L'école est malade!

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tuberale
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L'école est malade!


Josée Boileau
Édition du lundi 7 février 2005



Difficile d'accuser les professeurs de vivre dans leur bulle quand ce sont eux qui sont aux premières loges pour mesurer tous les manques de l'école publique. Mais en étant aussi collés à la scène, ils en perdent l'ampleur du drame qui s'y joue. Et ils ne voient pas que leurs moyens de pression font partie de ce qui nourrit les malheurs de l'école.
 

Pourquoi donc les parents envoient-ils -- en masse et plus que jamais, dans un mouvement qui atteint même le primaire -- leurs enfants à l'école privée ? Parce qu'on y répond à leurs attentes, sur le plan pédagogique et sur celui de l'encadrement.

L'an dernier, un avis du Conseil supérieur de l'éducation portant sur l'encadrement des élèves au secondaire avait dressé la nomenclature des demandes des parents à ce sujet. Elle tenait en six points, parmi lesquels : des activités qui encouragent le sentiment d'appartenance, des mesures d'appui pédagogique et une école à l'écoute des parents, notamment grâce à une communication régulière.

Le Conseil faisait valoir que ces éléments existent à l'école publique et avait d'ailleurs titré son avis : Au-delà des mythes, un bilan positif. Néanmoins, la perception l'emporte souvent sur la démonstration quand il s'agit de son enfant. Or l'école publique est si mal perçue que la moindre de ses failles prend, aux yeux des parents, l'allure d'un immense gouffre. L'école privée apparaît du coup comme un havre épargné de tous les soubresauts.

La dynamique est connue, documentée, chiffrée : au Québec, près d'un élève sur cinq fréquente l'école secondaire privée, à Montréal, c'est un élève sur trois. Les effectifs du réseau public sont en baisse, ceux du privé ont augmenté de 13 % en sept ans. Les meilleurs élèves désertant les classes publiques régulières, celles-ci voient les cas-problèmes devenir majoritaires, au détriment des bons élèves qui s'y trouvent encore... Le cycle est sans fin et nul ne veut le briser -- surtout pas les élites, intellectuelles, financières, politiques, qui, absentes du public, sont incapables de mesurer les effets structurants du cumul de leurs choix personnels.



On s'attendrait donc à ce que, devant une telle crise, tous les acteurs de l'école publique comprennent qu'il faut sortir du moule, revoir des attitudes, adapter le langage : faire des mamours aux parents plutôt que les effrayer, redoubler d'attention auprès des élèves plutôt que leur tourner le dos, miser sur la dignité d'être prof plutôt que sur une descrïption de tâches.




Mais non ! Pour faire valoir leurs revendications, les enseignants ont choisi le chemin inverse. Les parents veulent que leurs enfants aient des devoirs ? Les professeurs en colère les élimineront pendant une semaine. Les parents veulent savoir ce qui se passe à l'école ? Les professeurs se lanceront dans l'opération «Le facteur est malade» pour bloquer les messages de la direction (ils laisseront toutefois passer leurs tracts syndicaux...).



Les parents trouvent que les journées d'école sont bien courtes ? Les professeurs les raccourciront davantage. Les parents, les professeurs, les directions, les concierges..., se désolent que les enfants n'aient plus aucun respect pour l'autorité ? Les professeurs-qui-veulent-négocier bouderont leur direction d'école ou l'interpelleront à répétition.

Les enfants aiment l'école à la hauteur de l'engagement que leurs profs y mettent en dehors des cours, notamment dans des activités parascolaires ? Les professeurs préparent le boycottage de ces activités pour l'automne, même si un tel geste a eu des conséquences sérieuses sur le moral des troupes, la qualité de vie dans les écoles et un milieu culturel fragile lorsqu'il a été appliqué en 1999.

Si les professeurs ne comprennent pas à quel point le lien de confiance de la population à leur égard est émoussé, à quel point la moindre action dirigée vers les élèves l'érode davantage, alors l'école (et non pas le «facteur» de leur opération courrier !) est encore plus malade qu'on ne le croit.

La présidente de la Fédération des comités de parents du Québec, Diane Miron, a tout à fait raison de déplorer que la Fédération des syndicats de l'enseignement considère ces moyens de pression sans gravité. Au contraire, ils sont de la pire espèce, bourrés de messages contradictoires pour les enfants.

Il ne s'agit pas de nier tout moyen d'action aux professeurs, mais d'accepter que l'école n'est pas une usine, une succursale de la SAQ, une patinoire de la LNH. Les profs en colère doivent rester des adultes de référence, aujourd'hui plus que jamais. Certains gestes, aussi anodins soient-ils, ne leur sont pas permis.

C'est pourquoi Mme Miron a encore raison de voir dans la grève un moyen d'action «plus franc». Il y a là une idée de lutte plutôt que de harcèlement enfantin. Et au moins, la grève permet aux élèves de s'ennuyer de l'école quand elle dure trop longtemps...
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tuberale
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Les cas de «rage parentale» augmentent dans les écoles


PC
Édition du lundi 7 février 2005



En Ontario, les syndicats d'enseignants vont mener un premier sondage sur les cas d'intimidationToronto -- Qu'il s'agisse d'insultes proférées à l'endroit des directeurs ou de reproches adressés aux professeurs en pleine classe, les écoles canadiennes sont aux prises avec une augmentation des cas de rage parentale.


«Lorsque j'étais enfant et que l'école téléphonait à la maison, mon père me demandait : "Qu'est-ce que tu as fait ?", a indiqué Terry Price, président de la Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants. De nos jours, il y a un tel revirement de la situation que la réaction première des parents est de demander : "Qu'est-ce que le professeur a fait ?" Ils semblent vouloir blâmer n'importe qui sauf leurs enfants.»

Bien que les responsables des établissements scolaires qualifient la plupart des parents de civilisés et coopératifs, ils font remarquer que les tensions donnant lieu à des cas de rage au volant ou à la patinoire peuvent aussi se traduire par des explosions similaires à l'école.

«Un nombre croissant de parents ne semblent avoir aucune difficulté à débiter des sottises à la secrétaire de l'école, à se précipiter [en classe] et à insulter le professeur [...] même en présence des enfants», a indiqué Rauda Dickinson, qui supervise des écoles du conseil scolaire du district de Toronto situées dans le centre-ville de la métropole canadienne.


Enquête


«Il s'agit d'une forme d'intimidation de la part des parents qui nous dégoûte lorsque nous en sommes témoins à l'aréna, mais les directeurs et les professeurs doivent endurer la même chose dans les écoles», a ajouté l'ancienne directrice.



«Probablement une fois par semaine, il arrive que des parents ne parviennent à contrôler leur colère à cause des notes de leur enfant, ou une affaire de discipline, ou parce qu'ils estiment que leur enfant n'a pas assez joué pendant un match. Comparativement à ce qui se passait il y a quelques années, on voit ça partout.»




Ce mois-ci, les syndicats des enseignants de l'Ontario vont mener un premier sondage d'importance tant dans les écoles publiques que catholiques, demandant aux membres du personnel de ces établissements s'ils ont déjà été victimes d'intimidation physique ou verbale de la part des parents ou d'étudiants. Cette enquête a été préparée à la demande de la Fédération des enseignantes et enseignants des écoles secondaires de l'Ontario ainsi que de ses membres, a indiqué la vice-présidente de l'organisme, Sherry Rosner.





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Blanche Neige
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Je suis d'accord pour que les profs fassent la grève pendant des semaines ou jusqu'à ce que se soit règlé mais pas des moyens de pressions enfantines. L'école n'est pas là pour éduquer mais pour transmettre des connaissances. Les enfants dans les écoles privée sont sélectionnés parmi les meilleurs et moins turbulents. Les autres, les démunis, les pas têtes (leger handicap intellectuel) sont à l'école public et on demande aux profs de les éduqués parce-que leurs parents ont perdu le contrôle sur leurs enfants. C'est pas pour rien qu'il y a beaucoup de burn out chez les profs du public. Ils font une job qui n'est pas la leur.

Les parents devraient consultés Mailloux, il leur dirait qu'ils sont tarés. On ne fait pas des enfants si on ne sait pas les éduqués.

C'est pas l'école qui est malade, c'est la société qui ne veut plus rien faire.

Mon opinion.

Les vertus, la sagesse, le bonheur s'acquièrent par l'éducation. L'art de vivre s'apprend. Aristote.
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MissMachinTruc
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Blanche Neige  a écritJe suis d'accord pour que les profs fassent la grève pendant des semaines ou jusqu'à ce que se soit règlé mais pas des moyens de pressions enfantines. L'école n'est pas là pour éduquer mais pour transmettre des connaissances. Les enfants dans les écoles privée sont sélectionnés parmi les meilleurs et moins turbulents. Les autres, les démunis, les pas têtes (leger handicap intellectuel) sont à l'école public et on demande aux profs de les éduqués parce-que leurs parents ont perdu le contrôle sur leurs enfants. C'est pas pour rien qu'il y a beaucoup de burn out chez les profs du public. Ils font une job qui n'est pas la leur.

Les parents devraient consultés Mailloux, il leur dirait qu'ils sont tarés. On ne fait pas des enfants si on ne sait pas les éduqués.

C'est pas l'école qui est malade, c'est la société qui ne veut plus rien faire.

Mon opinion.
 

Je te trouve franchement dur dans ton opinion!!

À te lire, il n'y a que les "sans avenirs" qui vont dans les écoles publiques!!  T'as tout faux là dessus!

Qui plus est, si bien des parents sont dans le tort concernant l'école... bien des professeurs le sont aussi!

Demain je dois rencontrer, à la demande du prof, le directeur, la prof et mon fils pour régler des problèmes (qu'ils disent).  Oui mon fils a vécu certains problèmes avant Noël mais je n'ai eu vent de rien par la suite.  Étant donné que la prof a l'habitude d'être portée sur les petites notes à l'agenda, je n'ai pu que me dire que tout était entré dans l'ordre.  C'était assez étrange donc de recevoir un appel la semaine passé pour me faire dire que mon fils avait un assez gros problème pour qu'il en soit débattu avec le directeur (en prime).

Pourtant, à son bilan mensuel, après n'avoir perdu que 5 pts, son professeur lui a écrit un beau gros "Félicitations" en rouge.  De plus, lorsque je suis allée la voir suite à l'appel, elle m'obstinait long comme le bras qu'elle avait écrit des "petites notes" au mois de janvier... j'avais beau lui dire que c'était faux... elle m'obstinait encore l'air de me dire que j'mettais pas l'nez dans l'agenda de mon fils!  En février, oui, une note y était.  Le mardi 3 février en me disant que depuis quelques semaines, Ian, était très difficile.  Elles sont où les foutues "petites notes"?!  Elle y disait aussi que fiston n'avait pas fait ENCORE ses traces d'études de la semaine (fiston n'avait pas fais ses traces d'études du lundi parce que son père a passé la soirée au garage, et lui aussi du coup)... ENCORE!! Comme si c'était un problème récurent!!  Fuck, c'est arrivé deux fois dans l'année qu'il n'a pas fait un devoir le soir.  C'est si dramatique?!

À l'écouter parler finalement, mon fils s'engage sur la voie de la délinquance... pour ces raisons!  Et en plus, elle m'obstine sur le fait qu'elle a écrit des "petites notes" pour m'aviser de ça au courant du mois de janvier!  Shit... si elle est si obstineuse que ça sur un point qui n'existe même pas... est-ce que j'ai des raisons de douter sur le fait qu'elle aggrave des problèmes qui n'en sont pas?  Me semble que j'suis pas tout à fait dans l'champ!

Ça c'est sans compter qu'elle a envoyé mon fils voir un autre professeur en pleine période de cours pour qu'elle lui donne son avis sur son écriture.  Quand mon fils m'a dit que l'autre prof lui avait dit que son écriture était de la cochonnerie... j'ai pensé qu'il en avait mis plus que le client en demandait... eh bien non, j'ai eu confirmation de cet événement!!  Wow!!!  Quel beau renforcement positif!  Moi qui me tue depuis que mon fils est tout petit pour éviter certains mots dits dans certains contextes qui pourrait miner sa confiance en lui... déjà que malgré tout, il ait du mal avec ça.  Ça fais chier rare!

Tsé... on a l'habitude de dire que les enfants embellissent leur vérité ou leur mensonges parce qu'ils sont des enfants... n'en jetez plus, la cour est pleine!  Ils ont le dos large... mais faudrait pas exagérer!

Voilà c'que j'en penses!  

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Blanche Neige
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Je m'excuse pour mes propos qui peuvent être dur, ce n'est pas mon intention de blesser personne mais il y a un malaise avec l'école public et ce n'est pas juste les profs qui en sont la cause, on leurs donnent 30 élèves et + , qui n'ont pas tous les mêmes capacités intéllectuels. C'est normal que les profs capotent. Les parents aussi capotent de voir leurs enfants qui décrochent après le 3 sec. Et les enfants capotent aussi de voir leur vie brisée par le manque de volonté que la société leur transmet.
Je ne vise personne en particulier, ni les parents, ni les profs et encore moins les enfants.
Mais ce n'est pas l'école qui est malade.
Je m'excuse Missmachintruc.
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Message par MissMachinTruc »

Blanche Neige  a écritJe m'excuse pour mes propos qui peuvent être dur, ce n'est pas mon intention de blesser personne mais il y a un malaise avec l'école public et ce n'est pas juste les profs qui en sont la cause, on leurs donnent 30 élèves et + , qui n'ont pas tous les mêmes capacités intéllectuels. C'est normal que les profs capotent. Les parents aussi capotent de voir leurs enfants qui décrochent après le 3 sec. Et les enfants capotent aussi de voir leur vie brisée par le manque de volonté que la société leur transmet.
Je ne vise personne en particulier, ni les parents, ni les profs et encore moins les enfants.
Mais ce n'est pas l'école qui est malade.
Je m'excuse Missmachintruc.
Blanche Neige


Pourtant tu vois, je maintiens qu'il y a certains professeurs qui s'en mettent plus sur les épaules qu'ils en ont déjà.  Du coup, ça se répercute sur les enfants.

En première année, mon fils a vu son professeur péter une coche qu'il n'aurait pas du péter (de mon avis)... garocher les effets d'un de ses élèves bord en bord d'la classe est selon moi, une faute grave.  J'en mets peut être... mais ça demeure, pour moi, une grosse faute.  Les enfants doivent composer avec le stress d'un professeur "colérique" en plus de devoir composer avec les réalités de la première année?  Les enfants ont le traumatisme facile à cet âge... tout cas plusieurs l'ont.

En deuxième année maintenant, son professeur donne des erreurs pour des fautes d'accord (verbes, pluriel vs. singulier, etc.)... je lui ai demandé si c'était dans le programme, elle me répond que non.  Leur expliquer afin qu'ils l'écrivent correctement lorsqu'elle les voit faire serait une bonne chose (j'en fais autant avec lui lorsqu'il fait ses devoirs à la maison)... s'entêter à leur apprendre quelque chose qui fait partie du programme de troisième année, en est une autre.

Le problème vient en grande partie du gouvernement, j'le concède... mais certaines personnes, dans les murs des écoles, n'aident pas non plus.

Je tiens par contre à préciser... je ne généralise pas.

Mais on ne doit pas non plus généraliser avec le fait que plusieurs degrés de capacités intellectuelles se retrouvent dans les mêmes classes, c'est faux.  Au primaire et même au secondaire, il y a des écoles pour ceux qui ont un problème de comportement ou d'apprentissage sévère... il y a aussi, au secondaire, les classes spécialisées pour les mêmes raisons.  J'crois pas que tous les niveaux soient dans les mêmes classes.

J'oubliais... faudrait pas s'étonner qu'il y ait du décrochage chez les enfants qui se font écoeurer (voir 2e et 3e paragraphes) dès le départ scolaire. --Message edité par missmachintruc le 2005-02-07 18:47:50--
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Blanche Neige
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Message par Blanche Neige »

MissMachinTruc  a écrit

Pourtant tu vois, je maintiens qu'il y a certains professeurs qui s'en mettent plus sur les épaules qu'ils en ont déjà.  Du coup, ça se répercute sur les enfants.

 
Je suis d'accord, plus de 50% des travailleurs du Québec sont incompétents dans leur job et ça se répercute sur leur vie et leurs enfants. Et c’est pour ça que l’école est pointée du doigt et c’est totalement vrai, il faut un changement de mentalité pour gérer les écoles publiques. Et c’est pour ça que les profs doivent faire la vraie grève, pas juste des enfantillages.
C'est l'avenir de la vie, du Québec et des enfants.


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Message par Marivel »

Ça a beaucoup changé, que mon père dit.  Il est retraité de l'enseignement.

Quand il a commencé, les parents l'appelaient chez-lui pour lui demander des conseils pour aider leurs jeunes en difficulté d'apprentissage ou pour savoir ce qui s'était passé quand les jeunes avaient été tannants en classe.  Quand il a quitté c'était le contraire, les parents appelaient la direction pour se plaindre que mon père ne faisait pas sa job.  Il était super content de prendre sa retraite...

Je me dis qu'avec tous ces enfants-rois qui débarquent à l'école et à qui on n'a jamais rien refusé, ça ne doit pas être toujours facile dans une classe de 30.  Sans doute que les professeur méritent davantage de respect.  Bien sûr il y a des incompétents comme dans tous les domaines, mais je doute que la parole d'un jeune doit être déterminante pour en juger.  La plupart des élèves du primaire et du secondaire n'ont certainement pas les mêmes critères qu'un adulte pour décider c'est quoi un bon prof
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MissMachinTruc
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Message par MissMachinTruc »

Marivel  a écritÇa a beaucoup changé, que mon père dit.  Il est retraité de l'enseignement.

Quand il a commencé, les parents l'appelaient chez-lui pour lui demander des conseils pour aider leurs jeunes en difficulté d'apprentissage ou pour savoir ce qui s'était passé quand les jeunes avaient été tannants en classe.  Quand il a quitté c'était le contraire, les parents appelaient la direction pour se plaindre que mon père ne faisait pas sa job.  Il était super content de prendre sa retraite...

Je me dis qu'avec tous ces enfants-rois qui débarquent à l'école et à qui on n'a jamais rien refusé, ça ne doit pas être toujours facile dans une classe de 30.  Sans doute que les professeur méritent davantage de respect.  Bien sûr il y a des incompétents comme dans tous les domaines, mais je doute que la parole d'un jeune doit être déterminante pour en juger.  La plupart des élèves du primaire et du secondaire n'ont certainement pas les mêmes critères qu'un adulte pour décider c'est quoi un bon prof  

Y a deux choses que j'aimerais dire :

La première, vrai qu'il y a des enfants-roi, mais ils n'ont pas tous ce "titre" là.  Faudrait pas tous les mettre dans le même panier... au même titre qu'il ne faudrait pas penser que tous les parents de cette génération-ci gobent tout c'que leurs enfants leur soumet.  Faudrait peut être départager non?

La deuxième, je suis de celle qui va directement à la source (au professeur) en cas de problème... et même quand il est mineur.  À date, elle n'a jamais eu à me convoquer (sauf pour le rendez-vous que je ne comprends toujours pas), j'ai toujours pris les devants.  Je te dirais même que bien que j'y sois allée que 3-4 fois depuis le début de l'année, et plus souvent qu'autrement, que pour m'informer de comment ça allait avec Ian... elle m'a toujours trouvé plus fatiguante qu'autre chose en me faisant bien sentir qu'elle avait alloué "largement" le temps qu'elle avait à m'allouer.

Encore une fois... comme je le disais... ne généralisons pas!
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Message par MissMachinTruc »

Blanche Neige  a écrit
Je suis d'accord, plus de 50% des travailleurs du Québec sont incompétents dans leur job et ça se répercute sur leur vie et leurs enfants. Et c’est pour ça que l’école est pointée du doigt et c’est totalement vrai, il faut un changement de mentalité pour gérer les écoles publiques. Et c’est pour ça que les profs doivent faire la vraie grève, pas juste des enfantillages.
C'est l'avenir de la vie, du Québec et des enfants.



J'ai du mal à saisir le lien entre ton message et le mien (que tu as cité)... tu me donnes des précisions?
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Message par Marivel »

MissMachinTruc, dans mon post je parlais de la problématique en général, non de ta situation particulière.  Je ne connais ni toi ni ton fils ni son prof.

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Message par MissMachinTruc »

Marivel  a écritMissMachinTruc, dans mon post je parlais de la problématique en général, non de ta situation particulière.  Je ne connais ni toi ni ton fils ni son prof.



Bah j'ai peut être compris de travers aussi.  Je l'avais lu comme ça... j'suis sans doute pas neutre vu la situation dans laquelle je suis actuellement.

Cependant, c'est ma "problématique"... mais je ne suis certainement pas la seule au Québec à vivre la même chose.
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Message par Marivel »

Certainement pas, d'ailleurs je te souhaite bon courage.
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Message par MissMachinTruc »

Marivel  a écritCertainement pas, d'ailleurs je te souhaite bon courage.


J'te dirais plutôt que j'souhaites bon courage au prof et au directeur... z'en auront besoin pour bien argumenter sur les lacunes.    ;)
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Message par juliea »

MissMachinTruc  a écrit
Mais on ne doit pas non plus généraliser avec le fait que plusieurs degrés de capacités intellectuelles se retrouvent dans les mêmes classes, c'est faux.  Au primaire et même au secondaire, il y a des écoles pour ceux qui ont un problème de comportement ou d'apprentissage sévère... il y a aussi, au secondaire, les classes spécialisées pour les mêmes raisons.  J'crois pas que tous les niveaux soient dans les mêmes classes.

 

En principe c'est tout à fait vrai mais malheureusement pas en pratique... Au niveau secondaire en tout cas.  Encore pire, on parle de plus en plus (même si ce n'est pas encore annoncé officiellement) de l'abolition des classes de cheminement particulier avec la Réforme.  Alors là, même en principe, on pourra dire "tout le monde dans le même bateau".    
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Message par Virusse »

A trop vouloir intégrer, on désintègre:

Je m'explique;

Un prof qui a 30 élèves à sa charge doit subvenir aux besoins des plus faibles. C'est alors que commence, ce que j'appelle:
le nivellement par le bas.

On en montre de moins en moins pour éviter que les plus faibles se sentent faibles.
La solution est évidemment de les séparer et de donner aux professeurs qui s'occupent des cas "lourds" moins d'élèves.


C'est si simple quand on s'donne la peine d'y réfléchir.
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Beppo
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Message par Beppo »

MissMachinTruc  a écrit

... Mais on ne doit pas non plus généraliser avec le fait que plusieurs degrés de capacités intellectuelles se retrouvent dans les mêmes classes, c'est faux.  Au primaire et même au secondaire, il y a des écoles pour ceux qui ont un problème de comportement ou d'apprentissage sévère... il y a aussi, au secondaire, les classes spécialisées pour les mêmes raisons.  J'crois pas que tous les niveaux soient dans les mêmes classes.



Je ne sais pas à quelle commission scolaire tu appartiens mais il me semble que l'intégration scolaire ne soit pas l'apanage de certaines entités. Juste à côté de ma classe, il y a une classe de jeunes en trouble de comportement qui sont réintégrés quelques heures par jour dans les classes dites «régulières». Tous les enfants en difficultés d'apprentissage sont maintenant intégrés dans nos classes. Je suis un enseignant de sixième année et dans mon groupe j'ai des écoliers de différentes forces académiques (du très fort académiquement au très très faible). J'ai même un jeune qui est de niveau deuxième année en lecture et en écriture.

Dans ma CS, les classes ou les écoles à vocation particulière en regard avec des problèmes d'apprentissage ou de comportement sont toutes fermeés et les jeunes ont été intégrés dans les écoles régulières. Il est loin d'être faux de se retrouver en classe avec des jeunes en très sérieuses difficultés d'apprentissage ou de comportement (qui sont intégrés pour une certaine période de temps dans ton horaire quotidien.)




Au plaisir!


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Message par Beppo »

Virusse  a écritA trop vouloir intégrer, on désintègre:

Je m'explique;

Un prof qui a 30 élèves à sa charge doit subvenir aux besoins des plus faibles. C'est alors que commence, ce que j'appelle:
le nivellement par le bas.

On en montre de moins en moins pour éviter que les plus faibles se sentent faibles.
La solution est évidemment de les séparer et de donner aux professeurs qui s'occupent des cas "lourds" moins d'élèves.


C'est si simple quand on s'donne la peine d'y réfléchir.

Cette simplicité que tu évoques ici n'est sûrement pas l'apanage du Ministère de l'Éducation. Dommage! Le nivellement par le bas est débuté depuis fort longtemps dans le système scolaire québécois.





Au plaisir!


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tuberale
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Message par tuberale »

Beppo  a écrit


Je ne sais pas à quelle commission scolaire tu appartiens mais il me semble que l'intégration scolaire ne soit pas l'apanage de certaines entités. Juste à côté de ma classe, il y a une classe de jeunes en trouble de comportement qui sont réintégrés quelques heures par jour dans les classes dites «régulières». Tous les enfants en difficultés d'apprentissage sont maintenant intégrés dans nos classes. Je suis un enseignant de sixième année et dans mon groupe j'ai des écoliers de différentes forces académiques (du très fort académiquement au très très faible). J'ai même un jeune qui est de niveau deuxième année en lecture et en écriture.

Dans ma CS, les classes ou les écoles à vocation particulière en regard avec des problèmes d'apprentissage ou de comportement sont toutes fermeés et les jeunes ont été intégrés dans les écoles régulières. Il est loin d'être faux de se retrouver en classe avec des jeunes en très sérieuses difficultés d'apprentissage ou de comportement (qui sont intégrés pour une certaine période de temps dans ton horaire quotidien.)





Mon Dieu, ça ne doit pas être évident de "dealer" avec ça.....comment leur accorder l'attention nécesaire sans délaisser le reste du groupe?.........
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Rénatane
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Message par Rénatane »

Beppo  a écrit


Je ne sais pas à quelle commission scolaire tu appartiens mais il me semble que l'intégration scolaire ne soit pas l'apanage de certaines entités. Juste à côté de ma classe, il y a une classe de jeunes en trouble de comportement qui sont réintégrés quelques heures par jour dans les classes dites «régulières». Tous les enfants en difficultés d'apprentissage sont maintenant intégrés dans nos classes. Je suis un enseignant de sixième année et dans mon groupe j'ai des écoliers de différentes forces académiques (du très fort académiquement au très très faible). J'ai même un jeune qui est de niveau deuxième année en lecture et en écriture.

Dans ma CS, les classes ou les écoles à vocation particulière en regard avec des problèmes d'apprentissage ou de comportement sont toutes fermeés et les jeunes ont été intégrés dans les écoles régulières. Il est loin d'être faux de se retrouver en classe avec des jeunes en très sérieuses difficultés d'apprentissage ou de comportement (qui sont intégrés pour une certaine période de temps dans ton horaire quotidien.)


Alors dans ce cas , que faites vous ??? est-ce que votre énergie passe a vous occuper des plus faibles ou de la moyenne des élèves ??? parceque peut importe la réponse , ça sera bippppppppp , pas bon .....si vous prenez toutes votre temps pour les plus faibles , c'est la majorité qui en *souffrira* ou alors si vous passé outre l'incompréhension des plus faibles pour faire avancer le reste de la classe , ces jeunes plus tard décrocherons faute de n'avoir rien compris.......la peste ou le choléra......

C'est vraiment RI DI CU LE cette idée de tout mélanger les niveaux......

Qu'en pense la plupart des profs ?
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