Hydro = Caillé dans le collimateur de Québec
Demande d'injonction d'Hydro contre Radio-Canada
(Source SCR.ca)
Mise à jour le mardi 15 février 2005 à 7 h 27
La sécurité des grands ouvrages hydro-électriques est au centre des deux reportages contestés par Hydro-Québec.
La Cour supérieure du Québec doit se prononcer aujourd'hui sur une demande d'injonction déposée lundi soir par Hydro-Québec afin d'interdire la diffusion de deux reportages réalisés par la télévision de Radio-Canada.
Les deux reportages litigieux portent sur la qualité des mesures de sécurité qui entourent les grands barrages et ouvrages d'Hydro-Québec.
Les mesures prises par la société d'État depuis les attentats terroristes du 11 septembre 2001 sont également abordées dans ces reportages.
Dans sa demande d'injonction, Hydro-Québec soutient que la diffusion de ces reportages représenterait un danger pour ses installations, et ultimement pour la sécurité nationale, en plus de causer un préjudice sérieux et irréparable à son image.
Ces deux reportages devaient être diffusés au Téléjournal-Le Point, lundi soir, à la télévision de Radio-Canada. --Message edité par tuberale le 2005-02-17 09:45:58--
(Source SCR.ca)
Mise à jour le mardi 15 février 2005 à 7 h 27
La sécurité des grands ouvrages hydro-électriques est au centre des deux reportages contestés par Hydro-Québec.
La Cour supérieure du Québec doit se prononcer aujourd'hui sur une demande d'injonction déposée lundi soir par Hydro-Québec afin d'interdire la diffusion de deux reportages réalisés par la télévision de Radio-Canada.
Les deux reportages litigieux portent sur la qualité des mesures de sécurité qui entourent les grands barrages et ouvrages d'Hydro-Québec.
Les mesures prises par la société d'État depuis les attentats terroristes du 11 septembre 2001 sont également abordées dans ces reportages.
Dans sa demande d'injonction, Hydro-Québec soutient que la diffusion de ces reportages représenterait un danger pour ses installations, et ultimement pour la sécurité nationale, en plus de causer un préjudice sérieux et irréparable à son image.
Ces deux reportages devaient être diffusés au Téléjournal-Le Point, lundi soir, à la télévision de Radio-Canada. --Message edité par tuberale le 2005-02-17 09:45:58--
C'est dans les plus grandes noirceur que l`on peu admirer la splendeur des étoiles!
Citation :Dans sa demande d'injonction, Hydro-Québec soutient que la diffusion de ces reportages représenterait un danger pour ses installations, et ultimement pour la sécurité nationale, en plus de causer un préjudice sérieux et irréparable à son image.
Sécurité nationale......définissez-moi sécurité nationale.......on veut pas que vs sachiez ce qu'on fait avec votre argent??? ça rentres-tu là-dedans????
Sécurité nationale......définissez-moi sécurité nationale.......on veut pas que vs sachiez ce qu'on fait avec votre argent??? ça rentres-tu là-dedans????
-
- Seigneur de la Causerie
- Messages : 9083
- Inscription : sam. juin 19, 2004 12:00 am
-
- Seigneur de la Causerie
- Messages : 9083
- Inscription : sam. juin 19, 2004 12:00 am
-
- Seigneur de la Causerie
- Messages : 9083
- Inscription : sam. juin 19, 2004 12:00 am
- Grain de sel
- Seigneur de la Causerie
- Messages : 8421
- Inscription : mar. sept. 30, 2003 12:00 am
Dans sa demande d'injonction, Hydro-Québec soutient que la diffusion de ces reportages représenterait un danger pour ses installations, et ultimement pour la sécurité nationale, en plus de causer un préjudice sérieux et irréparable à son image.
Incroyable
Incroyable
[img]http://www.domainebleu.ca/images/sigdb.gif[/img]
tuberale a écritCitation :Dans sa demande d'injonction, Hydro-Québec soutient que la diffusion de ces reportages représenterait un danger pour ses installations, et ultimement pour la sécurité nationale, en plus de causer un préjudice sérieux et irréparable à son image.
Sécurité nationale......définissez-moi sécurité nationale.......on veut pas que vs sachiez ce qu'on fait avec votre argent??? ça rentres-tu là-dedans????
ou d'Hydro: "on veut pas que vous sachiez qu'on néglige la sécurité nationale" --Message edité par juillet le 2005-02-15 18:26:45--
Sécurité nationale......définissez-moi sécurité nationale.......on veut pas que vs sachiez ce qu'on fait avec votre argent??? ça rentres-tu là-dedans????
ou d'Hydro: "on veut pas que vous sachiez qu'on néglige la sécurité nationale" --Message edité par juillet le 2005-02-15 18:26:45--
"Vous vous battez chaque jour contre la souffrance parce que vous n'avez pas encore compris quelle sagesse il y a dans la souffrance."
" Gardez votre âme en paix si vous voulez créer la paix autour de vous."
-
- Seigneur de la Causerie
- Messages : 9083
- Inscription : sam. juin 19, 2004 12:00 am
Grain de sel a écritDans sa demande d'injonction, Hydro-Québec soutient que la diffusion de ces reportages représenterait un danger pour ses installations, et ultimement pour la sécurité nationale, en plus de causer un préjudice sérieux et irréparable à son image.
Incroyable Ben, ils ont dit la vérité en tout cas! Le préjudice en était surtout un d'image!
Incroyable Ben, ils ont dit la vérité en tout cas! Le préjudice en était surtout un d'image!
BouleAMites_ a écritIl n'y a pas que des carences, il n'y a carrément pas de mesures de sécurité...!
J'aurais compris si le reportage avait dit qu'il y avait moyen de les contourner, mais là, qu'on présente le reportage ou pas, ça ne change absolument rien!
Ils ont levés l'injonction ?
J'aurais compris si le reportage avait dit qu'il y avait moyen de les contourner, mais là, qu'on présente le reportage ou pas, ça ne change absolument rien!
Ils ont levés l'injonction ?
[img]http://pic.aceboard.net/img/5397/7117/1162659281.gif[/img]
-
- Seigneur de la Causerie
- Messages : 9083
- Inscription : sam. juin 19, 2004 12:00 am
Rénatane a écrit
Ils ont levés l'injonction ?
Oui, ils ont présenté le reportage après à SRC...
Ils ont levés l'injonction ?
Oui, ils ont présenté le reportage après à SRC...
"Vous vous battez chaque jour contre la souffrance parce que vous n'avez pas encore compris quelle sagesse il y a dans la souffrance."
" Gardez votre âme en paix si vous voulez créer la paix autour de vous."
Fait plaisir Rénatane. C'est assez étonnant et inquiétant de découvrir qu'on peut se promener partout sur des sites importants des barrages Hydro électrique, sans aucun agent de sécurité , etc... --Message edité par juillet le 2005-02-15 18:53:08--
"Vous vous battez chaque jour contre la souffrance parce que vous n'avez pas encore compris quelle sagesse il y a dans la souffrance."
" Gardez votre âme en paix si vous voulez créer la paix autour de vous."
Hydro-Québec mal protégée
Mise à jour le mardi 15 février 2005 à 18 h 45
.
La Cour supérieure du Québec a rejeté, mardi, une demande d'injonction déposée la veille par Hydro-Québec.
Hydro tentait d'empêcher la diffusion de deux reportages réalisés par la télévision de Radio-Canada.
Le journaliste Christian Latreille entre en toute liberté sur le site de la centrale LG-2.
.
Ces reportages révèlent que les installations d'Hydro-Québec sur la rivière Manicouagan et à la baie James sont mal protégées et sont à la merci des terroristes.
Le journaliste Christian Latreille et le caméraman Bernard Huardo ont réussi à pénétrer, sans être dérangés par qui que ce soit, au coeur des centrales de Manic-5 et de LG-2, qui alimentent en électricité 1,5 million de Québécois.
.
Dans sa demande d'injonction, Hydro-Québec soutenait que la diffusion de ces reportages représenterait un danger pour ses installations, et ultimement pour la sécurité nationale, en plus de causer un préjudice sérieux et irréparable à son image.
La Cour supérieure a estimé que ces reportages étaient d'intérêt public.
Mise à jour le mardi 15 février 2005 à 18 h 45
.
La Cour supérieure du Québec a rejeté, mardi, une demande d'injonction déposée la veille par Hydro-Québec.
Hydro tentait d'empêcher la diffusion de deux reportages réalisés par la télévision de Radio-Canada.
Le journaliste Christian Latreille entre en toute liberté sur le site de la centrale LG-2.
.
Ces reportages révèlent que les installations d'Hydro-Québec sur la rivière Manicouagan et à la baie James sont mal protégées et sont à la merci des terroristes.
Le journaliste Christian Latreille et le caméraman Bernard Huardo ont réussi à pénétrer, sans être dérangés par qui que ce soit, au coeur des centrales de Manic-5 et de LG-2, qui alimentent en électricité 1,5 million de Québécois.
.
Dans sa demande d'injonction, Hydro-Québec soutenait que la diffusion de ces reportages représenterait un danger pour ses installations, et ultimement pour la sécurité nationale, en plus de causer un préjudice sérieux et irréparable à son image.
La Cour supérieure a estimé que ces reportages étaient d'intérêt public.
C'est dans les plus grandes noirceur que l`on peu admirer la splendeur des étoiles!
Sécurité
Les centrales d'Hydro-Québec sans protection?
Hydro-Québec est dans l'embarras au lendemain de la diffusion d'un reportage d'une équipe de Radio-Canada ayant réussi à pénétrer à l'intérieur de plusieurs centrales hydroélectriques.
L'équipe de reporters de la société d'État n'a croisé aucun agent de sécurité en se rendant sur les installations de Manic 1, Manic 2, Manic 5 et LG2. Les portes étaient déverrouillées et aucune caméra de surveillance n'a enregistré leurs déplacements.
La président d'Hydro-Québec, André Caillé, doute de la véracité du reportage. Selon lui, certains employés d'Hydro-Québec ont collaboré avec les reporters et étaient peut-être de mèche avec eux.
Le directeur de l'information du service français de Radio-Canada, Sylvain Chamberland, a qualifié de «loufoques» les déclarations de M. Caillé. Selon lui, il ne s'agit aucunement d'une «mise en scène».
Hydro-Québec a tenté de faire interdire par les tribunaux la diffusion de ce reportage, mais en vain.
Les autorités ont classé les installations d'Hydro-Québec dans la catégorie des «infrastructures essentielles de niveau critique» dans la foulée des attentats du 11 septembre 2001.
Le reportage risque de porter un dur coup à l'image d'Hydro-Québec, non seulement face aux Québécois mais aussi face à ses partenaires d'affaires. --Message edité par tuberale le 2005-02-16 09:09:10--
Les centrales d'Hydro-Québec sans protection?
Hydro-Québec est dans l'embarras au lendemain de la diffusion d'un reportage d'une équipe de Radio-Canada ayant réussi à pénétrer à l'intérieur de plusieurs centrales hydroélectriques.
L'équipe de reporters de la société d'État n'a croisé aucun agent de sécurité en se rendant sur les installations de Manic 1, Manic 2, Manic 5 et LG2. Les portes étaient déverrouillées et aucune caméra de surveillance n'a enregistré leurs déplacements.
La président d'Hydro-Québec, André Caillé, doute de la véracité du reportage. Selon lui, certains employés d'Hydro-Québec ont collaboré avec les reporters et étaient peut-être de mèche avec eux.
Le directeur de l'information du service français de Radio-Canada, Sylvain Chamberland, a qualifié de «loufoques» les déclarations de M. Caillé. Selon lui, il ne s'agit aucunement d'une «mise en scène».
Hydro-Québec a tenté de faire interdire par les tribunaux la diffusion de ce reportage, mais en vain.
Les autorités ont classé les installations d'Hydro-Québec dans la catégorie des «infrastructures essentielles de niveau critique» dans la foulée des attentats du 11 septembre 2001.
Le reportage risque de porter un dur coup à l'image d'Hydro-Québec, non seulement face aux Québécois mais aussi face à ses partenaires d'affaires. --Message edité par tuberale le 2005-02-16 09:09:10--
Encore des reportages sur le sujet ce soir. TVA qui s'en mêle.
Des journalistes au Vermont qui est un grand acheteur de Hydro-Québec.
Je suis pour la libre circulation de l'information mais là j'ai comme un petit malaise.
De belle image pour des esprits échauffés. C'est certain que à Hydro-Québec présentement ça brasse. Mais avant de tout mettre en place faut pas se leurrer. Leur service de sécurité privé a été démantellé voilà quelques années. Ce n'était pas très intelligent mais faut comprendre qu'il ne pourront le remettre en 24 heures.
Et si les journalistes avait envoyé les cassettes à Hydro et passé le reportage un peu plus tard, peut-être que nous serions plus en sécurité ce soir.
Je ne sais pas, il me semble que c'est comme une invitation au terroriste, venez, venez les amis c'est très facile et n'oubliez pas nous sommes un très gros fournisseur des US.
Des journalistes au Vermont qui est un grand acheteur de Hydro-Québec.
Je suis pour la libre circulation de l'information mais là j'ai comme un petit malaise.
De belle image pour des esprits échauffés. C'est certain que à Hydro-Québec présentement ça brasse. Mais avant de tout mettre en place faut pas se leurrer. Leur service de sécurité privé a été démantellé voilà quelques années. Ce n'était pas très intelligent mais faut comprendre qu'il ne pourront le remettre en 24 heures.
Et si les journalistes avait envoyé les cassettes à Hydro et passé le reportage un peu plus tard, peut-être que nous serions plus en sécurité ce soir.
Je ne sais pas, il me semble que c'est comme une invitation au terroriste, venez, venez les amis c'est très facile et n'oubliez pas nous sommes un très gros fournisseur des US.
-
- Seigneur de la Causerie
- Messages : 9083
- Inscription : sam. juin 19, 2004 12:00 am
Hydro-Québec
André Caillé dans le collimateur de Québec
Denis Lessard et Nicolas Bérubé
La Presse
Les déboires récents d'Hydro-Québec en matière de sécurité compromettent sérieusement le renouvellement du mandat d'André Caillé à la tête de cette société d'État.
Avec une deuxième bavure en quelques mois, le grand patron d'Hydro se retrouve dans l'embarras, lui qui comptait voir son mandat reconduit pour trois ans en septembre, a appris La Presse.
Hier, le premier ministre Jean Charest a souligné sans détour que les manquements à la surveillance des barrages de la Baie-James et de la Manicouagan l'avaient «interpellé». Les questions de sécurité sont devenues centrales dans les relations entre le Canada et les États-Unis, depuis l'attentat du 11 septembre insiste-t-il.
«La sécurité est devenue l'enjeu principal. Dans le cas du Québec, Hydro-Québec est notre responsabilité, et là-dessus, on va être très rigoureux. On s'attend à ce que les gens assument leurs responsabilités», a martelé M. Charest.
Il a insisté hier sur l'enquête «indépendante» qu'allait mener la Sûreté du Québec sur les mesures de sécurité prévues par Hydro pour ses ouvrages. «Elle (l'enquête) va nous donner une image précise de la situation», a-t-il dit.
Plus tôt dans la journée, le ministre de la Sécurité publique, Jacques Chagnon, a été plus direct : «Voilà un groupe à qui on ne raconte pas d'histoires», a-t-il au sujet de la SQ.
Renouvellement de mandat compromis
Plusieurs sources ont expliqué à La Presse que le renouvellement du mandat de M. Caillé à la tête de la plus importante société d'État était sérieusement remis en question désormais. Source de récrimination, la décision de réclamer une injonction a décuplé la résonance des reportages dans l'opinion publique, explique-t-on par ailleurs. Considéré comme un excellent gestionnaire, M. Caillé manque sûrement de sens politique, confie-t-on à Hydro.
Le bureau de M. Caillé savait depuis la semaine dernière que Radio-Canada avait réalisé ces reportages embarrassants sur l'absence de surveillance. Or le cabinet du premier ministre n'a été alerté que lundi soir, quelques minutes avant que Radio-Canada n'annonce que la diffusion des reportages était reportée, explique un proche de M. Charest. Le chef de cabinet du premier ministre, Stéphane Bertrand, surtout, mène la fronde contre la direction d'Hydro.
Au cabinet du ministre responsable des Ressources naturelles, Sam Hamad, on indique qu'il a été informé au même moment par un coup de fil à son attaché de presse, André Ménard, quelques minutes seulement avant le bulletin de 21h.
Hier, M. Charest est demeuré évasif sur le rôle d'André Caillé dans les problèmes de sécurité d'Hydro-Québec. «Personne, à ce moment-ci, n'a voulu interpeller M. Caillé comme responsable directement de cette question-là», a-t-il dit. Il appert que la «sécurité industrielle» relève à Hydro de la vice-présidente exécutive, Marie-Josée Nadeau, précisent des sources à Hydro-Québec.
Hydro reconnaît des «failles»
Trois ans et demi après avoir promis d'augmenter la sécurité de ses installations, la direction générale d'Hydro-Québec a admis hier que des «failles» existaient toujours et qu'il lui faudrait plus de temps pour sécuriser ses centrales.
En point de presse à Montréal hier après-midi, M. Caillé a indiqué que la sécurité a été augmentée après les attentats du 11 septembre 2001, et qu'elle le serait à nouveau au cours des prochains jours. Le président d'Hydro a parlé sur un ton beaucoup plus posé que la veille, où il avait paru agressif par moments.
«On passe maintenant en mode opérationnel. J'admets qu'il y a des choses à faire, car cette situation n'est pas acceptable», a-t-il dit, ajoutant avoir ordonné lundi, après avoir pris connaissance du contenu des reportages de Radio-Canada, que la sécurité des barrages soit resserrée.
M. Caillé a toutefois semblé pendre patience hier, quand il tentait d'expliquer pourquoi Hydro-Québec avait attendu jusqu'au mardi matin avant d'informer le ministre de la Sécurité publique, Jacques Chagnon, de l'existence des reportages accablants. «On a avisé M. Chagnon le plus vite que... je suppose... qu'on y a pensé. C'est possible que M. Chagnon ne l'ait appris que mardi matin. Je vous dis ça de mémoire», a-t-il dit.
Un journaliste de TVA pénètre dans la centrale LG-2
Ironiquement, au moment même où Hydro-Québec s'affairait à rassurer les Québécois sur la sécurité de ses installations, un second journaliste, cette fois du réseau TVA, a réussi à pénétrer dans la centrale LG-2 hier après-midi. Il a pu y déambuler pendant près de deux heures tout à son aise, sans jamais être inquiété. Le journaliste s'est même assis dans un camion d'Hydro-Québec où se trouvait la clé de contact. M. Caillé n'a pu être appelé à réagir à cette seconde intrusion, la conférence de presse s'étant terminée avant que la nouvelle ne parvienne aux oreilles des journalistes.
Ce n'est pas la première fois que M. Caillé se retrouve dans la tourmente. Déjà, l'automne dernier, ses déclarations sur la possibilité de hausser dramatiquement les tarifs d'électricité pour permettre au gouvernement de faire face à ses obligations en santé et en éducation avaient été largement décriées. Le premier ministre Charest s'en était rapidement dissocié
André Caillé dans le collimateur de Québec
Denis Lessard et Nicolas Bérubé
La Presse
Les déboires récents d'Hydro-Québec en matière de sécurité compromettent sérieusement le renouvellement du mandat d'André Caillé à la tête de cette société d'État.
Avec une deuxième bavure en quelques mois, le grand patron d'Hydro se retrouve dans l'embarras, lui qui comptait voir son mandat reconduit pour trois ans en septembre, a appris La Presse.
Hier, le premier ministre Jean Charest a souligné sans détour que les manquements à la surveillance des barrages de la Baie-James et de la Manicouagan l'avaient «interpellé». Les questions de sécurité sont devenues centrales dans les relations entre le Canada et les États-Unis, depuis l'attentat du 11 septembre insiste-t-il.
«La sécurité est devenue l'enjeu principal. Dans le cas du Québec, Hydro-Québec est notre responsabilité, et là-dessus, on va être très rigoureux. On s'attend à ce que les gens assument leurs responsabilités», a martelé M. Charest.
Il a insisté hier sur l'enquête «indépendante» qu'allait mener la Sûreté du Québec sur les mesures de sécurité prévues par Hydro pour ses ouvrages. «Elle (l'enquête) va nous donner une image précise de la situation», a-t-il dit.
Plus tôt dans la journée, le ministre de la Sécurité publique, Jacques Chagnon, a été plus direct : «Voilà un groupe à qui on ne raconte pas d'histoires», a-t-il au sujet de la SQ.
Renouvellement de mandat compromis
Plusieurs sources ont expliqué à La Presse que le renouvellement du mandat de M. Caillé à la tête de la plus importante société d'État était sérieusement remis en question désormais. Source de récrimination, la décision de réclamer une injonction a décuplé la résonance des reportages dans l'opinion publique, explique-t-on par ailleurs. Considéré comme un excellent gestionnaire, M. Caillé manque sûrement de sens politique, confie-t-on à Hydro.
Le bureau de M. Caillé savait depuis la semaine dernière que Radio-Canada avait réalisé ces reportages embarrassants sur l'absence de surveillance. Or le cabinet du premier ministre n'a été alerté que lundi soir, quelques minutes avant que Radio-Canada n'annonce que la diffusion des reportages était reportée, explique un proche de M. Charest. Le chef de cabinet du premier ministre, Stéphane Bertrand, surtout, mène la fronde contre la direction d'Hydro.
Au cabinet du ministre responsable des Ressources naturelles, Sam Hamad, on indique qu'il a été informé au même moment par un coup de fil à son attaché de presse, André Ménard, quelques minutes seulement avant le bulletin de 21h.
Hier, M. Charest est demeuré évasif sur le rôle d'André Caillé dans les problèmes de sécurité d'Hydro-Québec. «Personne, à ce moment-ci, n'a voulu interpeller M. Caillé comme responsable directement de cette question-là», a-t-il dit. Il appert que la «sécurité industrielle» relève à Hydro de la vice-présidente exécutive, Marie-Josée Nadeau, précisent des sources à Hydro-Québec.
Hydro reconnaît des «failles»
Trois ans et demi après avoir promis d'augmenter la sécurité de ses installations, la direction générale d'Hydro-Québec a admis hier que des «failles» existaient toujours et qu'il lui faudrait plus de temps pour sécuriser ses centrales.
En point de presse à Montréal hier après-midi, M. Caillé a indiqué que la sécurité a été augmentée après les attentats du 11 septembre 2001, et qu'elle le serait à nouveau au cours des prochains jours. Le président d'Hydro a parlé sur un ton beaucoup plus posé que la veille, où il avait paru agressif par moments.
«On passe maintenant en mode opérationnel. J'admets qu'il y a des choses à faire, car cette situation n'est pas acceptable», a-t-il dit, ajoutant avoir ordonné lundi, après avoir pris connaissance du contenu des reportages de Radio-Canada, que la sécurité des barrages soit resserrée.
M. Caillé a toutefois semblé pendre patience hier, quand il tentait d'expliquer pourquoi Hydro-Québec avait attendu jusqu'au mardi matin avant d'informer le ministre de la Sécurité publique, Jacques Chagnon, de l'existence des reportages accablants. «On a avisé M. Chagnon le plus vite que... je suppose... qu'on y a pensé. C'est possible que M. Chagnon ne l'ait appris que mardi matin. Je vous dis ça de mémoire», a-t-il dit.
Un journaliste de TVA pénètre dans la centrale LG-2
Ironiquement, au moment même où Hydro-Québec s'affairait à rassurer les Québécois sur la sécurité de ses installations, un second journaliste, cette fois du réseau TVA, a réussi à pénétrer dans la centrale LG-2 hier après-midi. Il a pu y déambuler pendant près de deux heures tout à son aise, sans jamais être inquiété. Le journaliste s'est même assis dans un camion d'Hydro-Québec où se trouvait la clé de contact. M. Caillé n'a pu être appelé à réagir à cette seconde intrusion, la conférence de presse s'étant terminée avant que la nouvelle ne parvienne aux oreilles des journalistes.
Ce n'est pas la première fois que M. Caillé se retrouve dans la tourmente. Déjà, l'automne dernier, ses déclarations sur la possibilité de hausser dramatiquement les tarifs d'électricité pour permettre au gouvernement de faire face à ses obligations en santé et en éducation avaient été largement décriées. Le premier ministre Charest s'en était rapidement dissocié