises et des comités de soutien au président. Mais la Ville de Washington est appelée à contribuer à hauteur de 17 millions aux frais de sécurité.
Les parents de George W. Bush étaient présents à la cérémonie, de même que son épouse Laura, leurs filles Jenna et Barbara et ses collaborateurs. Mais dans l'assemblée se trouvaient également de nombreuses autres personnalités comme le couple Clinton et l'ancien président Jimmy Carter.
Le premier ministre français Jean-Pierre Raffarin a appelé de ses voeux hier une «coopération renforcée» avec la nouvelle administration Bush, affirmant qu'il n'y avait pas de la part de la France «de position hostile au peuple américain» mais «beaucoup de choses qui nous rapprochent», «beaucoup de valeurs communes».
«Nous avons un certain nombre de divergences. Nous voulons les surmonter en amis et nous souhaitons que le dialogue soit toujours approfondi, a-t-il poursuivi. Les Français n'oublient pas ce qu'ils doivent au peuple américain. Le peuple américain est un peuple allié.»
Le démarrage officiel du second mandat de George W. Bush a suscité peu d'enthousiasme en Amérique latine, où les médias étaient d'accord pour ne pas prévoir de grandes améliorations dans les relations distantes entre la région et Washington.
En Argentine, le journal conservateur La Nación estime que l'Amérique latine «continuera d'être considérée comme de moindre importance».
Clarín, le quotidien argentin le plus diffusé, a prédit la «persistance de gros nuages» entre l'Argentine et les États-Unis sur le plan économique et diplomatique compte tenu des liens amicaux du président Néstor Kirchner avec Cuba et le Venezuela.
Au Brésil, la presse est plus optimiste et le journal Folha de São Paulo a souligné que le principal objectif du président Luiz Inácio Lula da Silva est d'obtenir «des avantages économiques importants et une reconnaissance de plus en plus forte que le Brésil est le leader du sous-continent» latino-américain.
Au Chili, pays avec lequel les États-Unis ont signé un traité de libre-échange sous le premier mandat Bush, le journal El Mercurio a jugé nécessaire «une plus grande disposition au dialogue» de la Maison-Blanche pour améliorer les relations entre les États-Unis et le reste du monde.
À Cuba, aucun média n'a évoqué le début du second mandat du président Bush.
Le président Bush a prononcé le mot «liberté» 49 fois en 16 minutes
Le Devoir
Édition du vendredi 21 janvier 2005
George W. Bush a prêté serment hier à Washington pour un second mandat en s'engageant à oeuvrer pour le triomphe de «la liberté partout dans le monde» alors qu'en politique intérieure, il a proposé de réformer certaines institutions et de promouvoir, au nom de cette même liberté, la propriété privée.
En fait, il a prononcé les mots freedom, free et liberty pas moins de 49 fois en 16 minutes, devant une foule compacte réunie devant le Capitole par un temps froid.
Ensuite, au cours d'un défilé sur Pennsylvania Avenue, le cortège présidentiel s'est fait conspuer par des manifestants.
Dès le deuxième paragraphe de son allocution, le président américain a fait allusion aux attentats du 11 septembre 2001 afin de justifier sa politique étrangère musclée. «Nous sommes guidés, par les événements et le bon sens, vers une conclusion : la survie de la liberté sur notre terre dépend de plus en plus du succès de la liberté dans d'autres contrées», a-t-il ensuite déclaré.
La politique des États-Unis, a-t-il poursuivi, consiste à «appuyer les mouvements démocratiques dans chaque nation et chaque culture dans le but ultime de mettre fin à la tyrannie dans le monde».
Les armes ne doivent pas être les principaux outils utilisés à cette fin, a ajouté le président américain, qui n'a toutefois pas exclu le recours à la force «pour nous défendre et pour défendre nos amis». M. Bush a ajouté que «l'Amérique n'imposera pas son style de gouvernement». Le 43e président des États-Unis, qui n'a pas une seule fois prononcé le mot «Irak», a lancé des avertissements modulés aux dirigeants des pays en déficit de liberté.
«Les dirigeants des régimes hors la loi doivent savoir que nous croyons encore à ce qu'Abraham Lincoln disait : "Ceux qui privent les autres de liberté ne la méritent pas eux-mêmes et, sous la loi d'un Dieu juste, ne peuvent pas la retenir longtemps"», a déclaré George W. Bush. Mais «l'Amérique accompagnera» les leaders simplement autoritaires s'ils apprennent à «faire confiance au peuple».
Il a eu quelques mots pour rassurer les pays qui pourraient s'inquiéter de l'unilatéralisme américain : «Tous les alliés des États-Unis doivent le savoir : nous honorons notre amitié, nous tenons compte de vos conseils et nous dépendons de votre aide.»
Sur le plan intérieur, le président américain a promis d'oeuvrer à l'amélioration du système d'éducation et de construire une «société de propriétaires». «Nous élargirons la propriété des maisons et des commerces ainsi que des régimes de retraite et d'assurance maladie», a-t-il dit.
Un dispositif de sécurité très important avait été mis en place pour cette 55e cérémonie d'investiture, la première depuis les attentats du 11 septembre 2001.
Plus de 6000 policiers étaient déployés dans la capitale fédérale, dont le centre, fermé à la circulation, avait été transformé en camp retranché. Cela n'a pas empêché plusieurs milliers d'opposants au programme politique de George W. Bush et à la guerre en Irak de défiler dans le calme en matinée sur un parcours autorisé par la police et passant non loin de la Maison-Blanche.
Nombre d'entre eux se sont ensuite mêlés à la foule venue acclamer le président sur le passage de son cortège, certains portant des cercueils drapés du drapeau américain et scandant «Bring them home !» («ramenez les soldats à la maison») ou tournant le dos.
Certains sont parvenus à renverser des barrières de protection, contraignant la police à les disperser avec des gaz lacrymogènes.
Sentiments mitigés
Élu en novembre dernier avec 50,8 % des voix face au démocrate John Kerry, qui a assisté à la cérémonie, George W. Bush suscite toujours des sentiments mitigés chez ses compatriotes. Selon un sondage publié hier par le New York Times, ils sont 49 % à approuver sa gestion et 46 % à la désapprouver. Cette cote est nettement inférieure à celle dont bénéficient habituellement les présidents réélus.
George W. Bush est le 16e président de l'histoire des États-Unis à être réélu pour un second mandat, ce que n'avait pas réussi son père, George H. W. Bush, battu par le démocrate Bill Clinton en 1992.
Mais les républicains n'entendaient pas se laisser gâcher la fête. Depuis mercredi soir, bals, dîners aux chandelles et réceptions se multiplient à Washington. La facture, estimée à plus de 40 millions de dollars, est payée par de grandes entreprises et des comités de soutien au président. Mais la Ville de Washington est appelée à contribuer à hauteur de 17 millions aux frais de sécurité.
Les parents de George W. Bush étaient présents à la cérémonie, de même que son épouse Laura, leurs filles Jenna et Barbara et ses collaborateurs. Mais dans l'assemblée se trouvaient également de nombreuses autres personnalités comme le couple Clinton et l'ancien président Jimmy Carter.
Le premier ministre français Jean-Pierre Raffarin a appelé de ses voeux hier une «coopération renforcée» avec la nouvelle administration Bush, affirmant qu'il n'y avait pas de la part de la France «de position hostile au peuple américain» mais «beaucoup de choses qui nous rapprochent», «beaucoup de valeurs communes».
«Nous avons un certain nombre de divergences. Nous voulons les surmonter en amis et nous souhaitons que le dialogue soit toujours approfondi, a-t-il poursuivi. Les Français n'oublient pas ce qu'ils doivent au peuple américain. Le peuple américain est un peuple allié.»
Le démarrage officiel du second mandat de George W. Bush a suscité peu d'enthousiasme en Amérique latine, où les médias étaient d'accord pour ne pas prévoir de grandes améliorations dans les relations distantes entre la région et Washington.
En Argentine, le journal conservateur La Nación estime que l'Amérique latine «continuera d'être considérée comme de moindre importance».
Clarín, le quotidien argentin le plus diffusé, a prédit la «persistance de gros nuages» entre l'Argentine et les États-Unis sur le plan économique et diplomatique compte tenu des liens amicaux du président Néstor Kirchner avec Cuba et le Venezuela.
Au Brésil, la presse est plus optimiste et le journal Folha de São Paulo a souligné que le principal objectif du président Luiz Inácio Lula da Silva est d'obtenir «des avantages économiques importants et une reconnaissance de plus en plus forte que le Brésil est le leader du sous-continent» latino-américain.
Au Chili, pays avec lequel les États-Unis ont signé un traité de libre-échange sous le premier mandat Bush, le journal El Mercurio a jugé nécessaire «une plus grande disposition au dialogue» de la Maison-Blanche pour améliorer les relations entre les États-Unis et le reste du monde.
À Cuba, aucun média n'a évoqué le début du second mandat du président Bush.