Après les mariages gais, la polygamie?
Après les mariages gais, la polygamie?
La réouverture de la définition du mariage ouvre la porte aux remises en question, croient les conservateurs
Manon Cornellier
Édition du vendredi 21 janvier 2005
Ottawa -- Alors que l'Église catholique maintient la pression sur le gouvernement Martin dans le dossier des mariages gais, les conservateurs, eux, adoptent un nouvel angle d'attaque, affirmant que la révision de la définition traditionnelle du mariage pourrait mener à des demandes de reconnaissance de la polygamie.
Le porte-parole conservateur en matière de justice, Vic Toews, convient que de telles requêtes auraient peu de chances de succès, mais cela n'empêche pas son chef Stephen Harper d'afficher sa méfiance à l'égard des libéraux. «Je ne sais pas si la reconnaissance des mariages entre conjoints de même sexe ouvre la porte [au débat sur] la polygamie, mais je connais les libéraux, quand ils s'attaquent à une tradition, ils en attaquent une autre après», a-t-il soutenu hier, lors de son passage à Montréal.
M. Harper pense que la meilleure façon de se prémunir contre des demandes «radicales» comme celle en faveur de la polygamie consiste à clarifier la définition traditionnelle du mariage dans une loi et à accorder par un autre moyen des droits aux conjoints de même sexe.
«Il faut reconnaître la définition traditionnelle du mariage dans une loi, sinon nous allons continuer de recevoir des demandes qui vont être de plus en plus radicales, a déclaré M. Harper. Il faut tracer la ligne quelque part.»
Selon Vic Toews, la simple réouverture de la définition du mariage ouvre la porte aux remises en question, d'où la nécessité de ne pas y toucher.
«Les mêmes arguments qui ont été soulevés en faveur des mariages entre conjoints de même sexe vont être soulevés à l'égard de la polygamie. Si on redéfinit le mariage, pourquoi faudrait-il s'en tenir à l'inclusion des conjoints de même sexe ? Et les relations polygames, elles ? Surtout quand elles ont des racines religieuses ? Une fois qu'on redéfinit le mariage, quelle limite peut-on imposer ?»
La réplique du ministre de la Justice, Irwin Cotler, n'a pas attendu. «Nous ne voyons aucun lien, je répète, aucun lien entre les questions de polygamie et de mariage entre conjoints de même sexe. Toute tentative de faire ce lien n'est qu'une manière de confondre deux enjeux distincts à tous égards», a-t-il dit lors d'un point de presse.Il a rappelé que la polygamie est une infraction en vertu du Code criminel alors que la question des mariages gais découle de la reconnaissance du droit à l'égalité par les tribunaux de huit provinces et territoire.
Les commentaires conservateurs sur la polygamie ont été provoqués par un «appel de propositions urgent» pour des recherches sur le thème de la polygamie lancé par Condition féminine Canada, le 10 janvier dernier, à la demande du ministère de la Justice.
Les documents de CFC ne font pas référence aux mariages gais mais à une enquête en Colombie-Britannique sur une communauté mormone traditionaliste soupçonnée de pratiquer la polygamie. Aucune accusation n'a encore été portée, mais le procureur général de cette province aurait demandé au fédéral d'approfondir le dossier afin, entre autres, de pouvoir appuyer la province en cas de contestation des dispositions du Code criminel, a expliqué M. Cotler hier. Vic Toews est persuadé, de son côté, que le gouvernement veut avoir en main des recherches qui montrent que les mariages gais sont conformes à la Charte mais pas la polygamie.
M. Cotler doit déposer son projet de loi au début du mois de février et l'opposition s'organise. En plus des conservateurs, qui ont lancé une campagne publicitaire auprès des communautés culturelles et religieuses traditionnellement favorables aux libéraux, certaines Églises se manifestent. Le premier ministre Martin a même eu droit aux avertissements du plus haut prélat de la religion sikhe durant son voyage en Asie.
Au Canada, l'Église catholique multiplie les interventions. Après les évêques de Calgary et de Toronto, c'est au tour du primat du Canada et archevêque de Québec, le cardinal Marc Ouellet, de se lancer dans la mêlée pour demander au gouvernement libéral de reculer. Dans une lettre ouverte qui sera publiée demain dans Le Devoir, le cardinal Ouellet rappelle que l'avis de la Cour suprême du Canada n'a pas force de loi, que la responsabilité de légiférer appartient au Parlement et qu'il revient aux parlementaires de réfléchir avant de franchir ce qu'il appelle un «seuil critique».
«Le changement proposé touche l'institution la plus fondamentale et la valeur première de la société : le mariage et la famille [...]. Procéder à un tel changement signifierait dénaturer l'institution du mariage en méconnaissant deux de ses finalités essentielles : la procréation et l'éducation des enfants dans le contexte de l'amour d'un homme et d'une femme qui assure l'avenir de la société. L'union des personnes de même sexe ne peut pas apporter cette contribution essentielle à la société, faute de cette complémentarité proprement conjugale qui définit l'institution du mariage», écrit-il.
Selon lui, le futur projet de loi «heurte le sens moral et la sensibilité religieuse» de nombreux citoyens, pose le risque de semer la confusion dans l'esprit des jeunes et d'entraîner «des conséquences amères et regrettables sur les plans démographique, social, culturel et religieux».
Comme le faisait le cardinal Aloysius Ambrozic, de Toronto, en début de semaine, le cardinal Ouellet invite M. Martin à permettre à tous les députés, ministres y compris, de voter selon leur conscience. L'archevêque de Québec reste toutefois silencieux au sujet du recours à la clause nonobstant que mettait en avant le cardinal torontois.
Le premier ministre Martin sera replongé dans le débat sur la reconnaissance des mariages gais dès son retour d'Asie. Une réunion de trois jours de son caucus doit avoir lieu la semaine prochaine à Fredericton et ce dossier figure en tête des préoccupations d'un grand nombre de députés. Les troupes libérales sont divisées. Le gouvernement, minoritaire, doit donc limiter l'ampleur de la dissidence. Il sait avoir l'appui de la presque totalité des 54 bloquistes et des 19 néo-démocrates, mais à part quelques exceptions, les 99 conservateurs sont contre. Malgré tout, M. Cotler affirmait hier être confiant d'avoir des appuis suffisants pour faire adopter le projet de loi.
La réouverture de la définition du mariage ouvre la porte aux remises en question, croient les conservateurs
Manon Cornellier
Édition du vendredi 21 janvier 2005
Ottawa -- Alors que l'Église catholique maintient la pression sur le gouvernement Martin dans le dossier des mariages gais, les conservateurs, eux, adoptent un nouvel angle d'attaque, affirmant que la révision de la définition traditionnelle du mariage pourrait mener à des demandes de reconnaissance de la polygamie.
Le porte-parole conservateur en matière de justice, Vic Toews, convient que de telles requêtes auraient peu de chances de succès, mais cela n'empêche pas son chef Stephen Harper d'afficher sa méfiance à l'égard des libéraux. «Je ne sais pas si la reconnaissance des mariages entre conjoints de même sexe ouvre la porte [au débat sur] la polygamie, mais je connais les libéraux, quand ils s'attaquent à une tradition, ils en attaquent une autre après», a-t-il soutenu hier, lors de son passage à Montréal.
M. Harper pense que la meilleure façon de se prémunir contre des demandes «radicales» comme celle en faveur de la polygamie consiste à clarifier la définition traditionnelle du mariage dans une loi et à accorder par un autre moyen des droits aux conjoints de même sexe.
«Il faut reconnaître la définition traditionnelle du mariage dans une loi, sinon nous allons continuer de recevoir des demandes qui vont être de plus en plus radicales, a déclaré M. Harper. Il faut tracer la ligne quelque part.»
Selon Vic Toews, la simple réouverture de la définition du mariage ouvre la porte aux remises en question, d'où la nécessité de ne pas y toucher.
«Les mêmes arguments qui ont été soulevés en faveur des mariages entre conjoints de même sexe vont être soulevés à l'égard de la polygamie. Si on redéfinit le mariage, pourquoi faudrait-il s'en tenir à l'inclusion des conjoints de même sexe ? Et les relations polygames, elles ? Surtout quand elles ont des racines religieuses ? Une fois qu'on redéfinit le mariage, quelle limite peut-on imposer ?»
La réplique du ministre de la Justice, Irwin Cotler, n'a pas attendu. «Nous ne voyons aucun lien, je répète, aucun lien entre les questions de polygamie et de mariage entre conjoints de même sexe. Toute tentative de faire ce lien n'est qu'une manière de confondre deux enjeux distincts à tous égards», a-t-il dit lors d'un point de presse.Il a rappelé que la polygamie est une infraction en vertu du Code criminel alors que la question des mariages gais découle de la reconnaissance du droit à l'égalité par les tribunaux de huit provinces et territoire.
Les commentaires conservateurs sur la polygamie ont été provoqués par un «appel de propositions urgent» pour des recherches sur le thème de la polygamie lancé par Condition féminine Canada, le 10 janvier dernier, à la demande du ministère de la Justice.
Les documents de CFC ne font pas référence aux mariages gais mais à une enquête en Colombie-Britannique sur une communauté mormone traditionaliste soupçonnée de pratiquer la polygamie. Aucune accusation n'a encore été portée, mais le procureur général de cette province aurait demandé au fédéral d'approfondir le dossier afin, entre autres, de pouvoir appuyer la province en cas de contestation des dispositions du Code criminel, a expliqué M. Cotler hier. Vic Toews est persuadé, de son côté, que le gouvernement veut avoir en main des recherches qui montrent que les mariages gais sont conformes à la Charte mais pas la polygamie.
M. Cotler doit déposer son projet de loi au début du mois de février et l'opposition s'organise. En plus des conservateurs, qui ont lancé une campagne publicitaire auprès des communautés culturelles et religieuses traditionnellement favorables aux libéraux, certaines Églises se manifestent. Le premier ministre Martin a même eu droit aux avertissements du plus haut prélat de la religion sikhe durant son voyage en Asie.
Au Canada, l'Église catholique multiplie les interventions. Après les évêques de Calgary et de Toronto, c'est au tour du primat du Canada et archevêque de Québec, le cardinal Marc Ouellet, de se lancer dans la mêlée pour demander au gouvernement libéral de reculer. Dans une lettre ouverte qui sera publiée demain dans Le Devoir, le cardinal Ouellet rappelle que l'avis de la Cour suprême du Canada n'a pas force de loi, que la responsabilité de légiférer appartient au Parlement et qu'il revient aux parlementaires de réfléchir avant de franchir ce qu'il appelle un «seuil critique».
«Le changement proposé touche l'institution la plus fondamentale et la valeur première de la société : le mariage et la famille [...]. Procéder à un tel changement signifierait dénaturer l'institution du mariage en méconnaissant deux de ses finalités essentielles : la procréation et l'éducation des enfants dans le contexte de l'amour d'un homme et d'une femme qui assure l'avenir de la société. L'union des personnes de même sexe ne peut pas apporter cette contribution essentielle à la société, faute de cette complémentarité proprement conjugale qui définit l'institution du mariage», écrit-il.
Selon lui, le futur projet de loi «heurte le sens moral et la sensibilité religieuse» de nombreux citoyens, pose le risque de semer la confusion dans l'esprit des jeunes et d'entraîner «des conséquences amères et regrettables sur les plans démographique, social, culturel et religieux».
Comme le faisait le cardinal Aloysius Ambrozic, de Toronto, en début de semaine, le cardinal Ouellet invite M. Martin à permettre à tous les députés, ministres y compris, de voter selon leur conscience. L'archevêque de Québec reste toutefois silencieux au sujet du recours à la clause nonobstant que mettait en avant le cardinal torontois.
Le premier ministre Martin sera replongé dans le débat sur la reconnaissance des mariages gais dès son retour d'Asie. Une réunion de trois jours de son caucus doit avoir lieu la semaine prochaine à Fredericton et ce dossier figure en tête des préoccupations d'un grand nombre de députés. Les troupes libérales sont divisées. Le gouvernement, minoritaire, doit donc limiter l'ampleur de la dissidence. Il sait avoir l'appui de la presque totalité des 54 bloquistes et des 19 néo-démocrates, mais à part quelques exceptions, les 99 conservateurs sont contre. Malgré tout, M. Cotler affirmait hier être confiant d'avoir des appuis suffisants pour faire adopter le projet de loi.
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- Magicien des Mots
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C'est ça quand on change la vocation du mariage.....
Citation :M. Harper pense que la meilleure façon de se prémunir contre des demandes «radicales» comme celle en faveur de la polygamie consiste à clarifier la définition traditionnelle du mariage dans une loi et à accorder par un autre moyen des droits aux conjoints de même sexe.
«Il faut reconnaître la définition traditionnelle du mariage dans une loi, sinon nous allons continuer de recevoir des demandes qui vont être de plus en plus radicales, a déclaré M. Harper. Il faut tracer la ligne quelque part.»
Citation :M. Harper pense que la meilleure façon de se prémunir contre des demandes «radicales» comme celle en faveur de la polygamie consiste à clarifier la définition traditionnelle du mariage dans une loi et à accorder par un autre moyen des droits aux conjoints de même sexe.
«Il faut reconnaître la définition traditionnelle du mariage dans une loi, sinon nous allons continuer de recevoir des demandes qui vont être de plus en plus radicales, a déclaré M. Harper. Il faut tracer la ligne quelque part.»
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Citation :M. Harper pense que la meilleure façon de se prémunir contre des demandes «radicales» comme celle en faveur de la polygamie consiste à clarifier la définition traditionnelle du mariage dans une loi et à accorder par un autre moyen des droits aux conjoints de même sexe.
«Il faut reconnaître la définition traditionnelle du mariage dans une loi, sinon nous allons continuer de recevoir des demandes qui vont être de plus en plus radicales, a déclaré M. Harper. Il faut tracer la ligne quelque part.» Mais alors pourquoi ne pas inclure dans la nouvelle définition du mariage que c'est l'union exclusive de deux personnes?
«Il faut reconnaître la définition traditionnelle du mariage dans une loi, sinon nous allons continuer de recevoir des demandes qui vont être de plus en plus radicales, a déclaré M. Harper. Il faut tracer la ligne quelque part.» Mais alors pourquoi ne pas inclure dans la nouvelle définition du mariage que c'est l'union exclusive de deux personnes?
BouleAMites_ a écritCitation :M. Harper pense que la meilleure façon de se prémunir contre des demandes «radicales» comme celle en faveur de la polygamie consiste à clarifier la définition traditionnelle du mariage dans une loi et à accorder par un autre moyen des droits aux conjoints de même sexe.
«Il faut reconnaître la définition traditionnelle du mariage dans une loi, sinon nous allons continuer de recevoir des demandes qui vont être de plus en plus radicales, a déclaré M. Harper. Il faut tracer la ligne quelque part.» Mais alors pourquoi ne pas inclure dans la nouvelle définition du mariage que c'est l'union exclusive de deux personnes?
Pourquoi plus ceci que cela......??
«Il faut reconnaître la définition traditionnelle du mariage dans une loi, sinon nous allons continuer de recevoir des demandes qui vont être de plus en plus radicales, a déclaré M. Harper. Il faut tracer la ligne quelque part.» Mais alors pourquoi ne pas inclure dans la nouvelle définition du mariage que c'est l'union exclusive de deux personnes?
Pourquoi plus ceci que cela......??
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sexywild a écritFRANCHEMENT
ya une modite marge entre etre homosexuel ou etre polygame!!!!
je ne comprend absolument pas de quoi y'ont peur eux autres la....
Ben , n'en déplaise a plusieurs , la polygamie avec mariage existe depuis belle lurette ailleurs.....pas mal plus que les mariages gay....., ça c'est nouveau ;)
Et je dis pas ça parceque je suis pour..... c'est loin d'être le cas.. --Message edité par Rénatane le 2005-01-22 19:51:41--
ya une modite marge entre etre homosexuel ou etre polygame!!!!
je ne comprend absolument pas de quoi y'ont peur eux autres la....
Ben , n'en déplaise a plusieurs , la polygamie avec mariage existe depuis belle lurette ailleurs.....pas mal plus que les mariages gay....., ça c'est nouveau ;)
Et je dis pas ça parceque je suis pour..... c'est loin d'être le cas.. --Message edité par Rénatane le 2005-01-22 19:51:41--
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Rénatane a écritLa définition du mariage a changé , alors qu'est-ce qui empêche d'y mettre n'importe quoi ? en théorie ?
Il ne faudrait pas tomber dans le ridicule non plus. Sinon on va permettre de marier son chien ou sa chatte. Soyons quand même plus sérieux.
Il ne faudrait pas tomber dans le ridicule non plus. Sinon on va permettre de marier son chien ou sa chatte. Soyons quand même plus sérieux.
Au plaisir!
«Tout ce que tu fais trouve un sens dans ce que tu es.»
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Rénatane a écritLa définition du mariage a changé , alors qu'est-ce qui empêche d'y mettre n'importe quoi ? en théorie ?
Ce n'est pas une théorie. C'est parce qu'à la différence du mariage homosexuel, la polygamie fait en sorte que les membres du.... je peux pas dire couple, mais vous comprenez ce que je veux dire - bref, tous les membres ne sont pas égalitaires (ou du moins, il y a de grosses chances pour que ce ne soit pas le cas).
Ce n'est pas une théorie. C'est parce qu'à la différence du mariage homosexuel, la polygamie fait en sorte que les membres du.... je peux pas dire couple, mais vous comprenez ce que je veux dire - bref, tous les membres ne sont pas égalitaires (ou du moins, il y a de grosses chances pour que ce ne soit pas le cas).
Les bons politiciens sauront toujours nous faire débattre de faux débats qui deviendront par la force des choses un vrai débat.
Qui au Canada est pour se battre pour la polygamie. Personne à part quelque musulman en minorité. Chaque chose en son temps.
Je suis quelque peu découragé de devoir revenir sur des sujets acquis pour les femmes depuis longtemps. Et c'est plus que de revenir en arrière. Jamais nous n'avons eu à se battre contre la polygamie.....
Harper avec ses idées rétrogrades nous fait revenir plus qu'en arrière.
Qui au Canada est pour se battre pour la polygamie. Personne à part quelque musulman en minorité. Chaque chose en son temps.
Je suis quelque peu découragé de devoir revenir sur des sujets acquis pour les femmes depuis longtemps. Et c'est plus que de revenir en arrière. Jamais nous n'avons eu à se battre contre la polygamie.....
Harper avec ses idées rétrogrades nous fait revenir plus qu'en arrière.